Le diagnostic...et après ?

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Anry
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Anry »

Dans mon cas la question de la thérapie s'est juste imposée, j'étais en pleine dépression sévère, à peine sortie de la phase aiguë. Etre suivie était une question de vie ou de mort.

Diagnostiquée il y a plus d'un an, à mon initiative, j'ai un QI hétérogène. Mais la psy m'a affirmé n'avoir aucun doute sur le HPI (qui m'afflige). J'ai pris la nouvelle comme une nouvelle pièce de mon propre puzzle et j'ai continué à en glaner d'autre. Çà a fait sens, je crois voir quelque chose se dessiner.
Mais j'en suis encore à me poser la question de la validité du test dans mon cas.

Tout le monde rappelle l'importance de choisir le bon professionnel, mais je n'ai aucun moyen de juger de sa compétence en dehors du fait qu'il fait partie des quelques experts du sujet sur ma ville. Alors je me suis tournée vers les seuls média qui me reste pour en savoir plus, beaucoup de livres et internet bien entendu.
Bien des info sont venues confirmer le bilan (épreuves réussies/échouées), éléments de dyspraxie qui est avérée dans ma famille. Et d'un autre côté un tas de données moins favorables : j'ai fais le test en recherche d'explication et donc de solution au mal-être, j'entends parler d'effet barnum, miroir et c'est un peu effrayant.
Je me sens parfois tellement remuée par ce que j'entends ou je lis sur les caractéristiques de la douance que ça en devient suspect.
Si c'était si évident, comment a-t-on pu, moi, mes proches, mes thérapeutes passer à côté aussi longtemps et laisser aller à ce point ?

Et le pire est que ça continue, je ne trouve pas de professionnel qui intègre cette dimension dans sa démarche. Je ne vais pas entrer dans le pourquoi du comment mais j'ai le sentiment que chaque "spécialiste" y va du petit bout de sa lorgnette et que je passe mon temps à recollecter et ajuster le cap en fonction de ce je pense être pertinent.
Impossible de me situer : suis-je juste une de ces papillonneuse de cabinet qui arrive avec son diagnostic et ses idées toutes faites ? Est-ce tout simplement que je n'arrive pas (mais alors vraiment pas) à trouver une approche qui me correspond, la bonne personne en bref ? Est-il normal, passé un certain stade, de devoir composer avec différentes orientation thérapeutiques ?
Pour l'anecdote, il y a eu un moment où je voyais 4 psy (psychiatre, psychologue HP, systémique et hypnothérapeute) avec la bénédiction (je crois) de Dr en chef!

Où alors, je n'ai tout simplement pas encore compris ce que je devais attendre d'une thérapie.

Je verse peut-être dans l'anti-thèse du sujet, mais c'est mon "... et après". D'autre part, loin de moi l'idée de dévaloriser le travail ou l'implication de ceux qui se retrouvent avec des cas dans mon genre : je le reconnais et je l'apprécie.

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marmotte
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par marmotte »

Je n'ai pas beaucoup d'expérience avec les psy, mais ils n'ont pas de solution miracle. Ils aident une évolution de la personne. Le mieux être doit venir de toi, accompagnée bien sur. Le bon professionnel est celui qui t'apporte quelque chose, mais pas en claquant des doigts. Après 4 psy, 4 points de vue différents pourquoi pas, chacun aborde le sujet en fonction de sa sensibilité/ formation. Si ça ne va pas, si tu n'as pas confiance je ne vois pas l’intérêt de continuer.
Bon je suis un peu HS et je suis encore "avant".

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Mlle Rose »

Je suis assez d'accord avec ça, voire totalement d'accord.
Quand on trouve un mec blessé sur le bord de la route, même si on a vu la bagnole qui l'a renversé (le responsable), et même si c'est une Ferrari, ce n'est pas après la bagnole qu'on court. On prend le réel tel qu'il est et on s'occupe du mec.
Non ?


Sinon :
Et si au lieu d'aller de cabinet en cabinet à ta recherche tu ne restais pas simplement posé sur ton canapé, dans ton salon, là où tu te trouves en vrai ?
Et si la recherche effrénée d'explications masquait ou t'empêchait de suivre une autre piste : celle de l'intégration de ton fonctionnement (qu'il soit celui de la douance, de la mouche du Gabon ou du haricot vert de Tombouctou), et de son intégration ensuite dans un projet de vie qui ne le torturait pas perpétuellement ?
Et si cette autre piste t'étais cap de la prendre tout seul ?

Enfin moi je dis ça hein... il est tard en même temps :P

Mais chez moi les psys ça a toujours été comme les médocs, c'est quand j'ai arrêté d'en prendre que j'ai aussi arrêté d'être malade.
Le fait est que passant mon temps à tenter d'échapper à la décortication cérébrale trop profonde (dans l'attente d'être bien certaine que ces psys n'allaient pas empirer les choses, n'étaient pas des dingues, des incompétents ou que sais-je encore) et me livrant moi-même sur eux à une analyse critique avec a priori, je me mettais en position de ne jamais rien retirer d'aucune de ces séances et pire, n'ayant pas conscience de mes agissements, je m'enfonçais chaque jour un peu plus dans la spirale de l'échec et du découragement (imagine si même un psy ne parvient pas à m'aider c'est vraiment que je suis foutue!).
Ne serais-tu pas sans le savoir une patiente rétive dans ce genre-là ?

