le voyage à travers le livre

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Mlle Rose
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le voyage à travers le livre

Message par Mlle Rose »

Voici en vrac les pages qui ont instillé en moi au fil des années le Besoin de filer d'ici, pour TOUT voir ailleurs...
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La Prairie à télécharger ICI
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter :f:

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Fabs le vaurien
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Fabs le vaurien »

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Deux romans que j'adore, un ecrivain marin qui m'a longtemps fasciné...

en cadeau:
► Afficher le texte
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).

Colonel Moutarde
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Colonel Moutarde »

Je n'ose pas penser voyage, trop anxiogène...
Pourtant des ailleurs qui font rêver, oui...
Sans livre, rien qu'avec une carte topographique de Guyane française. Une carte qui couvrait une région hors de la bande côtière. Tout vert. Pratiquement aucun toponyme.
Une carte, déjà, pour voyager, c'est extraordinaire. J'aime les cartes. Les anciennes, les récentes, celles du coin, celles de plus loin, pourvu qu'elles soient assez détaillées.

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Mlle Rose
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Mlle Rose »

J'aime les cartes, mais je ne sais pas les lire, je vais toujours tout droit et au pifomètre :angel4: Souvent j'arrive sans encombres. Parfois nan. Mais c'est pas grave, on trouve des choses quand on se perd aussi :-)
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Colonel Moutarde »

A part ça, je m'étonne de ne rien voir de Théodore Monod dans ta liste ?

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Mlle Rose
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Mlle Rose »

C'est parce qu'aucun livre de ce monsieur ne m'est tombé entre les mains mon cher, mais si tu as quelques suggestions... :angel4:
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Colonel Moutarde »

Oh bah "Méharées" devrait faire l'affaire...

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Mlle Rose
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Mlle Rose »

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This one?
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Colonel Moutarde
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Colonel Moutarde »

Itself.

Madame Chevêche
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Madame Chevêche »

Un livre costaud, certes, mais dont j'ai découvert la profondeur en l'étudiant en année d'agreg: Itinéraire de Paris à Jérusalem, de Chateaubriand. Les passages dans lesquels il reconstitue ce que pouvaient être dans l'Antiquité les paysages qu'il a traversés sont de pures merveilles. C'est un voyage dans le temps et dans l'espace, mais il vaut le coup d'être lu.

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humain
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Re: le voyage à travers le livre

Message par humain »

Une autre forme de voyage : Italo Calvino "Si par une nuit d'hiver un voyageur" (mon livre à ce jour préféré... ;))
Un problème sans solution est un problème mal posé. Einstein

Mayumi
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Mayumi »

Arthur Golden, Memoirs of a Geisha


macaire

Re: le voyage à travers le livre

Message par macaire »

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Un jour j'ai lu dans un petit livre de Jean Claude Renard intitulé "Par vide nuit avide" cette phrase:

"un sol shisté de soleil par suc d'or m'enrose
m'abeille dans le jardin blanc ."


Depuis lors, j'ai toujours eu une affection particulière pour ce poète.

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Re: le voyage à travers le livre

Message par Pr. de Violet de P. »

À contre-courant je dirais Fille des Pierres de Cécile de Tormay, un auteur hongrois du XIXè siècle, à contre-courant puisque ce livre ne parle pas vraiment de voyage, il parle d'errance au milieu des pierres. Puisque "Là-bas, au milieu des pierres, il faut lutter. Parfois le vent est plus fort, parfois les hommes." Probablement l'un des plus beaux livre de voyage que j'ai lu. Et pour tomber dans trois poncifs du genre : Les souffrances du Jeune Werther ; Les rêveries d'un promeneur solitaire et (enfin, disons pour "terminer") Oberman - tous les trois respectivement de Goethe, Rousseau et Senancour.
**¤¤**
Bien cordialement
Poussin doré de sa majesté Rose

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humain
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Re: le voyage à travers le livre

Message par humain »

Professeur Violet a écrit :À contre-courant je dirais Fille des Pierres de Cécile de Tormay, un auteur hongrois du XIXè siècle, à contre-courant puisque ce livre ne parle pas vraiment de voyage, il parle d'errance au milieu des pierres. Les souffrances du Jeune Werther ; Les rêveries d'un promeneur solitaire
:cheers:

Merci pour le contre-courant; pour l'errance, et pour les rêveries du promeneur... :)
Un problème sans solution est un problème mal posé. Einstein

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Meggie
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Meggie »

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Petit livre de voyage retraçant le séjour de l'auteur à Aran (île d'Irlande) durant des mois hivernaux, en Corée du Sud dans les années 70 (après la guerre) et un tout petit peu en Chine.

