Thérapie ou "coaching" ?

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
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Azore
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Azore »

Ça peut paraître étrange, en effet, que la psy parle d'elle : en ce qui concerne sa vie, on n'en a pas encore parlé ensemble, mais elle la résume brièvement sur son site. En fait, elle part du principe qu'on est plus à même de savoir si on veut se confier à quelqu'un si on le connaît au moins un peu. Je trouve que c'est assez logique. Dans mon cas, ça a été très efficace ! Je ne voulais pas de quelqu'un qui me parle théoriquement de la vie, qui m'analyse froidement de son œil d'expert. J'ai besoin d'un vécu pour faire confiance. Mais cela est très personnel, et on peut préférer se confier à quelqu'un de "neutre" si on peut dire. Peut-être que je suis un peu amoureuse, je ne sais pas. :$ Mais je suis encore plus amoureuse de mon copain ! :P Blague à part, j'ai tout simplement trouvé là une bonne personne à qui me confier. :-)

En ce qui concerne Jung, je ne suis pas très calée, mais disons qu'il avait une approche globale de la personnalité : psychisme, sensibilité, spiritualité. Il s'est détaché de Freud, avec qui il a collaboré, car il pensait qu'on ne pouvait pas réduire le fonctionnement psychique d'un individu à la seule sexualité. Alors, il a travaillé sur d'autres aspects. Il a construit un système de pensée fondé sur les rapports entre le fonctionnement de notre psyché et les œuvres, symboles, images, mythes collectifs issus de la culture et de la société. Jung était un introverti et un hypersensible. En cela, je pense que son approche a toutes les chances de convenir à un HPI. En thérapie jungienne, le principe est que le praticien construit une sorte de bulle protectrice dans laquelle le patient peut visiter les zones d'ombre de son passé sans craindre les terreurs souvent inhérentes à l'introspection (hontes, souffrances sans nom, etc.) Le praticien a une démarche de guide : il encourage, rassure, invite - si l'on se sent prêt - à ressentir pleinement les émotions pour pouvoir les nommer et dire enfin ce qu'elles traduisent. En fait, le praticien rejoue le rôle du parent à un moment où la réassurance tant désirée n'a pas été au rendez-vous. Le patient peut approcher le moment difficile dans la confiance et est alors capable de s'observer "sentant", de regarder ce moment sous toutes ses coutures - comme on fait le tour d'une statue au musée -, de l'intellectualiser en quelque sorte. De cette manière, le moment tant redouté n'est plus dangereux : il a perdu son caractère hostile et inquiétant.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, j'ai personnellement découvert cette approche dans le très beau livre de Elaine Aron, Ces gens qui ont peur d'avoir peur : mieux comprendre l'hypersensibilité. L'éditeur français n'a rien compris à la choucroute en inventant un titre pareil :^) , mais bon ! Heureusement, le contenu n'a rien à voir avec ce titre discriminatoire et absurde. C'est avec ce livre-là que mon questionnement a commencé et c'est aussi lui qui m'a amenée à chercher une psy jungienne. L'auteur est formée à cette approche et elle est hypersensible, elle aussi. J'ai donc été rapidement convaincue que cette méthode était faite pour moi. Voilà ! Je vous conseille ce livre, très généreux et sensible. On y trouve tout ce qu'il faut savoir sur l'hypersensibilité (chez les humains, chez les animaux, d'où ça vient, pourquoi ça existe, comment ça fonctionne, comment mieux la vivre, les thérapies adaptées, etc.), plein de "trucs et astuces" pour mieux gérer au quotidien, des petits tests et exercices efficaces et enrichissants pour mieux se connaître sous l'angle de l'hypersensibilité.

Voilà, les amis ! Il est à nouveau l'heure de |-) !

A très vite ! :ensoleillé:
Azore
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Pouci
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Pouci »

Je ne sais pas trop si le topic est bien adapté à ma question, mais je n'en ai pas trouvé de plus approprié, aussi; bah ... tant pis.
Se trouverait-il ici quelqu'un ayant de près ou de loin un retour sur les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) ?!

