Le désir d'avoir un enfant

l'Humanité, L'Existence, la Métaphysique, la Guerre, la Religion, le Bien, le Mal, la Morale, le Monde, l'Etre, le Non-Etre... Pourquoi, Comment, Qui, Que, Quoi, Dont, Où...?
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lunafletcher
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par lunafletcher »

Contente de trouver (enfin) des personnes qui ne veulent pas d'enfant :)
Je me sens moins seule !
Je n'ai jamais eu le moindre désir d'enfant, en fait j'ai même du mal à m'imaginer 'à quoi ça ressemble', 'qu'est-ce que ça fait'...
Je pense que dans tous les cas, c'est un choix égoiste, même si pour ma part, je ne considérais pas ça comme un choix puisque je n'avais jamais envisagé une autre possibilité qu'une vie sans enfant jusqu'à il y a peu, me rendre compte que la société fait vraiment pression.
Une 'camarade' de la fac m'a dit que j'étais à contre courant et que je n'étais pas normale, que j'étais conçue pour donner la vie et je ne sais plus quoi. J'ai été pas mal choquée car je n'avais jamaisvu ça comme une obligation.
Je n'ai pas vraiment d'arguments en fait, je n'ai juste pas envie, je n'en ai pas le besoin, je n'en vois pas l'intéret, je pense qu'il y a suffisamment d'humains sur terre, je ne veux pas dépendre d'un autre être pour mon propre bonheur (j'ai déjà du mal avec mon couple). Et j'essaie d'assumer, mais c'est pas toujours facile quand les autres te regardent comme un truc bizarroïde...
Par contre, je veux une grande famille avec plein de chatoooons trop mignooonsss !! Et des hiboux XD
Je trouve toutes vos reflexions très interessantes :)
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Kayeza
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Kayeza »

lunafletcher a écrit : J'ai été pas mal choquée car je n'avais jamaisvu ça comme une obligation.
Je n'ai pas vraiment d'arguments en fait, je n'ai juste pas envie, je n'en ai pas le besoin, je n'en vois pas l'intéret
Et tu as raison, ce n'est en rien une obligation. Ce n'est pas parce qu'on a des ovaires qu'on est obligées d'enfanter, nanmého ! Ce n'est pas parce qu'une pieuvre a huit bras qu'elle est obligée de faire des papouilles à tous les poissons de ses environs... Quant aux arguments, je pense que ceux que tu présentes dans ta phrase sont bien suffisants. À mon avis, ta "camarade" est juste complètement à côté de la plaque et/ou bien trop conditionnée.
Les choix les plus beaux que l'on puisse faire dans la vie sont ceux que l'on fait en toute liberté. Avoir un enfant, pour moi, c'est la même chose. En avoir "parce que ça se fait" ou ne pas en avoir "parce que ça donne des vergetures", ce ne sont pas des vraies raisons libres (je caricature un peu, pour les vergetures). Bref, chacun sa vie, quoi.
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lunafletcher
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par lunafletcher »

J'adore l'image de la pieuvre papouilleuse. :rofl:
Ça doit être sympa de se faire ventouser :)
Mais peut-on faire un choix en toute liberté ? :p
Je sais, hors sujet, mais j'étais obligée.
:wasntme:
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Euthyphron »

lunafletcher a écrit :Contente de trouver (enfin) des personnes qui ne veulent pas d'enfant :)
Je me sens moins seule !
Je n'ai jamais eu le moindre désir d'enfant, en fait j'ai même du mal à m'imaginer 'à quoi ça ressemble', 'qu'est-ce que ça fait'...
Je pense que dans tous les cas, c'est un choix égoiste, même si pour ma part, je ne considérais pas ça comme un choix puisque je n'avais jamais envisagé une autre possibilité qu'une vie sans enfant jusqu'à il y a peu, me rendre compte que la société fait vraiment pression.
Une 'camarade' de la fac m'a dit que j'étais à contre courant et que je n'étais pas normale, que j'étais conçue pour donner la vie et je ne sais plus quoi. J'ai été pas mal choquée car je n'avais jamaisvu ça comme une obligation.
Cette camarade pense donc que tu as été conçue pour concevoir quelqu'un qui à son tour a été conçu pour concevoir et ainsi de suite? Cela ne suffit pas pour donner du sens.
Quant au désir d'enfant, s'il est sans doute préférable de l'éprouver avant d'en avoir, il n'est ni nécessaire ni suffisant. En faire un devoir moral est absurde.
Donc, si ni concevoir un enfant ni désirer en avoir ne sont obligatoires, c'est qu'il n'y a aucune raison de culpabiliser. Mais il est exact que l'homme ou la femme sans enfants continue à être perçu(e) comme une menace, sans doute parce qu'on le voit comme un séducteur ou une séductrice en puissance.

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lunafletcher
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par lunafletcher »

Euthyphron a écrit :Cette camarade pense donc que tu as été conçue pour concevoir quelqu'un qui à son tour a été conçu pour concevoir et ainsi de suite? Cela ne suffit pas pour donner du sens.
Oui, c'est le serpent qui se mord la queue. Mais lorsqu'elle a argumenté ainsi, elle a aussi ajouté que c'est notre devoir "biologique", de reproduire l'espèce, car au final nous sommes des animaux comme les autres.
Je crois que certaines personnes aiment bien faire appel à la bio quand ça les "arrange".
Cette camarade a un désir d'enfant si violent et si "instinctif" comme elle dit, qu'elle ne le voit même pas comme un désir personnel mais comme un désir du corps.
Je trouve ça vachement réducteur et en même temps assez moche pour sa petite. J'imagine l'enfant dans quelques années demander à sa mère "Pourquoi tu voulais avoir un bébé?" (bon peut-être qu'elle ne le fera pas, mais c'est le genre de questions que je posais quand j'étais petite XD)
Je la vois mal répondre "et bien, mon corps était conçu pour t'avoir, et mes hormones m'ont poussées à me reproduire".
Je suis sûre qu'il y a d'autres raisons, inconscientes, qui l'a poussent à désirer un enfant (j'espère).

