A vous qui avez passé le test: comment l'avez-vous vécu?

[AlexDelarge]

A mon tour, j'ai passé le test hier matin ! ^^

A vrai dire je suis plutôt déçu, la psychologue ne m'a pas posée de question sur moi ni mon état ni rien, alors que j'étais plutôt fatigué et stressé. Je suis arrivée et après m'avoir rapidement expliqué, nous avons immédiatement commencé.

Dans l'ensemble je suis mitigé, les cubes, aucun soucis, tout du premier coup, la mémoire très bonne (j'ai même réussi les dernières séries de nombres la plupart du temps), j'ai eu du mal à la résolution des problèmes (cerveau feignant à l'entente du mot en rapport avec l'éducation) et les formes aussi.. Parfois je me suis même imposé un temps imparti alors qu'il n'y en avait pas !
Culture g, pas trop de problèmes je crois, pareil pour les définitions même si je sais m'être trompé sur certaines. Par contre les pages de signes, j'ai trouvé ça easy même si je n'ai pas pu terminer mais apparemment personne ne finit cet exo la psy m'a dit.... Mais bizarrement j'ai la sensation d'avoir tout raté.

Enfin, à première vue je crois que le test se revelera négatif et finalement je me dis que les réponses que je cherche sont peut être plus simple que je ne le pensais, névrose ou paranoïa, phobies... J'attends simplement le bilan pour comprendre un peu mieux et agir en conséquences. En tout cas j'ai trouvé le test assez fun dans l'ensemble pas aussi dur que ce à quoi je m'attendais.. surtout les signes !
A la fin j'ai même du écrire une histoire ^^

Les résultats sont pour le 08 janvier. Je ne stress pas vraiment sur le fait d'être ou non hqi mais surtout sur ce que je vais apprendre à propos de moi, comme avoir quelque chose de difficile à régler. Sinon je pense tout de même être légèrement au dessus de la moyenne.

Au final, c'est assez libérateur de ne plus se poser de questions ou d'appréhender le test.

Je ne pense pas rester sur le forum par la suite mais je laisserais mes impressions pour les non concluants.

En tout cas ce fut très instructif de parcourir ce forum et je ne regrette rien, j'en ai beaucoup appris sur les surdoués et c'est toujours utile d'en savoir plus sur un sujet si peu abordé.

Et je vous remercie sincèrement pour votre accueil !

[Medely]

Vos retours d'expérience m'ont beaucoup aidée pour me lancer dans les démarches, alors je vous fait part de mon expérience du test moi aussi.

Il a eu lieu lundi après-midi, j'avais un RDV de 4 heures avec la psy que je n'avais jamais rencontrée avant, mais qui m'avait été conseillée sur ce forum. Donc j'appréhendais beaucoup le test, mais plus encore ma rencontre avec elle, je me demandais si je serais capable d'être moi-même et de dévoiler une partie de ma vie à une inconnue.

Nous avons commencé par un entretien durant lequel elle m'a fait raconter mon parcours, surtout au niveau scolaire, et parler de ma vie actuelle, métier, famille, etc... Ca a duré moins d'une heure.

Ensuite est venu le test, avec d'abord les cubes puis l'exercice de mémoire avec les chiffres. J'étais complètement destabilisée j'ai eu l'impression de faire n'importe quoi. A ce moment là je me suis vraiment demandé ce que j'étais venue faire dans cette galère. Je me posais tellement de questions à la fois sur ma raison d'être là, les conséquences si le résultat était négatif, ou positif, j'essayais d'analyser les réactions de la psy, et du coup ma tête n'était plus du tout dans le test. Pour les cubes j'ai fini quand même, mais en étant assez longue sur les derniers, elle m'a d'ailleurs dit qu'elle m'a vu paniquer. Par contre sur les chiffres impossible de me concentrer et de l'écouter, donc j'étais très déçue car je croyais que ma mémoire était mon point fort.

Après les deux premiers exercices, j'étais tellement sûre d'être passée à côté que j'ai continué sans trop me poser de questions. J'ai trouvé les différents tests assez sympas finalement, je m'attendais à chaque fois à arriver à des questions super difficiles sur la fin, en réalité ça restait faisable. Ca m'a rassurée de voir que la psy est vraiment présente pendant toute la durée du test, qu'il y a une vraie interaction, on a même discuté d'autres choses en même temps.

Elle a fini par me dire "bon on va faire un autre exercice de mémoire". Et cette fois-ci, comme j'étais beaucoup moins stressée, c'est passé beaucoup plus facilement

Ensuite est venu le verdict, j'ai attendu quelques minutes face à elle pendant qu'elle traçait des courbes et qu'elle faisait des calculs, et elle m'a annoncé mon résultat qui était bien au-dessus de ce que j'imaginais. Je suis restée sans réaction, j'avais du mal à croire que ça puisse être vrai. Je crois même lui avoir répondu: "ça m'étonne ce que vous me dites là" quand elle m'a montré les notes détaillées pour certains exercices. Mon QI est homogène, elle m'a expliqué ce que ça voulait dire et a rajouté: "c'est une chance d'avoir ces résultats" (ça je n'en suis pas si sûre... mais bon c'est un autre débat).

Je tiens à préciser rapidement que j'avais complètement foiré le "pré-test" Mensa sur leur site. Alors pour ceux qui n'ont pas encore passé le test, ne vous attendez pas à des choses aussi compliquées que ça, c'est assez ludique finalement, et le fait d'être en interaction avec la psy aide beaucoup. La seule chose réellement compliquée c'est de gérer son stress je trouve, d'ailleurs mes courbes montraient bien que les deux premiers exercices étaient complètement en-dessous des autres, tout en étant au-dessus de la moyenne quand même, encore un simple manque de confiance en fait...

Voilà, en espérant que ça en aidera certains à sauter le pas Encore une fois merci aux membres de ce forum pour vos expériences, je pense que je vais encore en avoir besoin pour appréhender la suite!

[Gumboldt]

Après avoir différé et écrit trois brouillons, je fais court pour me forcer à poster ! J'ai passé le test il y a deux semaines et j'ai rdv demain pour les résultats. Je suis très excité aujourd'hui. Je voulais remercier Mlle Rose pour ses adresses. Je détaillerai peut-être un jour dans un post plus construit.

Pour aller à l'essentiel, je voudrais simplement dire qu'il faut se tester si l'on se pose sérieusement la question de la douance. L'hypothèse elle-même, le questionnement est d'une richesse incroyable. J'ai la sensation que chaque jour mon cerveau se décloisonne un peu plus, s'aère, croît comme une plante au soleil – et je ne suis pas encore certain d'être HQI. Le WAIS IV est la solidification de cette hypothèse, son prolongement nécessaire. J'espère qu'une confirmation ou une infirmation n'altère pas trop le rayonnement de possibles que le doute autorise (il faut faire un éloge du doute et de la torture intellectuelle ! c'est l'engrais de l'intelligence !) parce qu'en dépit de moments difficiles, depuis grosso modo deux mois où j'ai eu le choc de découvrir le sujet je vis quelque chose de fort.

L'un des biais de raisonnement selon le Wikipedia anglais est la "malédiction de l'intelligence" : l'impossibilité qu'ont certaines personnes, lorsqu'elles maîtrisent un sujet, de se figurer le point de vue de quelqu'un de novice (et donc de se remémorer leur propre point de vue lorsqu'elles étaient elle-mêmes débutantes ?). Personnellement, je me souviens très bien de mes illusions passées (j'ai même longtemps cru que je n'avais qu'une mémoire de mes pensées, de mes points de vue sur l'existence, gardant souvenir non des évènements ou des choses mêmes, mais de mes perceptions et de mes pensées sur ces choses et ces évènements ; de mes croyances successives, de mes athéismes et mes agnosticismes) et c'est une de mes grandes joies dans cette vie que de mesurer la distance qui me sépare d'une version antérieure de moi-même — il m'arrive d'ailleurs de penser aux myriades de possibles réalités parallèles dans lesquelles il y a des myriades de Gumboldt qui ont eu des trajectoires différentes, et de me dire que malgré toutes les épreuves traversées je suis probablement l'un des Gumboldt les plus chanceux, dans l'un des meilleurs mondes possibles.

