Premier entretien psy

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
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Traum
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Traum »

Un psy est un être aux pouvoirs surnaturels qui lui permettent, avec ses antennes sensorielles, de sentir si une personne est susceptible d'être HPI ou HPE. :devilish:

Bien plus sérieusement, rien de mystique là-dedans, ce que perçoit un psy dépend de beaucoup de choses.
Cela dépend de sa formation initiale et continue, de ce son histoire, de sa personnalité, de sa sensibilité, de ses a priori, préjugés et autres croyances, de ses convictions, de ses outils, etc., etc.
Certains psys ignorent tout du haut potentiel intellectuel. Et parmi ceux qui s'y intéressent, il y a aussi… de tout. Parmi ceux qui s'y intéressent « sérieusement » (je ne me hasarderai pas à définir ce que veut dire « sérieux », ce serait bien trop long), il y a différents partis pris. Certains vont en parler tout de suite, parler de tests, d'autres préfèreront, pour des tas de raisons, attendre. Attendre que le questionnement vienne du patient lui-même, attendre que d'autres problématiques aient davantage été travaillé, attendre que ça ait potentiellement du sens pour le patient, que ce soit entendable… On peut imaginer beaucoup de choses.

Il y a aussi autre chose… On « sent » qu'une personne peut être potentiellement HPI. Pour autant, hormis le fait d'avoir un bilan psychologique sous les yeux, il n'y a pas d'autres points de certitude. Lesdits signes que l'on impute souvent à la douance ne sont en rien pathognomoniques de cette dernière.
Cela n'a rien à voir avec le fait que les surdoués auraient tous le même comportement… Mais quelqu'un dont on sent qu'il pense beaucoup, qu'il va loin, qu'il est rapide intellectuellement, le parcours scolaire (en un sens ou un autre), etc., ça peut y faire penser. Même si ça ne fait pas tout. Et c'est toujours avec prudence qu'il faut considérer ses intuitions.

Je reçois parfois des patients orientés pour un bilan psychologique par des collègues pour suspicion de HPI. Parfois, j'ai l'impression que certains attachent trop importants aux « signes cliniques du HPI » tels que ressassés par JSF et consors…
Ce n'est pas toujours facile d'annoncer à l'issue du bilan aux gens que leurs « espoirs » sont déçus et que l'intuition de leur psy n'était pas nécessairement juste. (Même si c'est censé permettre à quelqu'un d'aller de l'avant. Mais voilà, il peut y avoir un ou deux moments désagréables.)
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Simplet
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Simplet »

Hello

Quand j’ai évoqué le sujet avec mon psy pour la 1ère fois (en gros : « j’ai lu que... est ce que ça pourrait être mon cas ? »), sa réponse a été double :
- j’ai un autre patient qui l’est et vous avez plein de choses en commun
- vous êtes constamment à deux niveaux de réflexion : ce que vous dites et un niveau méta.

Ça c’est mon expérience perso, sans doute beaucoup moins valable que celle de traum, qui si je comprend bien est psy...

Dahud
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Dahud »

Salut Shelsy!
Je te donne mon point de vue très subjectif de fille qui a pas mal travaillé avec des enfants et qui s'est beaucoup interrogée/renseignée sur la douance: il y a certains enfants dont je repère directement qu'ils/elles pourraient être HP, parfois l'enfant ou les parents me confirment que c'est le cas, parfois j'en sais rien si j'ai vu juste ou pas... Mais pour moi, le truc qui me met la puce à l'oreille, c'est la façon de s'exprimer: vocabulaire, tournures de phrases, etc, qui font très "adulte", voire plus soutenu que le vocabulaire de nombre d'adultes. Et c'est quelque chose qui se repère en cinq minutes quand on prend le temps de discuter pour de vrai! C'est peut-être même plus facile à repérer chez les enfants que les adultes, parce que nous, on a eu les années ados pour nous apprendre à arrêter de parler comme ça/d'être comme ça, pour mieux nous fondre dans le moule...
Mais je pense aussi que ça se repère beaucoup plus facilement quand les enfants viennent d'un milieu plutôt favorisé/cultivé: ils et elles ont été exposé.e.s à un vocabulaire riche, et ayant des facilités dans l'acquisition du langage, s'en sont saisi tout de suite. Pour des enfants qui n'ont pas eu l'occasion de découvrir un vocabulaire très riche par leur milieu familial et scolaire, c'est peut-être du coup moins visible, j'en sais rien... Est-ce que du coup certains enfants pourraient me faire penser à un profil HP juste parce que leur famille utilise toujours en leur présence un vocabulaire très soutenu? C'est pas impossible, mais je pense quand même que la facilité avec laquelle les enfants l'emploieraient ne serait pas la même...

Shelsy67
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Shelsy67 »

Bonjour,

tout d'abord merci pour vos nombreuses réponses. J'ai enfin un peu de temps pour y répondre.

