Sentir le rythme

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Albert Camomille
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Sentir le rythme

Message par Albert Camomille »

Bonsoir,

Est-ce qu'il y a d'autres personnes ici qui ont des problèmes pour ressentir les rythmes (dans la musique)?

Je m'explique: cela va bientôt faire plus de 10 ans que je pratique la basse, mais je suis incapable de me lâcher sur un rythme, de le sentir, le suivre. Si je me laisse aller, il suffit de 3-4 notes pour que je me retrouve à côté de la plaque ou décaler au niveau des temps.
Exemple : sur un 4 temps standard, je finissais par jouer des mesures de 5 temps suivies de mesures de 2,87 temps si on peut dire :nesaitpas: . Pour palier, c'est le cerveau qui prend le relais et j'ai besoin d'être tellement concentré que j'en oublierai presque de respirer.

J'ai travaillé avec le métronome, sur des chansons, etc. mais rien n'y fait (et c'est encore pire pour la danse...).
J'ai néanmoins constaté une légère amélioration après m'être exercé à bouger sur la musique ( = eurythmique :
https://www.youtube.com/watch?v=RXB67nHnty0. Par exemple : aller courir avec de la musique et faire en sorte que chaque pas tombe sur un temps de la musique.

En comparant avec ma compagne, j'ai constaté que nous n'avions pas du tout les mêmes appuis en écoutant de la musique. Je veux dire par là que, lorsqu'elle écoute une chanson, son battement de référence va être le demi-temps (la croche) quand je serais axé sur les temps (noire) par exemple.

Et vous? Comment ressentez-vous le rythme? Même si c'est quelque chose de difficile à décrire, j'en conviens.
Avez-vous des astuces pour apprendre à lâcher prise en jouant de la musique? pour sentir le rythme?


ps: rassurez vos oreilles, je ne joue plus que pour moi même :D
plonge tes racines dans la terre ; laisse nous vivre avec le vent ; passe l’hiver comme les graines ; et chante au printemps comme les oiseaux. Pour vivre on n’a pas besoin de semer la mort. Et on n’a pas besoin de milliers de misérables robots.

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Napirisha
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Re: Sentir le rythme

Message par Napirisha »

J'ai un sens du rythme très personnel. Totalement indépendant de toute musique qui pourrait être jouée par ailleurs, y compris le rock le plus basique. Je suis capable de compter 1-2-3-4 sur une musique à trois temps, de faire éclater de rire mes amis en essayant de taper des mains en rythme sur une musique des plus simples.
Ma solution, qui vaut ce qu'elle vaut : observer les gens qui tapent dans leur main en cadence, et me calquer sur eux.
Je dois avouer que c'est assez handicapant pour danser. :vache
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Chacoucas
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Re: Sentir le rythme

Message par Chacoucas »

Passionnant :)

J'ai le même handicap et en effet "rien n'y fait". Je l'explique ainsi: en écoutant de la musique, je "vois" dans mon esprit des vibrations, surtout sur des notes qui m'évoquent une émotion, elles font un peu comme une pierre dans l'eau: des ondes divergentes, et ça "trouble" ma sensation du rythme, chaque onde ralentit/accélère la sensation. Et je suis incapable de reprendre les repères indépendants de mes émotions.
Pour jouer je me mets en mode demi émotion, je ne sens pas tout, 70 pour cent de mon attention est dans un mouvement métronomique à la noire (à la croche c'est plus compliqué à suivre, question de visualisation écrite en quelque sorte). Par exemple danser en jouant, hanches ou jambe, quelque chose qui fasse repère.
Ca devient beaucoup plus complexe (mais je préfère aussi, étrangement) en jouant des musiques syncopées, genre le funk, les repères rythmiques ne peuvent pas vraiment être le temps, donc un peu comme la clave en salsa, je choisis une pulsation basée sur un leitmotiv plus que le bête temps métronomique. Autrement plus complexe, mais aussi plus simple pour "se laisser aller" puisqu'on n'a pas à traduire la pensée "écrite" en "feeling": on est déjà dans un feeling. Le temps est plus théorique, ça demande souvent une traduction (en musiques syncopées).
Parfois il m'arrive d'imaginer/jouer dans ma tête le coup sur le temps, ça aide aussi. (à penser comme une ghost note par exemple, étouffé/silence, un indice dans ton esprit mais pas envoyé vers tes mains pour le "sonoriser", ça devient une danse intérieure, un jeu en parallèle))
Exemple: même sur un reggae j'ai le pouce qui vient buter sur la basse de l'accord un temps sur deux, mauvaise habitude en groupe, faut apprendre à la "taire" mais bien pratique en solo: tu perds pas le temps et tu suggères la basse.