Cette joie est aussi simple et sensible : j'aime beaucoup, après avoir marché toute la journée en montagne, lorsque l'après-midi se termine, m'assoir et regarder le versant ombragé où j'avais débuté ma randonnée, le matin, en plein soleil.

(Parmi les myriades de Gumboldt dont je parle, ma seule certitude est qu'aucun d'entre eux, eut-il la langue tranchée, les mains coupées et le cerveau atteint d'hémiplégie, ne saurait se retenir de digresser en profondeur)

Comme je n'ai pas cette malédiction de l'intelligence (ayant par ailleurs mes propres vices, comme celui qui me fait gonfler cette parenthèse comme on souffle dans un ballon de baudruche) je me souviens que mes préjugés sur les tests de QI étaient communs et contradictoires. On prétendrait mesurer l'intelligence ? Oui, c'est cette scandaleuse prétention, scientifique, d'essayer.

Aujourd'hui j'ai tendance à penser que le désir intense d'autonomie du surdoué, qui le pousse à se former souvent sa propre conception de l'intelligence, est à l'origine de cet étonnant blocage sur les tests de QI. En d'autres termes, on pourrait presque considérer ce refus comme un symptôme, un indice de douance ; les surdoués ont peut-être plus de chance que les non-surdoués de trouver les tests de QI absurdes et ridicules (quel HQI penserait sérieusement qu'on peut mesurer son intelligence en lui faisant bouger trois cubes ?). Et donc de s'y soustraire.

Un ami THQI m'avait pourtant mis la puce à l'oreille quand j'étais adolescent. C'était il y a dix ans, je me souviens encore de la moue que j'ai faite quand il m'a parlé test de QI et pensée arborescente... Aujourd'hui ça m'amuse de constater que la même moue s'empare du visage des amis à qui je parle QI & cie !

Ma position d'aujourd'hui, c'est qu'il est nécessaire de se frotter à la norme. C'est dur mais c'est comme ça : il vaut mieux passer un test de QI rapidement plutôt que de réfléchir. La norme est précieuse, elle est comme ce tracteur ronronnant sur la route, que l'on dépasse et qui nous fait prendre conscience de notre vitesse — et nous évite le crash.

Bon j'arrête de m'autotroller. Bon courage à tous ceux qui se posent des questions ! Et je demande votre indulgence parce qu'il faut bien que je passe le temps d'ici demain matin... Ma matinée à elle seule dure plus longtemps que les deux dernières semaines...

Meilleurs vœux.

[toutchatout]

Alors, le cheminement qui aboutit au rendez-vous puis la réaction :

Après plusieurs années de thérapies infructueuses suite à de nombreux échecs scolaires, une confiance en soi à zéro et une vie sociale en berne. Je me suis tournée vers l'idée d'un test en voyant mon fils grandir. Il était très éveillé et ma maman n'arrêtait pas de voir en lui mes cousins qui sont HQI. Alors pourquoi pas moi ou pourquoi moi ?

Quelques mois de réflexion avec lecture sur le sujet, ce qui ne fais pas avancer le chemilblique, je me décide enfin et recherche un psychologue spécialisé. J'ai fait le choix d'une psychologue spécialisé en TTC. Prise de rendez-vous au téléphone, elle me demande pourquoi je fais cette démarche et lui explique ce que je vous ai écrit plus haut. Le jour du rendez-vous, je sens une boule dans mon ventre et cette pensée qui tourne sans fin : "Comment peux tu croire que tu es intelligente ?".

Une fois assise dans son bureau, elle m'explique ce qui va suivre et discute avec moi de ma situation de vie actuelle. Là, elle ouvre un tiroir et en sort une feuille. Elle me demande si cela ne me dérange pas de remplir une grille d'évaluation de l'humeur. Je la remplis avec honnêteté. Ah oui, je m'étais fait la promesse de ne pas cacher ma personnalité comme j'avais pu le faire chez d'autres psychologues en qui je n'avais pas confiance.

La grille remplie, nous passons au test. Je me sens lente hésitante, j'ai l'impression de répondre à côté. Bref cela termine enfin, elle va à son bureau un moment puis revient vers moi en me disant vous êtes dans les 2% avec un sourire, je ne comprends pas ce qu'elle veut dire, j'ai tellement pensé que j'étais nul tout le test que cela me semble être une plaisanterie.

Puis elle enchaine en m'expliquant que la grille de l'humeur qu'elle m'a donné montre que je suis en dépression et selon elle, il serait bon que je sois suivi. Je lui dis que cela me paraît sensé et que de toute façon le teste était, pour moi, une énième tentative d'expliquer ce que je vivais.

Puis arrive le temps de l'euphorie, tout est expliqué, je vais enfin aller mieux. Mais le temps passant, quelques mois, j'ai dû me rende à l'évidence que cela donne un point d'appui, mais ne résout rien. Je suis en thérapie TTC et cela m'aide à apprendre qui je suis et comment vivre avec les autres et cela marche plutôt bien.

Voilà, une histoire parmi tant d'autres.

[Mariam]

A mon tour de partager ma petite expérience. J'ai passé le test ce matin !

Comme je l'ai écrit dans ma description, je suis dans une période de grandes libertés, de questionnements, de doutes... Pour une fois j'ai décidé néanmoins de me laisser un peu porter par la vie et de m'occuper de moi !
Et là, pouf, j'ai découvert le sujet de la douance par une amie venant de se faire diagnostiquée HPI.
Pour faire court, c'était il y a 2 semaines et cela a fait plein de tourbillons dans ma tête, j'ai donc décidé de passer le test sans attendre afin d'être rapidement fixée et surtout avancer

J'ai pris RDV avec une psy se situant à 1h de route de chez moi, conseillée par l'AFEP.
Mix d'émotions en y allant mais ça va... Arrivée sur place, je m'installe. Elle me demande pourquoi je suis là mais on parle juste 5 minutes et on commence le test. Je lui demande pourquoi il est inscrit "WAIS III" sur tous les feuillets et autres ptites boites en carton du test... Elle me dit que c'est bien la version IV qu'elle utilise et que les changements entre les 2 versions sont surtout dans la manière d'analyser les résultats. Ok... J'ai cru comprendre qu'elle testait beaucoup d'adultes et doit donc connaitre son sujet, j'efface les doutes en moi et c'est parti pour le test ! Oups, les émotions qui surgissent, quelques petites larmes quand même, puis là c'est bon, on y va vraiment
Il y a beaucoup d'exercices, plutôt ludiques, ça passe assez vite. Je crois avoir fait quelques sub-tests aussi. En tout presque 3h quand même.

On fixe le RDV pour la restitution dans 2 semaines. Je reprends la route et enchaine direct sur une après-midi (tranquille) au boulot !
Seulement un ami sait que j'ai passé le test donc ça me fait du bien d'en parler un peu ici

Je ne sais pas ce que vont donner les résultats. Si je m'écoute, je ne pense pas être surdouée. Mais je préfère en être certaine.
La psy a dit que c'était "hétérogène". Que j'avais réussi des épreuves "brillamment" et d'autres moins. Rien de plus pour le moment.

Pour aller à l'essentiel, je voudrais simplement dire qu'il faut se tester si l'on se pose sérieusement la question de la douance. L'hypothèse elle-même, le questionnement est d'une richesse incroyable. J'ai la sensation que chaque jour mon cerveau se décloisonne un peu plus, s'aère, croît comme une plante au soleil – et je ne suis pas encore certain d'être HQI. Le WAIS IV est la solidification de cette hypothèse, son prolongement nécessaire. J'espère qu'une confirmation ou une infirmation n'altère pas trop le rayonnement de possibles que le doute autorise (il faut faire un éloge du doute et de la torture intellectuelle ! c'est l'engrais de l'intelligence !) parce qu'en dépit de moments difficiles, depuis grosso modo deux mois où j'ai eu le choc de découvrir le sujet je vis quelque chose de fort.