L'auteur est suisse et parle couramment anglais et japonais. Il est plus connu pour son livre sur ses séjours au Japon. Ce petit bouquin est très agréable, l'auteur sait très bien manier le genre et on est constamment à ses côtés.

Son récit de l'île d'Aran prend, à peu près, les 3/4 du livre. L'ambiance est exceptionnelle, c'est tout ce que j'aime : des falaises escarpées, des vents violents, un temps sombre, la nature sauvage et les humains bloqués chez eux pendant plusieurs mois, l'Irlande...

La partie sur la Corée qui se relève tout juste est rigolote et m'a appris un peu. La section sur la Chine n'évoque qu'un petit souvenir précis de celle-ci, il a dû développer son séjour dans un autre livre.

Gros coup de cœur.

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Maitresse Rita
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Maitresse Rita »

Ce n'est pas à proprement parler un récit de voyage, mais une analyse de ce qu'est mettre en mots ses explorations lointaines. Je me suis dit que ça pouvait avoir sa place ici. D'autant que c'est plein de références littéraires appropriées, d'Alexandra David Néel à Nicolas Bouvier en passant par Victor Ségalen. :-)

L'Ecriture de l'ailleurs - Petit propos sur la littérature nomade
Albéric d'Hardivilliers, Aux Editions Broché

Peut-être parce que j’ai aimé le titre. Peut-être parce que les récits de voyages me bouleversent toujours et que j’avais envie de plus, de toute la réflexion qui entoure les petites notes, les souvenirs dont on redessine les détails, les parfums sans nom qui ondulent autour de la mémoire. Peut-être aussi parce que l’auteur mène la vie dont je rêve depuis longtemps, celle d’écrivain-voyageur dont les mots et les pas se confondent avec le même souffle. Quoi qu’il en soit, j’ai été attirée par ce livre, par sa musique intérieure, par la justesse de ses réflexions sur le lien entre l’écriture et la solitude du nomade, entre l’émotion et les difficultés de la mise en mots, sur la perception des choses qui changent au fil des paysages, des lectures et des rencontres. C’est un livre comme je les aime, qui donne envie de tout le reste, avec les virevoltes du style, avec ses citations et ses saveurs lointaines. Avec la grâce.

Quelques extraits pour rêver un peu. :inlove:

« Une grande partie du processus d’écriture, et particulièrement dans le contexte du voyage, consiste avant tout à tenter de retrouver cette voix, à percer la surface exotique et presque anecdotique du lieu, à exerce d’abord un regard. Nicolas Bouvier, à ce propos et en parlant des Français, disait qu’ « ils sont en général trop pressés de faire de la littérature ou de l’esprit. Ils sont trop impatients de comprendre et cette rapidité leur nuit. Au lieu de regarder passer et repasser les idées, ils les attrapent au vol et leur tordent le cou. »

Il faut en effet longtemps regarder avant d’écrire pour éviter de s’arrêter trop vite sur des détails que l’on ne considèrera trois jours plus tard qu’avec indifférence. J’aime pour cela, dans une ville nouvelle, trouver rapidement quelques points de repère familiers pour me débarrasser de l’encombrante griserie de la nouveauté. »