Je pense effectivement que tous les psy sont loin d'être spécialistes car rien qu'en me plongeant moi même dans le sujet je me suis rendue compte qu'un des psy rencontré pour ma fille me parlait du qi un peu comme d'une variable qui dépendait des conditions dans lequel se trouvait l'enfant à un instant t. Autrement dit que le qi pouvait varier fortement ou même chuter. J'ai bien sûr lu des choses concernant l'inhibition intellectuelle mais ma fille qui est loin d'être bonne élève et qui se sabote magnifiquement a tout de même 'validé' son diagnostic sans aucune ambiguïté donc quid de ces cas là où il semble y avoir inhibition au quotidien mais la personne 'réussi' tout de même son test. Par contre c'est vrai que chez l'enfant la construction du langage pourrait éventuellement orienter sur la piste. Depuis toujours on me dit que ma fille a un langage riche et bien construit même aujourd'hui à 7 ans les gens s'extasient sur son langage... ce qui me fait beaucoup rire je dois l'avouer parce qu'on a plutôt tendance à s'extasier devant un enfant de 2/3 ans qui parle bien mais à 7 ans. Oui ok elle s'exprime bien mais elle à 7 ans pas 2 ni 3. Je sais que son langage est riche mais je n'ai pas non plus l'impression de m'entretenir avec une encyclopédie, elle reste une enfant. Alors est-ce que mon référentiel est biaisé je n'en sais rien.

Pour ce qui est des adultes, ça me parait plus compliqué car effectivement il est plus facile de repérer un enfant en avance dans ses acquisitions qu'un adulte hp. Est-ce que finalement les psy ne se laisseraient pas guider dans cette voie par les patients qui le suggèrent fortement plus que par une véritable intuition? D'autres part si on revient sur le fait que certains psy n'y connaissent pas grand chose... mon psy me soupçonne de l'être alors qu'il me décrit comme quelqu'un de trop rationnelle. Il semblait dire ça parce que je cherche toujours à utiliser les mots justes pour exprimer ma pensée donc ce serait plus mon esprit qui contrôle que mon 'coeur'. N'est-ce pas le comble du hp? De plus mon parcours scolaire est bon voir très bon (certes sans trop en faire) mais j'ai lu beaucoup plus de choses sur les hp dont le parcours est chaotique que l'inverse.

Et en même temps les psys qui semblent être de vrais spécialistes ont un planning super chargé et se contentent d'un entretien/passation le même jour puis d'une restitution. Alors ok on va peut être obtenir un résultat chiffré du qi mais je doute qu'on puisse vraiment comprendre la psychologie d'une personne avec un entretien et un chiffre. Or, j'imagine (ou alors c'est du moins mon cas) que lorsqu'on est adulte on ne cherche pas à brandir une feuille avec le nombre magique mais plutôt à mieux se connaître pour dépasser certaines difficultés quotidiennes et avancer entre autre via une thérapie adaptée.

Sinon pour conclure, je peux comprendre que certaines personnes soient déçues du résultat négatif mais ce ne serait pas mon cas car comme je le disais le but est d'orienter la thérapie dans le bon sens... on ne consulte pas juste pour avoir un nombre. On ne se lève pas en se disant punaise je me sens intelligente ce matin et si je faisais tester mon qi? Car quand tout se passe bien on se fiche de connaître le nombre. Tout comme j'ai fait testé ma fille parce que c'était compliqué à l'école, j'envisage de me faire tester parce que je rencontre des difficultés au quotidien et que je voudrais savoir si la thérapie devrait inclure ce paramètre ou non car pour le moment j'ai l'impression que le psy a du mal à me cerner ce qui est pourtant un peu le but.

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Traum
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Traum »

Shelsy67 a écrit : dim. 2 sept. 2018 17:18Et en même temps les psys qui semblent être de vrais spécialistes ont un planning super chargé et se contentent d'un entretien/passation le même jour puis d'une restitution. Alors ok on va peut être obtenir un résultat chiffré du qi mais je doute qu'on puisse vraiment comprendre la psychologie d'une personne avec un entretien et un chiffre. Or, j'imagine (ou alors c'est du moins mon cas) que lorsqu'on est adulte on ne cherche pas à brandir une feuille avec le nombre magique mais plutôt à mieux se connaître pour dépasser certaines difficultés quotidiennes et avancer entre autre via une thérapie adaptée.
Je me permets une remarque quant à ceci. Même si ce n'est pas du cœur du topic.
Comme dit un peu plus haut, je suis psychologue clinicienne. Il se trouve que le HPI constitue le gros de mon activité professionnelle.

Je parle peut-être juste pour moi mais… non, juste non. Je ne pense pas que l'on puisse juger qu'un psy est un vrai spécialiste sur le parti pris qu'il a d'organiser le déroulement d'un bilan psychologique. Certains préfèrent les faire en une fois, d'autres en plusieurs temps, l'un ou l'autre ne prend pas nécessairement plus de temps.
Je serai nécessairement partiale puisque j'ai choisi, pour ma part, de proposer systématiquement des bilans en trois temps (premier entretien, passation, restitution).
Effectivement, même un premier entretien ne permet pas de tout comprendre / entendre d'une personne, mais prendre ce temps me paraît essentiel, et le fait de ne pas enchaîner d'affiler me permet aussi de mieux réfléchir ensuite sur le dossier, de prendre des notes, du recul, aussi de laisser à la personne le temps de mûrir…. et même d'être l'occasion d'un échange plus tard.
Ensuite, d'autres collègues qui font tout en une fois ont certainement leurs raisons (vitesse, moins d'attente, potentiellement d'angoisse). Chacun ses justifications cliniques.