L'approche de cette thérapie et le travail qui en découle me semblent réellement être farpaits pour moi, mais je ne veux pas me planter. J'ai passé mon enfance entouré d'une horde belliqueuse de psychiatres, psychologues et cie, ça ne m'a amené à rien, et si je fais le choix moi-même de commencer un travail sur ma personne avec l'aide d'un pro, je ne veux pas aller dans le mur en lui souriant et en sifflant le Boléro.

J'ai pas mal lu sur le Net, à propos de ce sujet, mais n'ai jamais mis la main sur une expérience relatée par un doux dingue une tête d'ampoule...

Merci d'avance. :-)
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Sofifonfec
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Sofifonfec »

Poucinocchio a écrit :Je ne sais pas trop si le topic est bien adapté à ma question, mais je n'en ai pas trouvé de plus approprié, aussi; bah ... tant pis.
Se trouverait-il ici quelqu'un ayant de près ou de loin un retour sur les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) ?!

L'approche de cette thérapie et le travail qui en découle me semblent réellement être farpaits pour moi, mais je ne veux pas me planter. J'ai passé mon enfance entouré d'une horde belliqueuse de psychiatres, psychologues et cie, ça ne m'a amené à rien, et si je fais le choix moi-même de commencer un travail sur ma personne avec l'aide d'un pro, je ne veux pas aller dans le mur en lui souriant et en sifflant le Boléro.

J'ai pas mal lu sur le Net, à propos de ce sujet, mais n'ai jamais mis la main sur une expérience relatée par un doux dingue une tête d'ampoule...

Merci d'avance. :-)
Ah ben, ça tombe bien, j'avais précisément le même feeling à ce sujet et la même question à poser à la communauté ! ^^

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O'Rêve
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par O'Rêve »

Je vais tenter dans ce post de relater mon chemin thérapeutique.
J'ai pensé qu’à titre personnel, écrire mon parcours m’aidera à faire le lien entre mes prises en charge passées et la découverte toute récente de ma douance.
J’ai également choisi de partager ce témoignage, car je me dis qu’il pourra peut-être faire écho chez certains d’entre vous qui le liront.

Tout a commencé il y a environ une dizaine d’année. Je venais de finir mes études, je commençais à travailler et mon estime de moi devenait de plus en plus faible.
Après un petit tour d’horizon des différentes thérapies, j’ai choisi de me tourner vers une thérapie cognitivo-comportementale : pour apprendre à m’affirmer, pour rehausser mon estime de moi. La professionnelle qui m’a accompagnée était psychologue.
Ce fut une première étape, qui m’a fait du bien, a dénoué certains blocages, m’a donné des trucs et astuces pour m’affirmer et travailler sur mon estime mais j’ai très vite senti les limites de ce type de thérapie (dans mon cas personnel).

Un déménagement, une phase où j’ai continué à avancer sans thérapie et puis à nouveau le besoin d’être accompagnée et soutenue pour avancer (à nouveau une estime faible, un manque de confiance).
J’avais alors l’envie de suivre une thérapie prenant en compte la dimension corporelle. J’ai fait des recherches et j’ai retenu une thérapeute formée en Gestalt thérapie (elle m’a informé qu’elle s’était également formée en analyse transactionnelle, et je trouve que dans ma prise en charge, elle a privilégié cet outil). Plusieurs mois de suivi, et puis je suis tombée enceinte…je n’ai pas repris la thérapie après la naissance de bébé. J’ai compris que la thérapeute ne me convenait plus (la dimension corporelle n’était pas suffisamment prise en compte à mon goût et j’avais l’impression de stagner).

Quelques temps après, le besoin à nouveau de comprendre qui je suis et certains de mes modes de fonctionnement et j'ai choisi cette fois un accompagnement avec un praticien en hypnose. Plusieurs séances, quelques avancées et puis nous avons convenu d’un commun accord que pour le moment nous ne pourrions pas aller plus loin dans mes problématiques.

Quelques temps plus tard, un cataclysme émotionnel m’a conduit à chercher un nouvel accompagnement. Je me suis tournée vers la thérapie avec le cheval. Un choix pas facile, car j’avais d’une certaine manière un vécu professionnel autour de cette forme de prise en charge. Pourtant, je devais accepter l’éventualité que cette forme d’aide puisse m’être également bénéfique. C’est ainsi que je me suis tournée vers la thérapie avec le cheval et que je me suis adressée à une thérapeute pratiquant cette forme de prise en charge.
Cela fait maintenant 2 ans que je me rends aux séances de thérapie avec le cheval.