« Il se crée comme cela, d’année en année, une réalité composite et complexe dans laquelle il devient difficile de distinguer le fait réel de ce qui s’y est greffé. Les voyages déposent au fond de la mémoire de ceux qui les ont faits une impression aux couches multiples où les livres lus, comme une couleur puissante, viennent irrémédiablement teinter le souvenir que l’on en gardera. Il s’agit rarement d’une couleur nette, primaire, mais bien plutôt d’une nuance infime, d’un timbre particulier. La Chine oscille du brun-rouge de l’Ouest au gris épais des brumes de Pékin : le Yémen du bleu sale de la mer Rouge au vert des feuilles de qât. Mais cela serait encore trop court : mille nuances, comme un glacis longtemps travaillé, viennent se superposer les unes aux autres et donner à ces voyages une carnation inimitable. »
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Maitresse Rita pour son message :
Kayeza
"Donc l’idée est que l’existence, ce n’est pas vrai ou faux, ce n’est pas le fait d’être dans le réel ; l’existence, c’est une histoire qu’on se raconte vraiment, on y croit comme l’enfant qui joue au docteur ou à la maîtresse"(M. Vial)

theobald
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Re: le voyage à travers le livre

Message par theobald »

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Alors que le rideau de fer tombe et que la ruée vers l'Ouest enfièvre son pays, Andrzej Stasiuk part dans l'exact autre sens explorer notre nouveau limes, dans les profondeurs de l'Europe.
Andrzej Stasiuk m'a réappris à lire, en ralentissant. Je suis un dévoreur de livre, j'étais devenu glouton, Andrzej Stasiuk, également poète, impose son rythme, il faut le lire lentement, parce que dans ses textes, la matière est présente, la pesanteur des corps et des choses, et fait obstacle à toute progression hâtive, mais une fois notre rythme mis en accord avec celui du livre, c'est une des plus grandes expériences de voyage littéraire qui s'offre au lecteur.
Fado en est le codicille. Mais côté roman, Taksim est celui qui prolonge sans doute le mieux sur la route de Babadag.
Le corbeau Blanc est l'occasion d'expérimenter la neige. A lire lentement aussi donc, en respirant comme on le fait en pleine montagne à moins 10 en hiver.
Ses autres romans m'ont moins convaincu. Stasiuk est surtout un maître du récit de voyage.

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StormX
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Re: le voyage à travers le livre

Message par StormX »

Roh, pinaise j'avais raté ce fil !!! Pleins de livres que je ne connaissais, chouette merci !

J'adore ce genre de bouquins !

Je vous conseil,

Kim Hafez, aux éditions transboréal :
- Unghalak, La quête sauvage
- Nomade du Grand Nord, En kayak de mer avec un chien esquimau
Né en 1970, Kim Hafez, d’origine égyptienne, française et irlandaise, grandit à Casablanca. À 18 ans, il quitte le Maroc pour l’Hexagone afin de suivre des études d’ingénieur. Une fois diplômé, il sert la France en tant qu’officier du génie dans la Légion étrangère. Par ce biais, il découvre des terres aussi lointaines que l’archipel des Tuamotu, ainsi que l’engagement et le goût de l’effort dans la nature…
En 1996, il entreprend un voyage d’un an et demi à travers le Grand Nord canadien, d’Ottawa à la mer de Beaufort. En canoë, mais aussi à pied dans les portages avec barda et embarcation sur le dos, il parcourt 7 000 km du Québec à l’océan Glacial Arctique, par les lacs et les rivières.
Puis, un matin de mars 2000, Kim Hafez fait monter son chien Unghalak dans un kayak biplace et se met à pagayer pour rejoindre le cap Nord de l’Europe, via la Finlande. Son but : vivre une existence de nomade, une vie de voyageur authentique. Du Grand Nord, il veut faire son monastère, des privations son ascèse et du recueillement sa prière. Renouer avec la nature, être joyeux d’établir un bivouac au soir et de le quitter au matin, connaître la pureté d’intention et une communion, teintée de confrontation avec les éléments : telle est l’ambition de ce voyageur perpétuel. De Bergen en Norvège, il gagne ensuite le Groenland en chalutier, avant de retrouver le Canada à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Il quitte ensuite la côte Est pour rejoindre Churchill dans le Manitoba. En compagnie d’Emmanuel Hussenet, il remonte alors en canoë la rivière Nelson sur quelque 1 000 km. Après plus de 20 000 km à la pagaie, le voyageur est revenu en France en octobre 2003. Il a travaillé depuis lors dans une usine de traitement du poisson de la région de Bergen, en Norvège, où il économise pour s’acheter un voilier. En 2009, en vue de son troisième grand départ, il passe son brevet de moniteur de voile aux Glénans.
Clairement, ce mec est devenu l'un de mes Dieu, et ses bouquin parmi mes Bibles. Une écriture, honnête, sans fioritures, une sensibilité humaine qui traverse une aventure sensationnelle. On suit réellement l'évolution psychologique de cet auteur qui nous semble être un ami, quelqu'un que l'on connait. En un mot, formidable ! :cheers:

Bernard Olliviers et les trois tomes de "La grande marche"
Au printemps de 1999, Bernard Ollivier, retraité de 62 ans, décide de partir avec un sac à dos sur la Route de la Soie. De Istanbul à Xian le parcours est d'environ 12000 kilomètres. Le périple est prévu sur 4 ans en 4 étapes, si tout va bien. Une véritable aventure. Un des meilleurs récits de voyages contemporains.
L'aventurier sponsorisé (démarche différente des précédents)Mike Horn avec son Latitude Zero.

C'est clairement le livre de jeunesse qui m'a donné le gout de l'aventure et du voyage !
Cet homme a réussi ce que personne n’a jamais osé tenter, faire un vrai tour du monde en suivant la ligne de l’équateur.

Quand Mike Horn est habité par un rêve, il le réa­lise. Ce Sud-Africain de 35 ans a tra­versé l’océan Atlantique, l’Amérique du Sud, l’océan Pacifique, les îles indo­né­sien­nes, l’océan Indien, et l’Afrique. Tout ça seul, à pied, en piro­gue, à la voile ou à vélo, dans la jungle et dans les tem­pê­tes, dans les marais et les déserts. Parti le 2 juin 1999, il est revenu à son point de départ exact, un an et demi plus tard. Il avait fait le tour de la Terre en sui­vant la ligne de l’équateur.
Olaf Candeau, Un an de cabane

Un voyage plus intérieur que sur la route.
Un jour, Olaf décide de tout plaquer.
Un ami québécois lui avait dit « Si tu cherche l’endroit le plus paumé du Canada, va au Yukon ». Sitôt dit, sitôt fait, Olaf ira au Yukon. Pourquoi au juste ? Un vieux rêve de gosse, construire une cabane dans le grand nord. Personne dans son entourage ne comprend sa démarche, lui même ne sait pas ce qui le pousse à faire cela, mais il le fait quand même.
Ainsi, Olaf arrive « les quatre doigts et le pouce » au Yukon, avec une scie, une hache, une carabine et plein d’enthousiasme. Arrivé à la dernière ville de ce bout du monde, Olaf s’enfonce à l’aveuglette dans la forêt, dans les tourbières de la Taïga, dans une végétation impraticable. Au bout d’une heure, Olaf arrive près d’un lac, avec vue sur les montagnes, et se dit que cet endroit est plaisant. C’est donc ici, près du lac, à une heure de la ville la plus proche, que Olaf décide de construire sa cabane. Il fait demi tour, achète en ville quelques provisions et retourne sur le site. Dès lors, Olaf travaille d’arrache-pied, coupe les conifères à la hache, à la scie et les empile entre deux tourbes afin d’assurer l’isolation. Il recouvre cette cabane cubique par les troncs couverts de tourbes, formant un toit en biais mais un toit quand même.
Durant tout ce temps, entre les travaux, Olaf tue quelques volatiles au fusil pour assurer sa subsistance, ne rapporte rien de la pêche et vit sur ses provisions.
Ici, au milieu de rien, entre les élans, les ours et les loups, entre la solitude et les rencontres inattendues, Olaf aura vécu un an dans le grand nord en ne comptant que sur ses propres forces, et aura réalisé son rêve de gosse. A son retour, Olaf écrira un livre intitulé « Un an de cabane ».
Dans le même ordre d'idée, le bouquin sur les 6 mois de cabane de Sylvain Tesson au bord du lac Baikal.

Dans les forêt de Sibérie

Il en a fait également un film.

