Adulte Surdoué

Hé bien, Tails, quelle histoire !

Mon test datant d'il y a 16 ans, je conçois tout à fait ce questionnement. Je me demande souvent comment tout cela a évolué depuis lors, et je me suis plusieurs fois dit : et si je le repassais maintenant, pour voir ? Et si en fait je n'étais plus surdouée, si en fait j'avais réussi à me débiliser à la période où j'ai tant souhaité "devenir normale" ?? Quelque part, c'est angoissant aussi : si j'avais fermé la porte aux capacités que je portais en moi ?...

Je ne peux pas admettre que le résultat puisse être le même, parce que je ne ressens plus un décalage aussi fort qu'à l'époque. Et quelque part je me dis : non mais franchement, avec mes capacités actuelles, serait-ce seulement possible que mon QI n'ait pas baissé ?...

Et finalement, si je le repassais, je serais sans doute dans la même démarche que toi, pour me protéger contre le risque de découvrir que je serais passée à côté de quelque chose...
Mais je m'estime de toute façon trop familière (professionnellement) de la WAIS pour la repasser. Heureusement, quelque part, je préfère pour mes nerfs .

Ceci dit Sphax et Tatou ont raison : tu n'as pas rien. Ces éléments nouveaux, tu peux les prendre en compte...

Sphax et Tatou : Bien sûr que le test et mon Q.I. ne me définit pas. De plus le bilan conclu que les signes de douance sont là, parlant d'auto-sabotage pour expliquer ces différences de scores aussi énorme. Je pense que c'est le cas effectivement, enfin en quelque sorte. J'ai pas persévéré, des moments où il n'y avait pas de chrono j'ai pensé qu'il y en avait un et je me suis foutu la pression tout seul. Je paraissais calme mais c'est vrai que tout du long je pensais à trop de choses et j'y arrivais pas. Bref ça c'est pour la partie "qu'est-ce qui s'est passé durant le test". Pour ce qui est des raisons, Tatou, c'est plus ou moins ça. J'ai toujours eu l'impression que je ne comprenais pas les autres parce qu'apparemment je tape souvent à côté de la plaque en conversation, j'entraine les autres sur des terrains qui pour eux semblent aberrant. Le fait est que j'essaye de revoir cette vision des choses en me disant que peut-être que c'est eux qui ne me comprennent pas, qui ne me suivent pas. J'espérais en fait que le test montre un si grand écart avec le reste du monde que ça puisse expliquer ce sentiment omniprésent de voir le monde comme un extra-terrestre, de trouver tout ça étrange et d'observer un peu tout ce qui se passe autour de moi d'un oeil d'anthropologue ou de journaliste animalier qui essayerait de comprendre...Le fait est que tout ce que le test montre c'est qu'apparemment je stresse et du coup je sais pas ce que je suis capable de faire dans une situation où je ne stresse pas, dans une situation où j'ai pas de pensées parasites. Et puis d'abord elles viennent d'où hein ? Et puis ensuite ça doit être le cas pour tout le monde dans ce genre de cas....bref je me donne des excuses pour des foirages et d'un côté ça ne me va pas. Oui en sortant de là je suis profondément en colère pour moi même. C'est une question d'assurance oui, j'avais besoin d'avoir quelque chose dont je sois fier, un truc, une "particularité" à moi....j'avais besoin de me sentir un peu différent (exceptionnel ?). Justement le problème c'est cette dose d'orgueil qui arrive gentiment au fur et à mesure que la frustration monte, au fur et à mesure de voir ce qui m'entoure et de me dire que tout le monde pense avoir raison sur tout alors qu'au fond ils ont tous tord de penser que l'autre devrait savoir qu'ils ont raison....vous voyez le truc ? C'est juste que ben oui voilà ce n'est qu'un chiffre, un chiffre ne veut rien dire, un chiffre se manipule, un chiffre ne nous définit pas...Mais j'avais envie d'avoir ce putain de chiffre qui claque net, précis, sec et sonnant. Le fait est que ce n'est pas le cas. Alors oui je sais que je dois prendre ça comme une chance de pouvoir explorer d'autres pistes mais j'ai l'impression lourde et dégoûtante (parce que je ne devrais pas me sentir comme ça) d'avoir échoué, d'être normal et cette manière de penser me scandalise, me révolte, je suis pas comme ça, je veux pas être comme ça mais là ça vient juste tout seul.

*Za* ce que tu dis me fait énormément penser à une phase que j'ai eu, il y a quelques années, où j'ai dit texto à mes parents : non mais je suis plus surdoué, voilà c'est tout. Ce dont tu parles en disant que tu ne serais pas capable de passer à nouveau le test est aussi une des choses qui m'a poussé à le refaire : le challenge, me dire que je peux le faire encore et qu'entre le petit bonhomme pas plus haut que trois pomme qui s'intéressait à tout et qui bouffait le monde des yeux et l'étudiant pas sûr de lui et persuadé que je ne vaut pas grand chose il reste quand même "cette chose" qui nous unit. En fait c'est comme si je cherchais à retrouver quelque chose, comme si je m'étais perdu en route et que le fait de réussir à nouveau ce test aurait voulu dire que je suis toujours la même personne que ça, ça là que pendant des années j'ai considéré comme ce qui me différenciait du reste du monde est resté....J'y accorde bien trop d'importance je sais, et je ne sais pas comment expliquer à quel point je tiens à ça, à quel point c'est particulier...Une amie - est-ce qu'amie suffit à définir ça ? là non plus y a pas de mots, c'est tellement plus que ça - que j'ai rencontré ici sur ce forum m'a dit que oui pour elle il y avait aucun doute, que je m'étais juste perdu en route et tout ce que j'avais à faire c'était de trouver une boussole, prendre confiance en moi et me retrouver et surtout apprendre à m'aimer....Mais c'est dur c'est tout, parce que pour "s'apprécier" (désolé si je fais larmoyant c'est pas vraiment le but, j'essaye juste d'expliquer) il faut déjà savoir qui on est....Pour moi j'ai un prénom, un nom, un âge, une occupation et tout le reste ce résume à ce signe : "?" ...voilà.