Au final je me suis dit : foutue pour foutue, autant être foutue avec ces sous dans mes poches pour aller au hammam, m'acheter un nouveau bouquin, me faire une soirée avec des potes et cette bière super bonne que j'avais goûtée l'autre jour, acheter plein d'huiles essentielles parce que quand même ça sent bon.... et puis je me suis re-rapprochée de moi. Foutue ptèt mais foutue en mode vachement plus cool qu'avant et sans plus aucun problème avec cette manière bien à moi d'être foutue :ledoigt:
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Pier Kirool »

Et, oui...
Après ? Rien !
Ca peut suffire...
Moi j'ai l'impression de ramer pour quelques trucs que je considère comme assez fondamentaux pour mon équilibre, comme le boulot par exemple, mais à chaque fois que je me dis que je vais y retourner, il y a toujours un truc qui me faire dire que non, ce n'est pas la peine, que je ne suis pas assez malade...
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Zyghna »

aller voir les psy c'est bien si on en a besoin, mais il ne faut pas croire que quelqu'un pourra nous trouver une recette miracle: au mieux pourra-t-on être guidé, mais le chemin, c'est nous qui le faisons et seul. Attendre des autres qu'ils changent notre vie c'est s'engager sur une impasse.
Si l'on n'accepte pas d'être responsable de nos actes, d'accepter ce que l'on est, on ne fera que survivre, dans l'attente de quelque chose qui n'arrivera jamais. Pour pouvoir s'engager sur un chemin de vie, il faut s'accepter, totalement, entièrement, avec les points positifs et les trucs de merde qui ont pu nous arriver. Nous ne sommes pas parfaits, nous ne le serons jamais, et c'est super cool de s'en apercevoir et d'arrêter de se projeter dans un moi idéal qui n'existe pas.

Mais c'est tellement plus simple de se dire que nos problèmes viennent des autres, que nous ne sommes responsables de rien, que nous ne sommes que des victimes. Donc oui on peut avoir besoin d'aide pour constater qu'arrêter de se regarder le nombril permet d'avancer sans se prendre les pieds dans le tapis ou de se cogner partout, mais la seule façon de marcher tranquillement, c'est de regarder devant soi et ne pas se fixer sur les obstacles.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Coccinelle »

Zyghna a écrit :
Donc oui on peut avoir besoin d'aide pour constater qu'arrêter de se regarder le nombril permet d'avancer sans se prendre les pieds dans le tapis ou de se cogner partout, mais la seule façon de marcher tranquillement, c'est de regarder devant soi et ne pas se fixer sur les obstacles.
Je n'aime pas trop cette expression que je trouve assez culpabilisante, comme si le message implicite c'est "marche ou crève, tes états d'âme ne sont pas réels, ils ne sont pas important"....j'y vais peut être un peu fort, mais pour l'expérience que j'ai des quelques psy que j'ai pu voir, aucun n'a eu cette approche là: à savoir dire ou faire comprendre que d'arrêter de se regarder le nombril permet de se sentir mieux. J'ai grandi avec cette expression en fond sonore, j'ai cru que ce que j'étais, ce que je ressentais étaient des choses soit irréelles soit sans importance. S'écouter que ce soit écouter son corps, ou que ce soit ses ressenties est essentiel pour avancer vers ce qu'on souhaite, et non pas avancer sur le sentier tout tracé par des gens extérieurs.
Les personnes qui font la démarche d'aller voir un psy (quelque chose), le font parce qu'ils ressentent de la souffrance, arrêter de la regarder ne mène sur le long terme à rien, en faire son point central non plus, il y a un juste milieu entre se limiter à sa souffrance, ne voir qu'elle, et regarder ailleurs (méthode Koué)....

En revanche, ce n'est pas le psy qui fait sortir de l'impasse dans laquelle on est, mais bel et bien le patient lui même, il ne faut pas tout attendre de du psy, là dessus je suis tout à fait d'accord.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Za »

Tout à fait d'accord avec Coccinelle...

Et par rapport à l'idée de trouver un professionnel adéquat...
Je me retrouve dans ce que dit Mlle Rose, sur cette "analyse critique" incessante qu'on peut avoir du thérapeute et de ce qu'il nous propose, et j'ai bien l'impression que c'est un "travers" un peu inhérent aux personnes HP... non ? Personnellement, une remarque un peu conne ou une certitude un peu trop assénée, et ça y est, monsieur ou madame est marqué à vie, c'est plus la peine.
Dans ce cas effectivement pour pouvoir avancer il est indispensable de trouver un thérapeute qui résiste à notre jugement perpétuel ! Sinon, pas de confiance, une remise en cause systématique de tout ce qu'il nous propose, etc.
Justement lorsque j'ai eu vraiment besoin d'un psy (pour cause d'effondrement nerveux soudain sans raison apparente avec pleurages intempestifs à longueur de temps donc pas le choix!!!), ayant eu une mauvaise expérience par le passé je craignais que ce soit impossible de trouver une personne adéquate. Et pourtant, en étant bien conseillée, j'ai trouvé une psy avec une écoute impeccable : bienveillante sans être niaise, c'était moi qui devait mener la barque et elle ne faisait que me proposer des pistes pour aller plus loin dans mon cheminement, sans m'imposer son avis, sans me juger (et en me montrant que je n'avais pas à me juger comme je le faisais, avec des arguments judicieux), sans me forcer à quoi que ce soit, et sans me ranger dans telle ou telle case. Une psy intelligente et infaillible quoi ! Et franchement je ne regrette pas l'argent que j'y ai mis.