Je partage l'avis de Gumboldt.
Personnellement je n'attends pas de savoir si je suis surdouée ou pas, je veux surtout en apprendre davantage sur mon fonctionnement, mes points forts et faibles... Quel sujet passionnant ! Quelle belle opportunité et quelle chance de pouvoir faire cela !
Apparemment selon la psy j'ai réussi des épreuves de façon "brillante". C'est déjà une découverte ! Moi, "brillante" dans un domaine ? J'ai hâte de savoir de quoi il s'agit !
Peut être que je vais alors comprendre plein de choses suite à ces révélations sur le fonctionnement de mon cerveau. Peut être que cela me permettra de trouver une voie, professionnelle notamment, dans laquelle je pourrais enfin m'épanouir. M'aider à choisir en sachant mieux ce qui me correspond. M'aider dans mes relations aux autres, dans la gestion de ma sensibilité...
Quel que soit le résultat, c'est une belle aventure qui commence


Hors sujet peut être (désolée si c'est le cas) :
Je n'ai pas eu de test de personnalité et ai très très peu échangé avec la psy sur ma vie... Est-ce que cela ne va pas rendre le test incomplet ??

[le31]

C'est étrange car l'anamnèse est une phase très importante.

J'ai passé le test il y a deux semaines et je ne l'ai pas bien vécu en général. J'étais très anxieuse dans mon quotidien (je l'ai passé en plusieurs fois) et très angoissée pendant le test. Je tremblais, je transpirais, j'avais envie de pleurer... Sauf lorsqu'il a s'agit de parler lors de certains tests...Je suis très soulagée depuis que j'ai eu le bilan, c'est enfin terminé.

[Mariam]

C'est étrange car l'anamnèse est une phase très importante.

J'ai passé le test il y a deux semaines et je ne l'ai pas bien vécu en général. J'étais très anxieuse dans mon quotidien (je l'ai passé en plusieurs fois) et très angoissée pendant le test. Je tremblais, je transpirais, j'avais envie de pleurer... Sauf lorsqu'il a s'agit de parler lors de certains tests...Je suis très soulagée depuis que j'ai eu le bilan, c'est enfin terminé.

Merci pour ta contribution. Je vais me renseigner...
Je pense que les fameuses montagnes russes me guettent pour les 13 jours restants mais je compte bien être overbookée pour éviter d'embarquer dans un wagon

J'ai lu ta présentation le31, je suis contente de te savoir maintenant apaisée

[rawlings]

Je viens à mon tour relater mon expérience du passage du test et surtout les étapes que cela a représenté pour moi.

Avant toute chose, un grand merci à tous mes prédécesseurs qui sont venus ici narrer leurs expériences, elles m'ont été d'un grand secours dans cette période troublée

En reprenant la chronologie (j'avais envie d'être précis ), je me rends compte que j'ai pris rendez-vous le lendemain de mon inscription sur ce forum. La question me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà, je crois que j'étais simplement prêt à me lancer.

Un premier rendez-vous a été convenu avec la psychologue (trouvée de mémoire grâce aux pages jaunes). Un mois de délai ! En y repensant, cela a été une étape importante pour murir mon choix de passer les tests et essayer de mettre en lumière ce que j'en attendais. Cette période d'attente a alterné entre des hauts et des bas sur mon engagement et la peur (panique) du test, sentiment d'imposture, honte de se croire peut-être "surdoué" ... Émotionnellement difficile mais corrélativement, affermissement de mon envie d'être "fixé".

Le 1er rendez-vous a été chaleureux et a permis de me mettre en confiance (disons relativement mais la confiance n'est pas mon attribut le plus développé). Nous avons uniquement discuté de ma "vie" et de ce qui m'amenait à me poser la question du test.

J'étais assez anxieux de fausser la perception de la psychologue en reprenant à mon compte mon histoire personnelle et en la relisant au travers d'une possible douance (effet Barnum s'y j'ai bien compris...). La psychologue m'a confirmé que la question se posait et m'a proposé de passer le test.

Un second rendez-vous a été convenu pour la passation du test proprement dite : et pan 3 semaines de délai ! Là ça a été dur pour moi à gérer à cause de la peur d'échouer. Ce qui m'apparait rétrospectivement comme idiot, je ne vois pas en quoi on peut échouer, on est ce qu'on est... (ouais moi aussi ça me fait mal d'écrire des trucs comme ça ).

J'avais fait le choix de ne pas parler de cette démarche à quiconque et j'ai souvent eu le sentiment d'être bien seul dans les moments de doute. Les témoignages de ce forum m'ont bien aidé dans ces passages à vide. Les 10 jours précédents le test ont été atroces, sommeil catastrophique, grande tension...

En ce qui concerne la passation du test, j'étais stressé à bloc (ce qui s'est d'ailleurs ressenti dans les résultats, mais ce n'est pas le sujet...) mais j'ai trouvé cela ludique et sympa. La psy m'a accompagné tout au long des subtests et j'en garde plutôt le souvenir d'un bon moment (en dehors des insultes que je me suis auto-adressé pour chaque "erreur" commise, on se refait pas !). Je n'ai pas trouvé le test intimidant, on est très loin d'un examen, c'est plutôt une succession de petits jeux.

La psy m'avait prévenu que souvent les gens ressortait fatigués ou rincés du test, pour être tout à fait honnête, moi ça m'a fait l'inverse, j'étais à fond (peut-être était-ce la tension accumulée qui se dissipait...). J'espérais avoir un aperçu des résultats en direct mais la psy souhaitait le faire dans un 3ème rendez-vous.

De nouveau, 3 semaines d'attente, durant lesquelles j'ai oscillé entre la conviction d'avoir échoué (quoi exactement...) et le sentiment d'avoir réussi (quoi exactement...). J'ai pu utilisé la bonne vieille rationalisation pour mieux intégrer l'idée que le but était de mieux me comprendre et non de "réussir" un test. Je crois que je n'aurais pas pu digérer les résultats tout de suite après le test. Ce délai, au combien frustrant, m'a sans doute aidé à vivre plus pleinement cette démarche.

Le débriefing a été assez décevant (je ne parle pas des résultats en tant que tels) puisqu'il ne m'a pas révélé grand chose sur mon mode de fonctionnement, mes forces et mes faiblesses. Tout au plus cela a-t-il permis de les "quantifier". Je suis un peu dur parce que le rendez-vous a été très complet et que nous sommes revenu en détail sur chaque subtests. La psy m'a transmis son impression sur mon "comportement" lors desdits subtests. Cette dernière partie était d'ailleurs beaucoup plus intéressante que la partie chiffrée.

Mais finalement cela a aussi été un moment clé, pendant au moins 15 s j'ai arrêté de douter ! J'ai réalisé que le résultat n'était pas l'arrivée mais le point de départ.

Cela a ouvert un champ d'interrogation nettement plus vaste, et a liquidé l'espoir que j'avais d'obtenir des réponses.

En prenant du recul, je dirais que de passer ce test ne m'a pas "révélé" une douance, mais que cela m'a permis de "commencer" à envisager l'idée de peut-être un jour l'assumer (faut quand même pas pousser ). Cette une étape nécessaire qui s'inscrit dans un long processus de (re)découverte de soi et d'acceptation de soi-même.

J'espère que ces "quelques" mots pourront aider quelqu'un comme ceux d'autres ont pu m'accompagner. Je ne regrette absolument pas de mettre engagé sur le chemin ...