Tout comme il y a certainement des raisons inconscientes qui me poussent à ne pas en avoir.
Euthyphron a écrit :Mais il est exact que l'homme ou la femme sans enfants continue à être perçu(e) comme une menace, sans doute parce qu'on le voit comme un séducteur ou une séductrice en puissance.
Oui, ou une menace à l'espèce humaine.
C'est sur qu'avec la surpopulation mondiale, l'espèce est en voie d'extinction...

Ce n'est qu'une anecdote parmi d'autre dont il ne faut pas tenir compte, mais c'est vrai que la plupart des gens à qui j'en parle, même s'ils ne le manifestent pas de cette manière (heureusement) ne comprennent pas pourquoi "je suis pas réglée comme tout le monde" et s'étonnent.
J'entends aussi régulièrement "t'inquiète pas ça viendra" !
Alors de un, si, je m'inquiète car j'ai pas envie que "ça vienne" un jour, et deux, je ne pense pas que je me réveillerai un matin en me disant "tiens, et si j'avais un enfant!" (mais je n'écarte pas la possibilité, bien sûr, on ne sait jamais).
Donc, on verra bien :)
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Euthyphron »

lunafletcher a écrit : Oui, c'est le serpent qui se mord la queue. Mais lorsqu'elle a argumenté ainsi, elle a aussi ajouté que c'est notre devoir "biologique", de reproduire l'espèce, car au final nous sommes des animaux comme les autres.
Les animaux n'ont pas de devoir, c'est ce qui les rend sympathiques! :D
Je crois comme toi que la bio a bon dos, et tu me parais en fait lucide et raisonnable sur la question.

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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par fl0werpower »

Bonjour Korydween

Ton article est le premier sur lequel je vais faire un commentaire.:)

Selon mon point de vue, le fait de vouloir un enfant désespérément, résulte peut être du fait qu'il nous a manqué quelque chose étant tout jeune......ou même moins jeune, une relation peut-être moins idyllique que ce qu'on aurait souhaité vivre....L'envie de donner à un futur être qu'on aura crée, ce dont on a manqué, ce qu'on a raté, afin de se sentir de nouveau, comment dire.....en paix.

Qu'en penses tu?
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Bob Arctor »

Papa de 2 enfants

Pour ma part, je ne m'étais jamais posé la question jusqu'à ce que je rencontre celle qui m'a donné l'envie. Elle ne m'en a même pas parlé. C'est moi qui l'ai fait ! C'était une évidence.
Bon, après, on a quand même attendu... 5 ans... avant que je ne me décide à franchir le pas :-) Comme quoi, ce n'était pas une obsession !
Le second est arrivé sans être programmé. La surprise !

Tout ça pour dire que je vois plutôt le truc du côté de la génétique.. tu rencontres quelqu'un et ton corps sait que c'est le bon organisme (!) pour se reproduire :D Mais bien sûr, tu peux aussi avoir des raisons personnelles de ne pas en vouloir.
Si Dieu existe, j'espère qu'il a une bonne excuse...

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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Dicizit »

:( J'ai 2 enfants.
J'en aurais bien eu un 3 eme si mon homme n'en avait pas déjà un " d'avance"...

Rien à voir avec la raison. C'était juste animal, ça me prenait aux tripes cette envie là. La grossesse, l'allaitement , le maternage, je me suis sentie une louve, une vache, une lionne, n'importe quel mammifère fera l'affaire et j'ai adoré ça.
Ce n'était pas toujours si évident, car quand même, les cogitations n'ont pas disparu pour autant, mais il y avait tout un pan de moi insoupçonné qui faisait jour, qui faisait pleinement exister mon corps, (moi qui fais d'ordinaire tout passer par la tête...) et des rencontres extraordinaires, un amour dingue.
A la naissance de mon premier enfant, j'étais presque en état de choc, comme si je n'arrivais pas à croire que nous avions créer un petit être .
Ils sont presque sortis de l'enfance aujourd'hui. A chaque étape des découvertes pour les parents aussi, une nouvelle rencontre. Discuter en adulte avec ses enfants, c'est encore magnifique .

Il y a a de multiples façons d'être mère, différents désirs ou absence de désirs. Je pense qu'on est toujours assez loin de la réalité avant de la vivre. Même en vivant entouré d'enfants.

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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Bubulle »

Mammifère sans descendance.

A une époque lointaine, l'idée du mariage et des enfants rassurait la personne sur-angoissée que je suis. Idée qui revenait tel un leitmoiv, élevée au rang de dogme, permettant un abrutissement cérébral salutaire.

Cette illusion s'est brisée lors de la rencontre d'un Autre avec qui une cristallisation de ces objectifs pouvait avoir lieu.

Depuis, une valse-hésitation cérébrale s’exécute, tributaire des trop nombreuses conséquences hypothétiques découlant de la décision d'avoir un enfant.

La part primitive se fait pour le moment discrète ou abat ses cartes subrepticement.

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Mei Citron
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Mei Citron »

fl0werpower a écrit :Bonjour Korydween

Ton article est le premier sur lequel je vais faire un commentaire.:)

Selon mon point de vue, le fait de vouloir un enfant désespérément, résulte peut être du fait qu'il nous a manqué quelque chose étant tout jeune......ou même moins jeune, une relation peut-être moins idyllique que ce qu'on aurait souhaité vivre....L'envie de donner à un futur être qu'on aura crée, ce dont on a manqué, ce qu'on a raté, afin de se sentir de nouveau, comment dire.....en paix.

