Le diagnostic...et après ?

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PointBlanc
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par PointBlanc »

Bilan après trois mois.

J'attendais beaucoup de ce test : j'imaginais sans tout à fait l'admettre qu'il marquerait le point de départ d'une libération - que je commencerais, en somme, à aller spectaculairement mieux quoi que le mot veuille dire, mieux de jour en jour, par la grâce de je ne sais quelle opération magique, puisque j'étais enfin soulagé du soupçon de l'imposture. Il faut croire que plus la souffrance est profonde et plus on se retrouve à s'accrocher naïvement au moindre espoir de la voir enfin s'éloigner : de là l'inévitable déception, de là aussi un surcroît de souffrance. En d'autres termes les dernières semaines n'ont pas toujours été heureuses. Je m'excuse d'ailleurs d'en avoir laissé paraître quelque chose sur ce forum, et je remercie ceux qui, l'ayant perçu, m'ont manifesté leur sympathie en privé, en quelques mots qui ont beaucoup compté.

J'ai passé des années à me demander si j'avais un cœur : je m'accoutume en ce moment, et c'est difficile, à l'idée que j'en ai bien un. Je ne suis détaché de rien. Je croirais plutôt que je suis près de tout, et que je l'avais simplement oublié à force de détourner les yeux pour me rendre la vie plus supportable - de sorte qu'au fond je ne vivais guère. Il me semble que je retrouve aujourd'hui cette angoisse que je fuyais avec tant d'obstination : le monde m'apparaît désespérément brutal et je sais que je n'y peux rien. J'essaie. Je ne me sens pas à la hauteur. Toujours trop maladroit, trop limité – trop paresseux, trop hésitant. Mais j'essaie. Le test m'a appris que je n'étais pas bon juge de moi-même : je me dis qu'au fond c'est aux autres de décider du bien que je leur fais.

J'écris paresseux : il y a quand même cette impression étrange depuis quelque temps que c'est tout le contraire et que je bouillonne d'une énergie dont il me semble que je ne fais rien. Comme une rumeur que je n'entendais pas jusqu'alors et qu'un changement ténu rend tout à coup audible. Il m'arrive de rester immobile quelques secondes, même en classe, pour écouter vibrer ce qui ressemble à une impatience énorme, à une espèce de colère heureuse, sans rien de commun avec ce que je peux éprouver par ailleurs dans les moments devenus rares où je médite. Je commence à croire que je ne veux pas la paix, que persister à l'espérer ne fera jamais que me causer du tort et que c'est dans cette inquiétude, ce souci de tout, dans ce bruit qu'il me faut aimer vivre.

Me rassurer sur mon intelligence ne m'a pas rendu plus intelligent : je reste médiocre aux échecs, je sèche sur des problèmes bêtes, je comprends mal les jeux de mots, il y a des livres qui me fatiguent. Je fais à peu près aussi bien qu'avant ce que je faisais déjà mais pour le reste je n'ai pas été voir ailleurs, je n'ai pas mis ma vie en chantier, je n'en ai pas envie. J'attends, comme j'ai toujours attendu. Mais je me sens plus légitime à attendre. Je suis attentif et cela me nourrit. C'est tout. Peut-être est-ce dans cette activité vaine que passe l'essentiel de mon intelligence – à examiner le monde ordinaire, à m'absorber dans un visage, à écouter la pluie ou les modulations des voix humaines. J'ai honte, parce que c'est si peu rentable. Mais après tout je ne m'étais engagé à rien, même si bien sûr après les résultats je m'étais pris à rêver d'une foule de choses ambitieuses ; et puis je me suis dit que j'avais bien assez à faire, puisque je le faisais si mal, et qu'ambitionner de quitter cette ville ou ce métier pour autre chose reviendrait à poser qu'il y a mieux pour moi ailleurs, qu'autrement dit cet endroit et ces gens ne sont pas assez bien pour moi, ce qui n'a pas beaucoup de sens.

Quand tout cela me pèse – et c'est souvent quand il fait gris – je pense au test et je me dis que ce doit être normal, que ce doit être ça pour moi l'intelligence : passer mon doigt à longueur de temps sur le tranchant de l'existence, peut-être par désœuvrement, peut-être aussi parce que le son me berce.
Comme ça, sans projet défini. Je ne sais pas si c'est un progrès.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Zyghna »

Il n'y a nulle obligation à transformer le poteniel que l'on a en quelque chose: tu as des capacités, à toi de voir si tu as envie d'en faire quelque chose ou pas. C'est bien beau de rêver changer le monde, mais l'on oublie souvent que c'est dans le quotidien que l'on vit, et que c'est ce que l'on fait au jour le jour, en contact avec les autres, qui est important. Tu médites peut être moins (bienvenue au club), mais cela a du te permettre de savoir que seul l'instant présent compte.