J'ai beau me dire que le bilan confirme le diagnostic, j'ai l'impression d'avoir eu quelque chose au rabais, une sorte de pitié...je suis trop dur avec moi-même je sais, j'arrive juste pas à faire autrement...

Salut Tails,

Ton témoignage me touche particulièrement...J'ai été testée à l'adolescence. Le problème c'est que je ne me rappelle que deux ou trois choses. L'autre problème c'est que ce n'était pas tout à fait un 'vrai' bilan. En gros, un grand flou. Peu importe. Mais je retrouve des similitudes dans ce que tu dis et je me sens proche du grand bazar aussi depuis que j'ai entrepris de re-tester tout ça. Tu soulèves des questions que je n'ai pas trop osé poser, notamment ce besoin du chiffre qui concrétiserait...mais aussi le besoin de se sentir fier.e et rassuré.e... enfin bref... je sais que ces sentiments mêlés ont fini par former un amalgame dans le trou du temps qui passe.. jusqu'au re-bilan. Je suis donc arrivée avec tout cet amalgame au bilan et en suis repartie avec mais assorti d'autres pistes et ce sont ces pistes qui finiront par l'emporter.

La volonté de refaire ce bilan est sans doute différente dans chacun de nos cas (nous sommes différents) mais me semble t-il assez liée à tout ce que tu as dit autour de la volonté de vérifier quelque chose... peut-être pour se rassurer et enfin avoir des explications pour soi et non plus un vague souvenir sans explication de la part de l'entourage. Cette démarche est donc très différente dans le sens où enfant ou adolescent, tu ne choisis pas. Tu ne choisis pas non plus de te retrouver démuni si personne ne t'explique en quoi ça consiste. L'idée, maintenant est de tirer profit de cette situation nouvelle afin de ne pas te reperdre de vue... Je suis loin d'être apaisée puisque je digère encore, cela dit, y penser en incluant la question du choix/mon choix m'aide à comprendre que cette situation ne doit pas reproduire la situation passée...

Tu as fait cette démarche, tu y es retourné, tu as choisi. Avec tes peurs, tes doutes qui t'ont accompagné jusqu'au test , pendant le test et maintenant après le test. Comme Sphax le dit, c'est un début... Il nous faut écouter la voix de la sagesse ... Facile à dire, moins facile à faire mais important d'y arriver, un chouya hop hop... c'est le but du bilan aussi... reconsidérer les choses sous un autre angle aussi : les chiffres ne sont pas des certitudes et ne peuvent pas définir un individu et bien qu'on soit, je pense à peu près d'accord là dessus, cela n'empêche pas de provoquer moult remuements. Il me semble important de penser à cet amalgame 'chiffre, surdoué,' tout ça tout ça... s'en défaire donc..
Et là, pardon, grande phrase qui tue... Le besoin de certitude vient de l'incertitude. L'incertitude provoque le besoin de certitude. Euh bon, tautologie quand tu me tiens...

Je pense que cela touche à l'identité dans son ensemble et que si on ressent un besoin très puissant d'être rassuré, je doute qu'un chiffre, même 'concret', suffise à déblayer tout ce qui provoque ce besoin d'être rassuré... Je ne sais pas si je suis très claire en disant tout cela. Je ressens juste que, me concernant, j'ai tendance à douter même quand on me présente quelque chose d'à peu près 'sûr'... Je l'interprète donc comme un soucis de confiance. C'est somme toute (doute) assez simple dit comme ça...

Et aussi, pour finir, vas-tu revoir la psy ? Parce que tu pourrais en parler avec elle, poser les choses, envisager tout cela avec son aide... être accompagné... Si tu peux, ça changerait la donne par rapport à ton passé où tu n'as pas été convenablement accompagné.

A mon tour de décrire un peu comment j'ai vécu cette journée du 4 mars.

J'ai eu un entretien de prêt de 3 heures le matin. Contrairement à une psy que j'ai vu précédemment (qui a du prononcer 10 mots en 3/4 d'heure), celle-ci s'est comportée comme si nous menions une discussion ouverte sur des sujets divers. Sujets plutôt centrés sur la douance, la psychologie et quelques autres thèmes tels que la démocratie, la recherche, l'école, etc.
Elle m'a aussi beaucoup parler d'elle. Elle est HQI. J'ai pu en permanence faire le parallèle entre sa propre histoire et la mienne. Chacune des aspects de son parcours me parlait beaucoup et nous permettait d'échanger sur des tas de points clés. C'est sa façon de procéder et elle a l'avantage de mettre à l'aise.

L'après-midi, elle m'a fait passer les tests de façon très décontracté. Ça a été un agréable moment même si les tests portant sur la mémoire m'ont un peu stressé. Tout est allé très vite et je suis bien incapable de dire combien de temps exactement cela a duré. Sans doute entre une et deux heures.
Elle a été très clair sur un point : le test est insuffisant pour caractériser le HQI. On peut parfaitement le rater et être HQI. C'est pourquoi elle accorde tant de temps à l'entretien. Après l'entretien, son avis est déjà fait.

Voili,voilà

J'ai passé le test hier après-midi, voici mon ressenti, qui est un copié-collé de ma présentation :
Concernant le vécu en lui-même, qui est par ailleurs l'objet du topic, tout d'abord je n'étais qu'un peu stressé avant l'entretien. Il faut savoir que j'ai fait un entretien d'une heure avant le test et que je n'avais pas déjà consulté le neuropsychologue auparavant. J'étais beaucoup plus stressé le matin ( l'entretien et le test se sont déroulés l'après-midi).
Mon stress a de nouveau monté lorsque qu'on s'est apprêté à commencer. Mais est rapidement tombé grâce à une transition super discrète! En fait lorsque le test a commencé il m'a posé une question que je croyais hors du test et j'ai par la suite pris confiance en moi. J'étais de même très concentré.
Donc mis à part le début il s'est très bien passé, j'étais un peu stressé mais ça renforçait ma concentration.
Quand au neuropsychologue, il est presque resté neutre tout le long. J'ai eu droit à quelques "c'est bien", "c'est la dernière question et c'est la plus difficile" mais ces remarques étaient rares. Je ne l'ai pas que rarement observé, j'étais trop concentré ailleurs donc je ne peux pas commenter son expression non verbale.
Enfin si à un moment j'ai tenté de le regarder dans les yeux et ils m'ont semblé critiques. J'ai par la suite fait de mon mieux pour me focaliser uniquement sur la tâche.
J'ai personnellement trouvé le test, je cite, "moyennement difficile".
A la fin j'étais assez dispersé, pas exactement fatigué mais plutôt déconcentré.
Voilà.