Ce qui sera le plus difficile dans ce cadre c'est de passer d'un feeling rythmique à un autre, par exemple binaire en ternaire, ou 3/4 en 4/4 (ou simplement un rythme d'accompagnement très différent) tout en gardant le tempo.
Mais je me rends compte aussi que l'obsession du tempo métronomique n'est pas baroque ou classique en soi: c'est lié aux musiques modernes aussi. Les tempos variaient souvent selon feeling avant. Rien n'est perdu à soi de trouver son équilibre (en s'enregistrant pour entendre quand nos feelings nous trompent trop par exemple).

Et pour un solo vraiment lâché: ben faut un groupe derrière sinon je perds le tempo ou la carrure presqu' à chaque coup (genre solo en solo... et hop un temps qui saute, et hop un temps de plus). Grossièrement le temps est dans tes hanches ou ton ventre, c'est encore ce qui fonctionne le mieux si jamais. La locomotive intérieure qui égrène des notes sur son passage, mais va plus vite que les ronds dans l'eau.

Si ça te parle :)

Je pense qu'en fait la manière d'avoir appris/pensé la musique joue beaucoup. l'aller retour en gratte/basse et son coup vers le bas considéré comme un repère essentiel par exemple, ou la musique écrite contre la musique orale (les trucs percussifs afrique/afro cubains par exemple)? Qu'on l'ait "pensée" avant d'apprendre à "danser" ou l'inverse etc.
Et éventuellement une sensibilité plus mélodique/harmonique que rythmique, aussi. Tout ça doit jouer dans ce handicap. Sorte de mauvaise habitude/mauvaise conception, ou en tout cas pas adaptée à tout style de musique.

Edit: Petit conseil supplémentaire si tu as pas testé, c'est travailler quelques temps un instrument totalement différent, par exemple un vent. Dans les solutions pas chères et qui offrent des pertes de repères extrêmes disons l'harmonica (tu inspires ou aspires en jouant: le "haut/bas" du médiator ne vaut plus rien, et les notes des vents sont soufflées, pas percussives, ça s'attaque vraiment différemment) ou le didgeridoo (mêmes raisons, si tu travailles des trucs rythmiques avec le souffle continu: ton haut/bas ne sert plus à rien). Enfin, ça aide à beaucoup de choses tester d'autres instruments (trompette, flute, clavier, MAO/mixage etc.).
Et/ou des beufs de percus en ensembles, par exemple tu prends la clave et tu attends que le feeling remplace la pensée, puis tu écoutes chaque percu une à une tout en tenant ta clave: excellent exercice. Très loin d'être facile, mais simpliste à souhait :)

Dans ce genre d'exercice, tu peux aussi demander à chacun d'arrêter de jouer une mesure ou deux et tu chantes leur partie (en onomatopées) tout en jouant ta clave: monstrueux comme effort d'attention. Mais si tu y arrives un jour, le rythme devrait poser moins de blèmes ^^

Dans les livres, "le rythme" de Daniel Goyone est pas mal du tout, beaucoup d'exercices très simples pour solidifier et progressif ad infinitum. (genre main gauche temps, main droite contretemps, chacun sur une cuisse, et tu chantes que des notes précises: 1 "et" 2 et "3" et "4 et", et tu fais toutes les possibilités à tempo croissant, puis en changeant les mains etc. puis en rajoutant des accents ( 1 "et" 2 et "3" et "4 et" ) beaucoup plus efficace quotidiennement que les exercices compliqués genre binaire une main, ternaire une autre main... à faire bien plus tard, sinon ça ne développe pas autant la conscience et l'attention que l'automatisme: c'est pas ce que tu veux)

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Za
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Re: Sentir le rythme

