Tests, incertitudes, mythe de l'expert

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
En ligne
Avatar de l’utilisateur
Traum
Messages : 638
Inscription : jeu. 15 janv. 2015 22:22
Présentation : viewtopic.php?f=9&t=6895
Profil : Bilan +
Test : WAIS
Localisation : Tout droit jusqu'à l'étoile du matin
Âge : 37

Re: Tests, incertitudes, mythe de l'expert

Message par Traum »

Pour les cursus des psychiatres : non, il n'y a rien qui les forme à la passation de test. J'ai assisté à une réunion d'information sur l'internat de psychiatrie (du moins celui de l'Île-de-France) et on forme de base les psychiatres à être des prescripteurs de médicaments ; le reste demeure du registre de leur formation personnelle. Donc certains vont s'orienter vers la psychanalyse, d'autres les TCC, d'autres l'EMDR, d'autres l'hypnose…
Certains psychiatres se prennent pour des psychologues, à tort, la formation n'est pas la même (j'en sais quelque chose, je fais… les deux) ; d'autres ont la décence et la reconnaissance d'admettre que c'est différent et que bon nombre de demandes adressés à des psychiatres ne… relèvent pas des psychiatres.
Et les psychiatres ne sont pas formés à la douance.

Je ne connais pas le Dr Revol, je n'en ai pas entendu du bien, je n'ai rien lu de lui…
Pour la psychanalyse, c'est une discipline qui me passionne et qui, pour moi, est le lieu où l'on peut le mieux exprimer sa subjectivité. Là où une bonne partie de la psychologie vise l'objectivité (via des tests, via des études, via les sciences*…).
Pour ma part, je suis pourtant psychologue qui travaille beaucoup dans le domaine de la douance (c'est l'essentiel de mon activité actuelle, donc grosso modo on peut dire que je suis « spécialisée dans », pour aller vite, même si ça me dérange un peu parce que… ce n'est pas facile), je travaille beaucoup avec les statistiques mais les statistiques, les sciences expérimentales ne font pas tout non plus. (Quid de la demande d'un sujet singulier ?) Bref, je jongle entre les deux en permanence.

Les diplômes en Suisse et en France n'ont pas le même sens. J'ignore ce que recouvre le titre « psychothérapeute » en Suisse.
En France, avec mon titre de psychologue (clinicienne), je pouvais d'emblée prétendre au titre de psychothérapeute. Que j'ai demandé auprès de l'ARS et que j'ai eu sans difficulté étant donné les critères à l'époque (un peu plus stricts que maintenant). J'ai été diplômée à la fois jeune (je n'avais pas 22 ans, ceci dit) et vieille (beaucoup d'expérience). Je sais aussi qu'il n'est pas besoin d'avoir tout vécu pour être psy. (Sinon il faudrait être gay pour pouvoir entendre les gays, etc., je caricature sciemment.) C'est une position, qui s'apprend. Je parle du moins de mon champ de travail.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain

Répondre