Hello à toutes et tous !

J'ai découvert le mot douance le 31 janvier juste aprés mon anniversaire, beau cadeau...)
J'ai passé mon test le 6 mars (avec réponse positive le 11 mars)

Un peu plus d'un mois de stress, de nuits blanches, de pensées sans fins et dans tout les sens (la pousse de toutes les forêts primaires du monde en timelapse..), de fébrilité, de peur, de doute, de joie, de dépression...l'horreur et la joie en même temps.
Ma consommation d'herbe a doublée pendant ce mois avant le test. Et beaucoup d'alcool, le manque de sommeil et le boulot qui me prend aussi beaucoup de temps. En un mois, j'ai cru à plusieurs cancers, développé plusieurs tumeurs au cerveau, fait au moins deux AVC, quatre ou cinq infarctus, des dizaines de crise d'angoisses, deux occlusions intestinales et au moins une hémorragie interne !
La veille du test, je suis parti en début d'aprés midi faire du vélo dans le centre ville de Bordeaux, il faisait un temps de rêve, musique à fond dans les oreilles, je ne sais comment, je me suis retrouvé un peu plus tard, fin d'après midi, dans une forêt de pins du côté de Gradignan.
J'ai longuement questionné le soleil et à chaque fois que je le regardais, je me mettais à pleurer parce que je ne comprenais plus ce qu'il me disait...Je suis rentré chez moi à la nuit tombée, en transe, deux pétards, de la musique, de l'oubli, endormi...Réveil chaotique, maux intestinaux, brouillard total, crampes...Je ne voulais plus aller passer le test...
J'ai ré enfourché mon vélo et je suis parti et j'ai erré jusqu'à 16 heures, heure du rendez vous, musique à fond dans les oreilles. Suis arrivé là bas..pas vraiment serein...

Une première psy m'avait confirmé la douance au bout de vingt minutes d'entretien mais elle ne faisait passer que la WHAIS III.
Je suis donc allé en voir une autre pour le test. C'était un peu déstabilisant parce qu'on a très peu parlé avant le test et je la sentais pas convaincue du tout. Ses sourires me semblaient artificiels.

Dés le début, elle parlait beaucoup en me félicitant et j'avais l'impression d'être un gosse en classe maternelle. Cela m'a énormément saoulé mais je suis resté calme.
Test mémoire. Je lui avais dit que j'avais une mémoire absolument pourrie à cause de l'herbe et de l'alcool. Et là, je retiens tout les chiffres. Elle me félicite. Ce qui m'énerve vraiment car je "sais" que j'ai une mémoire pourrie ! Donc je saborde totalement la suite du test mémoire, complétement déconcentré par les bruits de l'extérieur, la tyauterie de l'immeuble, la lumière du plafonnier...
J'en arrive au point où le test me parait absurde et après un moment d'absence, je me rends compte que je suis un peu plus concentré sur les exercices. A ce moment là, je suis frigorifié, je tremble, je transpire pas vraiment mais je dégage une odeur dégueulasse, de l'ammoniac, de la pisse de rat, je ne sais pas, mais j'avais honte et j'ai bazardé la fin, il fallait que je fume une clope et que je vois le soleil, que je lui parle.
Pendant le test, je n'ai pas arrêté de faire des blagues débiles parce que je me sentais piégé, acculé, j'étais un peu en colère à l'intérieur parce que la vérité allait éclater et que je n'étais plus sûr de la vouloir. C'était assez flippant en fait. Ou plutôt, c'est moi qui avait terriblement peur. Parce que si ce n'était pas la douance, alors j'avais un sérieux problème !!

Bref, a la fin du test, la psy souriait toujours de façon un peu artificielle mais elle me confirma la douance à 99%. Le 1% restant étant issu du calcul et de l'analyse des notes...Il fallait encore attendre...

Cinq jours de yo-yo mental total...Comble de la joie et la seconde d'après, je me vois comme la pire grosse merde que le monde ait jamais porté....Pendant cinq jours je me suis un peu aimé mais la plupart du temps détesté...Je pensais qu je me leurrais...Que je devais être un névrosé, un schizophrène, un maniaco dépressif ou pire, peut-être, un pervers narcissique !!! C'était atroce...Cela faisait plus d'un mois complet que je ne voyais ni parlait à personne en dehors de mes relations de boulot au téléphone. J'étais enfermé chez moi ou à rouler autour de la ville en vélo à me détruire les tympans à coup de musique...

..Et donc remise du "diplôme" cinq jours plus tard...Je crois que je n'ai jamais ressenti un tel soulagement de toute ma vie...Vraiment quelque chose de profond et puissant dans le corps, dans l'espace temps de ma vie, dans la relecture de cette vie, mon visage qui s'est mis à changer, se retrouver, plus aucune douleur dans le corps, la sérénité...Comme respirer pour la première fois...Cela à été profondément mystique pour moi...rapport à la Nature...

Finalement, toutes ces intuitions que je mettais au placard régulièrement et rageusement depuis tant d'années étaient fondées..

C'est une apocalypse...Que tout ceux qui doutent se fassent tester au plus vite...C'est salvateur de savoir...

Bonne nuit ! Et désolé pour le pavé...je crois qu'il va falloir que j'apprenne à faire plus court...