C'est là que j'ai mesuré ce que peut apporter une personne extérieure à notre quête de Soi : une nouvelle dimension ! Des détails qu'on pensait sans importance. Des tiroirs qu'on osait pas ouvrir. Des liens qu'on aurait pas pensé à faire, et qui prennent sens. Et des chemins qui apparaissent plus clairement aussi !

Alors c'est vrai, tout seul on peut déjà arriver à quelque chose, mais avoir un regard supplémentaire - à supposer qu'il soit aiguisé... mine de de rien, ça compte !
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Stella »

Je suis tout à fait d'accord avec les 2 messages précédents, et je me retrouve exactement dans ce que pense *Za* de son psy. Je suis tombée tout de suite sur celle qui pour moi est la bonne.
Et j'ai remarqué dans bon nombre de séances que ce que je savais déjà (même en le formulant pourtant clairement à moi-même) ne prenait réellement sens que lorsque je lui disais à elle. Certainement parce qu'elle avait su m'amener sur le chemin qui m'avait permis d'entamer cette réflexion, ou qu'elle avait su m'ouvrir les yeux.
Le psy n'est pas la recette miracle à un problème, c'est un professionnel formé pour aider et accompagner la personne qui est prête à parler, à faire face à ses problèmes, à avancer, même si quelquefois c'est difficile.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Keegane »

Je rejoins les avis cités au dessus. Je prends un peu de tout le monde ...

Le "et après" avec ou sans un psy, ça dépend de chacun. Effectivement, le/la psy ne mène pas notre barque à notre place et le plus souvent les réponses, on les a déjà ! Mais faire son introspection seul(e) peut comporter aussi quelque risque et il faut être honnête, on est pas des plus objectif avec nous même.
Le psy, c'est un peu la béquille ou le gouvernail qui nous remet dans droit sur le chemin (et pas forcément dans le droit chemin). On a besoin à un moment ou à un autre de confronter notre conscience à une autre, afin de voir une autre "dimension". Principe de philosophie à la con qu'il me reste, qui explique bien que sans la conscience (la parole) des autres, la notre ne peut pas "exister" ...

Je comprends le point de vue de Zyghna sur "se regarder le nombril", même si c'est un peu "fort". Il faut quand même savoir se regarder (se confronter) au miroir pour voir les mauvaises COMME les bonnes choses, et "apprécier" qui on est. Après des casseroles, valises, boulets, tout le monde en a et on apprend à vivre avec. Et quand on ne sait pas, c'est là que le psy peut permettre d'ouvrir de nouvelles portes.

À chacun de voir comment il veut traverser ce passage ...

Je suis en cours de diagnostique, alors je verrais bien "après" pour ma part :P
La plus grande erreur de l'Homme, c'est de penser qu'un jour il n'aura plus besoin d'apprendre. - XXI-Dyë

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Za »

Keegane a écrit :On a besoin à un moment ou à un autre de confronter notre conscience à une autre, afin de voir une autre "dimension". Principe de philosophie à la con qu'il me reste, qui explique bien que sans la conscience (la parole) des autres, la notre ne peut pas "exister" ...

Je comprends le point de vue de Zyghna sur "se regarder le nombril", même si c'est un peu "fort". Il faut quand même savoir se regarder (se confronter) au miroir pour voir les mauvaises COMME les bonnes choses, et "apprécier" qui on est.
Exactement. Il y a un moment où pour savoir où on va maintenant, il faut savoir qui on est. Et à ce jeu, tout seul, je constate qu'on est souvent son propre meilleur ennemi...

(Après cela vient sans doute de la façon de fonctionner de chacun : pour moi cette démarche était évidente puisque depuis toujours je n'assimile et ne comprends bien les choses qu'à travers le dialogue, l'échange avec autrui. C'est toujours ce qui me permet de construire des connaissances solides ou de me forger une opinion - je suis très mauvaise autodidacte.)

Il me semble que seul, on a toujours le risque d'oublier certains points de vue, et de s'enfermer dans des fonctionnements qui a la longue, peuvent se révéler désastreux...
(Bon évidemment, le problème c'est que cela peut aussi arriver si on tombe sur le mauvais psy !!)
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Zyghna »

A moins d'être un ermite on n'est jamais tout seul. Tout dépend ensuite de l'ouverture que l'on a et de l'écho que l'autre provoque en nous.
Chacun son chemin: certains auront besoin d'un psy pour avancer, d'autres y arriveront très bien sans (limite mieux sans ^^). Le tout étant de trouver la solution qui nous convient.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Noro »

De mon côté, je suis plutôt partie pour avancer sans psy. Comme j'avais déjà émaillé mon parcours de trois thérapeutes, j'en suis à tenter une autre voie. Bien entendu, ces psys ne savaient pas le diagnostic, ne l'ayant pas détecté et moi même je l'ignorais, donc je n'exclue pas ça pour... un autre jour.