[Elodie31]

Bonjour à tous,
je me lance, vu que j'ai eu le résultat cette semaine.
Le choix du test et de la psy, ont d'abord été fait pour mon fils, que l'association ANPEIP nous avait conseillé. Après la lecture, et voir que le comportement de mon fils se calquait parfaitement au miens, je me suis décidée à le passer. L'annonce à la famille a été rigolote. La, ou ils n'avaient pas bronchés quand je parlais de mon grand en EIP, j'ai eu moi, des remarques.
Oui, enfin toi, tu n'es pas instable au boulot, comme intel, qui lui est un vrai surdoué (8 changements en 7 ans.... ). Ou encore, vu ta scolarité, tu en es bien loin. Bref, je fais taire ses mauvaises langues et me retrouvent sur les banc de l'école, enfin du test. Je le survole, plutôt vite. Le stresse est toujours la, et la psy tente de me rassurer mais en vain. Je ressort de la, avec le sentiment vague que c'était plutôt simple et que je ne comprends pas comment on peut ne pas y arriver. Bref, j'attends 15 jours, et la date du résultat arrive. Cela expliquerait tellement de chose, mon instabilité, ma non motivation chronique, mon comportement et mon analyse du monde extérieur, mon envie de vouloir tout faire, et d'être toujours insatisfaite. La encore, des remarques extérieures, du style, oui, mais tu attends beaucoup, imagine que tu ne le soit pas. Pour moi je l'étais, c'était sur, mais à quel point je ne le savais pas, peut être ras les paquerettes... j'ai aussi eu, allez dis moi la note que je rigole de la part de mon mari. Je suis perplexe et j'angoisse comme une malade. L'heure arrive, je ne tiens plus en place et je rentre dans la pièce. Elle me demande comment ca va et je lui répond, je stresse... Elle me rassure comme quoi les notes sont bonnes. Le verdicte tombe THQI. Quoi, ca, moi? Je rigole. Je me rappelle la prof qui disait que je ne ferais rien de ma vie, les mauvaises langues autour de moi et surtout cette super éducation qui avait passé ma vie à me faire comparer à d'autres, toujours mieux, toujours plus forts, me faisant bien penser que je n'étais pas de ce monde là.
J'entrais dans un domaine d'exploitation de mon moi totalement inconnu. Comment faire? Par ou commencer? Surtout arrêter cette spirale infernale de l'ennui au travail et des burn-outs. Je veux enfin me trouver. Pourrais je même envisager une carrière qui m'aille? J'ai l'impression que plus rien ne peut me résister, Adieu les chaines de mon éducation, adieu le carcan social, je veux m'envoler et j'y arriverais. Alors dans la réunion du compte rendu, je raconte tout ce qui se passe en moi, ou une partie, car ça bouillait la dedans et décide de commencer par une thérapie avec elle. Je n'avais en effet pas pu m'aider seule avant, je devais donc commencer sur de bonnes bases.
Alors certe j'ai assez mal vécu le test, entre les échos des autres et mes voix intérieures, mais le verdict peut tellement aider, que si on doute de vouloir le passer, je dirais fonce. Au pire, qu'est ce que tu risques, de ne pas être de ce groupe de personne? Et est-ce si important? Voila, juste pour dire aussi, donc THQI, bilan homogène et pourtant scolarité chaotique et très instable au travail, comme quoi l'intelligence ne fait pas tout, il faut juste savoir l'utiliser, et ca quel que soit le QI que l'on a.

[Loups56]

A mon tour de vous narrer mon expérience.

Je vais essayer de présenter les éléments qui m'ont amené ici en fait...

L'avant test

Après une énième situation où je me suis sentie incapable de savoir ce que je ressentais, incapable d'arrêter d'analyser tous les faits et gestes de tous le monde... j'ai eu l'impression d'avoir un bug par rapport aux autres. En recherchant sur internet (faut bien chercher quelque part ) des explications aux angoisses que je ressentais, je suis tombé de lien en lien sur la douance. Et après avoir lu le livre de JSF et avoir eu l'impression qu'elle parlait de moi, plus une petite voix qui me disais "rappelle toi l'envie que tu as déjà eu de vouloir passer le test" (envie que j'occultais aussi vite qu'elle arrivais "non mais faut pas déconner, tous les autres y arrivent beaucoup mieux que toi").

J'ai eu un tel besoin de réponse que je me suis lancé pour faire un test, j'ai cherché qui par chez moi était apte à faire passer le test... tout cela en 2 -3 jours. (Si j'avais pris le temps, je crois que je n'aurais jamais osé de toute façon faire la démarche).

Le rendez-vous pris, il me faudra attendre 3 semaines (bah oui, les fêtes de fin d'années sont tombés pile poil à ce moment là). Le fait des fêtes et mon retour dans ma famille, j'ai mis ça de côté et n'y ai plus penser (enfin pas trop trop quoi).

Reprise du boulot, retour chez moi et 3 jours à attendre... là, je n'arrivais plus à penser à autre chose et je me disais que j'étais prétentieuse d'avoir voulu faire un test de QI... J'essayais donc de me préparer à être au mieux dans la moyenne basse... Peu dormi, (une envie de me saboter peut être aussi).


Le grand jour :

Et le grand jour est arrivée, épuisée (beaucoup plus qu'habituellement faire la route a été compliquée)... La peur, l'angoisse, les doutes...

On s'installe à la table, et est venu la question "pourquoi cette démarche ?", légère panique en expliquant... beaucoup d'émotions que j'ai du mal à tenir tranquille... résultat froid, tremblements (ça m'arrive régulièrement quand je dois parler de moi en fait ).

On commence donc le test, par les cubes, l'horreur j'avais du mal à les bouger, je tremblais de trop.

La psy essayait de me calmer avec ses encouragements mais cela me stressait plus en fait et puis ne la connaissant pas "j'étudiais" ses mouvements pour la comprendre (en fait je ne sais pas comment décrire ça mais quand je rencontre quelqu'un j'ai besoin de connaitre qui c'est...).

Est venu le temps des tests en rapport avec la mémoire de travail et alors là ça a été la panique un cran au dessus. Mon cerveau ne me répondait plus j'ai eu l'impression d'être en face d'un mur blanc, incapable de réfléchir ou de retenir les données... résultat mon cerveau donnait des réponses idiotes (genre 2 * 3 = 9 ou une réponse devant terminé par 130 (ce sont des exemples pas des vrais résultats...) et je m'entends dire 131 étonnée moi-même de répondre ça car impossible...). D'ailleurs pour ce dernier elle me l'a accordé, puisque j'ai aussitôt redonné la bonne réponse et qu'elle a du lire que je ne comprenais pas ce qu'il s'était passé (où elle a eu pitié de moi ). Pour la séquence lettre-chiffre, idem un mur blanc infranchissable, j'avais l'impression d'entendre dans sa voix comme si elle avait l'impression de perdre son temps avec moi, comme si je l'exaspérait... et je me disais qu'elle avait surement raison, bref impossible d'arriver à me concentrer sur ce qu'elle me disait et toujours très froid.

Une petite pause, une augmentation du chauffage de sa part après ma remarque que j'avais froid Et le reste du test, c'est mieux passé, plus calme aussi et je me suis plus pris au jeu.

J'ai eu par moment l'impression qu'elle ne me donnait pas toutes les consignes ou au compte goutte et plusieurs fois je me suis dit bah si elle m'avait dit ça avant j'aurais réagis autrement... même si elle m'a souvent encouragé avec des petits phrases d'aide quand je paniquais trop.

Fin du test, rendez-vous pour les résultats dans 15 jours.

Nombreux doutes, je lui ai renvoyé un mail quelques jours avant le rendez-vous pour lui dire pour ma narcolepsie et la fatigue importante que j'ai eu au début du test (ma fatigue est moins forte habituellement à partir de 17h - milieu du test pour le coup). Je sais que j'aurais du lui en parler avant mais bon j'ai un peu de mal avec ça

Les 15 jours ont été très très durs... des hauts et des bas - plus de bas d'ailleurs accentués par les événements de Charlie Hebdo avec lesquels j'ai eu du mal à prendre de la distance...


Jour des résultats :


Nous avons discutés avant de parler plus des résultats, de ma narcolepsie, des symptômes et de l'explications de la maladie... pour qu'elle puisse comprendre comment cela avait pu jouer dans ma passation des différents tests.

Première phrase : les résultats sont hétérogènes, on ne peut pas calculer le QI. Oh bah mince alors... à quoi bon...