Ne fait pas plus court. Au contraire. Je trouve que tes récits sont toujours très vivants et intéressants.

Bonjour Domisud,

merci, c'est gentil ! J'ai toujours peur d'en raconter des tonnes en trop.

Genre si je devais raconter une session lavage de dent, il est pas impossible que je commence mon récit au moment où les premiers primates ont décidés de se curer les dents avec des tiges de végétaux !
Toujours besoin de contextualiser parce que chaque chose est un tout qui découle/dépend du reste, de l'avant....
Bref...Tout est si vaste et sans limites !

Sinon, j'attends les prochains récits de passage du test avec impatience, c'est quand même un moment super important dans une vie, genre un peu comme le dépucelage, non ?

Moi aussi j'ai fait des blagues pourries!
Alors que j'hesitais à une question de culture générale, je lui ai dit " non, mais ça , c'est mon mari qui sait...!"
Enfin, y'a que moi que ça fait rire! ( la psy à quand même souri...)

Ça m'a sans doute aidé à destresser au final.

Bonsoir à tous,

Cela fait quelques semaines que j'ai passé ce fameux test, et je suis toujours autant en questionnement.
Au début, j'étais mal à l'aise avec le fait d'en parler, et aujourd'hui, je ressens le besoin de le raconter. Je crois qu'ici est une bonne place pour le faire.

A partir du moment où j'ai commencé à lire le forum et à vraiment me mettre dans une démarche de recherche "active", tout est allé assez vite. J'ai rapidement demandé la liste magique à Mlle Rose, qui me l'a envoyée de suite, et j'ai pris RV dans les jours qui ont suivi.
Je suis allée voir une psy sur Paris, que j'ai trouvée très gentille. J'ai donc passé le test. Sur le coup je n'ai pas eu beaucoup d'explications. Elle m'a dit toutefois qu'elle allait me faire un compte rendu par écrit qu'elle me posterait plus tard.

J'avoue également que je n'ai pas posé beaucoup de questions. J'étais dans un drôle d'état, un peu intimidée, à moitié en train de me dire "mais qu'est ce que je fous, en fait j'ai pas un QI plus gros que tout le monde, elle va juste me dire que je suis standard, et ça va servir à quoi ? " et puis j'ai fait le test, j'adore les suites, les énigmes, les questions, donc ça a été un peu comme un jeu pour moi, j'ai adoré faire ça. j'ai fait ça rapidement en plus... Tout m'a paru simple et intéressant.

A la fin, elle m'a dit qu'elle avait rentré mes résultats au fur et à mesure dans son ordi, elle a fait quelques trucs, et elle m'a sorti une feuille avec quelques indications, mais j'étais tellement perturbée à la fin que je n'ai pas bien fait attention à ce qu'il y avait, en me disant que mon cerveau marchait bien, et que effectivement j'étais plutôt rapide à la compréhension. Je me suis alors dis "ah ca y est, je suis surdouée". et puis je suis sortie du cabinet, un peu sonnée. (entre temps elle m'a dit qu'elle m'enverrait le compte rendu)

La j'ai pleuré... et puis je suis rentrée chez moi, j'ai relu, mais en vrai, elle ne m'a pas formulé le fait que je sois surdouée. C'est très bête, mais pour de vrai, avec tout ce que j'avais lu, je m'attendais à quelquechose de très clair, du genre : "Vous êtes HQI" ou bien "Vous n'êtes pas surdouée". Mais là il y avait juste ce chiffre, que je savais plutôt gros, et en même temps ça m'a paru tellement TROP que je sais pas.... j'ai du me dire que en fait c'était rien... Elle a tout de même dit que j'étais dans les 0,1% de la population qui ont un QI très élevé, alors je me suis dit que le WAIS était + pour moi.

Avec quelques semaines de recul, j'ai reçu la restitution. J'ai pleuré de nouveau. Le papier me décrivait, plutôt bien finalement, mais d'une manière très agréable, et pour moi qui n'ai pas du tout confiance en moi, ça a été un choc.
Ce que je lisais, en me disant que c'était moi, c'était une personne que j'aurais adoré être. Enfin c'est très bizarre, c'est moi en fait, mais en même temps, je ne me vois tellement pas comme ça, avec autant de "potentiel" que ça que ça en est très étrange et déstabilisant. Je ne sais pas si on me comprend là, je ne sais même pas trop comment exprimer ce sentiment.
Ca parle de mes potentiels bien sûr, et aussi beaucoup de mes "envies", elle parle de mon désir d'avoir la considération de mes proches par exemple. Je ne me l'étais jamais avoué à ce point là, mais elle a mis le doigt sur quelquechose de fort. Et tant d'autres choses... A la lumière de mes lectures, ici et ailleurs, je serais même THQI. Je ne sais pas si ça me rassure ou si ça me perturbe plus en fait. Je crois qu'il va me falloir du temps pour digérer tout ça, parce qu'au final, c'est bien de se connaitre, mais perso, ce qui m'importe ce n'est pas tant de savoir que j'ai telle ou telle potentialité, mais plutôt de ce que je vis au quotidien, si ma vie me plait, si je m'épanouis dans mon travail, si je me sens bien etc...

En fait, j'ai plutôt bien vécu le test en lui-même. Comme un jeu un peu. Par contre, avant et après, qu'est ce que c'est compliqué ! Tant de questions, de ressentis, de doutes, de pleurs... Ca serait un peu comme une espèce de catharsis on dirait..

Un gros pavé de plus

Bonne nuit à vous.

Bonjour à tous,

j'ai passé le test WAIS IV hier qui m'a révélé HQI.

J'y suis allé le plus sereinement possible. Je m'étais rapidement renseigné avant sur la teneur du test.
Je ne me suis pas mis la pression concernant la rapidité de traitement, le principal pour moi était de donner la réponse qui me semblait juste une fois que je l'avais. Je me suis tout de même efforcé de réfléchir vite ;-)

Je me suis fait tout autant que vous les quelques remises en question sur ce test, néanmoins je m'en remets au professionnalisme des psy qui l'on élaboré.