Je n'ai pas la prétention d'être une « vraie » spécialiste du HPI, j'ignore ce que ça veut dire, mais en revanche, je pense qu'avoir un planning super chargé n'est pas une raison pour risquer de bâcler son travail. Et, pour ma part, je procèderais en faisant tout en une fois que j'aurais l'impression de bâcler mon travail. Je préfère refuser des patients si j'ai trop de délais (ou du moins que mes patients trouvent que j'ai trop de délais, du genre plus de trois mois).

Bref, pour faire simple : on ne peut pas déduire d'une pratique un niveau de spécialisation ni de compétence. Enfin, je ne pense pas.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Shelsy67 »

Traum a écrit : dim. 2 sept. 2018 19:54
Shelsy67 a écrit : dim. 2 sept. 2018 17:18Et en même temps les psys qui semblent être de vrais spécialistes ont un planning super chargé et se contentent d'un entretien/passation le même jour puis d'une restitution. Alors ok on va peut être obtenir un résultat chiffré du qi mais je doute qu'on puisse vraiment comprendre la psychologie d'une personne avec un entretien et un chiffre. Or, j'imagine (ou alors c'est du moins mon cas) que lorsqu'on est adulte on ne cherche pas à brandir une feuille avec le nombre magique mais plutôt à mieux se connaître pour dépasser certaines difficultés quotidiennes et avancer entre autre via une thérapie adaptée.
Je me permets une remarque quant à ceci. Même si ce n'est pas du cœur du topic.
Comme dit un peu plus haut, je suis psychologue clinicienne. Il se trouve que le HPI constitue le gros de mon activité professionnelle.

Je parle peut-être juste pour moi mais… non, juste non. Je ne pense pas que l'on puisse juger qu'un psy est un vrai spécialiste sur le parti pris qu'il a d'organiser le déroulement d'un bilan psychologique. Certains préfèrent les faire en une fois, d'autres en plusieurs temps, l'un ou l'autre ne prend pas nécessairement plus de temps.
Je serai nécessairement partiale puisque j'ai choisi, pour ma part, de proposer systématiquement des bilans en trois temps (premier entretien, passation, restitution).
Effectivement, même un premier entretien ne permet pas de tout comprendre / entendre d'une personne, mais prendre ce temps me paraît essentiel, et le fait de ne pas enchaîner d'affiler me permet aussi de mieux réfléchir ensuite sur le dossier, de prendre des notes, du recul, aussi de laisser à la personne le temps de mûrir…. et même d'être l'occasion d'un échange plus tard.
Ensuite, d'autres collègues qui font tout en une fois ont certainement leurs raisons (vitesse, moins d'attente, potentiellement d'angoisse). Chacun ses justifications cliniques.

Je n'ai pas la prétention d'être une « vraie » spécialiste du HPI, j'ignore ce que ça veut dire, mais en revanche, je pense qu'avoir un planning super chargé n'est pas une raison pour risquer de bâcler son travail. Et, pour ma part, je procèderais en faisant tout en une fois que j'aurais l'impression de bâcler mon travail. Je préfère refuser des patients si j'ai trop de délais (ou du moins que mes patients trouvent que j'ai trop de délais, du genre plus de trois mois).

Bref, pour faire simple : on ne peut pas déduire d'une pratique un niveau de spécialisation ni de compétence. Enfin, je ne pense pas.
Je ne cherchais pas spécialement à juger des pratiques... désolée si je me suis mal exprimée. Au contraire je trouve que le premier entretien est une bonne chose mais bilanter une personne qu’on a pas suivi auparavant me donne la sensation qu’on omet quelque part la partie ‘personnalité’ du hp. Encore une fois ce n’est que mon ressenti et je ne suis pas psy donc je ne me permets pas de juger de la qualité du bilan. Après peut être qu’il faut franchir le fameux seuil des 130 et ensuite approfondir? Sinon comment juger si rapidement si une personne à la limite l’est ou non? Désolée juste des questionnement que je me pose de manière générale.

Quand je parlais de psy spécialistes je pensais à ceux reconnus par les assoc... qui ont des listes d’attente interminables. Du moins dans ma région.

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Traum
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Re: Que perçoit le psy lors du premier entretien

Message par Traum »

Shelsy67 a écrit : dim. 2 sept. 2018 20:35Je ne cherchais pas spécialement à juger des pratiques... désolée si je me suis mal exprimée. Au contraire je trouve que le premier entretien est une bonne chose mais bilanter une personne qu’on a pas suivi auparavant me donne la sensation qu’on omet quelque part la partie ‘personnalité’ du hp. Encore une fois ce n’est que mon ressenti et je ne suis pas psy donc je ne me permets pas de juger de la qualité du bilan. Après peut être qu’il faut franchir le fameux seuil des 130 et ensuite approfondir? Sinon comment juger si rapidement si une personne à la limite l’est ou non? Désolée juste des questionnement que je me pose de manière générale.

