C'est effectivement plutôt le regard social qui détermine si l'on est humain ou non à mon avis. Le droit français considère que l'on est une "personne" (au sens juridique du terme) à partir de l'instant où l'on est né vivant et viable. Le fait de provoquer volontairement ou accidentellement la mort d'un embryon ou d'un fœtus est jugé comme un préjudice moral à la femme enceinte mais nullement comme un homicide. A 36 semaine de vie après la conception on est légalement une personne pourvue de droit ou non selon que l'on a respiré ou non sa première goulée d'air.olivhood a écrit :vous seriez ok avec ça ?
c'est un peu psy, désolé :
*on est vivant dès la conception.
*on est un humain quand l'autre reconnait notre existence (prise de conscience de sa grossesse par exemple), et ce d'autant plus que des projets sont construits autour de notre existence.
*on est un être humain grâce au "regard" de l'autre et à la prise de conscience (graduelle ou spontanée ?) de sa propre existence (qui inclue autrui).
Cette conception sociale n'est pas forcément en accord avec la perception des parents - et principalement celle de la femme qui porte l'enfant. La mise en place de la notion "d'enfant né sans vie" permet d'adoucir un peu l'épreuve de la perte de ce que les parents vivent effectivement comme un enfant. Et la situation inverse fait parfois la une des journaux sous la forme de néonaticide parce que la mère a vu un amas de chair là où la société voit une personne.
Un petit offtopic qui sort un peu du sujet - mais pas tant que ça - sur le décalage de perception entre parents et soignants et les souffrances qu'il provoque chez des parents qui ont déjà eu leur dose, merci.
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