Une des conséquences importante pour moi du diagnostic, (à part la relecture des évènements de ma vie qui est déjà un gros morceau!), c'est de m'aider dans 'la confiance en soi'. Un point que j'avais travaillé, mais je réalise maintenant combien j'avais besoin d'une légitimité plus forte que 'la méthode Coué' pour repartir sur de bonnes bases. J'aspire malgré tout à ne plus dépendre d'un chiffre sur un test pour cela! (ça va rentrer, oui? :violent1: )

En tout cas, le besoin que je ressens (ça fait 4 mois) c'est d'avancer par moi même, sans me dire que "c'est le genre de cas où il faut voir un psy". Changer le "il faut que" en :"quelles sont les possibilités, même les plus incongrues" - cad stimuler des ressources souvent auto-censurées. Ce qui ne veut pas dire seule!

Cela m'a amenée pour l'instant à un partage avec quelques personnes proches qui s'avèrent être de bons soutiens; à remettre en cause mes remises en causes :think: , à trouver ce forum... c'est plus un joyeux chaos que des pistes, mais c'est exactement le fonctionnement qui me convient : laisser mariner, brasser ce qui se présente, suivre des indices sans lien apparent, ramasser des bouts de puzzle... et avoir confiance que ça me mène quelque part.
Mlle Rose a écrit : Au final je me suis dit : foutue pour foutue, autant être foutue avec ces sous dans mes poches pour aller au hammam, m'acheter un nouveau bouquin, me faire une soirée avec des potes et cette bière super bonne que j'avais goûtée l'autre jour, acheter plein d'huiles essentielles parce que quand même ça sent bon....
Voilà. tout à fait cette envie là.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Lelaelig »

" c'est plus un joyeux chaos que des pistes, mais c'est exactement le fonctionnement qui me convient : laisser mariner, brasser ce qui se présente, suivre des indices sans lien apparent, ramasser des bouts de puzzle... et avoir confiance que ça me mène quelque part."
Je te rejoins complètement dans ça, du moins, pour le moment. Pour moi, ça fait moins d'une semaine que j'ai les résultats. Pour le moment, j'ai l'impression que c'est un peu le chaos mais que l'ordre va revenir après. Les repères que je m'étais construits faussement s'en vont et vont se replacer ailleurs. C'est une phase un peu difficile je trouve, mais nécessaire à une reconstruction plus juste, plus vraie.
Il paraît que la rencontre avec d'autres dans la même situation est une bonne chose, mais je trouve que l'échange d'idée et de vécus sur un forum comme celui-ci est un bon premier pas.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par lobo »

Stella a écrit :...
Et j'ai remarqué dans bon nombre de séances que ce que je savais déjà (même en le formulant pourtant clairement à moi-même) ne prenait réellement sens que lorsque je lui disais à elle. Certainement parce qu'elle avait su m'amener sur le chemin qui m'avait permis d'entamer cette réflexion, ou qu'elle avait su m'ouvrir les yeux....

J'aime bien cette formulation ! Je vois un psychanalyste et je trouve ça extraordinaire de pouvoir exprimer certaines choses et qu'il puisse l'entendre. Avec un copain, je me censurerais moi-même pas peur de dire un truc bizarre ou d'ennuyer, et aussi qu'il me juge.

En parlant de ce que je ressens et que quelqu'un le comprenne, c'est comme si ça devenait plus humain. En plus, le psy peut rebondir sur des sens cachés, des rêves, donner son avis , mettre l'éclairage sur des choses que j'ai du mal à voir ou que je préfère ne pas voir. C'est là son rôle à mon avis.

J'ai pas encore fait le test, mais s'il s'avère positif, j'irai aussi chercher à rencontrer des gens qui comprennent le fonctionnement des surdoués pour trouver des "techniques", des manières d'utiliser son potentiel dans la vie.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Lilalis »

Diagnostic posé il y a presque 6 mois maintenant et beaucoup de choses ont changé. Ce n'est pas le résultat en lui-même que le fait qu'il se place dans un contexte plus global de recherche de ''moi'' qui en fait un élément important. J'ai tout de même passé ces derniers mois à me répéter sans cesse la même question: J'en fais quoi de ça?? Et puis surtout, ayant vécu un échec professionnel assez cuisant, je me disais que ça devait pas vouloir dire ce que je pensais (à savoir qu'être surdoué = être super intelligent et DONC tout réussir) mais moi je venais de me planter! Bref, c'est en train de prendre sa place je sais pas trop comment... Je commence à intégrer que ça fait partie de moi comme le fait que je sois brune et que ça plaise à certains et moins à d'autres. Que cette douance est à l'origine de mon hyper hyper hyper sensibilité par exemple....
Avec ce test, j'ai découvert que j'étais en dépression depuis quelques années maintenant (c'était suffisamment prononcé pour me faire rater près d'un subtest entier). Ce test a constitué le début d'une démarche de (re?)construction personnelle et j'ai demandé l'aide de ma psy, celle qui m'a fait passer le test, et avec qui j'ai suffisamment accroché pour me dire qu'elle pouvait sûrement m'aider à y voir plus clair dans cette nouvelle étape de ma vie que je souhaitais enfin aborder: me libérer de ce qui pèse lourd sur mes épaules et aborder la suite avec envie et sérénité.
Je commence à comprendre qu'il n'y a pas forcément à attendre de moi, parce que je suis surdouée, de faire des choses extraordinaires; Par contre, je comprends mieux les efforts d'adaptation aux autres que cela me demande. Avant de savoir, je me mettais une pression extrêmement forte, surtout sur le plan professionnel, pour tout réussir ce que j'entreprenais. Aujourd'hui, savoir que j'en ai les capacités intellectuelles, entre autres, a calmé ma soif de faire plus, mieux, plus haut. Comme si j'avais enfin touché du doigt un but que je m'étais fixé sans trop savoir pourquoi. Cela avait à voir avec une question de confiance en soi. Evoluant dans un milieu intellectuel et venant d'un milieu ouvrier, je voulais prouver que je n'étais pas plus "bête que les autres". Maintenant je sais que je suis au moins aussi intelligente qu'eux et de le savoir de manière "objective", m'a beaucoup aidé à reprendre confiance en moi, même s'il reste encore du travail de ce côté.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Léo »