Message par Za »

Bonjour Albert Camomille !
Albert Camomille a écrit : En comparant avec ma compagne, j'ai constaté que nous n'avions pas du tout les mêmes appuis en écoutant de la musique. Je veux dire par là que, lorsqu'elle écoute une chanson, son battement de référence va être le demi-temps (la croche) quand je serais axé sur les temps (noire) par exemple.
De mes souvenirs de solfège, je crois bien que c'est quelque chose qui est étudié, ça. Le type d'appui dépend entre autre de la culture : en Europe occidentale, on s'appuie généralement sur le temps, alors qu'aux États-Unis par exemple, on scande les syncopes (bref demi-soupir sur le temps, croche sur le demi-temps). On l'entend dans les vidéos avec public américain. Je ne sais pas si c'est ce que tu décris pour ta compagne ? A noter que si elle dédouble les temps par rapport à toi, on pourrait dire aussi que tu n'en prends qu'un sur deux - on peut toujours réécrire une partition en multipliant ou divisant les temps.
De même, en Europe de l'ouest on coupe les temps en deux, en quatre ; dans d'autres cultures (et à d'autres époques en Europe), on était plus sur du ternaire. Etc.
Je dis Europe de l'ouest parce que les pays de l'est sont les spécialistes de mes grands amours : les 5/4, 7/8, 15/8 ou autres réjouissances, sur lesquels on est obligé de taper la mesure avec des temps inégaux !

Je me souviens enfant d'avoir galéré énormément sur le rythme. J'ai commencé la musique autour de 7 ans et ça a été ma bête noire jusqu'à 10-11 ans je pense. Ensuite, j'ai migré d'une école de musique vers une MJC et l'approche en solfège est devenue radicalement différente : au lieu de nous faire scander des partitions en battant la mesure sur a table, on nous a mis debout et on a fait des rythmes corporels toute l'année (spectacle à la fin !). Et là c'est devenu d'un coup mon point fort musicalement parlant.

Ce qui m'a permis de développer cette capacité, je dirais donc :
- les rythmes corporels,
- la pratique de l'instrument en groupe (hyper efficace sur le long terme, mais le début n'est pas toujours facile quand justement on a du mal en rythme)
- les quelques introductions aux percus (batucada par exemple : si tu es super motivé ça peut valoir le coup d'en chercher une près de chez toi, c'est sympa)
- et puis aussi danser, taper dans les mains en écoutant (à la maison ou en concert), danser en tapant des mains :)
Par la danse, j'entends plusieurs choses : danse classique/contemporaine (impact mineur, paradoxalement), danse en boîte avec le volume à fond (effet d'imprégnation assez efficace, mais ça marche mieux si tu as quelques verres dans le nez dans le cas où le lâcher prise c'est pas ton truc), danses traditionnelles (elles portent une très grande importance aux temps forts : valses, danses sud américaines, tango etc.).

Je crois que tu as déjà identifié le problème du lâcher-prise. Je précise que c'est un problème pour moi aussi à la base, c'est pas pour rien que je te parles de verres dans le nez. Je pense comme Chacoucas que le rythme est un truc qui doit se trouver dans le corps entier. Je ne saurais que t'inviter à danser tout seul dans ton salon ^^, d'abord avec tes mains, en te balançant, assis si tu es mal à l'aise. Mais avec des morceaux bien prenants qui puissent te faire sortir un peu de ta réserve.
Je me souviens aussi d'un jeu que je faisais avec mon père et qui m'a je pense aidée : d'une main on tapait un rythme lent, et de l'autre on tapait une décomposition (2,3,4, puis 6,5... temps pour 1 temps de la première main). C'était à celui qui tenait le plus longtemps sans se planter ! Plus tard je m'amusais aussi à changer la métrique en court de route, en adaptant la vitesse de la seconde main.
Si c'est trop dur au début, tu peux demander aussi mettre un métronome à 120-180 pulsations par minute et t'entraîner à taper un temps sur deux, sur 3, sur 4... à la demande. Et puis enfin à faire cela sur un morceau que tu écoutes.