On passe en revu les différents tests et chiffres. Ne sachant pas comment réagir (comme d'habitude quoi), je prends du recul et ne laisse rien transparaître... j'ai l'impression qu'elle parle de quelqu'un d'autre (un peu bizarre comme sensation d'ailleurs mais j'écoutais quand même pour l'autre ).

Finalement, elle me dit que pour elle, elle n'a pas de doute... que la narcolepsie + le stress (plus qu'évident) ont minoré les résultats, qu'il n'était pas rare d'avoir des chiffres hétérogènes... elle me parle des 2 %... et elle me donne quelques pistes pour vivre avec (des moments où je laisse mon cerveau aller à la vitesse qu'il veut, le fait de se laisser des temps pour créer, elle me parle du boulot...). Un peu de mal à tout enregistré, du mal à me détacher des chiffres...

Vient la fin du rendez-vous... elle me demande si j'ai des questions, mais là comme ça je ne sais pas, je ne sais plus...


L'après test :

Bon, je dirais que je suis encore dedans (forcément de toute façon, puisque je ne peux pas revenir à l'avant test ).

Pendant 3 jours, impossible de canaliser mon cerveau... je passe entre le oui et le non en 30 secondes. Je renvoi un mail à la psy pour lui demander si par hasard elle ne se serait pas trompé (elle parlait bien d'un autre, hein pas de moi ?) que je n'osais pas m'inscrire ici puisque je ne savais pas ce que j'étais... et elle me confirme que oui qu'elle n'a aucun doute.

Depuis je me suis posé ici je lis pleins de livre à ce sujet et ai du mal à me concentrer sur autre chose (mon efficacité au travail s'en ressens un peu), je passe toujours d'un oui à non ce n'est pas possible, vous êtes tous plus doué que moi...

J'ai également l'impression que mon cerveau refait le cheminement de ma vie sous un autre regard. Et une question me taraude, qu'est ce que je fais maintenant ? qui suis-je ? ...

Je finirais en disant que malgré tous le chamboulement que cela a induit, je ne regrette pas d'avoir pu mettre un mot sur ce que je ressentais depuis très longtemps... je ne suis pas folle et ne suis plus toute seule. Et même s'il me faudra du temps pour tout intégrer, le comprendre et composer avec.

[julienn]

Après tous ces témoignages qui m'ont aidé, c'est à mon tour d'apporter ma touche à ce formidable topic.

Tout d'abord, l'avant test :

J'ai mis près d'un an avant de passer le test.À côté de la plaque, mais pas non plus mal dans ma peau, j'avais accepté ma marginalité comme une fatalité. Sans jamais avoir eu de véritable réflexion, je n'avais pas non plus suivi de thérapie, je suis tombé sur le sujet vraiment par hasard.

J'ai muri cette idée, travaillé sur moi même, mis le doigt sur mes difficultés et je m'étais dit qu'à l'occasion quand j'aurais plus de temps et d'argent je passerais ce test.

L'élément déclencheur a été mon neveu !

Sa maitresse émit l'hypothèse d'une douance. Mais ma soeur n'était pas vraiment réceptive, et ne voyait pas l'intérêt d'un test. En ayant lu des milliers pages depuis prés d'un an, même si je pouvais ne pas être concerné, j'étais suffisamment informé pour connaitre l'importance du test dans le cas d'un enfant en difficulté qu'elle qu'en soit la cause. Je lui ai conseillé des lectures, et je me suis décidé à passer ce test qui dans le fond me faisait un peu peur. Mon neveu me ressemblait tellement au même âge, je me suspectais, sa maitresse en pensé autant.

Il y avait des doutes vraiment significatifs.

Et pourtant j'avais peur ! Peur de me découvrir (j'avais conscience de mon faux self) Peur d'être confronté à des difficultés et mes faiblesses

Mais surtout peur "d'être autre chose".
Parce que dans le fond, ça me semblait bien plus séduisant d'obtenir une étiquette surdouée, plutôt que bipolaire névrosé avec des troubles du développement. M'enfin, c'est cumulable ... mais avec la douance ça compense !

Ca aller plutôt bien avant, mais avec cette longue réflexion, j'aurai été frustré d'obtenir des pistes, d’autres questions alors que tout ce que j'attendais c'était des réponses.

Et puis à côté il y avait mon neveu...
Si c'est vraiment le cas, je ne veux absolument pas qu'il vive ce que j'ai vécu. J'ai passé le test avec beaucoup de pression finalement.

L'attente du rendez-vous n'a pas été difficile, j'étais décidé à passer ce foutu test, j'avais hâte d'être fixé.

Après cette longue introduction, concernant le test :


Il était convenu de le passer en deux fois. Petit entretien d'une vingtaine de minutes sur ce qui m'amène à vouloir passer le test. Puis nous commençons par les cubes.

Je trouve ça amusant, mais un peu con.

Par contre après je me demande comment les autres ont pu trouver le test ludique.

Les autres subtests s'enchainent, ça me gonfle, ça demande des efforts, joui nul en calcul, je n'ai pas de mémoire, je ne comprends pas le but des exercices, les consignes ne sont pas claires. Et puis je trouve ça long, je me rends compte que la psy me fait passer les subtests optionnels.

Je me dis bon bah voilà joui tellement défaillant qu'elle à besoin d'autre test pour découvrir mes problèmes. Je n'ai pas confiance en moi, je vérifie mes réponses trois fois, quand j'ai un doute persistant je préfère ne pas répondre.

Mais la psy réussit à me remotiver pour une ou deux questions à chaque fois

Entre les subtests, nous discutons, une sorte d'amnanese fragmentée. C'est bien plus sympa, elle et bienveillante, me rassure sur mes résultats, même si elle ne veut pas s'avancer. La discussion est bien plus agréable que la torture des tests.

J'ai l'impression de lui faire perdre son temps, et de perdre mon argent.
Comment j'ai pu me croire HQI ? J'ai hâte que ça se termine. Je me saborde alors qu'au départ j'étais plein de bonne volonté.

Je n'essaie même plus de trouver si la réponse ne m'apparait pas instantanément.
Elle voit que je sature, elle me propose des pauses, mais je refuse parce que ça serait retarder l'issue.

Le lendemain, je suis blasé.

Un dernier effort pour enfin voir le bout. Je ne suis pas surdoué c'est évident, mais au moins je vais savoir si je suis moyen ou plus bête que la moyenne.

Finalement ça se passe de la même manière, motivé au départ, mais ça me gonfle rapidement, de toute façon je ne comprends rien.

En conclusion, vous vous en doutez le test n'a absolument pas été un moment agréable.

Et pourtant j'ai trouvé la psy géniale, pro et bienveillante. Les discussions inter et intra subtest sont agréable.
Elle me comprend et a réussi à me cerner en quelques heures alors que moi j'ai mis des années pour en arriver là.
Je suis convaincu de mon choix, c'est vraiment la personne idéale pour m'aider.

Un troisième rendez-vous pour un bilan de personnalité.

Cette fois, c'est beaucoup beaucoup plus sympa, une vraie discussion, j'ai vraiment l'impression d'être compris sans être jugé.

Puis un dernier rendez-vous pour la restitution totale.

J'en suis, les résultats sont en deçà de mon potentiel, mais de toute évidence il n'y a aucun doute.
Elle a pris le temps de me détailler chaque subtest, puis m'explique les traits de ma personnalité sous l'angle de la douance. J'aurai un compte rendu par mail à la fin de la semaine.

J'ai appelé ma soeur, qui maintenant est convaincue de faire les démarches pour son fils.
Je me suis pris un mois pour digérer tout ça.
Puis je la recontacterais pour enrayer mon inhibition des émotions, et apprendre les codes sociaux pour vivre en société et garder un boulot.

Au final même si le test en lui même n'a pas été une partie de plaisir, je trouve l'ensemble de la démarche positive et utile. Je suis soulagé de l'avoir fait, et heureux de débuter ma deuxième vie.