Au vu de mon résultat, et avec le recul, je dirais qu'il n'est pas difficile. En effet je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de 2,2% qui le "réussissent". Je connais pourtant pleins de gens qui me semblent bien plus "intelligents" que moi.

Je pense que ce test est là pour diagnostiquer les personnes avec un système de penser particulier que l'on qualifie de HP. Il n'évalue pas un niveau de connaissance, heureusement pour moi.

Je suis mal à l'aise avec ce résultat, il me parait prétentieux.

Cependant je suis très heureux de faire votre rencontre par le biais de ce forum et de ne pas me savoir seul à vivre les sentiments que je ressens. Je plains les générations précédentes qui ignoraient cette particularité. Vive les scientifiques, les chercheurs, la médecine et les psy.

;-)

Bonjour,

Un petit mot ici pour dire que j'ai passé la WAIS 4 avec une pro qui a tenu compte de mon anxiété de performance. Elle a donc fractionné la passation des épreuves et minimisé l'aspect chronométré de certaines d'entre elles afin que je ne succombe pas à la panique. Cela a fonctionné, je n'ai pas eu de "bug" majeur. Je regrette de ne pas lui avoir tout dévoilé de mes difficultés personnelles et de mon parcours mais je ne me sentais pas suffisamment en confiance pour évoquer les aspects "hard" de mon vécu. D'ailleurs, je n'arrive à en parler qu'avec ma psy attitrée qui est la seule dépositaire de certains de mes secrets.
Bref, passer la WAIS est une chose, attendre les résultats en est une autre. Je vis terriblement mal cette période, oscillant entre un sentiment de peur, de ridicule, et l'impression que le ciel va me tomber sur la tête... En effet, je n'ai aucune capacité à m'auto-évaluer et c'est pour le moins angoissant.
Je pense qu'il faut être très solide pour aborder ce genre de bilan.

Vinz a écrit :Au vu de mon résultat, et avec le recul, je dirais qu'il n'est pas difficile. En effet je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de 2,2% qui le "réussissent". Je connais pourtant pleins de gens qui me semblent bien plus "intelligents" que moi.

Je pense que ce test est là pour diagnostiquer les personnes avec un système de penser particulier que l'on qualifie de HP. Il n'évalue pas un niveau de connaissance, heureusement pour moi.

Et pourtant... Mais c'est normal, comment estimer quelque chose d'invisible et dont on a aucune idée chez les autres? Du coup ca n'a finalement rien de bien étonnant à ce que tu n'arrives pas à croire que tu ais pu réussir aussi bien, aussi mieux que les autres. Pourtant c'est bien le cas et c'est probablement ton estime et ton intelligence qui sont à revoir à la hausse plutôt que le test qui serait inexact.

Sinon le test ne mesure pas une manière de penser, il ne mesure que la rapidité et la pertinence des résultats que l'on peut apporter. Ca donne le résultat final de la pensée, pas les chemins que ton cerveau a pu utiliser pour y arriver. Mais avec les résultats des différents subtests, le psy entre en jeu et peu à partir des indices que sont les différents résultats finaux, essayer de déduire un fonctionnement approximatif.
Mais dans l'ensemble un QIT > 130 signifie bien qu'on a une intelligence qui marche plus fort/vite/bien que les autres.

Très fatigant, ce test de WAIS IV !
J’en suis sortie il y a quelques heures...

La détermination de mon QI fait partie de mon « suivi psy », comme une des hypothèses à mes… hum… « non-conformités sociales », on va dire. La psy est une collègue de ma psy, qui suit des enfants (surtout) et des jeunes adultes sous-efficients et sur-efficients. Pas spécialiste des HQI, donc, mais manifestement très à l’aise avec la WAIS.
L’entretien pré-test avait été très rapide, il y a trois semaines (15 minutes, le temps de faire connaissance), puisque j’avais été adressée.

La nuit dernière, j’ai peut-être un peu moins bien dormi, avec des rêves plus tourmentés… mais le sommeil est de toute façon une notion bien aléatoire pour moi. Et puis ce n’était pas très grave, puisque le rendez-vous était fixé en fin d’après-midi (après une petite sieste au soleil).

Aujourd’hui je me suis présentée juste à l’heure, embouteillages oblige, et aussi très détendue. Je ne vois réellement aucun enjeu dans ce test, et je me fiche un peu de mon QI… c’est l’analyse qui va accompagner le chiffre qui m’intéresse le plus. Et mon suivi psy me cause déjà bien assez d’états d’âme^^.
En fait, j’étais dans le même état d’esprit que lorsque j’avais passé les tests d’entrée à l’école d’infirmières (d’ailleurs la WAIS m’a rappelé les tests psychotechniques) alors que je savais déjà que j’avais ma place dans deux BTS qui me plaisaient : touriste ! Ça tombe bien, c’est dans ce cas que je suis le plus performante.
En sortant, j’étais à la fois épuisée et la tête pleine et bouillonnante… la réponse à une des questions du test a d'ailleurs surgi dans mon esprit avant que je sois chez moi.

Quant à la passation, j’ai d’abord, tout simplement, été étonnée par les supports du test : j’imaginais presque que la psy me collerait devant un écran d’ordinateur pendant une heure, et qu’elle observerait mes réactions C’était idiot, bien sûr…
J’ai donc trouvé cet échange de 1h45 très chaleureux et détendu, et le test lui-même assez amusant, même si certains exercices m’ont barbée.
Je n’ai rien trouvé de vraiment difficile, au moins dans les premiers items de chaque exercice, sans surprise car je m’attendais bien à ce que la difficulté soit croissante : la WAIS est faite pour calculer les QI du plus bas au plus haut !