Dès le début de la thérapie, la thérapeute a décelé une immense tristesse. Au fil des séances et malgré des zones d’ombre qui ont été levées, ce fond de tristesse n’a pourtant pas trouvé de raisons qui fassent suffisamment sens…Malgré les manques familiaux mis à jour, une fois des mots posés sur des situations ambivalentes, malgré une compréhension fine de souffrances enfantines, il restait un mais, une pièce du puzzle qui ne permettait pas de le terminer.

Je crois pourtant que c’est au cours de cette thérapie que j’ai commencé à accepter de regarder la mise en place de « mon faux self ». La quête quasi permanente de palper les attentes de l‘autre, au point de ne plus ressentir mon propre désir.
Tentative de palper les attentes de la thérapeute pour « bien faire », pour « plaire ».
Tentative de comprendre les besoins et attentes de l’animal pour essayer de contenter l’animal.
Mais derrière ces masques, un constat : une impossibilité à me connecter à mon propre désir, en présence de l’autre, qu’il soit animal ou humain.

Alors s’est amorcé un travail sur les limites : en ce qui me concerne, le travail sur les limites corporelles en présence du cheval s’est répercuté sur la mise en place de limites « psychologiques » : qu’est ce qui m’appartient ? Qu’est ce qui appartient à l’autre ? Comment me protéger ? De quoi ai-je besoin pour me protéger ?
Des petits pas, à chaque séance qui ont apporté de belles prises de conscience.

J’ai pris conscience que je n’avais pas acquis certains préalables autour des limites. J’ai tout à coup eu besoin de mettre des limites dans mon quotidien, des limites autour de ce qui appartient à mon espace intime, des limites qui n’avaient pas encore été bien posées. Pour mon entourage (mon conjoint) j’ai mis en place ces changements brutalement (aussi brutalement que l’a été la prise de conscience). J’ai demandé du jour au lendemain à mettre des verrous dans certaines pièces de ma maison (salle de bain, chambre).
Car parallèlement, je me suis souvenue de comportements blessants : face à l’intime, j’ai revécu la douleur de certains regards déviants. Pas des gestes, pas des mots, juste des regards, mais des regards tellement gênants et finalement perçus si violemment.

Et puis il y a eu le travail sur le mouvement, sur la mise en mouvement.
Ce travail associé à celui des limites m’a permis de prendre conscience que certains mouvements en moi « ne m’appartenaient pas », mais que j’avais pris pour miens certains mouvements appartenant à des êtres très proches, trop proches.
Il y avait en moi, cette impressions que les premières rencontres se passent généralement assez bien (mouvement d’aller vers). Puis passé ce moment de la rencontre, je me suis très souvent retrouvée confrontée au mouvement où je repousse (je suis repoussée ou je repousse). Pendant la thérapie, j’ai pris conscience que ce même mouvement était présent chez un parent (qui de manière régulière cherche le rapprochement pour ensuite avoir un mouvement où il repousse).
Cette prise de conscience m’a permis de comprendre que ce mouvement n’était pas mien, mais que je reproduisais remettait en scène le mouvement d’un autre. Depuis, je suis beaucoup plus vigilante et repère lorsque ce mouvement de rejet peut se mettre en place lors de mes rencontres (qu’elles soient professionnelles ou amicales.)

Par ailleurs j’ai également pris conscience de mon besoin de reconnaissance, mais sans trouver (jusqu’au diagnostic de douance) de solution qui me convienne pour remplir et nourrir ce besoin.

Si j’ai essayé de résumer les apports de la thérapie avec le cheval avec cette thérapeute, j’aimerais également en donner les limites perçues et vécues (dans mon cas personnel).

A plusieurs reprises, la thérapeute mettait l’accent sur ma pensée « prépondérante » et me recadrait sur l’instant présent, sur l’accent corporel. Si j’ai apprécié de renouer avec mes perceptions corporelles, j’ai assez mal vécu la non prise en compte du fonctionnement de ma pensée. Je me suis parfois sentie jugée et non écoutée quand je faisais des liens que ma thérapeute jugeait trop rapide ou parasitant le travail corporel. Il me semble maintenant avec un peu de recul que j’ai besoin que les deux dimensions soient prises en compte, soient ajustées, soient connectées.

