A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

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Vanille
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Vanille »

Loups56 a écrit :Seul hic, je n'ai pas forcément assez verbaliser ce que je ressentais - même si elle a capté que je l'ai très très mal vécue.
Bonjour Loup !

Je trouve important ce que tu dis là plus haut.
Quand j'ai commencé à "paniquer", c'était très intériorisé, et puis j'ai fini par lui dire que ça n'allait pas, et elle m'a répondu que ça ne se voyait pas ! bah oui, je suis pas mal dans la maitrise pour ne pas montrer que j'explose !
Du coup elle m'a demandé de verbaliser mes doutes, de dire ce qui me passait par la tête à ce moment là, histoire que je lui donne prise à comprendre ce qui m'arrivait.

J'ai fait un p'tit tour sur tes messages, c'est tout frais pour toi ces notions de douance etc ...
Je vois que tu intègres tes résultats petit à petit et que c'est en bonne voie !
J'imagine bien que le fait d'avoir des résultats hétérogènes n'aide pas beaucoup à accepter l'idée qu'on ait un profil HQI, surtout si le chiffrage est rendu impossible ...

Sinon, je rebondis sur cette réaction que nous avons en commun face au stress : les tremblements et sensations de froid, je me demande s'il existe un topic là dessus sur le forum.
Genre "comment se manifeste le stress physiquement chez vous ?"

Je vais fouiller ça.
Loups56 a écrit : Bon courage pour l'attente des résultats
:hai:
MERCI !
Ça va, je n'ai pas trop de temps à attendre, heureusement d’ailleurs, je suis du genre à me faire des films avant de vivre les situations, et quand l'esprit est occupé à ça, difficile de se concentrer sur autrechose :P

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Caligula
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Caligula »

Petite présentation de mon expérience du WAIS IV avec un style universitaire. Elle sera organisé en 3 parties distinctes : l'avant test, pendant le test (qui s'étale de la prise de contact téléphonique à la restitution), et le bilan (finalement à quoi ça sert de passer le test ?).

I-L'avant Test

Le test en lui même n'a été qu'une étape d'un cheminement qui s'est étalé sur plusieurs mois. J'étais dans une situation dans laquelle je ne comprenais plus grand chose. J'avais toujours pensé que le décalage avec les "autres" s'atténuerait en grandissant.Et finalement ce ne fut pas le cas, incompréhensible. Par chance, j'avais eu en classe des petits "précoces", et j'ai été complétement passionné par tout ce que je trouvais sur le sujet de la douance. J'ai rapidement compris que ce n'était pas une question de supériorité mais bien de fonctionnement différent. Mais ce ne pouvait pas être mon problème : je n'avais pas eu de scolarité chaotique (solitaire oui, mais toujours avec des bonnes notes), l'hyperesthésie : j'ai que l'hyperacousie liée à un stress répété, et l'hypersensibilité (qui semble correspondre à 99,9% des HQI), non ça je n'ai pas, c'est sûr. Et pourtant, les petits "précoces", avaient les mêmes jeux que moi, les mêmes réactions et puis surtout ils adoraient mes cours. Mais non, le HQI ça ne colle pas, parce que pas d'hypersensibilité. Et puis, j'ai mal pris une remarque, de manière vraiment exagéré, puis deux, puis... en fait l'hypersensibilité peut-être que... Et je me suis repassé mon enfance et j'y ai retrouvé des évènements similaires et les "Tu devrais t'endurcir" si fréquents.

Bon d'accord, je suis peut-être un peu plus sensible que la normale, mais bon... de là à être un HPI. Faut pas rigoler. Ou alors, des "Surdoués" j'en connais plein. En fait, il y a peut-être de quoi en rigoler un peu. Puis en plus, je vois les copains ce soir, ceux qui sont loin d'être plus bêtes que moi, je vais leur proposer de passer le test ensemble. On comparera nos scores pendant 2 semaines, ce sera rigolo et puis on passera à autre chose. La proposition, et chacun qui me répond "Ah, mais moi, je sais, j'ai été diagnostiqué à (insérer un âge entre 6 et 8 ans). D'ailleurs, je pensais que tu le savais toi." Tout cela est plus que troublant. Bon, ben, j'appelle l'APEP, je récupère le numéro d'une psychologue et me voila partie pour le test.

II-Le Test WAIS

"Allo, je suis Caligula, et je vous appelle car, dans le cadre d'une démarche personnelle, j'aimerais passer un test de QI.
-Hum, hum, expliquez moi donc rapidement pourquoi."

Et Caligula explique rapidement : les petits "précoces", la documentation, et les copains diagnostiqués.

"D'accord, vous faites quoi de vos journées ?
-Euh... ben... [emploi du temps détailler, avec variations selon l'humeur].
-Ah, c'est bon, vous pouvez donc venir passer le test [tels jour/heure].
-Aaaah, mais c'était ça la question.
-Oui. Je l'ai posé un peu bizarrement exprès."

Et Caligula qui se dit intérieurement "Oulala, ça part mal, je passe le test pour savoir si je suis HPI, et je réponds déjà comme un débile".

1er rendez vous, j'arrive en retard, j'ai pas vu le numéro du bâtiment, alors que c'est le plus gros de la rue, ça continue bien mon histoire. Présentations rapide, et on retrace tout l'historique de petit Caligula : l'école, le collège, le lycèe, puis de Grand Caligula la fac, les débuts dans le monde du travail. La psychologue rit beaucoup, Caligula donne des trucs pour ne pas trop s'ennuyer à l'école, et puis elle le gronde quand il raconte qu'il aime pas la manipulation et qu'il y a été contraint ("oui mais c'était mérité, et vous n'aviez pas le choix !").

2eme rendez vous la semaine suivante pour le test lui même. C'est long, entre 2 et 3 heures, Caligula se trouve lent et se trompe plusieurs fois dans ses calculs, et les épreuves de mémoires il les oublie. Bref, pas de quoi pavoiser, il ressort déçu, il a déjà fait mieux. Mais bon tant pis, c'est le jeu aussi. Et puis il reste toujours les troubles bipolaires, la schizophrénie et l'autisme.

3eme rendez vous, la restitution. Les scores sont très disparates (40 points d'écarts entre le score le plus haut et le score le plus faible). Le verbal est presque au maximum, par contre la mémoire juste dans la moyenne. Et Caligula qui explique qu'il a "triché" pour le verbal, parce qu'il a appris les réponses en lisant des livres par curiosité... Et la psy qui lui répond "Mais ça compte aussi. D'ailleurs pour la mémoire vous avez un profil typique des HPI, ce n'est pas intéressant donc on ne force pas trop, et quand on passe à des choses plus compliquées (chiffres+lettres) le score augmente." Et elle achève Caligula en lui présentant le QI total qui reste supérieur à 130. Et là, j'admets je suis HPI, un "petit" HPI, et j'aime bien cette idée. Et j'ai d'autant plus confiance que le reste du test me confirme plein de choses que j'avais devinées sur le fonctionnement de mon cerveau.

III-Le Bilan

Première chose, la plus importante , passer le test m'a permis de comprendre que j'étais effectivement différent des "autres" et qu'ils ne faisaient pas exprès d'être comme ils sont (ben oui, puisque j'étais normal, et eux aussi, ils devaient le vouloir être comme ils sont).
Deuxième chose, ça m'a révélé que j'étais encore plus caractériel que je ne le pensais. Et que moi, et les autres, devrons faire avec (même si je continuerai à faire des efforts).
Troisième chose, mon cerveau fonctionne de manière extrêmement visuelle (à un point jamais vu d'après la psychologue). Ce qui fait que je conceptualise bien les choses, et que je raisonne de manière efficace. En revanche je dois traduire en permanence pour communiquer avec mes pairs (comme je le fais actuellement). Ce qui est devenu un avantage puisque j'atteins une "précision presque de dictionnaire" (c'est quand même trop la classe :rofl: ).

Et j'ai appris quelques autres petits trucs aussi, mais ça n'illustre pas mon propos. Mon propos c'est de dire que passer un test WAIS ça m'a permis deux choses :
-Faire la paix entre le monde et moi même (enfin presque, mais c'est l'idée en somme)
-Apprendre des choses sur mon fonctionnement, et confirmer celles que j'avais déjà trouvé (et donc me faire un peu plus confiance parce que du coup je sais comment utiliser mes capacités, ne serait-ce qu'en partie).

Et je vous encourage à le passer si ce que vous cherchez c'est à comprendre votre différence et ce qui fait votre force dans cette différence. Et surtout, de ne pas oublier que passer un test quelque soit le résultat, c'est un acte courageux.
"Les gens aiment bien inventer des monstres et des monstruosités. ça leur donne l'impression d'être moins monstrueux eux-mêmes." Andrzej Sapkowski

Araya
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Araya »

Bonjour à tous :),

Bon à mon tour de me lancer, le bilan étant encore tout frais dans ma tête.

Après de sérieux doutes émis par ma thérapeute, elle-même surdouée, j'ai commencé à me poser pas mal de question et j'ai lu 2 ou 3 ouvrages sur la douance adulte qui m'ont particulièrement touchés. Comme nombre d'entre vous, j'ai été troublée par ces récits d'expériences et d'interprétations qui me permettait de mettre le doigt sur le dernier point d'interrogation qui restait en moi, celui que de nombreux psy n'avaient pas réussi à identifier clairement.

Alors je me suis mise en quête d'une psy qui aurait l'accréditation et la légitimité de me faire passer la WAIS.
Ca n'a pas été sans heurt.

J'ai du m'y reprendre à deux fois, la première personne que j'ai contacté s'est révélée être particulièrement desagreable voir méchante lors des 15 premières minutes du rendez-vous. Sentant qu'elle n'arriverait pas à me mettre en confiance, j'ai décidé d'interrompre la séance en lui expliquant que ça ne serait pas possible de passer un test dans ces conditions pressurisantes ! Je l'ai laissée complètement ahurie mais hors de question de rester en sa présence plus longtemps que je sentais comme vraiment néfaste... Je n'en reviens pas d'avoir quitté son cabinet sans un mot et la tête haute mais bon, je me suis effondrée en rentrant chez moi, dégoûtée par tant de manque de professionnalisme...