Quand je parlais de psy spécialistes je pensais à ceux reconnus par les assoc... qui ont des listes d’attente interminables. Du moins dans ma région.
Ne t'excuse pas, tout va bien. Je ne voulais pas risquer d'amalgame entre psy vraiment spécialisé / psy qui ne le serait pas (ou moins) en fonction de pratiques qui, en fait, dépendent elles surtout de la manière de concevoir son travail par une personne donnée.

Il est courant en revanche de ne pas prendre en bilan un patient que l'on suit déjà, pour ne pas mélanger la thérapie, qui a quand même une dimension plus subjective, et un bilan psychologique, beaucoup plus objectivant. En tout cas, les psychologues d'orientation analytique le font rarement (mais ça n'est pas impossible, ça dépend aussi du sens que ça peut prendre au cours d'une thérapie). Peut-être que l'on ne s'interroge pas de la même façon quand on est d'orientation TCC.
En outre, tous les psys ne pratiquent pas le bilan psychologique. À l'inverse, un avantage de ne pas suivre le patient qui nous est adressé pour bilan peut avoir l'avantage de pouvoir porter un regard neuf sur le patient. (Ça peut être très intéressant.) Mais effectivement, on n'a pas les mêmes données quand on suit le patient depuis longtemps et quand on le reçoit juste pour un bilan.
Donc, oui, ce n'est pas rare qu'effectivement, on n'a pas tout de l'historique du patient. Et même si un premier entretien est bref, on voit quand même plein de choses lors d'un premier rendez-vous, encore plein de choses durant la passation, et encore des choses lors de la restitution. Personnellement, ce qui me fait aimer aussi le faire en plusieurs temps, c'est que je ne vois pas toujours les mêmes aspects d'une personne d'un rendez-vous sur l'autre.

Sur la question de la personnalité du HPI, tous les HPI sont différents. Il n'y a pas de personnalité du HPI dans l'absolu. Du moins pas au sens où l'entend JSF. Il y a la personnalité d'une personne particulière. C'est ça qui est important.

Ensuite, trancher dans les cas litigieux peut être effectivement difficile. En sus, il n'y a pas de définition consensuelle du HPI, donc ça va aussi dépendre du psy que tu vas voir.
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Traum pour son message :
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Manu
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Le 1er contact avec un psy : comment faire ?

Message par Manu »

Bonsoir bonsoir !

J'ai une vraie question.
Est-ce que vous vous rappelez de votre premier contact avec votre psy ? Comment s'est-il passé ? Qu'est-ce qui a fait que vous vous sentiez bien et que vous saviez que vous pouvez avancer ?

Ici, je me sens assez trituré par toutes sortes de questions (vous vous en doutez, je ne serais peut-être pas ici sinon :D)
Du coup, j'essaie en amont de synthétiser sur papier un "plan" de ce que je veux dire pour éviter de me perdre dans des détails nébuleux. Mais bon, quand on est de vive voix (que ce soit par téléphone, ou en face si j'ai pris RDV par sms), je perds un peu pied. J'ai tendance à ne pas bien maîtriser mes mots, à ne pas expliquer correctement, et du coup en essayant de trouver ce que je veux dire à disgresser, à dévoiler des approximations.

Dernier exemple en date cet après-midi (oui ce n'est pas anodin que j'écrive cette nuit du coup :lol:).
Je suis dans une phase où j'essaie de trouver des clés pour palier à des difficultés de communication.
L'idée mûrit depuis quelques jours de travailler avec un neuropsychologue. Déjà, parce que j'ai vu le terme sur ce forum. Ensuite, parce que j'ai testé d'autres approches : la clinicienne (que j'ai trouvé un peu trop simpliste), l'autistique (j'ai ma réponse), la corporelle (c'est chouette mais #confinement). Et j'aime bien l'idée d'échanger avec un expert qui connaît les relations entre cerveau et comportements "induits".

Je saute le pas : j'appelle. Je décris succinctement (merci le plan) que j'ai des difficultés de communication, et que j'ai besoin de clés pour aller plus loin dans la compréhension, et j'explique pourquoi je cherche spécifiquement un neuropsy.
Et... rah, je ne sais comment expliquer. Je ressens de l'engouement, car la personne a l'air enjouée, elle parle d'une voie entraînante, "action-réaction". Elle est curieuse.
Mais en même temps je ressens du jugement. Cette neuropsy me dit que j'ai "sans doute lu plein de chose sur Internet". Je comprends qu'elle veut parler de HQI. Je lui dis que ce n'est pas ma démarche (en prononçant le terme) et elle me confirme qu'en effet, "le mot est lâché". Elle me dit des choses du genre "on ne va pas trop s'emballer" par rapport à la neuropsycho etc. Alors en effet je suis novice du terme, je ne sais pas si je m'adresse au bon corps de métier, mais ça me semblait bien par rapport à ce que je voulais faire...
Je suis rassuré par rapport à sa démarche vis-à-vis de la 1ère séance (apprendre à se connaître), même si j'ai toujours peur de raconter des disgressions, des approximations. Ou de ne pas être dans le même état d'esprit lors du rendez-vous dans un mois qu'aujourd'hui.
Je la sens défiante par rapport à ma démarche que je veux (sincèrement) honnête et pragmatique (aller à l'essentiel), et j'ai le sentiment qu'elle pense que j'essaie de tordre la réalité... Alors que... ben non.