Mais par contre j’ai trouvé long (1h30 de test) : j’ai à deux reprises perdu ma concentration, et j’ai été vraiment lassée par le dernier exercice, que j'ai un peu "bâclé".
Le tout premier exercice correspond à un de mes jeux préférés, qui me sert de « vidage de tête ». J’ai trouvé cela de bon augure et cela m’a mise en confiance pour la suite…

Je savais en sortant que j’avais fait des erreurs, sans que cela m’angoisse. Le résultat sera ce qu’il sera. Mais je suis intriguée des sous-totaux : en réfléchissant à mes réponses et en imaginant ce qui était attendu, je me dis que je serai peut-être étonnée de découvrir que je ne suis pas si performante en « vocabulaire » ?

Résultats dans dix jours.

Témoignage qui aidera peut être les personnes atteintes d’anxiété.
Je me suis retrouvée chez une neuro- psy pour passer ce test il y a peu, chose impensable il y a encore quelques mois.
L’identification du HP d’un de mes enfants a facilité les choses , de même que les encouragements de ma psy attitrée à me faire tester afin que je cesse de m’auto- pourrir la vie. J’avais aussi le souhait de passer le WAIS 4 afin de comprendre en quoi il consiste.
J’ai contacté une neuro-psy par mail, pudeur oblige, et lui ai expliqué ma démarche tout en exposant mes problèmes d’anxiété. Elle me propose en conséquence de fractionner le bilan, ce qui me rassure.
Arrive la première séance, longue anamnèse, passation de similitudes, vocabulaire et matrices. Je passe un bon moment, sans vraiment me rendre compte que la dame est en train de me décortiquer ! Le stress monte aux matrices, je cherche trop compliqué et perds du temps à vérifier, revérifier mes réponses. Je perds confiance, et me met à patiner du cerveau, ma hantise ! Fin de la séance, je rentre chez moi, sans aucune idée de ce que ça a donné.
Seconde séance, suite des subtests avec Information. Grosse déstabilisation, je ne sais pas répondre à des questions basiques. La honte s’empare de moi, la psy me rassure, mais c’est un moment pénible.
Viennent les subtests de mémoire. Ouch, mon gros point faible ! Je m’en sors lorsque je parviens à organiser les données.
Les cubes : Je vois immédiatement comment m’y prendre mais mes mains ne répondent pas, je m’énerve, recommence… Adieu les bonus. Idem pour les puzzles, je pointe la solution mais éprouve un besoin irrépressible de vérifier, de séquencer. Grosse déception, sentiment d’avoir vraiment loupé bêtement !
Le calcul mental, idem : panique à bord, je fais répéter les données, les oublie, j’ai les réponses immédiatement mais je repars dans les vérifications.
Balances : idem que pour matrices, je cherche le truc tordu où il n’y en a pas, je pointe la solution puis change d’avis. Trop facile pour être la bonne soluce, me dis-je…
Fin de la séance avec un test de personnalité. Je lis en diagonale et réponds à la va- vite.
Je repars avec un sentiment d'échec, et m'adonne à la rumination des inepties que j’ai pondu en culture-gé, (voir mon profil !)
L’attente des résultats est pénible, je suis déjà en train de me demander comment je vais gérer le diag-. Je commence même à me demander si je n’ai pas un souci cognitif, genre problème de mémoire ou débilité.
Quelques jours plus tard, je demande à la psy si elle peut m’envoyer le CR par mail avant le débriefing histoire d’éviter que les émotions me rendent hermétique au propos de la spécialiste. Elle accepte mais s’assure d’abord que je suis capable de gérer. Je le lui confirme (ouh la menteuse )et le CR arrive sur ma boite mail dans la foulée.
Mon mari est sorti faire une course, les enfants ne sont pas là non plus, je suis seule et c’est mieux comme ça. Pas de chiffres, beaucoup de texte, je ne peux rentrer dans les détails mais enfin tout s’explique : Mode de pensée en réseau, fonctionnement intuitif, traitement de l’information rapide, anxiété majeure liée à ce fonctionnement contre lequel j’essaie de lutter. Hétérogénéité des chiffres ( que je découvre plus tard tout à la fin du dossier, et qui me surprennent : verbal très sup malgré Info, le reste largement satisfaisant , voire fort en dépit du « plantage » relatif), QI incalculable .
Verdict: Profil d’adulte HP dont le potentiel est minoré par le comportement et l’anxiété massive.
Grosse claque, tout s’éclaire, tout s’organise dans ma caboche, j’ai enfin pigé la LOGIQUE de mon fonctionnement, ce "truc" tout bizarre qui me semblait un peu "magique" et qui me faisait peur, c'EST le HP . En quelques minutes, j’ai la sensation physique de me redresser, la peur de soi s’est envolée, j’éprouve beaucoup de gratitude à l’égard des personnes qui ont cru en moi , et pardonne aux proches qui sans le vouloir m’ont causé pas mal de souffrances. Au passage, je comprends aussi que le diag qui a été posé pour mon enfant est valide.

Le lendemain, rdv avec la neuro qui reprend le CR, on parle de reconversion professionnelle, de méthode de travail ( cartes mentales !), ce qui n’a pas été fait pour moi à l’époque peut l’être pour mon enfant, ce qui me rassure. Je vais pouvoir l’aider et peut être lui éviter bien des galères !
Si vous attendiez des chiffres, si vous ne considérez que les chiffres, vous serez déçu ici ou aurez envie de contester le diag. Dans mon cas, j’ai très souvent donné les bonnes réponses puis sabordé celles-ci, ce dont la neuro a été témoin. C’est là que l’on comprend à quel point il est nécessaire de choisir un bon pro, bien formé, qui sait quoi regarder , …Finalement, ça me plait bien de ne pas me retrouver avec un score, une note, mais plutôt avec un « mode d’emploi » !
Pour finir, les exercices en eux-mêmes sont plutôt ludiques, simples, parfois ennuyeux, mais jamais destinés à mettre en échec. Un bon psy sait vous faire sentir qu’il n’est pas dans le jugement mais dans la bienveillance, et se comporte en sorte de ne pas perturber les épreuves par des signaux verbaux ou non verbaux. Le mieux, c’est d’y aller « nature » et de surtout verbaliser le ressenti, les pensées.
La période avant test, puis avant compte rendu ont été très pénibles pour moi, j’avais qui plus est du temps pour gamberger donc je me suis fait monter la pression et j’ai dû paraître étrange aux yeux de mes proches ( énervements , pleurs sans raison apparente). J’en ai bien bavé, mais je suis contente d ‘avoir enfin la solution d’une énigme qui me taraudait depuis des lustres et me bouffait pas mal d’énergie.