Qu'en penses tu?
En attendant Kory, j'aimerais répondre aussi à la question. :hai:

C'est sûrement à cause du fait d'avoir manqué quelque chose étant jeune que justement je ne souhaite pas d'enfant(s). Je ne voulais pas (et ne veux toujours pas) reproduire les erreurs de mes parents qui ont conduit à avoir cette fille en mal être, insupportable et ingrate et me trimbaler mon sosie junior si je la procréais. A cette époque je croyais que quasiment tous les adolescents de mon âge étaient comme moi.
Aujourd'hui ça va mieux, mais mon non-désir s'est cristallisé.

Je ne saurais déterminer si c'est vraiment en partie à cause de ce manque, mais je souhaite me stériliser plus tard pour enfin vivre pleinement sans contraceptif (avec des précautions malgré tout évidemment) et aussi pour toutes les raisons de non-désir sus-citées dans ce topic :
Ca chiale, c'est cher, chronophage, capricieux, puis ça grandit, gueule et guerroie contre les parents... Et enfin les parents sont contents que leur(s) enfant(s) prenne(nt) son/leur envol, mais quand les parents ont 50-60 ans...
Bien entendu, je force le trait hein. Je sais bien qu'il existe plein de familles (par lien biologique et par adoption) qui s'en sortent pas trop mal puis plein d'autres heureuses et heureusement pour elles.

Puis ce n'est pas écolo'.
Enfin si je devais un jour élever un enfant, ce serait par adoption. Je trouve qu'on est déjà bien nombreux-ses sur Terre (je sais que d'autres que moi feront des enfants, donc un de plus ou de moins... :rofl: ) et il manque des familles aux enfants esseulés dans le monde.

Ca a été dit mais je le répète : chacun-e est libre de choisir. :hai:
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par lizybennet »

Je n'ai pas d'enfants.

En avoir ou pas : cruel dilemme...
En même temps qu'il ne me paraît pas envisageable de ne pas en avoir, je me pose des milliers de questions sur le fait d'en avoir ! En fait, il y a mon corps qui me crie "ouiouiouiouioui !" (en effet, il y met beaucoup d'enthousiasme, d'autant plus qu'il vieilli ! :D ) et ma raison qui me crie "nanméçavapas ! T'as vu dans quel monde absurde on vit (ou du moins, on essaye), et dans quoi tu vas les entraîner, ça va être quoi la vie pour eux, est-ce que ce n'est pas complètement égoïste, toussa toussa ?...

Mais bon, soyons clair, si je n'en ai pas, je pense que je le regretterai... Mais je me consolerai en me disant que je n'ai pas imposé la vie à quelqu'un... Gniiiiii !! :@

Je suis d'ailleurs assez surprise de lire dans les messages précédents (à moins que j'en ai ratés, dans ce cas désolée) des avis aussi tranchés sur la question. Comment faites-vous pour savoir ? Pour être aussi sûrs ? J'avoue vous envier pas mal sur ce coup là !! :-)
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Mei Citron
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Mei Citron »

lizybennet a écrit :Je suis d'ailleurs assez surprise de lire dans les messages précédents (à moins que j'en ai ratés, dans ce cas désolée) des avis aussi tranchés sur la question. Comment faites-vous pour savoir ? Pour être aussi sûrs ? J'avoue vous envier pas mal sur ce coup là !! :-)
De mon côté, c'est vrai que la stérilisation est un acte radical et difficilement réversible (faible pourcentage de réversibilité). J'ai dû en choquer quelques un-e-s mais après tout c'est mon corps et j'ai tous les droits dessus. (Dur combat de féministe de tout temps ; réclamer son droit à disposer de son corps et recevoir le respect qui lui incombe, pour la femme que l'on est avec ses choix -> C'était le petit mot tourné contre le patriarcat).

Je ne trouve pas d'intérêt personnel à concevoir un enfant (ma fertilité me gêne) puis si je devais vivre en pleine nature, je n'aimerais pas avoir le poids de la responsabilité d'un petit être qui dépend de moi et le voir souffrir pour plein de raisons. Je vais lister rapidement mes aspirations qui accentuent le fait de savoir et être aussi sûre :
Indépendance ; Quête de soi ; Hédonisme ; Liberté ; Voyage (Plaisir de la découverte sans contrainte) ; Épanouissement ; Accomplissement.

Ces mots s'appliquent à moi dans ma propre perspective, mais il est clair que la plupart de ces mots peuvent également s'employer pour les personnes qui désirent un enfant et ils se remplissent d'une toute autre teneur comme en témoignent et témoigneront certain-e-s ici.
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par TourneLune »

[mod="TourneLune"]Nous avons nettoyé la fin du sujet suite à la suppression de son post par un membre,
merci de votre compréhension,
l'équipe du forum[/mod]

saliaskim
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par saliaskim »

soazic a écrit :et je l'aime tellement, je ne savais pas que c'était possible d'aimer autant. Et nait le désir, de je ne sais où, de faire un deuxième. C'est long, on est crevé, ça met du temps à prendre. Et bing, enceinte, naissance, création. Un autre être, et l'amour. je pense que j'ai découvert l'amour fou en ayant des enfants (même si parfois elles sont......).
Je suis papa de 2 petites filles (4 ans et 5 mois) et c'est la même chose pour moi. A la naissance on se demande ce qu'il se passe, puis on rentre de la maternité et on se regarde et on se demande ce qui se passe. Puis la vie change et tourne autour et plus rien ne compte face à cette intelligence aux yeux souriants. Et tout s'accélère, ça grandit, ça apprend ! Et la naissance, quelle beauté, quelle magie. C'est fou.