J’ai également éprouvé des blocages dans cette thérapie, lorsque la thérapeute me demandait d’être dans un travail corporel où je devais tenter de me positionner comme le leader du cheval, de rassurer le cheval, de m’affirmer corporellement au devant du cheval. J’ai vécu ces instants très violemment, car ils me renvoyaient mon incapacité à me mettre en mouvement, à mettre l’autre en mouvement, mon incapacité relationnelle avec l’autre.
S’il est certain qu’au cours de ces séances, j’ai perçu mes défaillances et manques quant à mon expression corporelle et non verbale dans la relation, en revanche j’ n’ai pu y mettre du sens. Aujourd’hui avec le diagnostic de douance, j’y mets du sens, mais à l’époque où j’ai vécu ces séances, je me suis sentie anéantie et minable, à ne pas comprendre pourquoi j’étais si empotée avec mon corps, et comprendre ce qui clochait chez moi. Et je me suis sentie tellement seule avec cette souffrance, ne pouvant la relier à rien.

Une partie de la thérapie avec le cheval se fait à pied. Mais il est également possible de monter le cheval. J’ai fait très peu de séances montées. J’avais l’impression de ressentir tellement de choses (d’autant plus que je montais à cru, sans selle, et que les sensations m’en semblaient décuplées). J’ai eu l’impression que j’aurais eu besoin d’un temps infini pour m’habituer à ces sensations : c’est comme s’il y avait un trop (trop de sensations corporelles, trop de contact, trop d’émotions). Je trouvais tout cela tellement déstabilisant, voir insoutenable.
La thérapeute a très vite compris mon malaise. Néanmoins je la sentais assez démunie pour m’aider à mettre du sens face à ces sensations exacerbées que je vivais. J’ai été profondément atteinte dans mon estime, suite à ces séances, car je me sentais très seule, incapable d’assumer cette différence au niveau du ressenti. J’ai même pensé à cette période que j’avais vécu un traumatisme. Je ne voyais pas d’autres pistes pouvant expliquer que je puisse ressentir les choses si fortement. C’est seulement après le diagnostic de douance, que j’ai pu mettre du sens (et si je n’avais pas été diagnostiquée, je serais encore fortement perturbée par ce qui s’est passé intérieurement lors de ces séances montées).

Et puis il y a eu le temps des premiers murmures de la douance. Et une difficulté à en parler à ma thérapeute. Je lui ai parlé de ce blocage, mais il m’a fallu plusieurs séances pour mettre des mots en séance sur l’hypothèse de douance pour mon fils et également pour moi.
Quand j’ai enfin pu mettre des mots, je n’ai pas eu le retour attendu (en ce qui me concerne ; pour mon fils elle m’a semblé en revanche à l’écoute). Mais à mon sujet, la thérapeute a eu une réaction d’énervement que j’ai vécu comme une faiblesse de sa part. Ce jour là je n’ai que trop perçu ses failles. Et comble de l’horreur pour un patient en thérapie, je me suis mise en position de la rassurer. Le pire étant que je l’ai rassurée sans qu’elle ne prenne conscience du mécanisme (en tout cas c’est le sentiment que j’ai eu).
Aujourd’hui, je ne sais pas si je vais continuer l’accompagnement thérapeutique avec cette personne. Malgré tout le travail accompli à ses cotés, il m’est de plus en plus difficile de me rendre aux séances. J’ai maintenant besoin que la personne qui m’accompagne prenne en compte cette nouvelle dimension qu’est la douance et je ne suis pas certaine que cette thérapeute ait conscience de l’importance (pour moi) de ne pas occulter cette dimension pour la continuité de ma prise en charge. Elle a accepté que la psychologue avec qui j’ai fait le bilan lui commente mes résultats. C’est peut être un signe positif.
Mais j’ai perdu confiance et je ne sais pas si je réussirai à renouer avec la confiance passée.
Vais-je continuer un accompagnement thérapeutique ? Vais-je continuer la route sans accompagnement ou accompagnée autrement ?
Je n’ai pour le moment pas de réponse. Ce que je sais, c’est que pour l’instant j’ai besoin de relier. Relier les expériences passées par la mise en lumière du diagnostic de douance.