J'ai attendu un nouveau mois pour retenter l'expérience avec une personne qui s'est révélée être parfaitement à l'écoute et non pas dans le jugement intempestif. J'avoue que j'avais été passablement refroidie par le premier entretien et j'ai eu beaucoup de mal à me "livrer" lors de l'heure d'anamnèse. Mais bon, elle était particulièrement empathique et bienveillante que j'ai fini par me lâcher :rofl:

Le test en lui-même m'a paru moins horrible que tous les scénarii que je m'étais monté avant de le passer. J'ai trouvé l'ensemble des subtests abordables sauf un qui m'a un peu déstabilisée.

J'ai mal dormi toute la semaine qui a suivi, alternant les états de stress d'avoir "échoué" comme à un examen. J'ai d'ailleurs passé beaucoup de temps sur ce site pour lire vos impressions en tant que visiteuse et ça m'aidait à dédramatiser face à la perspective de la fameuse barrière des 130.

Puis le bilan est arrivé, ce mercredi. J'étais tendue mais elle a tout de suite donné le résultat qui confirmait ma douance. Un grand soupir plus tard, elle a souligné que j'avais fait preuve d'une grande capacité à me recentrer malgré mon "éparpillement" constant sur des sujets divers et variés. Je me suis sentie flattée et fière d'avoir pu me concentrer car étant particulièrement sensible aux sons et à l'environnement, dur de se concentrer avec des travaux dans l'immeuble voisin, des ouvriers bruyants devant la fenêtre du cabinet et l'insonorisation abominable si caractéristique des immeubles haussmaniens de Paris Intra-muros (vive les chasses d'eau, la porte d'entrée qui claque, etc... -_-).

En sortant du dernier rendez-vous, je me suis sentie libérée mais aussi un peu vide. Que faire de cette différence? Du coup, le fait de me recentrer sur cette question m'a rassurée concernant ma crainte de céder à l'effet Barnum ou à la ghettoïsation, j'avais peur de me sentir tout à coup supérieure et de faire payer à pas mal de personnes leur imbécilité quant à toutes les cases auxquelles elles avaient décidé de m'associer: "bizarre", "trop sensible", "rebelle"...

J'ai été heureuse de ne sentir qu'une chose: que j'étais toujours moi et que j'avais simplement compris une donnée supplémentaire me permettant de mieux me connaitre et de m'adapter à certaines situations. Et aussi à conforter mon changement de cap professionnel... Pourvu que l'effet "apaisant" du diagnostic reste le plus longtemps possible :whew:

La première personne que j'ai averti a été ma mère qui a répondu un simple "bravo". Elle n'est pas surdouée mais elle est prof ^^.
Reste plus qu'à tenter de lui faire intégrer le fait que je suis née avec... Le challenge quoi! :)

Ianthe

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Ianthe »

Je n'ai pas encore passé le WAIS, mais je me permet de conter mon expérience des matrices de Raven.

J'étais hospitalisée et contre l'idée de passer un test de QI à ce moment là, désaxée et sous antidépresseur. Quelques jours plus tôt on m'avait posé des questions sur mon hygiène, si je me retrouvais dans telle ou telle sensation, si j'avais telle ou telle pensée dépressive, si j'hallucinais, quel jour on était, où j'étais, si je pensais qu'on parlait de moi dans les médias, etc.
Avant ce questionnaire, on m'avait tout simplement annoncé : on va vous poser quelques questions.

La veille de ce test, on m'a annoncé la même chose : on va vous poser quelques questions. Je m'attendais à quelque chose du même goût.

Je rentre avec une impression de test de QI. En effet, la première question est logique, mais d'une logique tellement élémentaire qu'elle pourrait être posée non pas pour mesurer mon intelligence mais mon taux de désaxement. Je reste d'abord dans cette optique, motivée par le plaisir que j'éprouve à passer ce test et la curiosité. Ca me rassure de voir que malgré mon état, il me reste des compétences auquel je ne prête pas attention. Je voulais d'abord voir si la difficulté était croissante, avant de poser la question à la dame. Elle s'est révélée à peine croissante, mais quand même un peu.

Je demande et réagi un peu brutalement face à sa réponse. J'envisage de partir, mais elle me rassure me disant que le test se passait mieux que ce qu'il "ne fallait", que c'était nécessaire pour mon accompagnement, et que si j'y tenais, elle ne me donnerait pas le résultat. Ce n'était pas la seule question : je ne voulais pas qu'on ait un point de vue biaisé et injuste sur moi. La dépression n'était pas le seul facteur qui aurait pu influé, mais il me semblait que c'était le seul qu'on prendrait en compte. Par exemple, quelques jours plus tôt, en lisant un article scientifique, j'ai eu l'impression que ces gens devraient complètement changer de point de vue face à l'impasse dans lequel elles se trouvaient. Qu'on avait tiré le filon de la logique jusque là, mais qu'il serait peut-être plus rapide d'user d'un phénomène inaccessible aux humains ou faiblard et mal considéré chez eux, mais aussi révélateur qu'elle. J'ai trouvé la logique arbitraire et eu peur d'elle, jusque dans ma volonté et surtout mes perceptions, alors qu'elle représentait mon plus important repère.

Le test, je voulais le passer en mes termes, au bon moment... Mais l'envie pressait alors j'ai continué, bien décidée à, quitte à le passer, connaître le résultat. De plus, je trouvais sa facilité très louche, facilité qui m'aurait été justifiée par la suite.

Je fais deux trois fois des fautes d'inadvertances pour lesquelles je m'affole une fois la page tournée, et y revient. Je bute sur une question en particulier, et y répond au pif. La dame me demande si je fais des sciences, je dis oui, elle me dit "Je pense que c'est ce qui vous est adapté." Je trouve ça con, mais ça me flatte.

J'attend dix jours, pressée, anxieuse, contente de l'avoir réussi, mais trouvant sa facilité toujours trop louche.

C'est une autre psy qui a les résultats. Elle ne veut pas me les donner! J'insiste. Elle finit par accepter sous réserve que je n'en parle pas aux autres patients. "Oui", je dis, " 'juste' à ma famille, mes amis et mon école".
Résultat >122. D'où la facilité, me dis-je. Je suis frustrée de n'avoir que cette indication alors que je m'étais psychologiquement préparée à quelque chose de précis. Elle me demande si je suis surprise, je dis "Non.". Mais je suis rassurée de me dire que mes doutes sur ma stupidité peuvent s'en aller, puisqu'il s'agit d'un test de l'intelligence fluide, et de n'être pas tombée de haut car ça faisait un moment que je me traînais des doutes sur une hypothétique douance, plus sérieux que ceux sur une hypothétique stupidité.

Toutefois frustrée, me foutant de ma dépression et des autres facteurs influant sur mes performances, je demande à passer le WAIS. Malheureusement, je suis dans un hôpital néerlandophone et ils ne l'ont pas en français. Je leur demande de me le faire passer en anglais. Je ne sais plus s'il ne l'avait pas en anglais ou s'ils ne voulaient pas à cause du biais.

Je me dis : tant pis, après tout, attends de sortir de dépression, ce sera mieux. Et je ne fais donc pas de démarches.

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Pivoine
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Pivoine »

Bon ça y est, le test est derrière moi, alors c'est mon tour de venir raconter mon expérience.

Le diagnostic comprend plusieurs rendez-vous.
1er rendez-vous: j'arrive avec 10 minutes d'avance, pas à l'aise de franchir la porte de l'association pour HP en éprouvant un gros sentiment d'illégitimité, je suis si nerveuse que je ne trouve pas la salle d'attente :1cache: . Je rencontre enfin une personne charmante qui me met à l'aise, même si je n'aime pas le bureau entre nous 2. Je raconte mon parcours scolaire, professionnel, et pourquoi je suis là (fille HP diagnostiquée voilà peu, étranges similitudes entre son compte rendu et ma propre façon de fonctionner). J'explique que je n'ai pas envie de projeter SES résultats sur moi, d'où l'utilité du test.

2ème rendez-vous: il s'agit d'un test "qualitatif". J'apprends que j'ai le profil d'une personne HP mais que le test de qi est indispensable pour confirmer.

3ème rendez-vous: le test. J'ai travaillé toute la journée en essayant de ne pas trop y penser. J'arrive nerveuse malgré tout. Je me dis que je suis drôlement gonflée de penser que je pourrais être HP, que je n'ai rien d'exceptionnel et que je vais au devant d'une grosse claque.
On commence... A deux reprises je perds pied. Les exercices de mémoire sont une torture pour moi qui suis visuelle plutôt qu'auditive. Je craque. Je sens nulle. Je suis furieuse de ne pas y arriver. Ca renforce encore mon impression d'illégitimité. Je me rappelle ici que certains ont trouvé le test vraiment facile. Je suis si déstabilisée que j'oublie l'énoncé dès qu'elle a fini de le dire. Le noir. Les larmes.

J'arrive à me reprendre et je parviens à continuer et terminer le test.
La psy annonce les résultats des différents subtests au fur et à mesure. Pour certains je suis bien au-dessus (ce qui me rassure), pour ceux pendant lesquels j'ai craqué, j'obtiens la moyenne, ce qui d'après elle n'est pas si mal, vu mon état émotionnel.

Quand je rentre j'ai vraiment besoin d'en parler mais je ne peux pas. Mon mari fait le même cheminement que moi, je ne peux pas lui parler du test si je ne veux pas influencer le sien qui aura lieu dans quelques mois.
Je fais et refais le test dans ma tête, plus que quelques jours avant le rendez-vous de restitution.

Alerazius
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Alerazius »

Bon et bien à moi d’y passer.

Test effectué mercredi dans un état de stress terrible.

Personnellement ça n’a pas été un moment fantastique.

Durant l’anamnèse je me suis étendu sur ma vie un peu dans toutes les directions devant une psychologue qui gardait une neutralité redoutable. C’est un peu déstabilisant, quand on raconte des choses importantes pour soit, d’avoir la personne en face qui ne réagit pas, même si je comprends bien la démarche de l’anamnèse ici.

Ensuite est venue la partie test.

Les cubes se sont bien passés, à part le dernier motif où j’ai cru à un piège et j’ai cherché des trucs pas possibles de complexité. J’y ai passé un temps fou à être pas loin de balancer les cubes et arrêter le test là.

Je ne me souviens pas de tous les tests dans l’ordre, les questions de culture générale étaient simples, toute la partie sur les définitions ou sur les « trouver les similitudes » aussi.

Le test de la mémoire des chiffres s’est bien passé aussi il me semble.