[katouche]

bonjour à tous ! Petit retour d'expérience !
Avant test :
Je me pose des questions sur mon fiston depuis ses 1 an....Non en fait depuis ses 10 mois....Mais plutôt seule dans mes questionnements.....J'en ai parlé à une cops de boulot....et là....elle me dit qu'elle pense de moi que je devais être un peu comme ça......un peu "surdouée".....Vous n'imaginez pas le tsunami, le cerveau qui mouline à 15000, les livres que j'ai avalés en 2 heures, le weekend atroce à refaire le puzzle de mon histoire....
Ne pouvant pas rester dans le doute ou le questionnement lancinant, ni une ni deux : prise de rdv, direc, avant que le quotidien reprenne le dessus....et que je refoule ces pensées impies, comme je sais si bien le faire....
Les délais sont longs ( 2 mois), et pour quelqu'un qui mouline beaucoup et vite...ouille. J'ai fait le choix de "couper" la question de mon quotidien, sinon, ça aurait été une véritable torture mentale ! Et ça y est....le jour J arrive !
Le test
Bah....comment dire.....Je suis arrivée avec ma trousse, le sourire et un stress incommensurable ....Je tremblais....Mais, je me suis calmée....Parfois destabilisée ( ce que la psy a bien noté d'ailleurs)....parfois trop occupée à réfléchir pour stresser, il est passé ce fichu test ! J'en dit pas trop de ce côté là La psy a été tip top, j'ai passé le test le vendredi pour une restitution le lundi !

Attente des résultats :
Malgré un week end bien chargé, c'était long long long....l'enfer....Et juste avant, une p'tite décharge d'adrénaline comme il faut ! J'ai d'ailleurs posté quelques petites lignes ce jour qui à mon sens reflètent bien mon état d'esprit à ce moment précis :
http://adulte-surdoue.fr/presentations/ ... 50-25.html

Et maintenant j'ai ma réponse....et je digère...digestion salutaire au demeurant ! Il se passe une foule de choses dans mon crâne, mais j'ai pas la patience de tout écrire, et puis de toutes les manières, je peux pas, mes doigts sont pas assez rapides Et puis ça ne regarde que moi
Bref, je ne regrette rien, et franchement, il vaut mieux le passer et être sûr, plutôt que de rester avec des questionnements lancinants....plein de courage ! Ca va aller !

[Alexis]

Bonjour, à tous ayant assez récemment passé le test en voici mon vécu :

Au départ, je suis assez serein, on me fait remplir un questionnaire, pour connaître mes antécédentes scolaires et diverses choses comme l'âge auquel j'ai marché, l'âge auquel j' ai parlé correctement, si je suis Dys + tout ce qui existe.

Bref, une fois finis de remplir ce questionnaire, on me demande pourquoi je suis venus passer le test : en ce qui me concerne la raison se trouve dans ma présentation.

Pour moi, le test a surtout été comme toutes mes expériences importantes, un gros brouhaha émotionnel incontrôlable du moins sur le moment, c'est-à-dire qu'au cours de ces tests, j'étais complètement paniqué (j'en ai tremblé, c'est pour dire), j'ai cherché de l'aide dans le regard de la psy, que j'ai trouvé personnellement froide face à ma détresse, mais que voulez-vous, c'est sont métier de ne donner aucun indice, et moi mon comportement n'étais pas vraiment celui d'une personne normale.
Tout ceci a bien sûr faussé mes résultats, cette panique s'ajoutant a un contexte de dépression, n'a pas joué en ma faveur, autant dire que je n'étais pas dans les meilleures conditions pour passer le WAIS IV. Donc ma réaction est une réaction, mais ne sera peut-être pas la vôtre.

J'ai ensuite eu le premier jet des résultats, la psy m'a dit qu'elle m'enverrait le bilan écrit plus tard.
Sur le coup, elle m'a déballé plein de choses, comme quoi j'étais exactement ce dont elle pourrait s'occuper, que j'avais une dysharmonie, etc. Elle n'a pas insisté sur le fait que je soit à haut-potentiel, elle l'a juste dit normalement, et personnellement même si c'est écris dans mon bilan, n'ayant pas récupéré mes capacités totales, je ne me sens pas encore tout à fait concerné par les avantages que cela peut-être... Donc officiellement, je me sens plutôt comme un cas psychologique délicat plus qu'un adulte a haut-potentiel.
Si vous ne mettez pas trop d'espoir comme moi, je l'ai fait dans le test, ce qui est certainement très dangereux, mais on ne contrôle pas ses émotions, du moins je ne sais pas encore le faire, vous aurais de grandes chances d'avoir un résultat "normal".
Si vous avez des questions n'hésitez pas à me contacter.

[Lmh]

Parce que la thérapeute avec qui je travaille m'avait suggérer de le faire et parce que j'ai lu énormément sur votre forum très riche, j'ai finalement passer le test complet wais 4 hier. Pas possible de le faire dans ma région, alors après deux heures de route sous une pluie battante je me suis retrouvée assise devant une neuropsychologue très aimable. Elle m'a fait raconter mon parcours pendant une demi heure. Bon aucun stress. Je sais pourquoi je suis là, c'est ma décision et je veux franchir une étape dans la connaissance de moi. Finalement je m'en fiche complètement de la notion de HQI, ce qui m'importe c'est donner un sens au puzzle de ma vie. Je vis toutes les phases de ce test comme un jeu. .....je retrouve dans chaque étape des jeux fait avec mes enfants. ...la personne en face de moi est calme, rassurante. ..
résultats dans 3 semaines. ..
je repars, deux heures de route à nouveau mais pas de pluie. ...

[cololz]

Étonnement, je n'ai que très peu de souvenirs comparés à beaucoup d'expérience décrite.
Peut être car cela remonte a environ 17 ou 18 ans.

Je sais que j'étais en 4eme ou 3eme.
J'avais déjà vu une psychologue de mon quartier pendant cette période, je me rappelle que le test s'est déroulé chez une autre psychologue dans Paris.
Mes parents m'accompagnent, le test était fait à leur demande, peu de souvenirs s'ils étaient stressés ou pas, pour ma part je me sentais comme un jour normal.

Sur les épreuves, j'en trouvais certaines très faciles. J'ai été surpris d'avoir des questions de vocabulaire "qu'est ce que le mot X signifie pour vous". Je voyais que certains mots avait matière à discussion, tandis que d'autres ressemblait plus à des mots issus d'un contrôle de vocabulaire.

Le test se termine, je ne sais plus si j'ai eu le résultat le jour même ou si je suis revenu une autre fois.
Le résultat tombe, je suis surdoué, soulagement de mes parents, on m'explique ce que cela signifie :
- "Choisis une voiture de course"
- "Une Xantia!" (c'est tout sauf une voiture de course)
- "Hum, une vraie voiture de course"
- "Une Ferrari ?"
-" Voilà ! Eh bien c'est comme si tu conduisais une Ferrari mais que tu roulais toujours en première"

Sur le moment je me suis dit "j'ai rien de spécial, les autres gens doivent être cons alors".
On est rentré avec mes parents, pas de souvenir de la discussion que l'on a pu avoir en voiture.

Mes souvenirs peuvent avoir été altérés, mais j'ai considéré que ce jour était un jour normal.
Quelques années plus tard, j'ai eu l'occasion de revoir le psychologue en consultation, je ne l'ai pas saisie.
C'est seulement bien plus tard que j'ai pu avoir une vraie réflexion sur ce test, ses significations et ses implications.

En espérant que cela peut aider des lecteurs, n'hésitez pas à me contacter si vous voulez échanger davantage.

[Mlle Rose]

Il y a un topic je crois pour les personnes qui ont passé le test jeune. On se demandait si ça avait un impact sur le reste de la vie de savoir tôt. Ptèt que tu peux aussi aller y voir et apporter un peu de matière là-bas

[le31]

Je ne l'ai pas bien vécu le test.J'ai énormément angoissé et pour les manipulations ce fut catastrophique. Il faut dire que j'ai dû attendre très longtemps avant le rendez-vous.L'angoisse a eu le temps de monter. La neuro-psy. a été bienveillante à souhait, elle a fait ce qu'elle a pu mais j'étais très stressée. Peur qu'on découvre que je suis idiote et peur d'être observée...