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Etoile filante
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Etoile filante »

Très beau témoignage ô'rêve! J'aime tellement monter à cheval (même si je le fais peu) que je ne peux pas comprendre tout ce que tu as ressenti mais je peux comprendre que la relation au cheval soit forte émotionnellement. C'est vraiment intéressant comme approche car c'est une forme de thérapie peu connue (de moi en tout cas).
Mais je me demande jusqu'à où sont formés les thérapeutes équins, peut-être as-tu besoin de quelqu'un qui t'accompagne qui soit plus solide au niveau de la psychologie "humaine"? (c'est une supposition, je ne connais pas la personne qui t'accompagne)
Si tu ne ressens plus de confiance, il faudra surement aller voir ailleurs...
Un autre point, j'ai l'impression que lorsque l'on découvre sa douance, on est assez focalisé par elle, et que du coup, on veut absolument travaillé ça en thérapie. Je te dis ça, ça m'a fait la même chose (même si pas diagnostiquée officiellement, j'en parlais avec une psy spécialisée HP) et ma psy semblait agacée aussi, ce qui m'a refroidi.
Mais avec le recul, je me dit, les psys ont torts de nous laisser paraître leur agacement, mais ils ont peut-être raison que focaliser sur la douance nous fait peut-être nous éloigner des vrais problèmes s'il y en a(encore une fois c'est une supposition et peut-être une piste pour toi!?)
Bon courage en tout cas!
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Cyrielle »

Ton expérience est très intéressante, O'rêve, et m'ouvre de nouvelles perspectives.
J'ai bien du mal avec les chevaux, et je crois qu'une thérapie avec eux m'obligerait à faire sauter les verrous ! Je conçois tout à fait que ces animaux puissent t'amener à te connaitre mieux, et tu décris très bien comment...
Tu dis que cela a un lien avec ton métier... est-ce que cette thérapie a modifié ta relation pro avec les chevaux ?
Et j'imagine que même si tu arrêtes avec cette thérapeute, tu pourrais poursuivre une "auto-thérapie" en continuant à les approcher sans elle ?

Par contre tu parles peu de ton expérience avec l'hypnose, et une question -bête :wasntme: - me taraude : est-ce que tu arrives à une séance en disant au psy "je voudrais savoir ce qui s'est passé dans ma deuxième année"... pour sortir avec la réponse ? Bref, ça se passe comment, au juste ?
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par O'Rêve »

Merci pour vos retours. Je vais tenter de répondre à vos questions :

Etoile filante : il est vrai que le secteur de la thérapie avec le cheval peut être assimilé à d'autres pratiques. Mais il commence à y avoir quelques associations, groupements qui défendent la particularité et revendiquent une déontologie pour cette discipline (ex : la Fentac). "La Thérapie avec le Cheval (T.A.C.) est différente de l'équitation avec les handicapés, de l'équithérapie, de l'hippothérapie, ou de toute activité sportive avec le cheval."
Ma thérapeute a suivi une formation sérieuse en thérapie avec le cheval. Elle a également de solides connaissances en psychologie humaine.

Cyrielle : je ne travaille pas avec les chevaux; d'un point de vue professionnel, j'ai seulement été en lien à une période de ma vie avec des thérapeutes associant l'animal à leur pratique.
Au sujet de l'hypnose, je ne cherchais pas à retrouver des souvenirs anciens. Je voulais travailler sur certaines émotions et certains blocages. En ce qui concerne l'hypnose que j'ai suivi, il n'y avait rien d'extraordinaire : c'était un accompagnement où je me promenais dans un univers de rêve éveillé (un peu comme lorsqu'on s'endort) et la thérapeute me guidait, me rassurait pour cette exploration. Il s'agissait d'hypnose qualifiée d'humaniste. C'était vraiment intéressant mais la thérapeute m'a prévenu dès le départ que ce ne serait pas une thérapie longue et que si les résultats attendus n'étaient pas au rendez-vous, c'est qu'une partie de moi n'était pas prête à aller trop vite pour la mise en lumière de certaines parts d'ombre.