Les matrices se sont avérées assez simples à l’exception du dernier ou des deux derniers motifs à chaque fois, mais c’est la structure du test. A mon sens ils devraient mélanger un peu plus les « faciles » / « moins faciles » car plus on s’approche de la fin, plus on se met en tête que ça va être compliqué, poussant ainsi à chercher des pièges là où il n’y en a pas et j’ai fait des erreurs bêtes que j’ai réalisé trop tard.

Le chronomètre a été extrêmement stressant du reste.

En revanche l’arithmétique a été un gros crash.

Je n’ai pas fait de maths depuis le brevet des collèges et autant j’ai un raisonnement mathématique qui tient pas trop mal la route, autant je suis incapable de finaliser les calculs. Blocage impressionnant dès qu’on en vient à devoir calculer des résultats.

Par conséquent, j’ai fait des erreurs de résultat stupides avec tous les raisonnements justes. Bizarrement elle ne m’a pas demandé les raisonnements, je lui ai quand même fourni dans le doute, mais ça n’a rien changé à sa prise de note initiale. En sortant de l’entretien, le stress s’est levé, tous les résultats de l’épreuve d’arithmétiques sont arrivés en se bousculant style « ben si, on était là, tu nous as pas vus ? », idem pour les derniers des matrices.

Donc j’en ressors assez frustré, même si je me doutais que ça se terminerait comme ça :)

Elle a lourdement insisté sur le fait que parfois, avec une hétérogénéité trop importante on ne pouvait pas calculer le QIT, que ce n’était pas le chiffre qui comptait, etc. L’explication finale qui veut tout dire :D

Résultats jeudi prochain, rumination, réflexion, remise en question encore et toujours, doute, marre ? Oui marre :yawn:

Oscillation entre « évidemment que ça sera négatif, tu le savais ! » et «Et qu'est-ce qui explique toutes ces différences alors? Pourquoi cette impression de ne pas voir avec les mêmes yeux, entendre avec les mêmes oreilles, raisonner avec le même cerveau ? Pourquoi ça à paru aussi évident aux gens de mon entourage à qui j’en ai parlé ? Qu'est-ce qui explique cet espèce de siphon cérébral qui ne s’arrête jamais et m’empêche d’interagir normalement avec le reste du monde? ».

Enfin voilà, un témoignage de plus, en espérant qu’il puisse servir à d’autres, selon le résultat qui sera annoncé :)

"Alors, le résultat est de 12." "12? C'est pas beaucoup 12... C'est juste au-dessus de l'huître non?" "Ah non, juste en dessous, l'huître c'est 14" :D

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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Mlle Rose »

Ils ne peuvent pas mélanger les faciles et les difficiles je pense ^^
Je sais pas pour le WAIS (demande confirmation auprès de psychos du coin) mais de nombreux tests fonctionnent avec des niveaux d'arrêt, c'est à dire qu'on ne poursuit pas la passation au-delà de X notes 0. Cela permet d'éviter de plonger le sujet dans l'échec et d'éviter la spirale du "chuitronul".

Courage pour l'attente !
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Loefen
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Loefen »

Je viens apporter ma modeste contribution à ce post.

Pour l'avant test, je ne me suis pas permise de stresser. Il m'a fallu du temps (plus d'un an) avant d'arriver à rassembler le courage nécessaire visant à décrocher le téléphone afin de prendre un RDV pour passer le WAIS. Une fois la mission accomplie, j'ai remisé l'info dans un coin de ma tête en me jurant de ne me rappeler la date du test que la veille. J'ai donc mené mon p'tit bonhomme de chemin sans plus penser à l'échéance qui raccourcissait de jour en jour.
Par chance, le mois de juin étant bien rempli avec les kermesses scolaire et manifestations associatives, je n'ai eu aucun problème à m'occuper l'esprit ailleurs !

Le jour du test, afin de museler mon stress, je me suis concentrée à fond sur tout ce que je voulais dire à la psy durant l'anamnèse. Une fois dans le cabinet, j'étais assez détendue, ravie même, que je puisse m'exprimer enfin librement sur moi-même (je ne parle jamais de moi à ceux que je côtoie IRL car je ne suis pas quelqu'un de disert... ou plutôt suis-je devenue une carpe à force de ne rencontrer qu'incompréhension.) Donc, j'ai redécouvert le poids des mots, le plaisir de s'exprimer, de former des phrases et de les enrichir avec du vocabulaire soutenu.

Mon stress s'est exprimé dès le premier test, celui avec les cubes ! Je ne pouvais empêcher mes mains de trembler ! J'avais beau me concentrer dessus, tenter de dompter ma peur, les cubes s'échappaient de mes mains et tombaient... hop, un tremblement et toute la figure était à recommencer ! Un calvaire ! De plus, comme je doutais de ma production, je défaisais régulièrement ce que je venais de construire et la psy s'écriait "mais non ! c'était juste !" :pale:
Le reste de l'épreuve a été à l'avenant. La partie rationnelle de moi-même trouvait le test d'une simplicité confondante, la partie positive se réjouissait de participer à l'aventure, la partie émotive fichait tout en l'air à force de doutes, tremblements, hésitations et la partie négative (celle qui me tire vers le bas) a fait le plus moche des boulots : elle m'empêchait (j'entends pas là que JE m'empêchais, bien entendu... :P ) parfois de jouer le jeu genre "il ne me plait pas cet exo... je ne vais pas me presser" : notamment le test où il faut recopier des signes en dessous d'une liste interminable de nombres.
Résultat, je perdais en cours de route mon objectif qui était celui de challenger à fond contre le chronomètre, de donner des réponses partout même si elles pouvaient être fausses, absurdes, débiles...
Partie arithmétique, j'ai presque tout foiré... Pourtant, c'était simple... mais simple ! J'étais en mesure d’énoncer l'opération à effectuer (cool, je m'étais toujours crue nulle en résolution de problèmes) mais je me suis avérée incapable de donner le produit de l'opération... eh oui, je ne connais pas mes tables de multiplication, je ne connais pas les proportionnelles et je n'avais pas assez de doigts pour compter ! Encore, si j'avais pu écrire, cela aurait été. D'ailleurs, au bout d'un moment, c'est ce que j'ai fait : j'ai écrit les opérations sur la table avec mon doigt, cela a suffit à me donner une base.

Bref... le sentiment général : stress mais aussi plaisir.

Je ne m'attendais pas à ce que mes diverses attitudes, au cours du test, puissent en révéler autant sur moi ! Je m'étais coaché pour me montrer juste performante et je me suis retrouvée à laisser s'exprimer tous mes moi !

Je demeure confondue.

Quand à l'après test... je suis allée passer le WAIS afin d’ôter un doute de mon esprit et pour le moment, je me sens plus embrouillée qu'en y allant. J'ai l'impression que tout m'échappe, en particulier moi-même. Je ne sais plus trop bien qui je suis. Tout mon passé scolaire s'éclaire enfin; toutes mes frustrations, mes colères, mes attitudes excessives, mon rapport aux autres et au travail.... tout trouve enfin une explication mais à présent que je peux me détacher de cet encombrant passé... j'ai les mains qui picotent, le cœur qui s'emballe... je ne suis pas loin, alors que j'écris ces lignes, de faire une belle crise d'angoisse :sweat:
Alors je vais vous laisser.
Ce qui est certain, c'est que j'ai compris que ce test n'était pas une finalité en soi (exactement comme tu me l'avais dit, Bradeck ;) ) mais qu'il n'est qu'un début.
Je vais me faire suivre par une psy afin de résoudre tout ce que le test a mis à jour : manque de confiance, manque d'estime, peur de l’échec...

Dindon
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Dindon »

Allez, je me lance.
Je vais recevoir les résultats demain. Je me dis qu'en vous relatant mon expérience aujourd’hui, ça me permet de ne pas être influencé par le résultat. Du coup, je suis dans l'impossibilité de vous communiquer mes scores. Tant mieux.

Je me suis toujours senti un peu au dessus de la moyenne, mais sans jamais penser être surdoué. A la limite, juste un peu plus compétent dans certains domaines (et tellement mauvais dans d'autres).
J'éprouve pas mal de difficulté avec les gens, en société, mais je n'avais jamais fait de lien avec une possible douance.
C'est mon médecin généraliste, suite à une discussion que j'ai eu avec elle qui me l'a suggéré. Je suis sorti de chez elle avec le titre d'un bouquin à lire. Livre que j'ai téléchargé en ebook le lendemain et lu dans la foulée.
La lecture a été un choc, un très grand choc, mais aussi une révélation. Je pouvais mettre des mots sur des sensations, des explications sur mes comportements.
J'ai lu 2 autres bouquins sur le sujet, j'ai trouvé ce forum, j'en ai un peu parlé à certaines personnes de mon entourage.
Moins d'un mois après, je prenais rendez-vous dans une association bruxelloise qu'un membre d'ici m'a conseillée.

4 rendez-vous au total, réparti sur un laps de temps assez long. L'écart entre les rendez-vous m'a au début paru très long, mais finalement cet écart m'a été très bénéfique.
Sans avoir encore les résultats, j'ai déjà pu réfléchir, comprendre, évaluer les différentes possibilités. J'ai pu tenter de me préparer aux différentes conclusions possibles.
J'ai pu aussi en parler à ma mère, lui poser des questions sur mon enfance, enfance dont je réalise que j'ai vraisemblablement occulté une grande partie.
Le plus difficile a été de prendre ce fameux premier rendez-vous. Oser téléphoner, oser expliquer pourquoi j'appelais. Je me sentais stupide, présomptueux, j'avais peur d'être perçu comme un vantard se prenant pour ce qu'il n'est pas.

Premier entretien :
J'opte pour un jour de télétravail, ça me permet d'être au calme chez moi en attendant l'heure fatidique. je me suis surpris à faire quelque chose que je ne fait jamais: je suis parti faire un repérage le matin, je voulais savoir si je pouvais me garer facilement, je voulais savoir à quoi ressemblait le centre, je voulais savoir quelle piège pourrait m'empêcher d'arriver à l'heure.
L'heure du rendez-vous approche, aucun stress. Par contre, une grande angoisse. Que vais-je raconter? Pourquoi je fais ça? Je prends conscience que je mets énormément d'espoir dans ce test. C'est la première fois que j'entrevois la possibilité d'avoir des réponses, et j'ai grandement besoin de réponses.
La salle d'attente est petite, des toilettes juste devant. J'y passerai avant chaque entretien, comme une routine rassurante.
L’accueil est bon, la femme en face de moi est gentille, souriante, intelligente, je le sens. Et, je vais devoir raconter ma vie, me livrer, dire ce que je ne dis qu'à très peu de monde, voir à personne. Et même si mon discours est un peu mécanique et synthétisé, comme si je faisais la biographie d'une personne que je devais résumé en une page. Elle m'a mis à l'aise assez facilement, je ne l'ai pas vu venir, mais elle a réussi. Je suis presque sorti de là avec un sentiment de complicité, comme si elle m'avait compris. Arrivé à ma voiture, je me suis senti soulagé, mais vidé, épuisé.