[Pataboul]

Salut à tous, voilà mon retour sur le test passé il y a deux semaines:

J'étais un peu tendu en arrivant, surtout à cause d'une grande fatigue. La psy était très agréable mais je me suis mis une pression énorme dès le début du test, au point d'avoir la tremblote, ce qui ne m'arrive jamais. On a fait une pause pour que je me détende un peu mais je suis resté très nerveux jusqu’à ce qu'on arrête le temps du déjeuner.
Pendant cette coupure la fatigue a remplacé le stress, l'intensité avec laquelle j'ai vécu la première partie du test m'avait lessivé. J'ai fait les épreuves restantes sans grande concentration, en usant mes dernières forces. Du coup j'ai un souvenir confus de l'après test, on n'a pas discuté longtemps, je ne pensait plus qu'à rentrer faire une sieste.

Globalement je suis content de la façon dont ça s'est passé, j'ai trouvé la psy très bien dans son rôle et malgré le stress et l'épuisement je ne pense pas avoir été beaucoup en dessous de mes capacités.

Les chiffres me sont arrivés dans la soirée, pour le rapport détaillé ce sera d'ici une semaine encore. Les scores ne sont pas une surprise, je n'avais pas trop de doute sur ma douance et ces quelques chiffres ne me parlent pas au delà. A la lumière de ce forum, je sais que c'est très hétérogène: entre 145 et 111. Ca me semble bien maigre pour en tirer quelque chose de pertinent et je ne cherche pas trop à interpréter plus avant de voir ce que le rapport en dit.

Je suis bien incapable de décrire simplement ce que ça change dans mon esprit, plein de petites subtilités qui se traduisent plus par une nouvelle orientation, un lent changement de cap dans ma façon de voir le monde plutôt qu'un changement radical.

Voilà pour mon expérience.

[le31]

Salut,

A quels indices correspondent ces chiffres? Il en manque non?

Je te trouve très serein! J'aimerais avoir ce flegme quand à la suite des évènements. Même si je vois que tu as tremblé (c'est terrible de ne pas pouvoir se contrôler, j'ai détesté ça!) Bon courage pour la suite.

[Pataboul]

Pour la sérénité: Faites ce que je dis, pas ce que je fais!
J'adore cette expression...

145 c'est le qiv je crois et 111 un des autres, je ne sais plus. Comme je l'ai écris plus haut, j'essaie de ne pas trop y penser tant que les résultats complets ne sont pas arrivés.

[le31]

Je connais bien cette expression aussi ; ) Ok alors désolée. Bon courage pour l'attente!

[Catwoman]

J'ai passé le test la semaine dernière, et j'ai (enfin) eu les résultats cette semaine. Je dit enfin entre parenthèses, car le délai entre la prise de rendez-vous, le test et la restitution c'est fait en 10 jours. Je me sens privilégiée car je sais que plusieurs ont des temps d'attentes très long, et que pour moi ces 10 jours ont été très éprouvant.

Il y a eu assez peu de dialogue, je dois avouer que je n'avais pas trop envie de parler de moi, je vois déjà une psy et j'avais l'impression de dire des choses trop superficielles ou trop influencées par tout ce que j'avais déjà appris sur la douance et ses effets sur la vie. J'étais aller faire le test pour m'appuyer sur des faits après tout!

J'étais évidement assez angoissée du début à la fin, je me suis quand même bien amusée sur certaines épreuves, j'ai tremblée à d'autres. J'ai eu très peu de retour sur ma "performance", elle m'a seulement dit que j'avais été très rapide.
Après le test j'étais complètement vidée. J'avais l'impression d'avoir fait fonctionner mon cerveau plus intensément que jamais. Et j'étais persuadée, en me rappelant de toute mes ratées, que le résultat ne conclurait pas à la douance.

J'enchaîne sur ce même post sur la restitution.

J'étais anxieuse mais préparée à entendre que je n'étais pas (assez intelligente pour être) douée.
QI hétérogène avec de très bon résultats partout sauf en mémoire de travail, ou je suis à 98. J'ai toujours détestée apprendre par coeur, j'ai trouvé l'analyse très juste par rapport à mon ressentit. Le calcul du QIT n'est donc pas valide mais pour la psy il n'y a pas de doute quant à la douance. Et en conclusion : privilégier les activités créatives pour canaliser mes pensées et apprendre à lâcher prise.

Ça m'a beaucoup apaisée. D'une part, ça m'indique que la douance est bien un facteur dans mon sentiment de mal être. Ça valide le chemin parcouru en thérapie et tout ce que j'ai pu tirer de mes lectures sur le sujet.
Ça a aussi dédramatiser la chose. Maintenant que j'ai fait le test, et que j'ai confiance en les résultats, je peux prendre pour acquis mon "mode de fonctionnement différent" et aller de l'avant.

Je me dis que je n'ai pas à répondre aux normes de la société, pensé par et pour les "normaux-pensants". Mon profil hétérogène me convient, j'ai mes forces et mes faiblesses. Je n'appartiens pas non plus à proprement parler du club des 2%. Mais aujourd'hui je ne trouve pas ça important non plus. Je crois que j'ai fais beaucoup de chemin, dont le questionnement sur la douance à eu une importance capitale.

Je n'arrive toujours pas à expliquer comment je me sens aujourd'hui et pourquoi, mais je sais que je me sens très fatiguée, et beaucoup plus en paix, et même positive quant à la suite. Je continu de vous suivre, et j'encourage ceux qui doutent à consulter.

[Vanille]

Passation des tests toute fraiche pour moi (il y a 3 jours).

Ça s'est fait en deux temps :

Un premier rendez vous d'1h30 environ pour discuter des raisons qui m'amènent, de mes attentes, de mon parcours, de celui de mes enfants (qui ont déjà été diagnostiqués).
Je suis ressortie un peu vidée de cet entretien. Je n'avais rien préparé pensant être en capacité d'aborder différents points et questions de façon claire cohérente et concise : que nenni !
Disons que j'ai eu le sentiment de m'embourber dans un déballage de mes difficultés, de façon décousue, avec beaucoup d'émotions et de désarroi.
Je me suis sentie nulle et surtout assez pathétique.
Mais bon ...

Une semaine plus tard (il y a donc 3 jours) les tests proprement dits.
Au fond de moi je pense que j'avais une certaine hâte d'y aller, et en même temps tout le contraire !
En fait je ne savais pas si je ressentais du stress, je croyais que non, mais quand ça a débuté, j'ai commencé à ressentir de la tension derrière les oreilles, des tremblements (sensation de froid alors que la température de la pièce était agréable ...) j'ai dû remettre mon manteau ...
Certains tests me sont apparus très ludiques et ressemblant dans l'esprit à certains jeux de société que l'on a à la maison Pour le coup j'ai trouvé ça génial comme un gamin qui s'amuse et qui sait qu'il y arrive et en tire une certaine satisfaction.
Par contre un gros blocage sur la mémoire des chiffres, et quand je dis gros c'était carrément un barrage, incapable de me souvenir des suites, de me concentrer, même d'écouter ce que la psychologue me disait.
J'avais en tête ces dates dont on doit se souvenir en histoire à l'école ... ou ces données chiffrées que je devais connaitre par cœur dans la profession que j'exerçais avant.
J'ai toujours eu du mal à retenir des chiffres donc je suis partie perdante d'avance malgré les encouragements de la psychologue et moi de lui répondre : "ça le fait pas du tout, pas moyen de fixer mon attention, je bloque, ça s'imprime pas etc ..."
Je pense que ça ressemblait à une forme de "panique".