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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Easy29 »

Très bonne question, en fait je suis venue sur le forum aujourd'hui histoire d'essayer de mieux comprendre ce qui s'est passé hier. J'avais une deuxième séance avec une psy qui me dis "vous vous analysez bien alors je ne peux rien pour vous". C'est d'une violence extrême parce que j'ai beaucoup de mal à faire confiance et que là j'y ai été en parlant de mes ressentis, je n'ai pas été "lisse" comme je peux l'être pour cacher ce que je ressens. Non, au contraire, j'ai dis les choses, j'avais les larmes aux yeux, la voix qui tremble etc ... Et au final elle me dis qu'elle ne peux rien pour moi et que je devrais aller voir un coach. Heu ... Ben en fait ... Si je viens voir une psy c'est que je pense qu'il y a un truc qui cloche, que certains de mes fonctionnements sont le résultat d'un gros problème de confiance en l'autre. Que je ne sais pas faire confiance et que je pensai que ça se travaillait ca. Ben non je vais bien Youpi ;-). Donc voilà, je m'interroge, est-ce que c'est un coach que je dois voir ou plutôt appeler un autre psy et lui dire "et ho vous ne me faites pas le coup de l'autre psy que j'ai vu, si vous me suivez vous ne vous arrêtez pas après 2 séances hein parce que sinon je ne viens pas vous voir". Ça se fait ca en entrée en matière. En disant en plus "ca vous gêne de faire une suivi psy avec un hpi ?, parce que si oui j'appelle quelqu'un d'autre ...". Bon je suis aussi très triste aujourd'hui parce qu'au final c'est bien la première fois de ma vie que je m'endors en larme et que je me réveille dans le même état. Bref, payer une psy pour se faire jeter ca je ne l'avais pas prévu du tout, surtout que je suis une hypersensible qui a du mal avec les ruptures alors vous imaginez bien que là c'est pas la fête. Donc je me demande si je suis à côté de la plaque et que je devrai m'orienter vers un coach ou essayer de trouver un autre psy ou bien laisser tomber et continuer à "fonctionner" tant bien que mal comme je suis.

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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par lady space »

Alors là... ce n'est pas le rôle du forum de donner des conseils spécifiques dans une situation donnée. Ainsi, je me permets juste de poser quelques observations et réflexions :

Si la psy t'a dit "Vous vous analysez bien, alors je ne peux rien pour vous." j'en déduis que, dans son approche, elle se contente d'analyser, ce qui, apparemment, est fait. Donc les limites de cette/son approche sont atteintes.

Seulement, après l'analyse, se pose souvent la question "Et maintenant, j'en fais quoi ?". Et il y a moyen d'y répondre par d'autres approches. Ça peut être du coaching, mais aussi une thérapie plutôt axée sur le comportement, voire complètement autre chose, l'approche de pleine conscience p.ex.

Ce ne sont pas les possibilités de thérapie qui manquent mais c'est à toi de voir quelle approche et aussi quelle personne te parle le plus. Parce que tu as raison : apprendre à faire confiance à bon escient, ça se travaille. Mais pour trouver le professionnel qui te convient, tu as encore une fois raison, il va falloir expliciter, détailler ta demande et écarter ceux que tu ne sens pas.

Je pense que, avant d'appeler qui que ce soit, il pourrait être intéressant pour toi de te documenter sur les différentes approches et techniques thérapeutiques et/ou coaching qui existent, histoire de cerner un peu mieux où tu vas mettre les pieds. Enfin, si c'est une démarche qui te semble naturelle.

En attendant, tu peux déjà retirer une information plutôt utile : tu sais bien t'analyser, donc il y a déjà une base intéressante pour avancer. Plutôt pas mal, non ? ;)
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Cyrielle »

Bonjour Easy,
je voulais juste te dire que j'ai vécu exactement la même chose lors de ma première visite chez une psy (lacanienne), il y a bien longtemps maintenant (sans même le compliment sur les capacités d'analyse auquel tu as eu droit^^).
"Je ne vois pas ce que je peux faire pour vous."
J'avais moi aussi trouvé ça très violent, d'autant plus que, comme toi, j'avais eu l'impression de "vider mes tripes" pendant cette unique séance et que j'avais désespérément besoin d'aide !