Alors, il est très possible que je présente mal, que je sois maladroit, mais à un moment j'ai juste un problème à résoudre et j'aimerais qu'il soit pris en compte sans avoir à me justifier de ce dernier... Qu'importe la méthode, tests psys, ou pas.
Je me demande si les psys n'ont pas une masse de personnes qui viennent les voir pour des tests de QI en se posant des questions et en s'auto-diagnostiquant... Ce qui contribuerait à une méfiance ambiante.
Et du coup je me détourne de l'objectif premier et je passe l'après-midi avec des interrogations stériles en plus.

Au moins, l'expérience en psycho-corporel s'est bien passée sans jugement, c'est déjà ça. :favorite:


Et vous ? Est-ce que vous vivez / avez vécu la même chose ? Comment faites-vous ?
Toute référence sur le forum serait très appréciée. Merci beaucoup.

Au fait, si vous avez des conseils davantage sur le fond de ma démarche, de sur quel type de professionnel je pourrais contacter, n'hésitez pas aussi :)
J'espère que je poste au bon endroit, je pensais mettre dans QALC mais le sujet ne me semblait pas assez léger pour cette partie

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Pascalita
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Re: Le 1er contact avec un psy : comment faire ?

Message par Pascalita »

Bonjour Manu,

L'incompréhension vient peut-être du fait que tu t'es adressé à un neuropsy, justement - ou une, apparemment - mais que tu lui as dit que tu ne venais pas pour ce qu'elle s'attendait à entendre. Et qu'elle pense que tu viens quand même pour ça.

Parce que que la spécialité des neuropsy n'est pas la thérapie, du moins pas au même sens que le psychologue clinicien et au sens qu'on utilise généralement quand on parle de psychothérapie. Ils sont formés pour évaluer les aptitudes cognitives d'un patient par rapport au niveau standard d'un individu sain, ainsi que les conséquences psychologiques (comportements et émotions) qui peuvent être liées à un éventuel écart à la norme dans le domaine cognitif. Le postulat que le patient présente des caractéristiques neurologiques différentes de la moyenne est le point de départ de leur intervention.

En pratique, leur activité consiste principalement à évaluer des déficiences (dues à des lésions cérébrales, maladies ou accidents par exemple, mais aussi congénitales) et à proposer et surtout mettre en œuvre des remédiations à ces déficiences quand c'est possible. Pour identifier les écarts par rapport au fonctionnement d'un individu sain, ils administrent des batteries de tests, auxquels ils sont spécifiquement formés et qu'ils savent interpréter. Ces tests évaluent les fonctions du cerveau - et non la psychologie du patient (dans le sens "problèmes psychologiques"), même si des tests complémentaires peuvent porter davantage sur le côté personnalité, et même s'il peut y avoir un accompagnement ensuite. Et certains de ces tests (les tests de mesure de l'intelligence) permettent aussi de mettre en évidence ce fonctionnement "anormal" du cerveau chez les hp, mais dans le sens d'une plus grande efficience.

Concrètement, ils s'occupent de patients épileptiques, atteints de dégénérescence ou de maladies neurodégénératives (sénilité, maladie d'Alzheimer, de Parkinson, ou toute maladie qui provoque une altération des fonctions mentales), de traumatisés crâniens et patients en convalescence d'AVC, d'autistes, d'enfants dyspraxiques, d'enfants déficients mentaux et d'enfants hp. [Edit : ou d'adultes, mais ces en général, les difficultés éventuellement provoquées pour un fonctionnement cérébral différent ont été identifiées ou compensées à l'âge adulte.]

Excuse-moi si tu sais déjà tout cela, je n'ai pas bien compris dans ton message jusqu'à quel degré de profondeur tu es allé dans tes recherches sur les neuropsys.

Si, en tant qu'adulte ayant un parcours à priori normal jusque là, tu t'adresses de toi-même à un neuropsy, sans présupposé pathologique (accident, maladie, etc), il risquera fort de présumer que c'est la mode du hp qui te pousse vers lui. Ou éventuellement le syndrome d'Asperger.
A ce sujet, tu dis que tu as déjà essayé "l'approche autistique" et que tu as ta réponse... Peux-tu préciser ce qu'est l'approche autistique ? (Parce que dans ce sens, le recours à un neuropsy ne peut pas se définir comme une approche thérapeutique, c'est vraiment une démarche d'identification d'un dysfonctionnement et de ses conséquences.
Tu veux dire que tu as fait un bilan neuropsychologique pour déceler un trouble autistique et que ce n'est pas le cas ? Si c'est ça et que tu l'as précisé à la psy, elle a d'autant plus de raisons de penser que ta question, c'est hp or not hp.
[Edit : après, certains neuropsys ont une double casquette, de psychologue clinicien ou du développement par exemple.]