La femme avec laquelle j'ai passé ces tests était vraiment bien, mettant à l'aise, souriante, accessible.
En fin de tests elle m'a fait un petit debrief qui se voulait rassurant quant au fait que j'avais des potentiels qu'elle qualifiait de très élevés sur certains points.
Par contre sur d'autres (comme la mémoire à court terme des chiffres) selon elle j'étais carrément en dessous de la moyenne des gens. Une catastrophe, un sabotage en bon et du forme.

Comme le but de la manœuvre en faisant ces tests est de mettre à jour de façon plus précise mes points forts et faibles, je pense que cela va vraiment apporter une réponse à ce questionnement.

Je doute qu'un QI élevé en ressorte.
Ce qu'elle m'a expliqué c'est que j'avais perdu beaucoup de "points" en répondant parfois trop vite, emportée par le côté ludique, ou carrément à côté parce que "bloquée".
Sur d'autres points ça s'est bien passé quand même.
Je souris quand je pense à l'analyse qu'elle va devoir faire derrière la pauvre !
Si je ne suis pas HQI en tous les cas cela aura eu le mérite de pointer cette fichue hypersensibilité qui peut me rendre complètement inefficace.

Maintenant je suis dans l'attente des résultats. C'est pour mardi prochain.

[Loups56]

J'ai toujours eu du mal à retenir des chiffres donc je suis partie perdante d'avance malgré les encouragements de la psychologue et moi de lui répondre : "ça le fait pas du tout, pas moyen de fixer mon attention, je bloque, ça s'imprime pas etc ..."
Je pense que ça ressemblait à une forme de "panique".

A te lire Vanille, j'ai l'impression de revivre le test fait début janvier.

La température, aussi, a baisser d'un coup dans son bureau, au début des tests Elle a fini par remonter un peu le thermostat du chauffage

Même impression que toi pour la mémoire des chiffres et les calculs... pensant de toute façon être nulle à ça, je me suis dit dès les premiers exercices que je n'y arriverais pas - tellement sûre que ma concentration est partie et que comme toi, je paniquais complètement.

Seul hic, je n'ai pas forcément assez verbaliser ce que je ressentais - même si elle a capté que je l'ai très très mal vécue.
Et les résultats ont confirmés que pour ces 2 subtests, bah j'étais vraiment pas douée Du moins, que je ne me faisais pas assez confiance.

Pareille que toi, également pour les réponses trop rapidement sortie et pour certaines à côté de la plaque alors que dans le même temps pour certains trucs je prenais trop de temps alors que j'avais la bonne réponse

Je doute qu'un QI élevé en ressorte.
Ce qu'elle m'a expliqué c'est que j'avais perdu beaucoup de "points" en répondant parfois trop vite, emportée par le côté ludique, ou carrément à côté parce que "bloquée".
Sur d'autres points ça s'est bien passé quand même.
Je souris quand je pense à l'analyse qu'elle va devoir faire derrière la pauvre !
Si je ne suis pas HQI en tous les cas cela aura eu le mérite de pointer cette fichue hypersensibilité qui peut me rendre complètement inefficace.

Maintenant je suis dans l'attente des résultats. C'est pour mardi prochain.

Tu risques surtout d'avoir des résultats hétérogènes, mais tu auras forcément des réponses à ton questionnement.
Cela apporte de toute manière un plus sur les points forts et faibles et les pistes d'améliorations possibles derrière.

Bon courage pour l'attente des résultats

[Maryn]

Passation pour moi mi-mars.

L'arrivée au cabinet

J'avais finalement opté pour une psy située à environ 100 km de chez moi. Je suis donc monté dans un train dont l'horaire de départ me laissait un peu de temps pour y aller sereinement, sans devoir courir partout. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu : le train ayant pris un retard considérable durant le trajet, je me suis retrouvé à devoir courir pour faire en 10 min le trajet gare-psy qui en prend normalement 20.

Je suis arrivé à l'heure pile au cabinet, et comme je suis asthmatique, le début de l'anamèse a été, vous pouvez l'imaginer, un peu compliqué Il m'a fallu le temps de reprendre de mon souffle, de prendre une bouffée de salbutamol, bref, des conditions pas franchement idéales pour commencer. Ceci dit, la psy a été très avenante et très compréhensive, et ce durant tout le processus.

L'anamnèse et le Baron-Cohen

Nous avons passé quelques 40 minutes je crois à discuter, d'abord de ma demande, puis autour de mon vécu, de mon parcours scolaire, de mes difficultés, de mon environnement familial, etc. J'ai eu le sentiment de répondre des phrases un peu toutes faites, mais ça vient sans doute du fait que j'avais déjà longuement réfléchi à la plupart des questions qu'elle a formulé. Nous avons parlé de parentalité, de gestion des émotions, et de plusieurs domaines qui me tiennent à cœur, c'était vraiment un moment sympathique.

Puis est venu l'heure du test, et là, elle me sort des photos chelou d'yeux de gens en noir et blanc. Je crois que ça m'a un peu déconcerté, jusqu'à ce qu'elle me dise qu'il s'agit en fait d'un test d'empathie dont elle se sert également pour confirmer le haut potentiel (test Baron-Cohen).

Le WAIS IV

Nous avons fait tous les subsets, obligatoires comme facultatifs. En peu de temps d'après elle, ce qui lui a fait dire que j'avais de très bonnes capacité d'adaptation et d'attention. Les cubes ont été une formalité, je suis plus ou moins rentré en transe pendant ce subtest qui a été torché très rapidement, à la grande surprise de la psy (« hé bien, si vous me faites tout comme ça, ça va aller vite ! »). Et effectivement, c'est l'un des trois subtests que j'ai vraiment bien réussi (18/19).

Puis les épreuves se sont enchainées, avec des ressentis très divers, je me suis senti à l'aise dans tout ce qui est vitesse de traitement, matrices, balances, et compréhension verbale. Par contre les tests de mémoire, qui m'angoissaient avant la passation, se sont effectivement révélés difficiles. j'ai eu du mal à maintenir ma concentration et ça m'a empêcher notamment la résolution de bon nombre de problèmes d'arithmétique. Encore une fois, la psy a été tout le long très à l'écoute et très prévenante.

Le dernier substest (Complètement d'images) a été un chemin de croix. Je n'arrivais à rien, je ne voyais rien, je crois qu'au delà de mes capacités il y avait clairement un effet de saturation et de fatigue, étant donné qu'on a tout passé en peu de temps finalement, sans faire de pauses (elle l'a d'ailleurs perçu elle aussi, et m'en a parlé à la restitution).

Après ce dernier substest je suis parti, la psy n'ayant rien voulu lâché quant aux résultats. Elle estimait que donner une indication sans avoir fait les calculs est souvent flou et imprécis, et que ça n'aide pas la personne à y voir plus clair.

L'attente et la restitution

Je suis sorti soulagé de chez la psy, et pendant les quelques temps qui ont suivi j'ai réussi à ne plus trop y penser (je veux dire : à ne plus y penser en permanence ^^). Et puis les quelques jours avant la restitution ont été très difficiles, beaucoup de stress et d'interrogations. Et enfin, les résultats sont tombés. Par mail d'abord, avec cette incompréhension devant la différence importante entre des ICV, IRP et IVT supérieurs d'une part et un IMT très moyen de l'autre.

Et puis la restitution par téléphone m'a permis d'y voir plus clair. Le diagnostic est certain, il n'y a pour elle aucun doute, et je lui fais confiance. Elle m'a expliqué subtest par subtest les résultats ainsi que son interprétation. Elle m'a indiqué ce qui lui semblait être des points faibles, et des points forts, m'a dit que les indices plus faibles en MT sont courants chez les HP, m'a annoncé que mon profil n'est pas celui d'un surdoué « à problème » (ce qui est confirmé par mon parcours finalement assez « dans les clous »).

J'ai pu lui poser pas mal de questions, notamment sur mon fils de 4 ans, qu'il va aussi me falloir surveiller sous cet angle-là, maintenant.

Ah et puis aussi : la psy a été super, je vous souhaite à tous de passer le test avec quelqu'un d'aussi compréhensif et bienveillant (mais je crois que je l'ai déjà dit)