Pendant longtemps j'ai eu l'impression de mentir. Avant ce longtemps j'ai eu l'impression de faire semblant. Entre temps, je crois que j'ai oublié une bonne partie de mon enfance. Quand j'étais petite je ne crois pas que je me sentais malhonnête. Et je continuais à grandir en sentant que cette partie là grandissait quand même avec moi. Il y avait des choses que je ne savais pas faire mais surtout j'avais peur de mal faire. Je pensais qu'il fallait avoir l'air de quelqu'un comme ci ou comme ça. J'ai continué, à l'adolescence, quand on m'a fait passer un premier bilan. J'ai cru bien faire en faisant semblant. J'aimais lire, j'aimais bien l'art l'histoire et tout ça mais j'avais un mal fou à me concentrer. Je lisais mais en fait pas tant que ça. J'étais devenue une 'intello' mais en comparaison avec les gens de ma famille proche, je ne lisais pas tant que ça et surtout je ne retenais rien. J'avais l'impression qu'il fallait tout le temps recommencer. J'adoptais des postures de péteuses, parfois, et puis me sentant péteuse j'avais honte. Je me suis renfermée. Je suis devenue un peu agressive. Tout ça. Forcément. Je souffrais beaucoup en fait. Je savais néanmoins que ce que je lisais, ce que j'écoutais, me rendaient heureuse aussi. C'est plus la façon dont tout cela peinait à s'articuler en dehors de ma tête, de mon petit monde, qui me renvoyait l'image de quelqu'un de malhonnête.
La souffrance était peut-être liée à la 'précocité' mais cela n'avait pas été pris en compte, pas expliqué et tout oscillait entre les idées que je me faisais de la 'précocité', ce mot bizarre de 'surdoué' surtout, les mots aléatoires et foireux du psy de l'époque, les idées que se faisaient les parents aussi et la souffrance qui n'avait peut-être rien à voir avec 'la précocité'.

Aujourd'hui, second bilan. Le 'vrai bilan'. Un choix pour réparer et repérer les manquements, les erreurs. Je n'assume pas bien l'étiquette 'd'huître bicéphale à rendement chromatique'. En fait, je crois que j'ai longtemps été dans le piège du symptôme... une hypocondrie globale, un ulcère par ci, une anomalie mentale par là... Et j'y suis encore. L'effet barnum, dont j'ai découvert l'explication sur le forum, m'a sans doute jouée des tours. En fait, Barnum n'y est pour rien hein... ;) Je me disais qu'être 'Huître potentielle' c'était avoir : tel chiffre, réfléchir vite, être fort en maths... En gros, n'importe quoi, presque n'importe quoi... oui mais bon, je suis humaine et l'erreur est humaine... A trop vouloir rentrer dans une case tout en misant sur l'importance de ne pas être comme tout le monde et donc ne pas rentrer dans une case, on finit par rentrer dans un mur. D'autant plus qu'en y regardant de plus près, plus tard, je ne me reconnais pas tant que ça dans les caractéristiques 'hp'. J'ai, à un moment, plus jeune donc, tenter d'y correspondre. Aujourd'hui, avec l'aide du psy, j'apprends à faire un peu le tri.

Les incompréhensions, le décalage etc etc sont en quelque sorte devenus plus complexes à vivre de moi à moi... Je ne sais pas trop comment expliquer ce phénomène. Si c'est de l'ordre du faux self, de la quête identitaire maintes fois balayée par le désir d'être ou ne pas être comme ci ou comme ça... Et cette grossière erreur qui consiste à s'en remettre à l'autre pour savoir qui on est... Tout en continuant à pratiquer la méfiance, le doute...