Allez, c'est à mon tour de vous décrire le ressenti que j'ai eu ce matin en passant le rest.

Gråce aux échanges et à la lecture des témoignages sur ce forum, mon stress a fini par disparaître et je me suis présentée devant la psy en étant bien détendue et disposée.

C'zst une dame chaleureuse et son cabinet et ses fauteuils le sont tout autant. Elle m'a accueilli avec des biscuits et un verre d'eau.

On a discuté pendant je pense 45 minutes. Je me suis présentée et j'ai expliqué pourquoi je voulais passer le test. Pour ma part j'ai prus le parti de ne pas évoquer la douance, mais de parler uniquement de mes difficultés et de mes réactions face à elles. L'échange que j'ai eu avec m'a paru pertinent, ce qui m'a mise totalemebt en confiance pour le passage du test.

Le test s'est déroulé dans une oetite salle sur une table en face à face, sans ordi. Il y avait plein de tableaux et de bivelots dans cette salle autour de moi et cela m'a un peu déconcentrée à certains moments.

J'ai fait un énorme blocage sur les problèmes mathématiques, qui m'ont beaucoup tendue. Non parce que je voulais réussir, mais parce que je me rendais bien compte que j'avais là un véritable problème. Elle a stoppé le test, le temps de compeendre l'origine de ce blocage et a conclu qu'il était plus judicieux de passer à autre chose et de le reprendre par la suite.

J'ai été particulièrement mal à l'aise sur tout ce qui concerne les mots : les semblables, les définitions etc. J'ai fait des réponses de bébé de 4 ans, et je n'ai pas été capable de lui expliquer que j'ai du mal à répondre en une phrase sur la description d'un mot. Quant aux définitions, pour certaines j'ai raconté n'importe quoi et je me suis sentie vraiment honteuse.

J'étais bien plus à l'aise sur les tests de logique et j'y ai même pris plaisir, au point de regréter à chaque fois que ça se termine.

Pour finir, elle m'a demandé mon ressenti, et j'ai eu toutes les peines du monde à faire cette analyse sur le champ.

On est evenu dans sa salle de consultation et on a rediscuté de certaines de mes difficultés personnelles, et j'avais l'impression d'être considérée. C'est étrange comme sensation.

J'aurai les résultats dans 2 semaines, mais je ne m'attends pas à des scores mirobolants. En revanche je suis fortement intéressée par son analyse, par les mots qu'elle va employer pour me découvrir. J'ai hâte aussi de pouvoir enfin mettre un petit doigt sur ce qui fait mal et mon incapacité à mobiliser mes capacités lors des problèmes de calcul sont pour moi l'ouverture d'un "dossier" que je prends soin d'enterrer mais qu'il va falloir régler je pense pour enfin prendre confiance en moi.

En somme, ce fut un moment pas toujours agréable mais quo me fait déjà un peu de bien.

On sent qu'on vit quand on sort d'un test de qi. Test passé il y a une semaine, toujours aucun résultat. Le lendemain, j'avais mal au ventre, aux muscles et articulations. Le WAIS IV, il n'y a pas à dire, c'est un sport complet !!!!

Avant de débuter, j'étais morte d'angoisse à un tel point que la psy s'est demandée si ça valait la peine de me faire passer le test. Elle se disait que de toutes façons, je risquais plus de me saboter qu'autre chose. (Elle n'avait pas tort au passage...).
Comme j'appréhendais tout particulièrement une épreuve mettant ma mémoire sur le sellette. Elle a donc commencé par autre chose pour me rassurer. Là, je me suis sentie mieux et ne voyais pas trop où se situait la difficulté. À un moment, la psy m'a demandé d'être la plus précise possible. La pauvre, elle n'aurait pas dû me donner cette consigne, je ne savais plus m'arrêter. Elle m'a dit que j'étais une fameuse littéraire vu toutes les nuances que je donnais. À plusieurs moment, je l'ai bien amusée par mes réflexions et idées. C'est là que j'ai encore réalisé le décalage qu'il y a entre ce que beaucoup disent et font et moi. Une vraie martienne en action ! Après cela,j'ai réalisé une épreuve que j'affectionnais tout particulièrement. Rien d'infranchissable. Pour la dernière question, j'ai dû un peu réfléchir (tout haut) et j'ai finalement trouvé. La psy a été heureuse de savoir enfin le pourquoi de la réponse. Personne n'avait jamais su répondre à cette question avant moi.
Suite à tout cela, je me sentais gonflée à bloc mais elle m'a annoncé que c'était déjà l'heure de son client suivant. J'avais chaque fois été au bout et en plus j'avais été plus que précise dans l'épreuve de vocabulaire. Du coup, RDV pour la suite le lendemain. Argggg ! C'est quoi cette coupure !!!!
Résultat mauvaise nuit (20 minutes de sommeil) et un nouveau beau stress en perspective.
Premier exercice sympa malgré mes tremblements de mains lors des manipulations...
Puis la mémoire !!!! AAAAAAaaaaaaahhhhhhhhhh ! Pourquoi suis-je ici ??? Je commence à trembler de plus belle, à avoir la respiration qui s'accélère,...
Je me plante à l'exercice le plus simple et réussi très bien les plus complexes.
C'est tout moi ça me planter au simple et réussir le complexe...
Les maths, sur la fin, j'ai fait des bêtises sous la pression mentale du chrono et la réaction post-mémoire. Là, je suis en droit de m'en vouloir car dans un autre état d'esprit, je n'aurai eu aucun souci.
Le reste m'est apparu plus simple après cela !
J'attends les résultats avec appréhension et impatience. Le temps avance lentement ces derniers temps !!! Encore au moins une semaine sauf si elle fait du zèle... (J'aurai les résultats par la poste).
Je n'ai qu'une envie, l'appeler pour savoir avant l'heure !