2eme entretien:
Encore un jour de télétravail.
Après mon premier entretien, Je me conforte dans l'idée qu'il est possible que je sois surdoué, et je me conforte aussi dans l'idée que je me fais un film. Pourquoi moi? Et puis, si c'était vrai, je n'aurais pas besoin de me faire tester, je le saurais! Limite Schizophrène.
Le test qualitatif peut commencer. Je réponds à chaque question du mieux que je peux, en toute sincérité. Mais très vite, je comprends où chaque question me mène. Je comprends donc l'influence de chacune de mes réponses sur le résultat final. Je continue à répondre le plus sincèrement possible, mais un autre moi est en train de tout analyser, déduire. J'ai envie de modifier mes réponses. Je le dis à la psy, qui me répond : faites vous confiance.
Le questionnaire est terminé, je suis de nouveau épuisé mentalement. Je suis déjà en train de me dire qu'il faut absolument que je reste seul le reste de la journée pour me ressourcer.
La psy me montre alors mes résultats, je suis effectivement en dehors du graphique moyen. Elle m'a déjà expliqué certains choses sur moi grâce à ce test. L'exactitude de ces conclusions par rapport à ce que je ressens m'a mis en confiance face à ce test et pour le suivant.
Elle m'a dit : je ne peux pas me prononcer avec certitude, mais il y a des signes (ce n'est pas ce qu'elle a dit, mais ça y ressemblait)

3eme entretien:
Pas de télétravail, j'ai carrément pris congé.
J'ai peur. Je commence à être persuadé que je vais avoir un résultat positif. J'ai donc très peur de me tromper, d'être déçu, je mets tellement d'espoir dans ce test. Pouvoir enfin trouver une partie des causes de mon mal-être. Si je ne le suis pas, je repars de zéro, avec des souffrances sans solution.
La même psy m'accueille, m'explique comment va se dérouler le test.
Presque tout m'a semblé facile, trop facile. Il y a vraiment de gens qui n'y arrive pas? J'ai juste bloqué sur les séries de chiffres et sur un ou deux puzzles. (et peut-être une ou deux erreur de plus, je ne m'en souviens pas pour être honnête).
C'était ludique, agréable, valorisant.
Je lui parle de ma peur d'avoir le résultat, que si j'ai 115 ou 120, ce sera pire que si je ne le suis pas du tout, assis entre deux chaises (parfaitement ridicule, je le sais bien).
J'ai fini le WAIS IV en 1h15 exactement. En fait, moins, il y a eu 1h15 entre le moment où je suis rentré dans son bureau et le moment où je suis sorti.
Je ressors de cet entretien avec un sentiment étrange, j'ai réussi, je me sens bien, je vais enfin savoir ce que je suis, en avoir la confirmation.

Puis, un ou 2 jours passent, mes doutes ressurgissent, j'analyse le test, je me le repasse dans ma tête. Je comprends certaines de mes erreurs. Je me dis que si il est aussi facile, c'est que je n'ai pas tout vu, ni compris.
Par exemple pour la suite de chiffre à répéter, j'ai une sorte d'intuition, il y a quelque chose dans ces chiffres, ces suites, que je n'ai pas vu et que j'aurais du voir (je ne dis rien de plus, histoire de ne pas donner d'info à ceux qui ne l'ont pas encore passé.). Et maintenant, je remets tout en question. Je ne suis pas si malin. Trop bête pour avoir vu des évidences, je n'ai pas compris, vu, comment fonctionne l'évaluation à ce test.
--- Celui qui croit avoir fait un 9 sur 10, ne peut pas savoir qu'il y avait encore 10 questions après la 10eme si il avait bien répondu --- Voilà le genre de raisonnement que j'ai pour l'instant.

J'ai déjà vu au moins 10 fois la psy m'annoncer les résultats, avec des variantes. Je me vois fondre en larmes à l'annonce d'un résultats positif. D'ailleurs rien que d'y penser, j'ai failli pleuré. Par contre, je n'arrive pas à me voir à l'annonce d'un résultat autre que celui-là.
Demain, je vais sûrement avoir juste un sourire, petit, léger et désinvolte.


A demain.....

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PointBlanc
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par PointBlanc »

A mon tour. C'était il y a quelques heures.

Avant


La nuit dernière j'ai eu du mal à m'endormir : les crampes abdominales dont je souffre depuis trois jours (on a les intestins qu'on mérite) n'ont pas l'air de vouloir se calmer ; il fait chaud ; des ados jouent à chat du côté du jardin public. Je me distrais en leur imaginant tous les emmerdements possibles.

Je dors pourtant. A six heures les oiseaux me réveillent, suivis de peu par les ados qui ont dû passer la nuit dehors. J'affecte un détachement absolu, je lance ma routine du petit matin ; à dix heures je prends le chemin de la gare.

Je déjeune dans une brasserie. Guère. Je me dis que le repas du condamné doit un peu ressembler à ça. Je me trouve raisonnablement calme. Je bois un café, en espérant que l'effet me tienne en un morceau le temps nécessaire.

Je prends le train qui doit m'emmener jusqu'à une gare de la petite couronne. Il fait bougrement chaud ; trop de monde.

A la descente du train mes jambes flageolent. Je marche jusqu'au bas de l'immeuble correspondant à l'adresse du cabinet. Je me crois en avance, j'allume une cigarette. Une minute après je me précipite vers les toilettes publiques. Quand j'en sors, je me fais la réflexion que ça ne va pas si bien. Je pense à m'enfuir vers la gare. Je me résigne : au pire, ils auront certainement des toilettes là-haut.

A l'étage, je suis accueilli par une dame charmante qui m'apprend que je suis en retard de dix minutes, quand je pensais être en avance de vingt. Autre mauvaise surprise : on commence dans la foulée. Pas d'entretien préalable. Le long questionnaire qu'elle m'avait envoyé par mail tenait lieu de premier contact. Je comprends que je me suis retourné la cervelle pour rien depuis une semaine et que les merveilleuses révélations que j'avais à lui faire sur moi viennent de finir à la corbeille.

Il y a tout de même une bonne nouvelle : je n'aurai pas à attendre les résultats, qu'elle pourra me communiquer une demi-heure après la fin du test. Le spectre des toilettes s'éloigne.
Pendant
Nous commençons avec les cubes. Mes mains tremblent un peu, mais c'est simple.

Pas de problème non plus avec le vocabulaire : au début je cherche mes mots, et puis le rythme s'accélère.

Je bute sur la fin des séries de chiffres. Je commence à me traiter intérieurement de tous les noms.

Je traîne sur les dernières matrices. La culture générale me réconcilie avec moi-même. L'arithmétique me renvoie en des endroits de ma mémoire que j'aurais autant aimé ne pas revoir.

J'avais oublié qu'il y avait des puzzles, ou je ne l'ai jamais su : joie ! Je rate l'avant-dernier, je me rattrape sur le dernier.

Je flanche sur les codes : je veux bien faire, je perds du temps en vérifications inutiles.

Pendant tout le temps de la passation la psychologue reste souriante, m'encourageant quand je m'embourbe, me signalant parfois que telle ou telle réponse était loin d'être facile à trouver.

Tout s'est passé très vite. La psychologue m'accompagne dans la salle d'attente : j'y patiente une vingtaine de minutes, en essayant de lire. Je me dis à ce moment-là que je n'ai pas cassé des briques, qu'il fallait s'y attendre, qu'au moins je vais pouvoir penser à autre chose. Je parie sur 120.
Après
J'écoute à peine les premières explications de la psychologue : mes yeux sont rivés sur le chiffre au bas de la page, entouré au crayon. La mauvaise petite voix qui hante un coin de ma tête depuis l'enfance a beau tenter de souligner que tout de même, ce n'est pas carton plein, je ne m'attendais pas à me retrouver là. Je ne comprends pas comment je suis monté si haut, comment j'ai pu réussir à ce point ce qu'il me semblait avoir plutôt manqué. Les éléments d'analyse et les pistes de la psychologue me paraissent clairs, cohérents : je me croyais étouffer sous les chaînes, alors qu'il n'y en a qu'une, pas mince certes, mais au moins bien visible. Je ne crois pas impossible de la secouer un peu. Je me retiens difficilement de parler, j'ai soudain envie de tout tirer au clair, tout de suite. Et puis je me ravise : j'ai du travail, pas immédiatement, un travail à long terme à n'en pas douter. J'ai au moins gagné de me laisser un peu tranquille, la mauvaise petite voix ne trouve plus grand chose à dire pour le moment : ce silence-là est sans prix.

Je ne sais pas si je dormirai bien ou pas cette nuit. Et je crois bien que je m'en fous superlativement.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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JiBus
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par JiBus »

Bon, ça fait quelques semaines que je me dis que je vais participer à ce sujet, histoire de faire partager mon expérience.
J'aurai mes résultats tout à l'heure, et j'ai peur que ceux-ci influencent a posteriori le souvenir que j'ai de la passation, donc je m'y colle maintenant.

Comme indiqué dans ma présentation, cela fait quelques temps que je cherche des réponses à un fonctionnement que je ne maîtrise pas, à des interrogations qui me pèsent de plus en plus. Cela fait plusieurs années en fait, et je suis un habitué des faux espoirs et des déceptions.
Bref, je suis allé vers ce test en me sentant étonnamment détendu, j'y ai certes pensé les jours précédents, mais je n'étais pas spécialement anxieux, juste les quelques heures avant la passation.

J'ai passé le WAIS-IV au centre Cogitoz de Paris.

Un entretien préalable avait déjà été réalisé quelques semaines plus tôt, et la séance a donc uniquement consisté en une courte présentation, prise de contact, explication de la passation et la passation du bilan proprement dit (WAIS + questionnaire + Rorschach + peut-être autre chose mais je me rappelle plus).