Je devrais peut-être attendre encore plusieurs mois avant de venir témoigner dans cette section parce que je ne mesure pas encore bien ce que ça fait, ce 'diagnostic'. Je m'en défends encore. Je me dis que "non en fait". Je me dis que ça ne change pas grand chose. Pas encore. Pas assez de recul. Pas assez de subtilité dans mon analyse. Et je ne voudrais pas tomber dans le piège, une fois de plus, de coller à un diagnostic. L'accompagnement thérapeutique, démarré il y a un an, va donc continuer. Parfois je me dis que "oui, ok, c'est bon, je suis donc huître à haut potentiel'" et alors monte en moi une angoisse terrible. J'ai néanmoins eu une brève respiration avec joie lorsque je suis sortie de chez le psy avec cette nouvelle. Avant les résultats je me disais que ce que je souhaitais surtout c'était d'en finir avec les angoisses. 'hp' ou pas, c'est le rapport aux autres, au monde, à soi, tout ça, qui comptent et posent problème parfois. Je ne parviens pas encore à faire le lien. Je pense, comme je l'ai lu dans le texte de Lilalis qu'il s 'agit d'un début vers une re-construction et d'une possibilité d'avancer, peut-être, plus sereinement en tenant compte de qui on est... et pour cela, l'aide du psy m'est et me sera encore nécessaire. Au fond je crois que ce bilan c'est aussi une façon d'accepter de demander de l'aide (neutre) pour reprendre confiance. J'ai démarré ce message en parlant de cette impression désagréable de m'être longtemps sentie malhonnête (avec moi-même, avec le monde, etc) et aujourd'hui je me sens plus honnête avec moi-même. C'est déjà bien :)
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Lys
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Lys »

Pour ma part, je fais le travail inverse : j'ai commencé la thérapie après des années d'errance et j'ai pris RV pour Juillet, date à laquelle j'espère être stabilisée pour passer les tests. J'ai besoin, malgré la thérapie, d'avoir une confirmation ou infirmation . ça ne changera pas pour autant le processus dans lequel je me suis engagée car il est nécessaire. ^_^
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Dicizit »

Le diagnostic est tombé, mais je ne suis pas sure qu'il sera un point de départ dans le travail que j'ai commencé il y a quelques mois déjà. Un mal-être puis des doutes au sujet de la douance m'ont conduite à chercher une aide extérieure, j'ai tâtonné quelque peu avant de trouver le bon interlocuteur. Ce dernier est psychologue, et très au fait de la problématique "surdoué".
Et ça a tout changé! J'ai pu enfin faire part de mes doutes à quelqu'un sans qu'on botte en touche ("et qu'est-ce que ça va changer de savoir si vous êtes précoce? " m'avait dit la psychiatre avant de me coller l'étiquette bipolaire) et bizarrement, j'ai pu commencer à travailler sur d'autres sujets, sans être obnubilée par "ça".
J'ai commencé à entrer dans un travail thérapeutique quand je me suis sentie entendue complètement,sans jugement . Je pense que cela m'a aussi permis de franchir l'angoissant pas du test.
Aujourd'hui, le résultat de ce test vient renforcer, valider le travail sur moi que j'ai entrepris, il va me permettre de continuer dans cette direction,sans me dire que je me trompe de chemin.

Il y a par contre toute une dimension dont je n'avais pas conscience avant , c'est la difficulté à communiquer à ce sujet avec l'entourage. J'en avais eu un aperçu après les diagnostics + de mes enfants, mais c'est encore autre chose quand on est concerné personnellement. Je ne pense pas en parler avec certains de mes proches qui sont pourtant au courant pour mes fils. Mon mari même semble un peu sonné par la nouvelle, ça me fait un peu peur.
La psy va aussi me permettre d'échanger sur ce point...

(oui, je sais , il y a aussi le forum, mais je ne connais pas mes interlocuteurs!)

Tails
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Tails »

Le diagnostic, et après ? Sincèrement c'est une question à laquelle on ne pense pas assez lorsque l'on entreprend la passation du test je pense. Qu'est-ce qui va se passer ? Le test c'est quoi ? Une fin en soi ou un commencement ? J'avoue que bien qu'ayant lu quelques témoignages sur le sujet et ayant vu que beaucoup voyaient ça comme un commencement vers autre chose...ben je n'étais pas du tout dans cette optique lorsque j'ai (ré)entrepris cette démarche. Ce test était censé être une fin en soit, une réponse claire et précise à beaucoup de questions que je me posais depuis maintenant une année de thérapie, j'espérais que celui-ci mette un point final à certaines choses.

Bien mal m'en a pris ! Au final le test est effectivement quelque chose qui jette de nouvelle question sur la table, qui pointe des choses qu'il faut travailler urgemment pour se sentir enfin bien dans sa tête et dans sa peau (Mens sana in corpore sano comme disait l'autre hein, on devrait l'écouter un peu plus souvent cet autre tiens :P). Bref j'avais certaines attentes bien précises vis-à-vis de ce test, qui ont été comblées d'une certaine manière et d'une autre manière pas vraiment. Mais une attente que je n'avais pas c'est le déclic qu'il peut faire sur certains points, sur la perception du monde, sur la perception de soi, sur la perception des autres et la perception de ce que les autres peuvent percevoir de nous (ça fait beaucoup de percevoir tout ça dites xD).

Je ne peux dire qu'une chose : Je suis HEUREUX de ne pas avoir prévu ça, dans le sens où je suis surpris en bien. Il eut été triste, je pense, de considérer effectivement tout cela comme une fin en soi. Être surdoué, HP, HQi, extraterrestre ? Cool je le sais...et alors ? Je m'arrête là ? Je me définis par ça ? Non je ne pense pas, bizarrement - après pourtant un bref passage ou ça n'allait pas bien du tout - je suis soulagé sur pas mal de point, je relativise et je me construis sur de nouvelles bases.