Pilisos a écrit :Comme j'appréhendais tout particulièrement l'épreuve de mémoire avec les séquences de chiffres, on a commencé par les similitudes pour me rassurer. J'avoue ne pas avoir compris où se situait la difficulté. Après, les définitions. Elle m'avait demandé d'être la plus précise possible. La pauvre, elle n'aurait pas dû me donner cette consigne, je ne savais plus m'arrêter. Elle m'a dit que j'étais une fameuse littéraire vu toutes les nuances que je donnais.

Moi j'ai été particulièrement déstabilisée par ces exercices là, je n'ai pas compris ce qu'il fallait faire en fait. Je lui ai demandé de préciser ce qu'elle attendait exactement, elle m'a dit que c'est à moi de lui répondre ce qui me paraissait le mieux.

Ca m'a paru très pénible comme exercices. Pour la moitié, j'ai fait semblant de réfléchir, mais ce que j'avais en tête c'était plutôt "dois-je dire ça? Ou ça? Si je dis ça, est-ce que c'est ce qu'elle attend?". Et plusieurs fois, quand je lui ai donné ma réponse et qu'elle l'a notée, je disais à haute voix "c'est nul" ou "c'est pas ça en fait" ou encore "c'est contradictoire".

Le pire, c'est qu'à la fin du test, elle m'a demandé de lui décrire comment je me suis sentie, et j'ai juste dit à propos de ces exercices sur les mots que c'était difficile pour moi de formuler de but en blanc la réponse qui me paraissait la plus adaptée. Elle a noté, on verra ce qu'elle va en tirer.

[mod="Tournesol"]Comme précisé dans le post de départ du sujet, l'idée n'est pas de décortiquer test par test comme au sortir d'un contrôle à l'école (ce qui en plus n'est pas très sympa pour ceux qui ne l'ont pas encore passé car ca fausse un peu leur abord du test) mais bien d'insister sur le ressenti et le vécu.[/mod]

Merci pour ta remarque Tournesol !!

Je me suis un peu emballée dans mes propos alors que je savais bien qu'il ne fallait pas donner trop de détails précis.

J'ai édité mon commentaire pour l'édulcorer sur la description des tests et insistant sur mon état d'esprit, en espérant que cette fois ce soit plus acceptable.

Toutes mes excuses.

Pas de soucis;)
On s'emballe souvent tant on a envie de tout partager mais il faut faire attention d'apporter à ceux qui lisent ce qui peut leur être utile et pas ce qui pourrait leur nuire

Je me permets de confirmer que le fait de connaître précisément les subtests peut être nuisible. Ca a été le cas pour moi sur l' un d'eux, je m'en faisais une idée, ne suis pas "rentrée" dedans. Un partie de mon cerveau était en train d'analyser l'épreuve, de confronter ce que j'imaginais à la réalité. Résultat: perte de temps, déconcentration, stress!
Vraiment, moins on en sait, plus on a de chances d'être à plein rendement!

Je suis désolée si j'ai fait des impairs. Dois-je changer quelque chose ? La grande bavarde que je suis a du mal à être bridée. Et puis, le besoin de parler de cette expérience avec d'autres me tente tellement.
Je n'ai pas dit à ma tendre moitié que j'effectuais ce test car il n'en comprend pas l'utilité (vu que pour lui aucun doute n'est permis) alors ma langue me démange !

Un biais nuisible n'est pas du tout limité à un élément qui va t'empêcher de répondre correctement, c'est tout autant un élément qui va t'aider à bien répondre puisque dans un cas comme dans l'autre ca va modifier les résultats que tu aurais du avoir et donc empêcher le psy d'avoir des infos précieuses pour pouvoir t'aider. D'ailleurs je pense qu'il est probablement plus dangereux d'avoir un score sur-évalué à cause d'une préparation au test que d'avoir un score sous-évalué parce qu'il y a eu un problème vu que dans le premier cas ca peut pousser le psy à donner un faux diag + (ce qui n'est pas du tout une bonne idée parce que même si c'est rassurant et/ou bon pour l'égo, ca reste une fausse piste qui ne permet pas d'arriver à vraiment être épanoui et heureux) alors qu'un score plus bas est en général corrigé par le psy qui verra le soucis.

En gros il ne faut pas oublier que découvrir le test au moment où on le passe et la manière avec laquelle on va réussir à s'y adapter pour répondre au mieux fait partie du test et est, je pense, capitale puisqu'à mon avis c'est là qu'on voit le mieux les blocages qui pourraient signifier un trouble dys par exemple.
Donc je vous conseille de ne jamais expliquer ce que vous avez fait et éviter les nom des subtests et plutôt parler de ce qu'ils testent. Exemple: si une des épreuves consistait à retrouver Wally dans l'image, plutôt que de parler de "retrouver Wally" on peut parler de "repérage visuel" ainsi tous ceux qui ont passé le test verront très bien de quoi vous parlez et les autres ne sauront pas ce qui va leur être demandé (pour ceux qui se poseraient la question, c'est un subtest inventé). Donc parlez de la partie sur la mémoire, la partie verbale, la partie performance, la partie logique, la partie maths, etc.
Et si malheureusement ca ne permet pas de donner toutes les précisions que vous auriez aimé, n'oubliez pas que ce n'est pas tant un sujet pour comparer ses performances et avoir un avis de la part des anciens sur ce qu'on a vécu (au pire utilisez les MP pour ca où on peut donner tous les détails qu'on veut et avoir une réponse tout aussi détaillée puisqu'on peut mieux se confier en privé) qu'un sujet pour aider les non-testés à mieux affronter ce qui les attend et qui les fait beaucoup stresser.

Pilios: le besoin d'en parler est fort compréhensible, pas de soucis
Tu dois pouvoir éditer ton message pendant 24H donc essaie de le modifier en imaginant t'adresser à une personne qui ne l'a pas encore passé!