Pour parler d'avant, puisque c'est le sujet, j'étais neutre, et ma femme était ultra pressante pour en avoir. De mon côté la situation matérielle ne permettait pas de me décider à l'instant, il fallait que je réussisse d'abord, que j'ai un poste adéquat, qu'on déménage dans un appart plus grand, etc. C'est un réflexe que j'ai probablement hérité de mes parents, avec un père au travail et une mère au foyer. Pour ma femme je pense que c'était biologique et très profond, le matériel ne comptait pas, et je ne comptais pas vraiment non plus dans l'équation. Il lui fallait un enfant à elle. Difficile de dire pourquoi

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Zéphyr
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Zéphyr »

Bon, ça fait un moment que je tourne autours du sujet. Mais ce n'est pas facile de répondre.
Quand j'étais petite, j'avais dit à ma maman et ma deuxième maman de l'époque (ma nounou), que deux enfants, c'était ce qu'il y avait de mieux. Ben ouais, un seul, il va être tout seul le pauvre, trois, je trouvais que c'était trop dur (on est trois dans ma fratrie, et ma nounou a trois enfants :D ), alors deux, c'était le juste compromis... Bon, pour ma défense, je ne devais pas être bien vieille :tmi: :angel: . Mais bon, ça illustre bien que déjà toute petite, je pensais avoir des enfants. Je n'avais pas réfléchi que ne pas en avoir pouvait être une possibilité (en fait la question habituelle c'est "tu veux combien d'enfants", et non pas "tu veux des enfants ?").
Bien plus tard, une fois en couple, installé, avec un boulot, la question est revenue. Je sais que mon compagnon voulait des enfants. Et au niveau matériel, on pouvait assumer sans problème (j'avais plus d'un an d'ancienneté au boulot, et avec deux salaires, on avait de la marge). Je n'ai jamais ressenti un "besoin biologique et très profond". En fait, si j'écoute mes sentiments, j'ai essentiellement ressenti de la peur. Une peur très très forte. Peur de la grossesse, peur de l'accouchement, peur de ne pas savoir élever un enfant, peur de ne pas aimer l'enfant. Ben ouais, j'aime bien les enfants, j'ai mon BAFA et tout, mais non, je ne trouve rien d'attirant dans un nouveau-né. Ce n'est pas parce que je me débrouille pas trop mal quand on m'en met un dans les bras sans me demander si j'en ai envie, que j'aime ça (tiens Zéphyr, toi qui aime les enfants, tu peux le porter... difficile de dire non, alors le mythe comme quoi j'adooôoore les bébés, il s'ancre...). Bof.
Puis une amie m'a parlé de son projet bébé, on a discuté. Puis elle est tombée enceinte, et puis elle a accouché. Dur l'accouchement, mais au moins elle a été honnête et ne m'a pas menti en disant que c'était le plus beau moment de sa vie ;) . Les discutions honnêtes et sans tabou avec elle m'ont aidées a gérer une partie de ma peur. Et puis voilà, ça avait l'air d'être le bon moment vis-à-vis du boulot, alors projet bébé en route... Un avertissement : ce n'est jamais le bon moment :^) j'ai appris environ deux jour après la fécondation (si la date est la bonne) que ma mission était fini à la fin du mois :D . Quand j'ai eu le test positif, la peur est revenue encore plus forte : plus de retours en arrière possible, il est là, faut assumer maintenant. Mais ça ne se dit pas, quand un test de grossesse est positif, on est sensé sauter de joie. Pas moi. Je n'ai pas apprécié la grossesse non plus. Par contre j'adore ma fille. Et je ne regrette absolument pas de l'avoir.
En ce moment, l'idée d'un deuxième a refait surface dans nos discussions de couple. Mais moi, je freine encore. J'ai peur, encore. Je pense avoir fait plus que frôler mes limites avec notre ainée (bon, j'irais voir un médecin pour MOI plus tôt, et je n'écouterais pas les gens qui disent que c'est normal d'être fatigué quand on a un bébé), je ne suis pas sure d'être capable physiquement de gérer comme j'ai géré pour la première (ben ouais, j'aurais mon ainée en plus dans l'équation). J'ai peur de ne pas pouvoir donner autant au second. J'ai peur de cette position de second qui est la mienne dans la fratrie.
En conclusion, le choix d'avoir un enfant est le résultat d'une longue réflexion, et à aucun moment, je n'ai été sure de notre décision. J'ai un enfant, j'en aurais peut-être un deuxième, mais ce n'est pas pour moi un "besoin biologique et incontrôlable". C'est plus un projet de couple, l'envie de donner ce que mes parents m'ont donné. Construire quelque chose en commun avec mon compagnon. Nous créer un cocon familial (ça semble un peu égoïste vu comme ça :wasntme: ).

Cathy
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Cathy »


Bonjour à tous,
J'avoue que je suis moi-même en questionnement depuis 2-3 ans sur le sujet. Lorsque j'étais jeune, il me semblait évident qu'une fille n'a pas d'enfant avant d'avoir fini ses études. A 23 ans, je me suis retrouvée avec mon diplôme de psy en poche et là ma mère a commencé à être insupportable, à faire un chantage : elle voulait que je fasse un enfant pour que mon père l'autorise à arrêter de travailler! C'était aberrant car je n'avais pas de compagnon et pas de travail! Ma mère avait fait un horaire avec les moments où elle l'aurait à garder (c à d tout le temps), tout avait été planifié si bien que je n'aurais jamais été la mère de mon enfant. :fubar: :@
J'ai été horrifiée de cette manipulation faite sur la partie la plus intime de mon être, horrifiée que cet enfant puisse être un objet qui servirait à combler les failles narcissiques de ma mère! Bref pour avoir la paix, j'ai dit que je n'en voudrais jamais puisque rien d'autre ne semblait l'en dissuader. Je crois que j'ai fini par me convaincre, moi-même, que je n'avais pas ce désir. Puis les années ont passées... :o
Vers 32 ans, je me suis reposée la question. Je voulais faire la distinction entre mon propre désir et ce comportement d'enfantement que la société nous pousse à avoir. Je n'arrivais pas à répondre, je pesais le pour et le contre et je n'arrivais pas à prendre une décision. Je me sentais mal à l'aise face aux autres qui ne cessent de pondre autour de moi. Ils semblent avoir tellement facile pour faire des enfants et à nouveau cela me renvoie au fait que je me sens différente, moins efficace... Je sentais aussi cet écart dans le fait de ne pas avoir su créer un couple viable avant la fin de la vingtaine. Quant au final, je parviens à répondre par un "oui, peut-être", le gyné m'a diagnostiqué des kystes aux ovaires et j'ai eu peur de ne plus pouvoir procréer. Alors j'en ai parlé à mon homme, en lui disant qu'il ne faudrait plus attendre. Et c'est là que, lui, m'a annoncé qu'il n'en voulait pas :nesaitpas:
Je suis donc repartie dans un nouveau questionnement : Est-ce que ça me tient réellement à coeur ou non? Je suis toujours en réflexion. :think: Je ressens une angoisse car j'ai peur de regretter quelque chose alors que je n'ai plus que 5 ans devant moi... :pale:

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prince2phore
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par prince2phore »

Un sujet qui m'intéresse beaucoup et sur lequel j'ai pas mal réfléchit. Je vous livre ici ma pensé très personnelle et en version courte pour commencer, ça va recouper pas mal avec ce que certain ont déjà exprimé dans leur réponse mais j'espère que ce sera un éclairage intéressant malgré tout.

Je suis donc papa de 2 enfants, un garçon et une fille (9 et 6 ans maintenant, déjà !).

Pour moi et pour longtemps avoir des enfants n'a jamais été une question, quand j'étais jeune, c'était une évidence, continuer le cycle, grand-parents, parent, enfants etc. La question que je me posais et que je posais à mes parents étant plus jeune était plutôt autour de l'éducation. me sentant bien et heureux, je me demandais comment ils avaient fait, comment je pourrais faire aussi bien ou mieux ?
En même temps je n'ai jamais compris ceux qui déconsidèrent les personnes qui font le choix de ne pas avoir d'enfants. j'ai pour ma part toujours pensé qu'au contraire trop de personnes avaient des enfants par réflexe, sans y penser vraiment, sans en comprendre l'importance, en suivant le schéma mariage, maison, enfants... Certes c'est caricatural de le dire comme ça mais ça existe, et cela m'a en partie poussé à réfléchir tout le long de ma 20aine, avec ma chère et tendre, à ce que c'était d'avoir des enfants, à nous mettre en accord sur le projet etc.
Et puis puis vers la trentaine, c'est quelque chose de moins cérébrale qui a fait le déclic, on était tellement heureux ensemble que quand c'est arrivé (sans être vraiment programmé) on l'a vécu comme un acte créateur, non au sens artistique, mais comme une phénomène naturel, notre trop grand bonheur se "matérialisant" en donnait naissance à une enfant :)
Ayant dis ça, je continue de penser que pour nous c'est aussi beaucoup de l'ordre de la transmission, pas simplement comme une façon de léguer ses gènes et sa culture, de tromper un peu la mort en ce sens; mais surtout de s'inscrire dans quelque chose de plus grand que nous, une lignée, une chaîne de la vie.
C'est peut-être pour ça que je n'aime pas trop formuler la question comme "désir d'un enfant". Que ce soit pour le singulier apposé à enfant ou pour le mot désir lui-même.

Voilà, je l'ai dis c'est personnel et ça peut sembler un peu paradoxal au premier abord de traiter cela en même temps comme une question qui demande beaucoup de réflexion (être parent c'est pour moi très important et une étape dans la vie) mais aussi comme une évidence qui n'appelle aucun jugement (pour moi si on en veut pas, il ne faut surtout pas se forcer ! et on devrait y réfléchir même quand on en veut...).

En tout cas je confirme, c'est à la fois "que du bonheur" et très très fatiguant. Du coup je m'arrête à deux perso ;)
Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder.

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emma
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par emma »

Bonjour,

C'est peut-être bête mais je pense que mon désir d'avoir un enfant vient du fait que je sois croyante.
Je ne sais pas sil faut renouveler l'espèce ou ne pas mourir à travers son enfant, ça n'a pas grand intérêt pour moi dit comme ça mais pour moi quand on est en capacité de donner de l'amour il faut le faire et le transmettre.
Pas forcément à un enfant ça peut-être en s'occupant de sa famille de ses amis ou dans une association mais c'est pour moi une étape qui donne un sens à la vie, nous sommes capables d'aimer et de chérir (trop chelou mais ça sort tout seul) et le faire donne un sens à la vie (et pas seulement la mienne, mais en général).

Je n'ai pas eu de désir d'enfant quand j'étais jeune comme certains, je me battais plutôt entre mon moi qui se demande pourquoi j'existe et celui qui se disait qu'il fallait quand même essayer de vivre comme les autres.
Moi j'ai détestée être une enfant parce qu'on me considérait comme une enfant, j'étais juste une personne dans un corps d'enfant. Ou une personne dans un corps d'ado. Mais mes parents n'ont pas cette vision des choses.

Et puis me voilà devenue adulte, en couple, avec un cdi et me demandant ce que je veux faire de ma vie puisque enfin je vis (je rentre dans la case : ça va) et je veux que ça dure!

Pour moi ce n'est pas égoïste de ne pas vouloir d'enfant parce qu'en général la question est bien réfléchie et un enfant c'est une vie.

Mais je ne trouve pas que ce soit égoïste non plus d'en vouloir, j'y ai bien réfléchie avant d'en parler à mon copain de l'époque qui maintenant est devenu mon mari.
J'ai toujours adoré les enfants et j'ai bien pensé faire un métier en rapport avec les enfants mais j'ai beaucoup de mal avec leurs parents alors bon puisque la nature nous donne la possibilité d'en faire un plutôt que d'aller piquer celui des autres, me voilà convaincue et ben là quand on sait qu'on en veut un pour moi il en faut deux, à cause des problèmes des enfants uniques (surtout qu'ayant une mère possessive avec un risque de devenir possessive il vaut mieux en avoir un deuxième pour ne pas étouffer le 1er dans l'oeuf et en gros lui sauver la vie). Et voilà mais là on est déjà proche de la 30aine bon sang de bonsoir, moi qui suit déjà une fatiguée de naissance si j'attend 40 ans pour avoir un enfant je vais mourir et qui s'en occupera ? Et en plus à partir de 35 ans ça décline, et si ça ne marche pas les délai pour savoir que ça ne marche pas et trouver les solutions sont si long que j'en serait vite arrivée à 40 ans!