En ce qui concerne le premier contact avec un psy, je peux te dire comment ça s'est passé pour moi : j'ai réfléchi des mois au sujet du hp (et j'avais des indices assez nets dans mon histoire scolaire), me demandant si c'était ça, pas ça, ça, pas ça... J'ai cherché des infos, je me suis inscrite sur ce forum, j'ai lu, lu, lu. J'ai cherché des adresses de psys faisant passer les tests, j'en ai trouvé plusieurs et me suis demandé comment choisir, comment savoir si je pouvais faire confiance. Tout ça avec la peur de me ridiculiser au premier coup de fil : "Bonjour, je voudrais faire un test de QI". :pale:

Finalement, j'ai demandé conseil à une amie, qui m'a dit que l'option lui semblait très envisageable (d'être hp), j'ai sélectionné trois adresses un peu au pif - pour tout te dire, j'en ai écarté une seulement parce qu'elle avait un site internet, avec sa photo (chacun étant en soi une cause de mise à l'écart...). J'ai téléphoné à la première, j'ai eu son répondeur, je n'ai pas enregistré de message. J'ai téléphoné à la deuxième, que j'ai eue. Re- :pale: . D'autant plus que sa voix était assez sèche (bon, j'y ai pensé après : j'ai désactivé l'affichage du numéro, elle a pu penser que c'était un appel commercial). "Bonjour, je vous appelle pour avoir des renseignements. Vous faites passer des tests psychométriques, c'est bien ça ?" Je ruisselais derrière mon téléphone. Sa voix s'est immédiatement adoucie, m'a demandé si c'était pour moi (re- :pale: ), a pris tout le temps de me répondre et de m'expliquer le protocole, m'a indiqué les délais pour un rendez-vous et pour le bilan. J'ai pris rendez-vous tout de suite. A cause de sa voix, c'est tout. Alors que j'avais prévu au départ de demander des renseignements aux trois, de réfléchir et de rappeler celle qui m'aurait laissé la meilleure impression. :nesaitpas:
Stratégie complètement foirée donc, une sorte de coup de tête ridicule sur la base d'un élément, un seul, et émotionnel en plus. Mais je n'ai pas regretté.

Tu peux aussi aller voir par là, pour les questions au sujet des psys :
Quel psy avez-vous choisi ? ...


Mais en fait, et c'est la question que j'aurais dû poser dès le début :1cache: et qui remet sans doute le doigt sur l'ambiguïté de ce premier contact avec la neuropsy : tu envisages que tu puisses être hp ? Que ce soit une cause possible à tes difficultés de communication ?
Ou pas du tout ?

Parce que le fond de ta démarche, comme tu nous le présentes du moins, n'est pas très clair à mes yeux.


[Edit] : ça rend d'ailleurs peut-être ma réponse caduque, parce que je cherchais un psy pour un test, pas pour une thérapie. (Quoique... j'aurais peut-être finalement choisi selon le même principe !)

[Edit 2] : Je vois en relisant ta présentation que tu as déjà eu un diagnostic enfant, donc j'imagine que tu l'as dit à la neuropsy et que donc ma réponse est à côté du sujet. Du coup je suis encore plus embrouillée.

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Re: Le 1er contact avec un psy : comment faire ?

Message par Manu »

Bonjour Pascalita,
Merci pour ta réponse ! Je réponds aux différentes interrogations de contexte avant de répondre au cœur du message.
Je vois en relisant ta présentation que tu as déjà eu un diagnostic enfant, donc j'imagine que tu l'as dit à la neuropsy et que donc ma réponse est à côté du sujet.
Non je ne lui ai pas dit.
Ça me paraissait aller trop dans le détail pour un premier contact au téléphone, surtout que j'avais choisi une approche par rapport aux "soucis de communication". Et ta réponse est très à propos, don't worry ! :D
Mais en fait, et c'est la question que j'aurais dû poser dès le début :1cache: et qui remet sans doute le doigt sur l'ambiguïté de ce premier contact avec la neuropsy : tu envisages que tu puisses être hp ? Que ce soit une cause possible à tes difficultés de communication ?
Ou pas du tout ?

Parce que le fond de ta démarche, comme tu nous le présentes du moins, n'est pas très clair à mes yeux.
Tu as le mot juste : oui, pour moi, c'est une cause possible. Au même titre que d'autres causes potentielles (dont l'autisme).
Le fond de ma démarche, mon vrai objectif, est bien d'expliquer mes difficultés de communication, et de trouver des parades, des "clés", pas vraiment de déterminer si je suis HP.
A ce sujet, tu dis que tu as déjà essayé "l'approche autistique" et que tu as ta réponse... Peux-tu préciser ce qu'est l'approche autistique ? (Parce que dans ce sens, le recours à un neuropsy ne peut pas se définir comme une approche thérapeutique, c'est vraiment une démarche d'identification d'un dysfonctionnement et de ses conséquences.
Tu veux dire que tu as fait un bilan neuropsychologique pour déceler un trouble autistique et que ce n'est pas le cas ?
C'est en effet ce que tu décris : j'ai pris contact avec une psychologue clinicienne spécialisée dans l'autisme pour déceler un trouble autistique.
Et c'est pendant ces démarches que j'ai repensé aux diagnostics quand j'étais enfant, d'où l'inscription sur ce forum, la lecture sur le sujet, et tout le toutim.

On a assez avancé pour écarter la piste de l'autisme.
Au cours du processus, plusieurs éléments avec cette personne ont émoussé ma confiance et ont abrégé l'échange. Des délais très longs (1 à 2 mois), des engagements tenus à force de relance pour les faits. Et d'autres ressentis.