Dans mon cas ça continuera pas la thérapie je pense, moins violente qu'avant cependant, il y aura moins de rancoeur, moins de colère, plus de recherche de soi et d'apaisement pour finir par voler de mes propres ailes. Il y a des points sur lesquels il faudra travailler, ça sera pas simple mais HEY ?! Qui a dit que ça l'était hein ? En tout cas une chose est sûre pour moi : Après le diagnostic, que l'on soit "seul" (comprenez seul dans le sens sans thérapie) ou accompagné par un(e) professionnel/le, ce n'est qu'un début pour un travail sur soi qui se fera d'une manière ou d'une autre...reste juste à ce que ce soit dans la bonne direction.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Cyrielle »

Voilà six semaines que j'ai passé la WAIS IV.

Après une phase (classique, à vous lire) de déni, de doutes, de "je m'en fiche, c'est pas moi, ça ne veut rien dire..." (dont les ASiens nantais ont fait les frais :$... mais qu'ils m'ont bien aidée à surpasser :* ), je commence à comprendre ce que m'apporte ce résultat, et ce qu'il ne faut pas que j'en attende !

Le test m'a donné une réponse, de taille : non, je n'ai jamais été paranoïaque, lorsque je me sentais assaillie par le monde j'étais seulement plus réceptive et sensible que la moyenne.

Je me réconcilie avec mes sens, je retrouve le plaisir de trouver la composition des plats ou de chercher une plante en suivant ses effluves, et je recommence, entre autres, à percevoir les humeurs des gens en fonction de leur odeur ou de leur timbre de voix, sans me répéter "mais non, tu interprètes, tu te trompes, tu es parano"^^. J'assume enfin ma réputation de "nez de fouine" auprès de mes proches :x .
J'ai conscience de "lâcher prise" sur mes sensations, et ça me fait un bien fou !

D'autre part, la re-re-lecture du TIPEH et de Cécile Bost m'a permis de comprendre "en creux" que je suis confrontée à certains blocages qui n'y sont pas du tout abordés.

Cela m'a donc aidée à faire le tri des vraies causes de mes problèmes relationnels (qui ont d'autres sources que cette intelligence différente, même si elle a sans doute aggravé les choses), des points sur lesquels je dois à présent me concentrer. La poursuite de mon travail sur moi s'en trouve clarifiée et plus efficace il me semble.
Plutôt du bon, donc.

Je vis mieux mon suivi psy, je suis plus sereine par rapport aux difficultés que j'affronte dans ce cadre, et celles qui m'attendent encore. J'ai cessé de (me) dire au début et à la fin de chaque entretien "c'est trop dur, et à quoi ça sert de continuer ?" :lol:
C'est bien sûr un effet de l'avancée de la thérapie, mais le fait d'avoir "évacué la question QI" aide aussi beaucoup !
Tout n'est pas gagné, loin de là... mais j'avance, après avoir eu le sentiment de végéter depuis trois ans.

Bref : c'est peu dire que j'étais réticente au sujet du test à mon arrivée sur AS il y a huit mois, et le chemin parcouru m'épate moi-même :rock: .

Je vais pas remettre une x-ième fois le couplet "congratulations"... mais quand même : MERCI pour ce forum !
Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !

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Pomone
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Pomone »

Contente de trouver ce post.

J'en suis à quelques jours post test et c'est la guerre. Je ressens un sentiment fort de rébellion, envie de bousculer les situations dans lesquelles je me sentais si diminuée, surtout au travail.

En gros de crier très fort "je ne suis pas stupide, je ne suis pas débile et je vous emmerde, bisou" et de claquer la porte.

C'est assez violent :)
Because I'm HPI ! Clap along if you feel like hpiness is the truth !

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Maithril
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Maithril »

Voilà, cela fait maintenant 4 semaines que je sais.

Après le diagnostic de Fiston, après 3 ans d'interrogations, après 40 ans à ne pas comprendre pourquoi je me sentais différent, maintenant je sais. Je suis différent, je suis surdoué. Et ma décision est claire : je veux assumer cette différence, je ne veux plus rentrer dans un moule qui ne me correspond pas.
Ce n'est pas pour autant que je vais partir vivre sur une île déserte (quoique, une île sauvage tout au Sud me tenterait bien pour un an...). Je suis un être différent, dont le cerveau fonctionne différemment de 98% de la population. Ma différence ne se voit pas au premier regard, elle s'apprécie en me cotoyant, en discutant avec moi.

La différence d'avant le diagnostic, c'est que maintenant je le sais. Et que je dois vivre avec, non plus en subissant quelque chose que je ne comprenais pas, mais avec une explication sur ce que je suis profondément.

Je ne vais pas pour autant faire éclater mes armures et autres chateaux-forts qui me protègent du monde extérieur. J'en ai besoin pour me protéger, protéger mon trésor personnel, mon moi profond. Mais celui-ci se réveille, ne se cache plus à mes yeux. C'est comme un réveil au bout de 40 ans.

Il me reste un gros travail à faire, surement avec un psy :
  • Faire le tri entre le moi et mon faux-self,
  • apprendre à interagir avec le monde sans renier ce moi,
  • m'autoriser à être heureux en assumant ma différence, mon moi
Comme d'autres, il y a en moi une envie de rébellion, de guerre. Au boulot, en famille, à la maison, dans mes loisirs. Mais aussi en moi. Et aussi une forte envie de découverte de ce moi que j'ai tant cherché à camoufler.