Et donc j'ai eu mon premier à 29 ans je crois (le 2è 3 ans après) et je ne regrette rien, à chaque accouchement j'ai pris 5 ans dans la vue donc j'ai toujours l'impression d'avoir 10 ans de plus !
C'est fatiguant oui, c'est des soucis oui mais j'espère qu'il sont heureux et qu'ils le seront toute leur vie et qu'un jour tout l'amour que nous leurs avons donné ils auront envie de le transmettre. A travers le désir d'un enfant ou pas.


Et malgré tout ce que j'entend je crois en l'avenir, je crois qu'on peut améliorer les choses, il y aura peut-être un moment où l'humanité va toucher le fond mais elle s'en sortira pour moi ça ne peut pas être autrement. Et j'espère y contribuer en donnant un maximum à mes enfants pour essayer d'élever le niveau, à ma façon (on par de loin mais bon quand même!).

Je commence à trouver très bizarre tout ce que je raconte alors je m''arrête là. Tout ça pour dire que j'ai réfléchis un peu avant d'avoir 2 enfants il qu'il n'y en aura pas 3 parce que je ne suis pas riche (ressources financières et physique et psychologiques limités :) )
:nesaitpas:

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Thymée
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Thymée »

Bonjour à tous,

Je crois rejoindre un peu Cathy dans son raisonnement, à trop vouloir rentrer dans la normalité comme on nous l'a toujours demandé, on ne sait plus vraiment ce que l'on désire vraiment.
Aujourd'hui je ne sais vraiment pas si j'en souhaite ou non : je ne sais pas si j'en veux parceque la société, mon conjoint et mes parents (tous leurs amis deviennent grand parent et ma soeur (on est que 2), plus agée ne semble pas vouloir franchir le pas) me poussent à en avoir, ou bien si c'est vraiment ce que je veux.
Mais d'un autre côté regarder la galère de mes belle-soeurs, déjà que j'ai très peu de temps pour moi, surtout depuis que je vis avec mon compagnon et qu'il y a tant de choses à faire, que la vie devient de plus en plus difficile (difficile de trouver du boulot, la Terre de plus en plus peuplée, de plus en plus polluée, la disparition de la faune et la flore par notre faute) et je ne veux pas ou plutôt ne peux pas donner le vie dans ces conditions...
Ou bien si mon désire ne pas en vouloir est du pur anticonformisme...
Bref je me rends compte qu'à partir de juin, si j'en ai un, ça sera dépassé la trentaine (dans 9 mois j'ai 30 ans, je crois que c'est pas très claire ma phrase ><) et il est vrai que pour moi les grands parents c'est quelque chose d'important et je ne voudrais pas que l'enfant ai des grand parents trop agés.

Enfin bref c'est assez difficile quand on a passé 10 ans de sa vie dans les études, qu'on est pas prêt d'avoir un CDI (vive la recherche \o/), qu'on sait pas où est ce qu'on sera en septembre, mais que le temps passe inlassablement..

Après c'est peut-être pas politiquement correcte ce que je vais dire, mais j'ai tellement peur d'avoir des enfants "bêtes". Pas dont le QI est inférieur à la normale, mais qui ressemblent aux autres enfants, ado qui nous ont martyrisé parce qu'ils n'étaient pas capable d'apprécier la différence, d'avoir un minimum d'empathie, et qu'on aurait voulu foutre des baffes à tout bout de champ, surtout ado, parce qu'ils disaient que de la merde... Là ça serait mon plus gros échec je pense.
En fait cette idée me taraude depuis un contrôle de math que j'ai eu en 3eme : plutot bonne en math parceque le prof était intéressant, je bossais jamais (bref le classique) et là je me plante, j'arrive pas à répondre. Là hyperthinking : je vois en mon avenir 2 possibilités : une superbe vie intéressante, heureuse, libre mais je meurs à 28 ans ; ou bien le classique mari, enfants, labrador, espace, maison de quartier, la routine métro boulot dodo avec le temps de rien faire, parce qu'on a un boulot et qu'on est une femme et que c'est à toi de t'occuper de la maison et où je m'emmerde profondément. Enfin des enfants et un mari qui ne m'aiment pas et que je n'aime pas (ou plutot plus). Sauf que j'ai plus de 28 ans et que je suis toujours en vie...

Bref je m'emporte, je crois que si je vais voir un psychanalyste j'aurais de quoi dire xD : en gros rentrer dans le moule ou non, sachant qu'avoir des enfants ne veut pas forcément dire rentrer dans le moule... Et la question finale est est-ce que mon conjoint est suffisamment ouvert d'esprit pour ne pas rentrer dans le moule ?

Bref je m'excuse pour ce long message, je vais continuer à :mouches dans mon coin ^^ (désolée j'aimais bien ce smiley ^^)

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Clairedelune
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Clairedelune »

Bonjour à tous,
c'est un sujet que je trouve passionnant, déjà de façon générale et peut-être d'autant plus parce que je suis à l'âge "en plein dedans" où tout le monde autour de moi semble se décider, ou du moins s'interroger.