Évidemment, pour un émotif comme moi, le premier exercice, consistant à manipuler des cubes a été l'occasion de bien mettre en valeur mes mains moites et qui tremblaient, mais c'est passé assez vite.

Pour le reste, je suis très partagé entre une impression globale de facilité, entrecoupée de quelques instants de difficultés où je sentais mes limites, et qui du coup, menaçaient de me faire perdre mes moyens (pas évident, lorsqu'on sait qu'on s'est trompé sur une mémorisation, de se concentrer sur la suivante). J'ai un peu cafouillé dans ces moments-là.

De même sur la culture générale, je m'en veux beaucoup, car pour une question, je n'ai pas su répondre alors que je connaissais la réponse et que je l'ai retrouvée en quittant le centre, et pour une autre, j'ai d'abord instincivement donné la bonne réponse, avant de paniquer et de revenir dessus, d'hésiter avec une autre et de finalement donner la mauvaise. Je me dis souvent que je devrais faire davantage confiance à ma première impression : encore une fois, j'ai stressé, j'ai paniqué et finalement donné une réponse erronée (alors qu'au calme, et par déduction et recoupements, j'aurais pu donner la bonne réponse avec certitude).
Au final, j'ai trouvé qu'il y avait très peu de questions dans cette partie du test, et j'ai peur d'avoir un résultat faussé que j'attribue au stress. C'est la partie que j'ai l'impression d'avoir le plus ratée, alors que depuis toujours, la culture G est un point sur lequel on me dit que je me démarque.

J'ai trouvé certaines parties franchement faciles, et ne permettant pas de tester réellement mes capacités (arithmétique où la psy a conclu en souriant sur le fait que le chronomètre n'avait pas été nécessaire : j'ai répondu aux énoncés dans la foulée et j'étais sincèrement surpris qu'il n'y ait pas plus de problèmes posés), alors que pour d'autres, j'étais confronté à mes limites plusieurs questions avant la fin (mémoire et, dans un autre style, transcription de symboles).

J'étais également étonné quand l'ensemble du test a été fini : on m'avait "vendu" un test de 2 heures, j'avais un train à prendre 1 heure après et j'avais peur que le test dure plus longtemps malgré le fait que la psy m'avait rassuré en début de passation. Au final, j'ai dû rester environ 1h30 dans la salle, présentation et explications pré-test comprises.

J'en suis ressorti avec une impression mitigée : certitude d'avoir mieux performé que la moyenne, mais incapacité de dire à quel point...
110, 120, 130, davantage?
J'ai toujours été rapide, sur le calcul, les bons mots, la compréhension des problèmes, etc. et j'ai le sentiment d'avoir montré, dans une certaine mesure, ce dont j'étais capable car au final pas trop gêné par le stress et l'appréhension.
Mais je ne peux m'empêcher de me demander où je me situe vraiment.

Cela fait bientôt 5 semaines que j'ai passé ce bilan, je n'arrive pas à me situer, mon cerveau passe en revue toutes les hypothèses tour à tour (pas HP, HP, THP, peut-être, etc.), et la seule chose que je peux dire, c'est que le simple fait de passer le test ne donne aucune indication sur le futur résultat. Le ressenti post-test n'est guère utile sans point de comparaison et si le/la psy ne donne pas d'indication à la fin du test, vous êtes parti pour une attente dans le doute.

Honnêtement, si je me fais une idée, c'est davantage en lisant les témoignages de diags+ sur le forum, qui me font penser par comparaison de mon ressenti de vie, que je ne devrais pas être en dessous de 115-120, mais j'ai très peur d'un résultat non-homogène, empêchant de mettre un nom sur ce que je ressens, avec retour à la case départ sur les questionnements.
Wait (plus beaucoup) and see!
(J'arrive pas à bosser aujourd'hui) :$
If you can meet with Triumph and Disaster,
And treat those two impostors just the same…
--------------------------------------------------------
Truth is like poetry -- And most people fucking hate poetry.

un pas de coté

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par un pas de coté »

JiBus a écrit : mais j'ai très peur d'un résultat non-homogène, empêchant de mettre un nom sur ce que je ressens, avec retour à la case départ sur les questionnements.
On y survit :lol:
Et puis un résultat hétérogène apporte également des réponses, et n'est pas antinomique avec douance ;)
Topic intéressant à ce sujet juste ici

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Melkoa
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Melkoa »

Allez, je me lance ! Même s'il va y avoir une impression de redite, notamment quand je lis le dernier témoignage de JiBus, je m'y retrouve assez...
Cela fait environ 3/4 semaines que j'ai passé le test (et 2 semaines que j'ai les résultats), donc c'est encore relativement frais.

Entretien préalable :
Je stresse d'aller voir le psy, je trouve la démarche stupide. Je repère les lieux avant, je stresse de ne pas trouver, ne pas être à l'heure (pourtant c'est pas très loin de chez moi). Je me dis qu'il faut que j'arrête de cogiter.
C'est la première fois que je vois ce psy, je le "sens bien", mais toutefois je le vois assez venir avec quelques gros sabots, et questions orientées. Je me demande s'il va vraiment pouvoir en tirer quelque chose, en 1h on parle de mon enfance, adolescence, je trouve ça assez bateau. Et je vois les quelques tests qu'il fait l'air de rien, mais bon, passons. Il termine en me disant que selon lui, vu mon éducation et études, probablement que oui j'ai minimum dans les 120 selon lui, mais que le test dira le reste. Qu'en revanche il ne voudrait pas que du coup, si le test est négatif, je reste avec mes soucis, sans solution, alors que ça n'expliquera peut-être pas tout.
Sur le moment je me sens encore plus déstabilisée : s'il me dit ça, c'est sûrement que selon lui je n'ai pas besoin de passer le test, qu'il sera sûrement négatif... Mais bon, déjà la démarche est dure, alors là si je l'écoute j'abandonne et je ne reviens plus (je conçois que c'est mon côté parano susceptible qui parle).
Bref, il me dit de prendre le temps de la réflexion, et je me dis que tant pis, autant avoir l'air bête jusqu'au bout, mais au moins être fixée. Rdv est donc pris pour 10 jours plus tard.

Le jour J :
Heureusement que j'étais en télétravail, la journée fut difficile. Pour tenter de calmer mon stress, je tente de trouver quelques infos sur des sites concernant le test : pas tant pour m'y préparer ou "réviser" quoi que ce soit bien sûr, mais plutôt pour savoir si ça va se faire par oral, par écrit, si c'est chronométré... Ca me rassure un peu, mais bon, les heures passent lentement.
Une fois sur place, je sens que le psy tente de me rassurer, et est chaleureux. Je joue le jeu, même si au fond le stress me vrille le ventre... Mais je crois que ça ne se voit pas.

Je crois qu'on a commencé par les similitudes, donc je me sens à l'aise, dans mon élément : je lui demande toutefois de bien préciser les consignes car elles me semblent trop facile, je cherche la feinte...

Puis les cubes, chronométrés, ce qui me stresse d'autant plus. Je tente de faire au plus vite (ne sachant pas l'impact du temps ou s'il va m'arrêter), mais cela me stresse beaucoup. Globalement je ne trouve pas ça trop dur, sauf le dernier, où là dès le début je sens que "j'abandonne" (alors que pour les autres j'avais l'intuition que j'allais trouver) car je ne vois pas la solution. Je tente de me concentrer mais je sens que j'ai lâché l'affaire. Tant pis.

Ensuite le vocabulaire, idem, facile, puis les informations où je sens que je lutte : j'ai des hésitations stupides (je m'entends dire à voix haute "heuu oui non là je sais plus... Pourtant sisi je le sais c'est stupide..."), je galère alors que normalement j'ai une bonne culture générale et je maîtrise bien. Mais là, la honte... Je sens que je ne précise pas assez, je patauge. Et toujours ce stress qui me vrille le ventre, mais qui ne semble pas se voir (ce qui sera corroboré par ses conclusions d'ailleurs, disant qu'on sent un léger stress motivant, mais pas bloquant... Va dire ça à mes boyaux!).

Bref, je ne vais pas tout debriefer en détail, mais idem sur les mémorisations je sens que parfois je n'écoute pas trop, je pars sur autre chose... Du coup je fais une faute, et je n'écoute plus le suivant. Mince, il faut se re-concentrer, vite, encore des points de perdu, pff quelle nulle...

Au final, quand même une impression de facilité globale, même si je m'en suis surtout voulue pour des fautes de concentration, inattention, ou "lâchage" d'intérêt.
Le test se termine avec le psy me disant qu'il ne peut pas se prononcer là, mais que selon lui j'ai quand même bien fait de passer le test, et que je devrais en apprendre plus sur moi-même lors du debrief.
J'en conclus qu'il tente donc de me faire comprendre qu'a priori je serais potentiellement "surdouée" (ou autre terme).

Entre le test et le debrief :
Je passe par toutes les phases...
Déni : non il n'a pas dit ça. A tel point que je couche la conversation par écrit pour pouvoir relire et m'en rappeler. Et j'écris aussi en vrac mes doutes, mes peurs, ma colère. Tout tourbillonne et je n'arrive pas à classer, tout explose, je me dis qu'en écrivant au moins ça permettra d'extérioriser et canaliser.
Stress : pas possible, je suis trop nase. D'ailleurs j'ai fait des fautes, là, et là, je sais, quelle idiote (à tel point que j'écris un mail au psy pour lui faire part de ces regrets et stress).
Colère : oui il a dit ça et donc quelles conséquences ? Quel gâchis ma vie ! Et pourquoi mes parents n'ont jamais rien vu, su ?
Acceptation : mais alors ça explique tellement de choses, c'est fou, c'est top, je vois tout sous un angle nouveau.
Au final : ça ne change rien, mais ça change tout.
Et les phases reviennent, en boucle. Tempête sous un crâne pendant 10 jours. Au final je tente de m'occuper l'esprit autrement, en me disant que les dés sont jetés, on verra bien.

Le jour du bilan :
Bon bah oui, c'est validé, je suis donc bien concernée par tout ça. Oui j'ai bien fait de passer le test.
Et mes résultats sont hétérogènes, ce qui me frustre (mais je ne vais pas en reparler ici, je l'ai longuement fait dans la rubrique dédiée, que Un pas de côté a cité juste en-dessous :) ), mais bon, c'est ainsi, ça ne remet pas en cause pour autant le diagnostic.
D'ailleurs j'ai tellement douté de cette hétérogénéité que j'ai réécrit un mail au psy pour lui demander s'il était sûr, et si ça ne risquait pas de fausser le tout : sa réponse a été sans équivoque.
Me voilà donc libérée, délivrée. :rofl:
Et vice versa.