D'où le fait que je souhaite travailler avec une autre personne.
J'ai choisi un neuropsychologue pour les raisons évoquées dans mon 1er post.
Par rapport à ce que tu précises sur les "dysfonctionnements", je suis intimement persuadé que c'est moi qui ait un "truc", je ne peux pas tout remettre en permanence sur l'environnement.
Donc je n'en sais rien, c'est peut-être léger...
Si c'est ça et que tu l'as précisé à la psy, elle a d'autant plus de raisons de penser que ta question, c'est hp or not hp.
J'ai précisé à la neuropsy que j'avais fait des démarches pour l'autisme seulement quand elle semblait croire que je cédais à la mode HP, et peut-être essayer d'argumenter sur le bien-fondé de ma démarche.
J'ai essayé d'être clair en parlant initialement de mes soucis de communication. En effet, elle ne s'attendait peut-être pas à cela...
J'ai un peu de mal à identifier les interprétations que peuvent avoir les autres, dont les psys, j'avoue.

Pour le reste du message
C'est hyper intéressant de voir comment ça s'est passé pour toi aussi en terme de "préparation mentale", puis d'appels, de ressenti.
Il y a vraiment une dimension très humaine des deux côtés, autant du futur patient que du psy.

Merci pour toute ton explication pour les neuropsys. Je vois en effet mieux la nuance... Je m'étais renseigné et cela me semblait pourtant adapté.
Je n'ai en effet pas de présupposé pathologique, pas de lésions "physiques" suite à accident. A part ce que j'ai mentionné dans ma présentation par rapport à mon diagnostic enfant.
Mais je sens en effet que mon comportement, ma relation à la société, diffère de la norme. C'est vrai, je ne sais pas exactement si cela nécessite l'intervention d'un neuropsy.
Mais, en même temps, comment puis-je le savoir si je ne le contacte pas ? Aurais-je dû me faire "envoyer" par quelqu'un d'autre ?

L'idée me vient que je ne devrais pas traiter avec un neuropsychologue, mais plutôt avec un psychologue clinicien ?
Mais la dernière fois que j'ai fait ça, on partait "vraiment" dans tous les sens, et j'ai eu le sentiment au bout de 3 séances d'être encore plus perdu qu'au début :roll:
Et du coup c'est pour ça que j'ai essayé les autres démarches en recherchant des professionnels plus spécialisés.

yokainoshima
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Re: Le 1er contact avec un psy : comment faire ?

Message par yokainoshima »

Bonjour,

Pour les psychologues que j'ai pu consulter, je marche beaucoup à l'instinct. Si je ne sens pas au téléphone ou mieux par email (que je préfère), je passe. Idem, il m'est déjà arrivée, de partir en cours de séance dès la 1ère séance: mauvais feeling, sensation que l'autre n'écoute pas ou n'est ni dans l'accueil, ni dans la bienveillance. J'y vais pas pour me faire violenter, même si objectivement, je pense que les psys cernent assez rapidement la problématique du patient qui les consulte. Le rythme, c'est le patient qui le donne.

Je pose toujours des questions sur le cursus suivi.

Sur les deux derniers psychologues (psy clinicien et neuropsy), c'est rigolo parce que je ne les ai pas choisi seule, ils m'ont été recommandés. Le 1er par mon toubib, a un contact très bienveillant et beaucoup de douceur. En même temps, je sens qu'elle percute vite, elle est attentive aussi (2/3 fois elle m'a "recadrée" en me disant en gros de veiller sur moi), je la sens aussi très stable et résistante et c'est la première avec laquelle je vais vraiment au fond des choses. Je trouve le travail fait avec elle très constructif, je sens que j'avance, qu'on va même sur des sujets que j'évitais auparavant et qu'avec elle je n'ai pas peur d'y aller. Je sais qu'elle est là et qu'elle sait doser pour que je n'éclate pas au vol :D. J'apprécie aussi de pouvoir manier avec elle l'humour ou l'ironie, de pouvoir rigoler en séance,même sur des sujets merdiques. Il y a aussi une forme de pudeur qui trouve sa place et j'apprécie cela.

La neuro c'est par une connaissance que j'ai eu ses coordonnées . J'ai pas mal épluché son cv et posé des questions. De la même façon, elle semble très pro dans sa démarche, n'assène rien. Je débute tout juste avec elle, donc on verra sur le long court. Je la consulte avec un objectif bien précis que l'on a reformulé ensemble. Le cadre est donc posé et clair de chaque côté.

Je crois qu'à chaque fois que j'ai consulté, c'était initialement sur une problématique bien définie, après la thérapie et ses méandres .. :D

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Traum
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Re: Le 1er contact avec un psy : comment faire ?