Pour commencer, je dirais que trouve plus sain de ne pas vouloir d'enfant pour de bonnes raisons, que d'en vouloir pour de mauvaises raisons. On peut évidemment débattre de ce qu'on appelle "bonnes" ou de "mauvaises" raisons ! Pour faire large je dirais que les "mauvaises" raisons sont pour moi celles qui n'apportent rien de bon, ni aux parents, ni à l'enfant. Exemple : vouloir faire "comme tout le monde" est ce que j'appelle une mauvaise raison. Mais je suis ouverte à tous les avis ! ^^

Me concernant, j'ai toujours pensé que j'aurais au moins un enfant "un jour", sans savoir précisément quand cette envie me viendrait, simplement parce que c'était une façon pour moi de concevoir l'existence autrement que pour moi-même (en cela je n'ai jamais très bien su si c'était très égoïste ou tout le contraire).
Un jour je me suis sentie prête, sans savoir exactement quand a eu lieu le déclic. J'en ai parlé à mon mari qui ne l'était pas, nous avons convenu d'attendre un ou deux ans avant d'en reparler. Mais quelques mois plus tard : pouf, surprise !
Notre "surprise" a aujourd'hui deux ans et nous attendons avant de nous dire : un deuxième ? Car malgré de bons "pour" (je ne voudrais pas que le premier grandisse seul) il y a aussi de gros "contre" (déjà qu'on est juste financièrement avec un, est-ce qu'on va vraiment s'en sortir avec deux ?) C’est beaucoup plus terre-à-terre. Mais j'ai changé de contraceptif, histoire d'éviter dans quelques mois un second "pouf, surprise !" ^^

Bon, au-delà de ma petite vie perso...
Je suis choquée du comportement sociétal, de ces gens incapables de concevoir qu'on puisse ne pas vouloir d'enfant, ou même qu'on puisse n'en vouloir qu'un. A une époque où avoir un/des enfant(s) n'est plus soumis qu'à Dieu, ou à la nature (ou à n'importe quoi d'autre, selon ses croyances) mais bien à l'existence d'un désir et/ou d'un choix je trouve inquiétant qu'il y en ait encore pour penser que nous sommes tous construits sur le même modèle. Non seulement il FAUT avoir des enfants, mais en plus il faut nécessairement en avoir PLUSIEURS. Flippant.
Un exemple concret. Combien ont été harcelés par des : "alors, quand est-ce que vous faites un petit" ? Surtout dès lors que le couple est installé, avec un travail, et "pire" encore, marié !! Bref, ça y est, bébé est là, tout le monde prend ses marques. Et au bout de quelques mois, ça recommence ! "Alors, quand est-ce que vous faites le deuxième" ? Juste envie de répondre "monrde"... (Comme vu dans un autre fil de discussion ;) )
Thymée a écrit :Après c'est peut-être pas politiquement correcte ce que je vais dire, mais j'ai tellement peur d'avoir des enfants "bêtes". Pas dont le QI est inférieur à la normale, mais qui ressemblent aux autres enfants, ado qui nous ont martyrisé parce qu'ils n'étaient pas capable d'apprécier la différence, d'avoir un minimum d'empathie, et qu'on aurait voulu foutre des baffes à tout bout de champ, surtout ado, parce qu'ils disaient que de la merde... Là ça serait mon plus gros échec je pense.
Thymée, peut-être peux-tu essayer de te dire que si ton (potentiel) enfant est "normal" (avec tous les guillemets seyant à ce genre de formulation) en terme de QI, cela peut au contraire être une chance de lui transmettre ton héritage ainsi que les difficultés que tu as rencontrées, afin de lui apprendre à admettre la différence de l'autre. Une façon de faire évoluer, en quelque sorte, ce monde qui t'a martyrisé ? (Ce n'est qu'une idée parmi d'autres ^^)

Bon, j'arrête là mon pavé (décidément, j'y arrive pas, chaque fois, je me dis que je ferai plus court la prochaine fois) et vous souhaite à tous beaucoup de joie dans vos vies, avec ou sans enfant !
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Thymée »

Oui en effet, c'est ce que beaucoup de personnes me disent. Mais toujours cette peur, ce manque de confiance, de ne pas arriver à l'influencer du bon côté de la force comme j'aurais voulu (j'parle uniquement de valeur, de morale et pas d'en faire une marionnette !). Merci en tout cas :)

Ca m'a toujours questionné cette histoire "d'un seul coup on se sent prête". Beaucoup y fond passer pour cause l'horloge biologique. Mais est-ce que c'est vraiment une question d'hormone ou bien dû à la pression culturelle inconsciente (donc plutôt de l'ordre psychologique). Parce que quand on y pense, si c'était vraiment hormonal, ça devrait plutôt nous arriver aux alentours des 20 - 25 ans, quand le fœtus peut se développer dans les meilleurs conditions. On sait qu'après, surtout vers les 30 ans, le risque de malformation est plus grand, et surtout "dans les conditions naturelles" on n'est pas sensées vivre si longtemps...
Comment tu expliquerais toi, Clairedelune, ton sentiment de te sentir prête ?
En tout cas je suis d'accord avec toi, ça me fou vraiment en rogne d'entendre comme quoi tu gâches ta vie si tu veux pas d'enfant, que cela en est même inconcevable. Même mon gynéco me fait la remarque "alors vous avez des projets ? parceque le temps passe" asshole...

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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Clairedelune »

Thymée, je comprends ta peur de ne pas arriver à lui transmettre tes valeurs. Je ne sais pas si cela te rassurera, mais je pense que c'est la peur de tout parent (ou en tout cas de beaucoup.... ou du moins je l'espère !!), et ce, quel que soit le QI de son enfant. Peut-être pas pour les mêmes raisons, mais l'angoisse est là. Enfin en tout cas, elle l'est chez moi ! ^^

Sur cette histoire de "se sentir prête", trois choses à mon sens :

- pour le côté hormonal, j'ai toujours eu un peu de mal à y croire dans le sens où des femmes disent se "sentir prêtes" à n'importe quel âge. Je me dis que si c'était biologique, génétique, programmé, alors cette notion devrait survenir à peu près au même moment pour tout le monde (disons dans une fourchette de quelques années). Ou bien peut-être qu'il y a eu une "programmation" originelle, mais que l'augmentation de la durée de vie et l'impact de notre société actuelle, ont pu conduire à une modification ou un refoulement de cette programmation.