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Clairedelune
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Clairedelune »

Bonjour à tous,
J’ai hésité un moment à déposer mon témoignage, n’étant pas certaine que le 564e message apporterait réellement un plus par rapport aux 563 premiers. Et puis bon, après tout, pourquoi pas. J’ai passé le test il y a cinq jours, j’aurai les résultats dans un peu moins d’une semaine. Ressenti à chaud, donc.

Pour faire bref, le test s’est déroulé dans de bonnes conditions, mais cela a malgré tout été pour moi une grande source de stress (avant, pendant et encore maintenant). Et comme j’ai l’impression que c’est le cas pour la plupart d’entre vous, c’est sur cette gestion du stress que j’ai envie de m’épancher.

- prendre la décision : après mille et un doutes, questionnements et peurs en tout genre, c’est en grande partie grâce à ce forum que je me suis décidée, en constatant que le fait de « savoir » semblait avoir aidé beaucoup d’entre vous dans l’acceptation de soi.

- trouver le bon interlocuteur : c’est ce qui a été, je pense, le facteur le plus déterminant. Grâce à une discussion très constructive sur les attentes que l’on peut avoir du professionnel avec qui on va travailler, ainsi qu’une bonne adresse recommandée par Mlle Rose, j’ai trouvé la personne qu’il me fallait. Je suis d’abord allée la voir une ou deux fois dans une démarche globale, pour voir si le courant passait, puis j’ai décidé de lui faire confiance et j’ai pris rendez-vous.

- gérer l’attente : entre la prise de rendez-vous et le test, il s’est passé trois semaines. Un temps très long quand on est dedans, alors pour éviter que ça ne tourne à l’obsession, je me suis simplement trouvé… une autre obsession. Publication d’un livre. Ça m’a occupé une bonne partie de mes nuits, mais je n’aurais pas dormi de toute façon, et au moins je suis arrivée le jour J, certes un peu fatiguée, mais avec les ongles et les cheveux intacts.

- pendant le test : apparemment, mon stress se lisait sur ma figure (et peut-être aussi dans mes mains qui tremblaient, à tel point qu’au début les cubes volaient dans tous les sens). Heureusement, la psy m’a été d’une grande aide : assurance que le stress allait diminuer au fur et à mesure de l’avancée du test, commentaires valorisants pour contrer le manque de confiance en soi, questions fréquentes sur mon ressenti, micro-pauses quand le besoin s’en faisait sentir… Nous avons aussi plaisanté régulièrement, ce qui oblige certes à se reconcentrer derrière mais qui m'a été très efficace pour m’affranchir du stress par petites touches.

- et après ? Eh bien je suis en plein dedans. La psy m’a dit qu’elle n’avait pas de doute quant au résultat, mais j’arrive quand même à bloquer sur un certain nombre d’erreurs très bêtes que j’ai commises, et dont l’évidence m’est bien sûr apparue une fois la porte du cabinet franchie… Que voulez-vous, on ne se refait pas !

Voilà, suite au prochain épisode, le 31 juillet…
"Regardez la lune, là-haut. Vous la voyez clairement, n'est-ce pas ? Elle est bien là ? Mais que le soleil vienne à briller, vous ne la verriez plus du tout." (Mort sur le Nil - Agatha Christie)

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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par laurette »

je viens d'écrire une page entière... perdue à cause d'un clic :devil: je vais essayer de recommencer ce que je vous avais préparé avec amour... :

Je crois que c'est mon tour, alors...
comme disait Coluche "con promis, chose due"... :tmi:

Plus de 6 mois de stress, de questions existentielles, et me voilà (enfin) à raconter Mon expérience à Moi de la chose...

Voilà, vous avez devant vous (ou presque) une femme... frustrée!
- pas de préliminaire
- trop court
- pas d'apothéose!
bah oui! Je m'attendais pas à ça pour une première :lol:

Alors: avant:
Entrée dans la salle d'attente -petit aparté descriptif: viel immeuble, viel escalier, viel appartement, rempli de vieux trucs et vieux canapés recouverts de vieux plaids pleins de poils de chat- j'ai eu l'impression que j'allais voir arriver une vieille gitane diseuse de bonne aventure!

Bon, la psy me fait rentrer dans le "bureau" et me propose la chaise collée à un petit bureau (lui même collé au mur) sur lequel j'ai environ 30 cm2 à ma disposition.

Et là, on commence tout de suite!
pas de café, pas de verre d'eau, on discute même pas un peu avant, même pas l'occasion de me dévoiler un peu... Rien j'vous dis!! ;)

premier subtest: cubes. le chrono ne m'impressionne pas plus que ça, j'en suis moi-même surprise... je fais tout assez calmement, je ne sais pas si je vais vite, mais je vais sûrement. le dernier est raté.

définitions et similitudes: elle me demande parfois (?) de préciser, alors je comprends que je ne dois pas donner la réponse "type" et ça me perturbe un peu...

mémoire: je suis bien concentrée, ça a l'air l'aller... moi qui avais peur de ce genre de choses..

arithmétique: je préfère oublier... je ne sais même plus si c'est ok, parce que je ne retiens que mes erreurs et... ça m'énerve!

culture g (y'en a ;) ): ben c'est pas juste qu'une réponse de 2 mots ça compte faux quand il fallait en donner 3 :'(
et savoir qu'on ne peut pas continuer (oh si, encore des questions :clap: ) parce qu'on a 3 erreurs consécutives...

les symboles: pas mal, mais je me demande à quoi ça rime... et je ne sais pas du tout si j'en ai fait "assez"

images-puzzles: j'étais persuadée de bien m'en sortir avec ce genre de trucs visuels, géométriques, et... j'ai pas été au bout...je ne sais pas si je suis allée loin (moyen+ peut-être)

et c'est fini. QUOI? C'est déjà fini?? tout ça pour ça??
j'en veux encore moi des jeux... y'en a plus?? C'est pas avec ça que je vais montrer qui je suis :^)

Voilà, c'est fait. Et il a encore fallu que je lui tire les vers du nez pour qu'elle me dise si elle avait trouvé ça bien, sinon je partais là, comme ça (après le chèque bien sûr) :-|
Elle m'a confirmé que je suis à droite du 100. qu'elle ne peut rien me dire de plus sans avoir tout analysé.
que j'ai "cartonné" en mémoire puisque je suis allée au bout. Mais la joie est vite retombée quand j'ai compris qu'aller au bout c'est: pas 3 erreurs consécutives, mais ça veut pas dire que tout est bon...

Bilan début septembre. Je me demande ce qu'on peut bien "conclure" de ma façon d'utiliser ma cervelle avec ça...
Frustrée je vous dis!!
Mon intelligence? elle va de là..................... à de là.

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JiBus
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par JiBus »

laurette a écrit :Bilan début septembre. Je me demande ce qu'on peut bien "conclure" de ma façon d'utiliser ma cervelle avec ça...
Frustrée je vous dis!!
Mince! 5 semaines (ou plus?) à attendre, c'est trop long, je le sais, j'en sors.
Mais bon, ça finit par passer (c'est vers le premier tiers de l'attente que ça a été le plus long pour moi, et les 3 derniers jours...)
Bon courage et trouve un autre cheval de bataille, en attendant, pour t'occuper l'esprit. :P
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And treat those two impostors just the same…
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Vallarie
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Vallarie »

31mn minutes de batterie restante, pourvu que je puisse écrire mon message en entier, le relire, le changer, le re-relire et le poster... ou le poster direct?
:P

J'ai passé le WaisIV mardi dernier, et j'ai le résultat demain.

Je savais que je vivais dans une coquille sociale, et la crise de la 40aine et une flopée de problèmes médicaux inexpliqués aidant, j'ai cherché des infos sur l'hypersensibilité, parce que je savais bien au fond que c'était une bonne partie du problème. Et là, étrangement, mes lectures ont bifurquées sur les surdoués adultes, sujet qui ne m'avait jamais effleuré l'esprit alors que je croise des surdoués enfants très très souvent. La claque. Donc j'ai réfléchi et décidé de prendre rdv pour un test. Mais sans décrocher le téléphone... donc je trouve une spécialiste près de chez moi et je la contacte par mail. Rdv est pris pour la semaine suivante afin de faire le point sur la situation. Elle précise que, peut-être, on n'aura pas besoin d'un test, selon les ressentis mutuels à l'issue du 1er entretien.
Le rendez-vous se passe très bien. La psychologue est calme, empathique, apaisante. On discute sans stress et sans larmes (un exploit, elle est forte :$ ). Elle me dit qu'il faut que je passe le test, et que les résultats permettront de comprendre un peu mieux mon mode de fonctionnement, donc d'arrêter certaines angoisses inutiles et de trouver des pistes à creuser. On parle le même langage. Elle m'explique que je devrais essayer de me relaxer le jour du test et de bien dormir la veille au soir.
Donc j'écoute bien ses conseils, je passe un peu lire quelques pages par ici et j'arrive le jour J "plutôt" tranquille. Je précise environ 20 fois que je suis nulle en maths et qu'il ne faudra pas qu'elle s'offusque si je n'arrive pas à répondre.