D'ailleurs l'analyse rythmique des morceaux est très intéressante aussi : entends-tu 2-4-8 temps, 3 temps, etc. ? De quelles différentes manières peut-on scander ce morceau ? (et là tu vas devoir ratisser plus large que le commun, car on a rarement autre chose que du 2-4-8, mais c'est déjà un bon début).

Bon, je sais, mes exemples ne sont pas forcément hyper faciles à mettre en pratique... d'un point de vue purement informatif (il se trouve que je me suis déjà posé plein de fois la question de ce qui permet à chacun d'accéder à une certaine maîtrise du rythme), quelle approche as-tu eue du rythme, de la musique et de la danse enfant ? A quel âge es-tu "entré" dans ce domaine ?
Je constate autour de moi que des enfants très jeunes sont capables d'avoir un très bon sens du rythme, pour peu que l'entourage les encourage à danser, à bouger sur la musique. Je ne crois vraiment pas aux prédispositions génétiques dans ce domaine, mais je ne demande qu'à voir la démonstration de leur existence. :)
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Cricri
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Re: Sentir le rythme

Message par Cricri »

Bonjour,
Napirisha a écrit :J'ai un sens du rythme très personnel. Totalement indépendant de toute musique qui pourrait être jouée par ailleurs, y compris le rock le plus basique. Je suis capable de compter 1-2-3-4 sur une musique à trois temps, de faire éclater de rire mes amis en essayant de taper des mains en rythme sur une musique des plus simples.
Ma solution, qui vaut ce qu'elle vaut : observer les gens qui tapent dans leur main en cadence, et me calquer sur eux.
Je dois avouer que c'est assez handicapant pour danser. :vache
Je vis exactement la même chose, j'ai toujours été la risée de mes compagnes de ce point de vue, aucun rythme, mauvaise coordination des mouvements qui plus est...
Et danser, je n'en parle même pas, c'est une véritable souffrance (non pas de danser, je pense aimer danser, mais être vu dansant), je me fais l'effet (car oui je me vois danser en dansant) d'un pantin désarticulé sans aucun sens du rythme.

Et oui, c'est un handicap, socialement parlant, car cela en devient presque une angoisse et c'est assez difficile à vivre, a fortiori en couple (envie de danser avec la personne aimée, mais terrorisé, figé de peur...).
Je me souviens de cours de rock (10 séances) et avant chacune de celles-ci, maux de ventre nausées, compagne qui m'engueule parce que je ne fais pas d'efforts et qui n'avait absolument pas conscience de l'effort de volonté qui était mien bien au contraire...

Le pire du pire, la danse d'ouverture à mon propre mariage, j'aurais aimé être invisible et n'importe ou ailleurs...

Bref, cela me parle, oui. En revanche, les causes...?! Aucune idée....

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Chacoucas
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Re: Sentir le rythme

Message par Chacoucas »

Je répondais à Albert Camomille en musicien, pour les non musiciens je conseillerais quand même un peu les mêmes choses, comme Za: intégrer le battement régulier dans son ventre, puis l'extérioriser, d'abord simplement, que ça soit plus pensé, mais "senti". S'initier aussi à des notions de solfège basique: le décompte des temps, binaire et ternaire (ternaire: la valse: TA da da TA da da etc., binaire, 1 et 2 et etc. ).
Et à partir de là oublier la bienséance et laisser son esprit expérimenter des mouvements: ça va vers chorégraphe plutôt que danseur de salon technique, mais je soupçonne que c'est plus adapté aux créatifs (et ptêtre HQI). (seul pour commencer, ça aide)
Après quelques ridicules, on comprend beaucoup mieux ce qui manque ou pas :)

(Je peux développer si jamais, mais autant le faire en pv)

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Albert Camomille
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Re: Sentir le rythme

Message par Albert Camomille »

*Za* a écrit :quelle approche as-tu eue du rythme, de la musique et de la danse enfant ? A quel âge es-tu "entré" dans ce domaine ?
Pour faire court sur mon parcours, je n'ai jamais sérieusement écouté de musique avant mes 14 ans. Là, les copains m'ont dit: "on fait un groupe de musique, y manque plus qu'un bassiste, ça te tente?" J'ai pris 3 ans de cours éparpillés dans mes 12 ans de pratique (dont 3 ans d'arrêt total). Je suis jamais resté plus de deux ans dans la même formation (je me faisais toujours jeté au bout de deux ans... :nesaitpas: )
Pour le rythme, je n'ai pas eu d'approche particulière. j'ai fait un peu de solfège rythmique pendant ma première année de cours et puis juste de la pratique en groupe pour le reste. Avant mes 14 ans, mes seules expériences musicales étaient les spectacles de fin d'année d'école primaire...