Message par Traum »

Un psychologue clinicien formé à la passation des tests (normalement, tous les psychologues sont formés à la passation des tests durant leurs études, mais ça, c'est normalement… dans les faits, la formation initiale est souvent insuffisante) comme un neuropsychologue peuvent l'un comme l'autre tout à fait convenir pour la passation d'un bilan dans le cadre d'une interrogation sur le haut potentiel intellectuel.
Je dirais, de mon côté, que les deux critères sans doute majeurs sont :
  • le feeling que tu as établi avec le professionnel en question : si tu ne le sens pas, ne reste pas. Ça paraît bête, mais nombreux sont les gens qui s'enferrent avec des professionnels vis-à-vis desquels ils éprouvaient des doutes, des réticences, qui ont continué malgré tout, pour des raisons plus ou moins bonnes, et qui, parfois, en viennent à le regretter. Or c'est dommage. Car ce sont les mêmes qui risquent de ne pas s'être sentis en confiance durant un test qui requiert pourtant de se sentir à l'aise, qui ne peut pas se passer à l'envi et qui n'oseront peut-être pas poser les questions qu'ils souhaiteraient poser lors de la restitution des résultats, surtout si ceux-ci les interpellent à un titre ou à un autre.
  • tes besoins : l'orientation vers un psychologue clinicien ou un neuropsychologue dépend du résultat que tu vises. Parfois, consulter l'un ou l'autre peut être indifférent dans le cadre d'un bilan « généraliste » comme l'est une passation de WAIS-IV, mais parfois, outre les différences de formation initiale et de formation continue, consulter l'un ou l'autre peut te permettre de bénéficier d'un regard légèrement différent. Si tu recherches un trouble cognitif associé, consulter un neuropsychologue d'emblée peut être utile ; si tu cherches à mieux te comprendre de manière plus générale, sans doute un clinicien peut être plus indiqué.
Bon courage !
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

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Petite Plume
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Re: Choisir un "psy" pour un diagnostic (QI+bilan)

Message par Petite Plume »

Bon, demain c'est mon entretien préalable...

Je ne crois pas avoir vu un sujet sur l'entretien préalable, alors je tente ma chance ici

Quelles sont les questions que je dois poser avant de me décider si finalement je passe le test avec elle ou pas ?
Je peux encore me rétracter si le courant ne passe pas par exemple. Bon au téléphone, j'ai trouvé que c'était bien passé, c'est déjà un bon point.
Je ne suis pas passée par le bouche à oreille, j'ai simplement tenté ma chance avec la neuropsy qui est à 30mn de voiture de chez moi (en fait elle a déménagé, quand je l'ai contacté, je pensais qu'elle était à 500m de chez moi...)
Mais elle a le WAIS 4 (contrairement à la première psy que j'ai appelé qui m'a proposé un WAIS 3 qui serait quand même intéressant)
Je n'ai pas envie de faire trop de route, du coup, voilà, je pense que je vais me lancer avec elle.

Mais qu'est ce que vous poseriez comme question pour vous décider ??? Est ce qu'il y a des choses auxquelles je dois penser ?
J'ai déjà demandé son tarif, et sur le déroulement : 1 RV puis 2h30-3h pour le test, elle fait passer tous les subtests, même les non obligatoires, + RV de restitution avec un CR écrit . Elle n'a pas précisé le nombre de page, mais dit qu'elle y consacrait environ 8h.

Il me semble que je suis plutôt au clair sur les modalités factuelles, mais j'oublie peut être quelque chose ?

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Re: Choisir un "psy" pour un diagnostic (QI+bilan)

Message par Holi »

[mention]Petite Plume[/mention] je t'ai répondu en partie sur l'autre fil, déstresse, sois toi même et fais toi confiance. :clin:
Ton choix de continuer ou pas avec elle se fera à mon avis au feeling.
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
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Re: Choisir un "psy" pour un diagnostic (QI+bilan)

Message par Gail »

Elle a la bonne version du test et une façon de procéder qui semble "normale". Je pense qu'à part un très mauvais feeling demain, il n'y aurait aucune bonne raison de ne pas y aller.

Ce n'est ni un entretien d'embauche ni un concours d'entrée, il faut essayer de voir ça comme un rendez-vous avec soi-même. Mais c'est beaucoup plus facile à dire une fois que c'est du passé :lol:
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
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Re: Choisir un "psy" pour un diagnostic (QI+bilan)

Message par Petite Plume »

c'est clair, ce n'est ni un entretien d'embauche ni un concours.
Alors pourquoi est ce qu'on se sent comme ça ? c'est tellement déplacé sans fondement ce sentiment....

A côté, le mois prochain j'ai un vrai examen qui compte pour mon métier.... je suis partagée entre accélérer les choses pour avoir la restitution avant mon examen pro, ou bien au contraire, retarder pour que ce soit fait après... Des pours et des contres.

Désolée, je sais que c'est pas forcément marrant pour les anciens d'avoir des nouveaux avec toujours les mêmes rengaines qui reviennent invariablement.

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Re: Choisir un "psy" pour un diagnostic (QI+bilan)

Message par Gail »

Petite Plume a écrit : ven. 9 oct. 2020 21:39 Désolée, je sais que c'est pas forcément marrant pour les anciens d'avoir des nouveaux avec toujours les mêmes rengaines qui reviennent invariablement.
Je ne suis pas vraiment ancienne mais je permets de donner mon avis: c'est aussi touchant de se rappeler cette période et de mesurer le chemin parcouru. Et naturellement, on a envie de donner ce qu'on a reçu à ce moment là, de la part d'autres membres plus anciens.
Ça embrouille mais c'est pas si bête, ça met des grelots dans la tête
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