D'abord, les cubes. Je regarde le premier et je me demande si c'est pas plutot pour un élève de maternelle. Donc je me dis, oooups ça va être casse-pied son jeu. Le deuxième cube, je le regarde et dans ma tête ça fait "laisse tomber, t'enerve pas, tu vas avoir envie de le finir à la peinture". Au lieu de lui dire, je tripote, je me dandinne, j'écoute les bruits dehors, je fais la tronche. Elle me dit de rester concentrée, que je vais trouver la clé et hop, magie, en deux secondes il est fini. Je n'ai pas raisonné, j'ai laissé mon instinct faire. Parce que c'est pas comme un Ds d'il y a 20 ans en arrière, c'est pour savoir qui je suis, moi... a leopard can't change its spot, even with a good book :miaou:

11 minutes de batterie restante, euh c'est pas des bases 60 normalement? :nesaitpas:

Les autres cubes ont été marrants à faire, je ne sais pas si je suis rapide, et je n'ai pas encore vu sur quoi elle écrivait les résultats. Après il y a eu un exercice, j'sais plus lequel, car j'étais déjà focalisée sur l'exo de chiffres qui arrivait après. Celui ou il faut retenir une suite de chiffres (ou nombres c'est quoi déjà la différence?) qu'on doit redonner à l'endroit, puis à l'envers, puis en ordre croissant. Panique à bord. Au début je respire, je les colle deux par deux, puis trois par trois. ça devient dur, je les écris dans ma tête, je les chante mais j'ai peur qu'elle s'en aperçoive. Et puis c'est trop dur, je donne les chiffres avec des bip pour les manquants, ça la fait rire.
Arrive ensuite les contraires, les éléments communs, les définitions, j'adore. Je dois me retenir car j'ai envie de trop parler, après je me retiens trop et elle me demande de préciser. Je suis mal à l'aise, je ne sais pas combien de mots je dois dire, ou comment les dire, ou quel registre employé, ou si je dois donner toutes les acceptions, ou si je dois juste donner un des mots de la liste sur bouquin. Parce que l'à, je suis mal.
Elle a ouvert un bouquin et cherche avec son doigt si ce que je dis est dedans. Et comme je lis à l'envers tous les jours dans mon job, je vois la liste. Donc je tourne la tête, mais le mur est moche. Et j'ai envie de regarder si ce que j'ai dit est dedans, et si il y a écrit quelque chose de mieux que ma réponse. Donc je souffle et je fixe la fenêtre.
Et là je suis encore plus mal car les suites des chiffres me reviennent, genre, je mélange la question posée (intéressante) et la suite de chiffres (barrez-vous les casse-pieds!!!).Je lui confie que les chiffres me hantent, on fait une pause. Ouf j'aurais dû lui dire avant.
Quand on reprend je suis aux anges, je blague sur le fait que l’élément commun est la nature du mot ou son nombre de lettres. J'ai de la chance, elle est bon public niveau humour.
Ensuite les matrices, chouette exos, et la culture gé, alors là j'ai voulu répondre du tac au tac pour éviter de refaire ma bêtise récurrente de tout revérifier 3 fois avant de donner la réponse. :swear: :envy:

On passe ensuite 15 minutes sur mon ressenti, et elle me laisse partir en disant qu'il est impossible de me donner une approximation du résultat car il y a trop de paramètres qui rentrent en jeu. Je prends un direct -> dans la case moyen/moyenne.

Mais en réalité, on saura ça demain. Autant le stress n'était pas trop là avant le test, autant il est là avant les résultats!

J'ai triché j'ai branché le laptop. Mais promis je poste direct :chat:
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Dok
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Dok »

Vallarie a écrit : chiffres (ou nombres c'est quoi déjà la différence?)
Il y a dix chiffres (de 0 à 9). Le reste, ce sont des nombres.

Sympa ton témoignage. Demain, tu auras une clé de plus dans ta poche. Celle de gauche, je crois. ^-^

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Mei Run
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Mei Run »

Dok a écrit :
Vallarie a écrit : chiffres (ou nombres c'est quoi déjà la différence?)
Il y a dix chiffres (de 0 à 9). Le reste, ce sont des nombres.
Hors-sujet
Moui, pas tout à fait...

Précisons avec une comparaison plus parlante.
Les chiffres, ce sont les lettres de l'alphabet, un élément de code quoi.
Les nombres, ce sont les mots, obtenu par combinaison du code.

0 à 9 peuvent être dans ce cas à la fois des chiffres ou des nombres suivant le contexte et le sens donné à l'entité utilisée. (et pour rester dans la comparaison, c'est comme le "a" qui peut être à la fois lettre (non-signifiante) ou le verbe avoir (ou la préposition "à", si combiné à un signe diacritique qui le précise encore).

A partir de 10, les "chiffres" sont forcément combinés pour former une entité signifiante (comme un mot), donc ils sont nombres puisqu'ils représentent (la faute à notre numération de position). Tout comme à partir de 2 lettres combinées entre elles, on a forcément un mot (même si l'aléatoire des lettres combinées est soumise à la logique de la linguistique et phonétique de la langue et que toutes les combinaisons ne forment pas forcément un mot. Soit. La comparaison s'arrête là si on veut gratter un peu pour faire le casse-couille de base, alors que toute combinaison de chiffre donne forcément un nombre signifiant à un moment donné quoiqu'il se passe).


En gros.

M'brayf.
"Twenty years from now you will be more disappointed by the things that you didn't do than by the ones you did do. So throw off the bowlines. Sail away from the safe harbor. Catch the trade winds in your sails. Explore. Dream. Discover."

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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Vallarie »

Je savais bien que c'était pas si simple ^^
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Judas Bricot
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Judas Bricot »

Cela fait maintenant 2 semaines, à peu de choses près, que j'ai passé la WAIS4. A mon tour, je laisse quelques lignes sur le sujet...

Avant le test:
J'étais très stressé et un peu perdu à l'idée de passer le test. Prendre rendez-vous m'a beaucoup coûté. Cette démarche accomplie, je me suis progressivement apaisé et ce forum m'a aidé à prendre de la distance pour gérer cet événement.

Le jour du test:
Je me sentais plutôt ouvert, serein. La psychologue m'avait mis en confiance et je me disais que j'avais tout à gagner!
Au fur et à mesure des épreuves, je ne me suis pas reconnu... J'étais stressé, je soufflais de dépit, d'énervement.
A posteriori, j'ai du mal à me rappeler exactement où je me suis arrêté dans certaines épreuves. Ce que je sais, c'est que j'ai eu le sentiment de me tromper beaucoup, surtout sur le versant "mémoire de travail". Je n'arrivais pas à me concentrer efficacement! J'ai mal vécu de me sentir parfois en échec, j'ai perdu confiance....
A la fin, nous avons eu un petit entretien avec la psychologue et je ne me suis pas senti lucide... Je n'arrivais pas à comprendre mon attitude...
Elle m'a dit au moment où je partais: "Vous concernant, je pense que les résultats seront fiables".
Je n'ai pas voulu poser de questions sur le diagnostic (après tout, il faut du temps pour tout interpréter), même si je crois qu'elle a déjà son idée!
Me voilà désormais dans une posture d'attente. Les résultats arriveront début septembre! :rofl:

Merlingot

Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Merlingot »

Bon aller hop, je vais pas apporter beaucoup de neuf par rapport à ce que j'ai lu ici mais je voulais quand même partager ce moment particulier avec vous. Donc moi c'était fin juillet le test. Le Wais IV avec aussi un petit Rorschach histoire de pas venir pour rien !! ;)

Alors, pour le "AVANT" :
En fait j'avais décider de passer ce test façon "Bon aller maintenant tu réfléchis plus et t'y vas sinon tu vas encore te torturer les méninges pour savoir si oui ou non tu dois le faire et pourquoi tu le ferais et que ce passeras t'il si ton score est juste moyen, et avec qui et où, ..." je vous passe les détails :tmi:
J'y vais donc !!
Même pas pris bien le temps de creuser le "avec qui" le faire. J'ai passer un coup de fil à une psy (même pas de 50/50 disponible) qui m'as réorienté vers un autre psy qui, lui, fait passer beaucoup de test et a tout le matériel disponible.
"Ah bon faut du matériel pour passer ce test ? ".
J'appelle donc en me disant que j'aurais un rdv en septembre au mieux et là, hop, venez cette semaine mon brave pour le rdv préalable au tests. Rdv non obligatoire, il m'a aussi proposé de le passer direct, mais j'ai quand même préférer le voir avant pour lui expliquer le pourquoi de ma démarche et puis aussi j'avoue, pour voir à qui j'avais à faire et décider si ce serait avec lui ou pas ...
Me voilà donc en entretien avec le psy et une fois ces choses faites et dites, c'est " vous êtes disponible semaine prochaine pour les tests ? ". J'avoue que je ne pensais pas que cela irais aussi vite !!!
Du coup j'ais mis de côté le livre de JSF que j'avais à peine commencer et j'ai penser à tout sauf aux tests et mes questionnements pendant toute la semaine d'avant histoire de ne pas avoir de parasitage qui pourrait influencer le test ...

pour le "PENDANT" :

Le jour J, la pression commence à monter : J'y vais, j'arrive, j'attends, on s'installe et c'est parti.
Il m'explique comment cela va se passer, qu'il y aura un exemple et que certains sont chronométrés et d'autres pas. Et moi dans ma tête " Ah bon, c'est pas un exercice de vitesse ? ". Faut dire que pendant tout le test, j'étais à bloc sur la vitesse en me disant que c'était la vitesse du résultat qui était mesurée et pas la réponse juste en elle même ... :roll:

Donc on attaque les cubes. Cool je me dis, moi qui pensais devoir écrire façon interro. Je m'éclate avec les cubes. J'y vais à fond pensant que le chrono tourne vite. Il me dit plusieurs fois, vous inquiétez pas je vous préviens 10 secondes avant la fin du temps. Et moi dans ma tête " Mais alors c'est combien le temps disponible ? ". Je sais pas j'y suis pas arrivé à la fin du temps disponible.
Et hop, du coup, un plantage que je vois juste après avoir dis "C'est bon" pour aller vite sans que lui m'ais dit que j'étais à la bourre " Grrrrrrrr " :worried:

Ensuite on enchaine les autres sub-tests. J'ai bien aimé l'alternance des sujets de test.

Grosse pression au début sur les suites pour la partie mémoire ce qui fait que j'ai un peu raté la première partie. Du coup je me suis dit " bon t'as foiré, laisse tomber te prends pas la tête " et hop, beaucoup mieux sur la seconde partie et le psy qui me dit "tiens vous avez lâcher prise et du coup vos résultats sont meilleurs". Et là dans ma tête "mais comment on peut avoir de meilleurs résultats sans être en train de contrôler si ce qu'on dit est bon ou pas ?? " :doh:

On continue, j'ai eu un peu de mal sur les similitudes sur la fin, pas fini une partie des matrices. Sur les résolutions de problèmes j'étais tranquille. Je lui ais demandé si j'avais le droit de traiter la question pendant qu'il me donnait l'énoncer ou s'il fallait que j'attende qu'il déclenche le chrono parce que ça me paraissait curieux ...

Culture G, je me suis dit " mais qu'est ce que c'est que ces questions ? " tellement que j'en ais raté parce que j'avais pas écouter la question correctement.