J'ai mis plus de dix ans à m'en remettre, en me disant que
Easy29 a écrit : je suis à côté de la plaque
et en essayant de
Easy29 a écrit : laisser tomber et continuer à "fonctionner" tant bien que mal comme je suis.
:-|.
Mais la deuxième tentative a été la bonne, et j'ai trouvé une pro (psy systémique) qui s'est adaptée à moi et à mes besoins (et accessoirement m'a encouragée à passer la WAIS).
C'est elle qui m'a aidée à mieux identifier mes émotions, mes blocages, tout ce que j'ai tendance à me cacher à moi-même, tout en respectant ce que je préfère encore laisser enfoui... Elle, elle a su trouver "ce qu'elle pouvait faire pour moi" :angel: .

Donc : je compatis ! Remets t'en vite... y'a des cons partout, faut juste pas s'arrêter sur eux :massue.
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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par soazic »

Le psy avoue peut être là qu'il ...ne sait pas faire et est plus à l'aise avec/maîtrise mieux d'autres problématiques.
Le côté positif: il ne t'a pas fait perdre temps et argent. :)
Quand j'ai déménagé et repris mon analyse, je ne suis pas tombée sur la bonne personne, ben ça ne ma pas fait avancer. j'ai stagné deux ans avant de jeter l'éponge.
C'était une relaxologue connaissant les babouins à poils laineux qu'il me fallait alors (que j'ai trouvée!).

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Re: Thérapie ou "coaching" ?

Message par Traum »

C'est compliqué, Easy29, de rentrer dans une relation…
Tous les psys ne peuvent pas aider tout le monde. Cette psy, peut-être, ne se sentait pas de t'accompagner elle à la mesure de ses compétences. Est-ce qu'une question de capacités d'analyse… ce n'est même pas si sûre… Bien analyser, ça veut tout et rien dire. Ce n'est pas parce que l'on s'analyse bien que cela suffit en soi et que cela épuise une approche. Cela peut juste être le signe que tel psy ne peut pas travailler de telle ou telle façon, c'est tout.

Je ne peux pas parler personnellement puisque j'ai eu la chance de ne pas connaître ça… Mais j'ai reçu quelques patients qui m'ont aussi dit que certains des psys qui les avaient reçus avant moi leur avaient tenu des propos similaires à celui que tu as reçus.
Je ne peux pas répondre pour mes collègues quant à la conception qu'ils ont de leur travail. Mais le fait que cela ne passe pas avec un psy et que lui n'ait pas l'impression qu'il y ait de quoi travailler ne veut pas dire qu'en réalité, il n'y a rien à travailler.
On a toujours une bonne raison de consulter un psy. Mais aucun psy ne peut prétendre aider tout le monde. Aucun.

Je n'irais pas jusqu'à dire en revanche que le fait de bien analyser élimine les possibilités de cette approche… Ce n'est pas tant une histoire d'approche que de personne travaillant avec une approche (c'est une nuance d'importance).

Voir un psy, c'est une histoire de rencontre avant tout.
Ceci dit, éventuellement que te renseigner sur les diverses approches pourrait peut-être t'aider. À toi de voir. L'approche thérapeutique ne fait pas tout. (On dit souvent qu'elle ferait pour 50 %, les autres 50 % seraient la relation avec le psy… comme quoi les querelles de chapelle sont aussi à relativiser.)

Thérapie ou coaching, à toi de voir. S'il y a une réelle souffrance derrière, le coaching risque sans doute de rester en surface (mais je dois avouer n'y pas connaître grand-chose).
Que ça ne marche pas avec un psy ne veut pas dire que ça ne marchera pas avec un autre.
J'ai dû moi-même rencontrer plusieurs psys avant de tomber sur celui qui a pu vraiment m'aider. À l'époque, je voulais entamer une analyse après quelques échecs psychothérapeutiques. J'ai rencontré un premier psy qui m'a plutôt détruite… j'ai mis quelques mois avant de m'en remettre ; et j'ai repris rendez-vous avec un analyste… qui m'a sauvée, je crois pouvoir le dire. Je me suis acharnée et ça a payé. Mais j'en avais fini par douter de mes possibilités de commencer une analyse et même d'être une potentielle candidate à tout travail thérapeutique, quel qu'il soit.
Et parfois, il faut rencontrer plusieurs psys avec différentes approches.

Bon courage !
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

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