Perso le film m'a suffit à ne pas aimer le personnage, d'autre lui vouent un culte. Perso j'aime pas, a chacun de faire son idée sur le personnage un peu trop mystique à mon gout. Il a fait d'autre livre de voyage dont je n'apprécie pas le ton non plus...ce qui n'enlève en rien à l'aventure humaine toujours formidable. :wink:

Et un dernier pour la route,

Vassili Peskov avec "Ermite de la Taïga"
Il raconte la vie et l'histoire véridique des Lykov (en russe Лыков), une famille de vieux-croyants, découverts en 1978 vivant en pleine taïga, dans le Saïan occidental, sans aucun lien avec la civilisation depuis 1938. La plus jeune des filles, Agafia vivait toujours dans la forêt boréale en 1992.

La suite est paru en mars 2009 sous le titre Des Nouvelles d'Agafia, du même auteur.
Tout simplement passionnant, et un formidable voyage culturelle. Le genre de bouquin qui me regonfle pour aller découvrir ces nations de l'est et plus particulièrement la Russie "profonde".

Bonnes lectures amis voyageurs ! :-)


Pour ceux qui cherchent d'autres livres sur ce thème vous conseil cette page du site 'écrivains-voyageurs", y'a de quoi faire pour plusieurs années de lectures...au minimum :cheers:

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Kayeza
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Re: le voyage à travers le livre

Message par Kayeza »

Merci d'avoir fait remonter ce sujet, que j'avais oublié. Et merci Maïanna, le livre que tu cites me donne de nouvelles pistes pour mon mémoire de master 2 - qui porte tout de même sur un autre écrivain-voyageur, malheureusement un peu oublié : André Chevrillon (un peu l'anti Pierre Loti, mais qui partage aussi beaucoup de choses avec lui, génération oblige).
Quelques citations de lui, pour vous donner une petite idée (tirées de Dans l'Inde (1890) et Sanctuaires et Paysages d'Asie (1905)) :
"Le monde végétal infuse."

à Rangoon, sur les femmes hindoues : "Vert, rouge, jaune, orange enflammé : quel choc strident sur la rétine ! (…) Vert de perroquet, rouge de rubis, jaune de safran, orange d'orange : la pulsation des tons est telle qu'on la sent passer et battre en soi, et d'abord, on ne perçoit pas autre chose."

à Bénarès : "La rayonnante vision et que n'a point rêvée Turner ! Des brumes traînantes, l'ambre et le rose du matin tropical, une file de palais lumineux, comme il s'en ébauche et s'en évanouit dans les nuages !"

à Ceylan : "Un monde sans hommes, sans passé, qui sort tout neuf, étonné, des mains du Créateur. Un matin de pureté paradisiaque, - le premier de tous les matins, avant que le mal apparût sur la terre, quand elle n'avait pas une souillure."

à Ceylan encore, après un rapprochement entre catholiques et bouddhistes : "Mais que les essences sont différentes ! L'idée d'un Dieu personnel, de substances créées et distinctes, l'immortalité personnelle des âmes, la résurrection de la chair, l'enfer et le paradis définitifs, – c'est l'antipode métaphysique et théologique du bouddhisme ; autant d'hérésies pour celui dont l'impassible sourire est partout sur ce parvis, dont les paroles prononcées «par pitié pour le monde», il y a vingt-cinq siècles, ont prosterné tant et tant de millions d'hommes, comme ce soir ce menu peuple-bibelot."

Ceylan toujours (Kandy, plus précisément) : "Je me rappelle (…) les fleurs (...) surtout celles qui servent aux offrandes païennes – (...) qu'un peuple à demi-nu et beau présente aux autels, sur des plateaux, avec des sourires de silence et de mystère..."
En 2011, j'ai eu la chance de faire un grand voyage et de voir nombre de lieux qu'il avait vus, 130 ans après lui - notamment Kandy. J'ai pu assister à cette cérémonie d'offrandes de fleurs dans un temple bouddhiste, presque la même que celle qu'il avait décrite. C'est très touchant.
(Bon, je m'arrête là, j'ai 24 pages de citations de lui...)
"Our life is not our own - from womb to tomb we are bound to others." Cloud Atlas

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