Bref, un sentiment de " Mais c'est ça le test de QI ? C'est tout ? Ils sont où les trucs super durs qui arrachent les neurones et où je vais galérer ? " et puis ce sentiment de course contre le chrono qui ne m'as pas lâcher du tout. Alors qu'en fait on a tout fini en moins d'1h30 donc on avait de la marge.
En gros ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais et donc j'ais été pas mal déstabiliser à la fin du test.

pour le "APRES" :

Bah après en fait, on a fait une pause et puis on a enchainer sur le rorschach. Plus long et plus pénible celui là mais c'est un autre sujet. En tout cas, les deux enchainés ça vous vide un poil quand même mine de rien.
Ensuite je rentres chez moi et je me suis mis en standby des résultats toute une semaine. Toujours pareil "n'y pense pas sinon tu vas tourner en boucle pendant des heures". :rofl:

Viens la restitution. J'étais tendu, plus que pendant le test lui même. Le premier chiffre tombe, pas mal. J'aimes bien les chiffres parce que je me dis qu'ils sont positionnés là où ils doivent l'être et pas ailleurs et que du coup c'est clair net et précis.
Et là, le suivant, beaucoup plus bas. Puis les suivants encore décalés ...
Et là, je me dis que les chiffres des fois ils sont pas si clairs que ça !! :1cache:

Au final donc Profil hétérogène (ça je l'ais vu après mais pas sur le moment), pas de réponse claire (Yes or No), il me dis "Si vous étiez enfant on pourrait parler de Dyspraxie" (Quézaco ?) et me voilà donc avec plus de questions que de réponses. Et du coup encore plus de choses à apprendre et à comprendre.
On a encore un rdv bientôt avec le psy pour reparler de tout ça et aussi des résultats de l'autre test. On verra si pour le coup il pourra un peu dégager la nappe de brouillard où je me situe par rapport aux résultats du WAIS.

La suite depuis c'est le surf, la découverte de vous et de ce forum et la poursuite d'un chemin qui ne fait que commencer et qui j'espère m'approcheras un peu plus du vrai moi.
Ah oui !! C'est aussi finir le bouquin de C. André et reprendre la lecture de JSF que j'avais mise de côté. On sait jamais ça peut aider ... :lol:

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Lélounette
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Lélounette »

J’ai passé le test vendredi dernier.
Rendez-vous à 9h, 2h de route, départ de la maison à 6h30, réveil à 5h00…mon état de stress était inquantifiable. :pale:

8h27. Nous arrivons devant son cabinet, une demie heure d’avance…cela me gêne d’arriver si tôt et en plus j’ai une envie pressante, nous allons donc trouver un endroit où boire un petit café.

8h47. Café avalé, besoins naturels satisfaits. Le stress est à son apogée. Nous nous dirigeons vers son cabinet.

8h52. Nous sommes dans la salle d’attente. Je plaisante avec mon chéri sur la décoration de la pièce et sur la musique qui passe à la radio. Le stress me noue le ventre.

Je n’ai pas regardé l’heure quand elle a ouvert la porte pour nous inviter à rentrer dans son bureau.
C’est une femme jeune (environ mon âge). Sa voix est apaisante. Nous nous installons, et elle me demande pourquoi je souhaite passer un test de QI. Je tremble comme une feuille. Je lui explique rapidement mes raisons, et j’ai du mal à contenir mes larmes. Heureusement qu’à ce moment-là, je peux compter sur le regard bienveillant et rassurant de mon chéri.
L’anamnèse n’a pas duré longtemps. Peut-être 20 minutes tout au plus.
Elle me demande si je suis prête pour le test. Je réponds par la positive.
Elle me demande si je souhaite que mon compagnon reste durant le test. Nous nous regardons et nous savons tous les deux qu’il serait mieux que je sois seule avec la psy.
Il sort donc du bureau tout en me rassurant et en me disant qu’il sera dans la salle d’attente quand le test sera fini.

Je m’installe en face de la psy et elle m’explique rapidement le déroulement du test.
Elle lance un premier timer de 45 minutes, et elle me dit de ne pas en tenir compte, que c’est juste un point de repère pour elle.

Le test débute et c’est parti pour 1h30 d’items. A la fin de chaque série, elle me demande si le rythme me convient et si ça va.

Je termine le dernier « exercice » (frustrée de ne pas avoir pu en faire plus dans les 2 minutes imparties). Elle regroupe tous ses documents, le sourire aux lèvres et me demande ce que je ressens à propos de ce que j’ai fait.
Je lui réponds que je reste surprise, que ce ne sont pas des choses que l’on fait souvent (voire même jamais). Elle me dit que je m’en suis très bien sortie, que je suis venue à bout de tout.
Je ne sais pas trop quoi lui répondre, j’ai peur que lui avouer que le test m’a paru facile me fasse passer pour une fille prétentieuse. Elle ne me lâche pas des yeux, elle attend sûrement une réaction de ma part, mais je ne sais pas vraiment quoi dire.

Au bout de quelques secondes, elle finit par me dire « Je ne veux pas trop m’avancer, mais je pense que le résultat sera positif ».
Boum. Heureusement que je suis déjà assise.
Mais je ne sais toujours pas quoi répondre pendant qu’elle continue à me fixer tout en me souriant.
Elle me propose de faire rentrer mon compagnon qui attend dans la salle d’attente.
Oh oui, je n’attendais que ça ! Je vais lui ouvrir, nous nous réinstallons à son bureau.
Elle lui explique que le test s’est très bien déroulé.
Puis elle répète devant lui que selon elle, le résultat sera « très positif ».
Je souris enfin, comme sonnée par cette annonce. Je ne suis peut-être pas si folle que ça finalement.
Nous prenons une date pour la restitution : mercredi 09 septembre à 10h. Il me tarde d’y être.

En attendant, je vais pouvoir partir en vacances en me sentant soulagée, avec la quasi-certitude d’avoir enfin une explication à mon fonctionnement bizarre. :ensoleillé:
Il est plus facile de se mettre en colère contre les gens en qui l'on a confiance, car on sait que quoi qu'il arrive, ils nous aimeront toujours.

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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par arielle_meniux »

Bonjour

Malgré le grand nombre de témoignages, je viens ajouter le mien: ma première pierre à l'édifice en quelque sorte.

J'ai décidé de faire le diagnostique dans une association spécialisée dans le haut potentiel. Je ne sais pas si j'ai le droit de mentionner leur nom ici, mais si des personnes en Belgique cherchent un bon endroit, je vous donnerai les coordonnées en MP avec joie.
Durant mes recherches sur internet, j'avais vu qu'il valait mieux passer par-là que par le premier psy du coin (qui risque de ne pas bien être informé de la chose). J'avais aussi lu que le HP ne se limitait pas au QI (d'ailleurs j'étais persuadée que j'allais m'inhiber et ne pas montrer mes capacités réelles), et j'ai donc préféré un diagnostique qui se baserait également sur les caractéristiques autres qu'intellectuelles.

J'ai donc eu un premier rendez-vous d'anamnèse pendant lequel j'ai expliqué pourquoi je pensais être HP. J'ai expliqué quelles caractéristiques me correspondaient bien. J'ai aussi parlé de mon vécu dans les grandes lignes (enfance, scolarité, amitié, boulot). A la sortie de ce rendez-vous, la psychologue m'a dit "Je peux juste vous dire que je comprends pourquoi vous êtes venue"

Le deuxième rendez-vous était un test qualitatif qui a été développé dans le but de mesurer les cinq hyperstimulabilités des personnes à haut potentiel : émotionnelle - sensorielle - intellectuelle - imaginative - psychomotrice. Il en ressort que j'ai 4 hyperstimulabilités à +/- 9/10 et l'imaginative à 6.8/10. La psy me dit "Vu vos réponses, je pense que c'est un manque de confiance en vous qui fait que vous n'avez pas développé votre côté imaginatif. On ne peut pas avoir les scénarios catastrophes sans avoir l'hyperstimulabilité imaginative"

Le troisième rendez-vous est ce fameux test de QI. J'avais rendez-vous à midi après une matinée de boulot pendant laquelle je me suis foutu des stress pas possible pour différentes raisons. Autant dire que je n'avais pas réellement eu l'occasion de penser au test, si ce n'est en me disant "Pourquoi tu as fait tout ça ce matin ? Maintenant tu es dans tous tes états avant ton test de QI !"
Donc bref, j'arrive au rendez-vous. Je suis plutôt sereine. Après tout, le test va dévoiler comment je fonctionne, pas me féliciter d'avoir bien appris une leçon...
La psy (une différente des deux autres rdv) m'explique comment va se dérouler le test. Elle est très gentille.
On commence par le premier test et tout s'enchaine super rapidement. Elle me répète souvent qu'elle est étonnée par ma rapidité. A chaque test, elle me donne le score dans l'échelle adéquate. Elle me dit que je cartonne, et je m'en rends compte moi-même.
Le test qui m'a le plus marqué et le test de mémoire à court terme. Je suis littéralement impressionnée par moi-même. Je n'en reviens pas d'arriver à lui répéter correctement! Je suis tellement étonnée que je me déconcentre et butte sur les dernières séries, mais bon tant pis.
Je l'entends parler de moi en disant "THQI". Je suis sidérée ! Moi un très haut QI ? Euh non c'est pas possible, vous faites erreur !
En fait j'ai trouvé le test facile et amusant (j'ai presque honte de le dire) et je sors de là après à peine 1h :o

Le dernier rendez-vous est la remise du résultat avec un rapport papier. Verdict: je suis bien haut potentiel. Les scores des 4 indices sont homogènes: il parait que c'est rare. Et donc mon QIT est solide.
En lisant le rapport, je comprends que mon QI est supérieur à celui de 99.9% de la population... Je trouve ça absurde. J'avoue que je suis un peu sonnée. Je suis une rareté parmi les raretés. Bon ok. Pardon, je m'égare.

Si je peux donner un conseil à toutes les personnes en questionnement qui me liront: adressez-vous à un professionnel qui connait bien son sujet. Une personne surdouée n'est pas juste un "gros" QI, c'est une personne qui est très souvent hyper-sensible et peut avoir tellement souffert qu'elle n'exprimera peut-être pas son potentiel lors du test de QI. Je trouve ça vraiment important d'être évalué globalement et pas juste sur le test de QI.

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Nausicaa12
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Re: A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

Message par Nausicaa12 »

Waouh, super d'avoir été diagnostiqué dans ces conditions, ça permet d'atténuer le choc de la chose et surtout d'avoir quelques réponses à ses questionnements

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