- pour la pression culturelle je pense qu'elle joue un rôle incroyable pour beaucoup de gens, certainement plus qu'on ne le croit et plus que certain(e)s ne voudraient se l'avouer. Toujours ce besoin d'appartenir au groupe, et quand toutes les copines autour ont déjà un voire plusieurs enfants, que la famille pose tout le temps la question (et même les médecins apparemment ! ;) ) on peut imaginer le lent travail d'érosion, insidieux, sur le psychisme de la personne en question. Et que peut-on dire du cercle familial d'origine ? Les femmes issues de familles nombreuses, dont les mères ont eu très tôt des enfants, qui ont presque élevé leurs frères et sœurs, qui ont baigné depuis toujours dans ce cocon, ressentent-elles plus jeunes et de façon plus absolue ce besoin d'être mères à leur tour ?

- me concernant j'ai été la première de ma famille et de mes amis à avoir un enfant, donc pression psychologique faible et tant mieux ! En revanche j'arrivais à l'âge où ma mère m'a eue, et il n'est pas impossible que cela m'ait influencée en me confortant dans l'idée que "si c'était le bon moment pour mes parents, ça doit l'être pour moi aussi" (mais j'ai eu une famille stable, heureuse, pour d'autres l'effet pourrait être inversé !). Dans tous les cas mon sentiment a été clairement psychologique. J'avais alors l'impression d'avoir fait le tour de beaucoup de choses (je sais, se dire ça à 27 ans, c'est nul) et j'étais en train de sombrer dans une sorte d'ennui léthargique, comme si ma vie ne me suffisait plus. J'avais besoin de porter vers quelqu'un d'autre mon amour, mes valeurs, mes croyances ; de l'aider à grandir, à apprendre, à comprendre, et de tout faire pour tenter de le rendre heureux, ce que je n'ai jamais très bien su faire pour moi-même. Ce jour-là, je me suis dit que j'étais prête à avoir un enfant.

Voilà, en espérant t'avoir (un peu) éclairée ! :)
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Re: Le désir d'avoir un enfant

Message par Thymée »

Oui tu m'as bien éclairée, et c'est en effet une bonne (et belle) raison :)

Choupinne
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Re: Intelligence et procréation

Message par Choupinne »

[jard]Suite à la création d'un nième topic dans l'esprit "douance et..." / "intelligence et..." sans réelle pertinence du rapprochement de cette thématique avec le sujet abordé, les posts suivants ont étés fusionnés avec le présent topic ( le titre des posts témoigne du contexte particulier dans lequel la discussion se poursuit ponctuellement ).[/jard]

Personnellement, j'ai envie (comme beaucoup d'autres, consciemment ou non) de laisser un héritage quelque part, une fois que je serais mort. Un/des enfants, c'est un moyen comme un autre :)

Bad Lieutenant a écrit :Est ce que tu ne penses pas que comme héritage, on a connu moins risqué ? Il est évident que si je ne suis pas pour, c'est en parti parce que j'aurai préféré ne pas être mis au monde, mais même en étant plus terre à terre, penses-tu vraiment qu'en regardant l'histoire de l'humanité, les moyens dont nous disposons aujourd'hui, le futur qui s'annonce, faire un enfant soit quelque chose de sensé ? Ou alors peut être cela n'a t-il rien à voir avec une réflexion, juste avec les sentiments ?

C'est ta réponse et elle me convient, mais serait-ce déplacé de te demander de l'approfondir ? C'est réellement un sujet qui m'intéresse.
J'ai volontairement pas approfondi parce que ayant 23 ans et voulant profiter de ma jeunesse autant que possible, faire des enfants est pas du tout ma priorité, et je n'y ai donc pas réfléchis. En tout cas je trouve que tu es bien pessimiste ! Et je suis persuadé qu'il y a 23 ans, d'autres auraient pu penser comme toi au vu des moyens dont ils disposaient à l'heure actuelle, et du futur qui s'annonçait à cette époque. Or, je suis bien content d'avoir vu le jour, et finalement, je ne crois pas que c'était un choix insensé du tout de la part de mes parents.

Personne n'est capable de dire ce que le futur réserve. Pour moi, je suis certain qu'il renferme des tas de choses incroyables, j'en verrais un certain nombre et j'en suis tout excité d'avance, pourquoi priverais-je mes hypothétiques enfants de ça ? Alors oui, la crise, le capitalisme, la surconsommation, etc etc... C'est pas très jouasse tout ça. Mais c'est pas dans tout ça que se situe le vrai bonheur. Il y a un certain temps, les gens vivaient en moyenne 40 piges, crevaient dans la boue de maladies toutes plus dégueulasse les unes que les autres, et fort heureusement ils ne se sont pas dit "bon, le monde c'est de la merde, on fait plus d'enfants !". Bon, je vais un peu loin dans mon raisonnement, je reconnais.
Bad Lieutenant a écrit :penses-tu vraiment qu'en regardant l'histoire de l'humanité, les moyens dont nous disposons aujourd'hui, le futur qui s'annonce, faire un enfant soit quelque chose de sensé ? Ou alors peut être cela n'a t-il rien à voir avec une réflexion, juste avec les sentiments ?
Ça me semble justement extrêmement sensé. Sans même parler de sentiments, s'il faut changer le monde en un truc un peu moins merdique que ce qu'il peut être aujourd’hui, quel meilleur moyen de le faire que de faire grandir des enfants en leur inculquant des valeurs morales fondamentales, valeurs dont certains (malheureusement, souvent ceux qui ont le plus de pouvoir) sont dépourvus aujourd'hui ? Pourquoi se dire "le monde est naze, je ne veux pas ça pour mes enfants", quant tu peux te dire "bon, va falloir retrousser ses manches, et changer un peu tout ça".

Oui, je suis quelqu'un de plutôt optimiste :p
"Il me fallait une bonne citation à mettre en signature, mais j'ai rien trouvé de sympa..."
- Choupinne

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