Cricri a écrit : je me fais l'effet (car oui je me vois danser en dansant) d'un pantin désarticulé sans aucun sens du rythme.
C'est tout à fait ça en ce qui me concerne. C'est un peu comme si mes bras ou mes jambes étaient trop long et qu'il y avait un long laps de temps entre le début du mouvement et la fin du moment. Ce laps de temps n'étant absolument pas placé sur le temps métronomique. Ce qui fait que lorsqu'il faut danser c'est une catastrophe pour mon/ma partenaire. Ma mère, disait souvent que c'était parce que j'ai fait une poussée de croissance trop rapide et que du coups je n'avais jamais le temps de m'adapté à mon corps. J'ai eu le même problème dans le karaté ou l'aïkido (et je ne parle pas de la gym au lycée... :@ ).

J'ai perdu la source, mais j'avais trouvé une explication possible :
Notre système d'éducation était critiqué dans le sens où il ne permettait plus d'assurer le bon établissement de la connexion du cerveau au corps. [Je simplifie:] Soit le cerveau ne sait plus comment codé correctement le message, soit le membre ne sait plus comprendre le message, soit les deux.
Ce qu'il faudrait c'est donc re-coordonner corps et cerveau. Il me semble que c'est Jacques Dalcroze, mais je n'en suis pas sur. Ou comme vous le dite " intérioriser le rythme".

D'où l'idée des exercices d'eurythmiques, et comme je le disait j'ai un peu l'impression d'un mieux.
Chacoucas a écrit :Petit conseil supplémentaire si tu as pas testé, c'est travailler quelques temps un instrument totalement différent
J'ai essayé aussi : en me mettant au shamisen en autodidacte mais j'avoue que j'ai peut être visé un peu fort... :rock:
J'ai aussi pris 1 ans de cours de guitare avec un voisin très très bon, mais "Seras-tu là" c'était vite ennuyant... :rofl:

Sinon simplement j'ai découvert une nouvelle technique, beaucoup plus percussive : (https://www.youtube.com/watch?v=O4CYCx1Re1E)
Elle me permet de travailler vraiment doucement en reprenant les bases et là aussi je vois une très légèrement amélioration.

Si j'essaie d'être plus précis dans la description de mon ressenti, il y a aussi le fait que dés que le tempo excède 100-110 BPM je n'arrive plus à suivre en double-croche d'un point de vue de la décomposition dans ma tête. Ça va trop vite, je n'arriverai même pas à bruiter le débit avec ma bouche. C'est comme une soupe ou vrombissement. Je ne sais pas comment font des mecs comme Billy sheehan qui enchaînent des débits de notes à des vitesses ahurissantes en restant carré comme ...euh comme un carré? :^)
*Za* a écrit :D'ailleurs l'analyse rythmique des morceaux est très intéressante aussi
Je suis complètement d'accord, le problème c'est que ça me fait intellectualiser encore plus. En reggae par exemple, impossible de sentir le "one drop" à la batterie ou autre.

Si j'essaie de compter en même que je joue (noire, croche ou double-croche), je ne suis plus dans le ressentie a tel point que je n'entend plus la musicalité de ce que je joue. Je pourrais être en train de peindre avec le nez ça serait à peu près pareil...
Je me demande, si ce n'est pas dû à une incapacité de dissociation dans le cerveau. C'est un peu comme chanter en jouant, ou main gauche/ main droite au piano.

Le style que je cherche le plus à développer en ce moment c'est le reggae du coup, le feeling est primordiale...Sinon reste plus qu'à fumer pour lâcher prise (jamais testé) :tmi:

Je voudrais aussi partagé cette vidéo pour ceux qui ne connaisse pas, et si ça peut aider: https://www.youtube.com/watch?v=lVPLIuBy9CY
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