Et je veux donner à ce moi toute sa place dans notre société, dans mon quotidien. Ce moi doit vivre avec les autres, tous différents. Ce moi c'est une partie de surdoué, une partie de mes gouts, une partie de ma vie. C'est un tout qui me rend différent de chacun, qui m'en éloigne et m'en rapproche. Et c'est cela mon défi post diagnostic, trouver ma place à moi, à mon vrai moi.

Bon, ok, j'utilise beaucoup dans ce post les termes "moi, je suis " et à me relire, cela fait très égoïste. Mais peut être qu'il s'agit tout simplement de retrouver ce que j'avais perdu de vue...

chrysalide

Re: Le diagnostic...et après ?

Message par chrysalide »

Bonjour,

Je me retrouve beaucoup dans certains témoignages :
Coccinelle a écrit : En revanche, ce n'est pas le psy qui fait sortir de l'impasse dans laquelle on est, mais bel et bien le patient lui même, il ne faut pas tout attendre de du psy, là dessus je suis tout à fait d'accord.
Noro a écrit : Une des conséquences importante pour moi du diagnostic, (à part la relecture des évènements de ma vie qui est déjà un gros morceau!), c'est de m'aider dans 'la confiance en soi'. Un point que j'avais travaillé, mais je réalise maintenant combien j'avais besoin d'une légitimité plus forte que 'la méthode Coué' pour repartir sur de bonnes bases.

En tout cas, le besoin que je ressens (ça fait 4 mois) c'est d'avancer par moi même, sans me dire que "c'est le genre de cas où il faut voir un psy". Changer le "il faut que" en :"quelles sont les possibilités, même les plus incongrues" - cad stimuler des ressources souvent auto-censurées. Ce qui ne veut pas dire seule!

Cela m'a amenée pour l'instant à un partage avec quelques personnes proches qui s'avèrent être de bons soutiens; à remettre en cause mes remises en causes :think: , à trouver ce forum... c'est plus un joyeux chaos que des pistes, mais c'est exactement le fonctionnement qui me convient : laisser mariner, brasser ce qui se présente, suivre des indices sans lien apparent, ramasser des bouts de puzzle... et avoir confiance que ça me mène quelque part.
Depuis le soupçon d'un peut-être en février, à la confirmation d'un décalage certain même si je suis en dessous des 130, que de chemin. Cyrano parlais des chaussettes qui trainent dans son message d'introduction. Il y a un peu de ça chez moi.
Quel changement, j'ai enfin pu ranger chez moi des choses auxquelles je ne pouvais toucher. Je me trouve une énergie qui semblait avoir disparu.
Ce décalage que je ressentais auparavant sans le comprendre a aujourd'hui un sens. Milles angoisses passées en moins, milles angoisses au quotidien en moins,... A un mois du diagnostic j'ai des ailes tellement je me sens légère.
Le psy, je l'ai depuis des années. Il m'a laissé faire mon chemin toute seule vers celle qui m'a fait passé le test. Je l'en remercie. Je complète également avec des séances d'EMDR. Ces 2 méthodes me conviennent bien. Je fais parfois un bon avec l'un, parfois un bon avec l'autre.
Le diagnostic m'a permis de savoir qui je suis. Maintenant, j'ai moins d'états d'âmes avec les autres. Et si j'en ai je sais pourquoi. A moi, de découvrir le modèle de véhicule avec lequel je suis née, de découvrir ce qu'il se passe si j'appuie sur tel et tel bouton dont je ne connaissais même pas l'existence auparavant (où alors sur lesquels j'appuyais dans le brouillard le plus total et dont les effets étaient plus désastreux qu'autre chose lorsque l'on n'y connait rien... !!). Un monde à découvrir !

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bulle bleue
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par bulle bleue »

Le dernier message que je peux lire date de juin 2011. Aïe...je fais remonter un cadavre après autant de temps. Ou même plus rien que de vieux os. Je ne sais pas si quelqu'un repassera par là. Je voulais savoir ce que vous pensez de la thérapie brève pour travailler la confiance en soi et (pour ma part) l'incapacité à lâcher prise. Eh oui à manquer de confiance en moi j'ai compensé en devenant exigeante et ne sais pas lâcher. Je n'ai jamais suivi de thérapie (je suis allée voir une psychiatre au moment de mon divorce). J'avais des questions à lui poser. Je ne l'ai vue que 2 fois. Quelqu'un a-t-il suivi une thérapie brève?
On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. A. de St Exupéry
Qu'est-ce que l'amitié? Une même âme qui habite deux corps. Aristote.

bulle bleue
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par bulle bleue »

Bon j'ai relu le bilan et c'est étonnant comment on peut parvenir à ne pas voir ce que l'on ne veut pas voir! Elle dit en fait que ce qui a fait chuter la note du Qip et donc le QI global relève (à cë qu'elle en conclut ) de la dyspraxie et je me souviens de la quantité de fois où je me suis retrouvée par terre sans comprendre ce que j'avais bien pu faire pour tomber, les bols renversés par maladresse, le boutonnage lundi avec mercredi , les années d'orthoptiste et aujourd'hui combien de choses dans le quotidien que je compense comme je peux... et je repense aux roustes parce que ma mère s'énervait au plus haut point de tout cela! N'en reste pas moins qu'il faut essayer ensuite de trouver ce qui convient le mieux selon le "profil " que l'on a pour avancer et atténuer autant que faire ce peut la dyspraxie...
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