Quant à la situation d'attente, je la connais très bien: c'est aussi ce qui permet de rester attentif à ce qui nous arrive, à ce qui peut nous arriver, être ouvert sur les possibles. Une fois évacuée la culpabilité de ne rien faire de ce potentiel, reste la vie et les formidables possibilités qu'elle offre au quotidien.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Snyd »

Bonjour,

Je me permets une petite remarque, nous ne sommes pas paresseux parce que nous sommes attentifs, ou contemplatifs comme j'aime à appeler cette position qui consiste à "écouter battre le coeur du monde". Développer sa conscience, aiguiser son ressenti, rester attentif et valoriser son intuition est tout sauf ne rien faire. La différence avec ce que l'on nomme comme étant de "l'action", c'est qu'elle ne produit pas de transformation à l'extérieur de soi, mais bien souvent à l'intérieur. Parce que mine de rien, prendre conscience de l'environnement à travers un foisonnement de détails, c'est se positionner soi, positionner sa conscience des choses, et par là-même, exister au monde sur un mode sensible qui me donne l'impression d'ajouter une dimension à l'existence. Le test m'a révélé ce type d'intelligence que je qualifierais de sensible, qui permet de nouer des contacts profonds avec ce qui nous entoure.
Alors je ne sais pas si c'est rentable, mais en tout cas, c'est réellement enrichissant car maintenant que je sais que ce n'est pas quelque chose de commun à tout le monde, je suis reconnaissant d'être quelqu'un de contemplatif, parce que je pense que le gain en intensité dans la sensation d'être "vivant" n'a pas de prix.

Je rejoins Zyghna sur l'idée du projet, ne pas en avoir permet de rester sensible aux opportunités qui se présentent, et de remarquer celles à côté desquelles nous serions passés sans même les voir si nous avions un objectif clairement défini, car parfois regarder dans une direction de manière décidée, c'est aussi oublier de regarder ce qui peut se produire autour de nous.
Il faut du courage pour accepter d’être soi, de ne pas ressembler à ce que les autres attendent de nous mais de suivre notre propre chemin. Devenir un sujet de sa vie, ne pas se subir soi-même commence par le courage de faire face à soi-même.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par madeleine »

Trois mois, c'est bien peu au regard de toutes les tours et murailles que tu dis avoir construites, s'écorcher les mains à les faire tomber, avoir peur quand la nuit tombe, et que leurs ombres mutilées ne sont plus familières, se découvrir toujours plus vulnérable mais pas encore plus fort, d'une force qu'on ne sait où chercher ... Il est long, le voyage vers Ithaque.
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le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Tiramisu

Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Tiramisu »

Joli poème ^.^

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par noway »

Hello tout le monde !
Alors moi j'ai une petite question que je poste ici même si:
1-je n'ai pas lu tout le fil de ce topic, shame on me (mais je compte le faire peut-être ce soir quand bébé sera au plume..)
2-c'est peut-être pas la bonne place...

Mais je voulais savoir, pour ceux qui ont passé le test, est-ce que le compte-rendu vous a vraiment appris des choses sur vous-même (genre "ah mais en fait j'aime bien manipuler les chiffres, on m'a toujours dit que j'étais une buse en maths du coup je-le-croyais-vraiment" ), et notamment (on y arrive) sur le plan professionnel, genre:
Psy- "mais avec de tels résultats à tel subtest, n'avez-vous jamais pensé à devenir ***** ?
Vous- Ben, non...."

Voyez ce que je veux dire ? Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un test pro (genre test de Holland...), mais est ce qu'il vous a également éclairé à ce niveau-là ?

Voilà, voilà, merci d'avance :)

Bises à tous
"bizarre", vous avez dit "bizarre"...comme c'est étrange"

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PointBlanc
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par PointBlanc »

Le bilan ne m'a personnellement pas beaucoup éclairé sur mes particularités de fonctionnement. Il m'a simplement appris que c'était beaucoup moins fréquent que ce que j'imaginais.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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Colombe
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Colombe »

Pareil pour moi, je n'ai pas eu beaucoup de détails, du coup, je n'ai pas posé beaucoup de questions. il faut dire que j'ai juste eu droit au test WAIS, aucun test de personnalité,ni de créativité ou autre.Après coup (plus d'un an après), je le regrette un peu, mais en fait ce n'était pas ma demande explicite, et d'ailleurs je n'avais pas exprimé de problématique particulière.Je veux dire que je ne me sentais pas du tout mal dans ma peau, ni malheureuse ni ...

Et puis, à plus de 50 ans, je n'envisage pas non plus de réorientation professionnelle, ces questions là sont moins importantes pour moi.

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Tab »

Le diagnostic... Et après ??

:blonde3:

Voilà ! J'assume à 100% ma blonde attitude que je sais pas si bête que ça. Mon neurone est plutôt un balèze de neurone :rofl:

Je dois apprendre à ne plus me dire que je suis nulle :tapette

J'assume aussi ma phrase culte du forum AS, avant le test je n'aurais jamais avoué cette histoire de perte des os :lol:

L'après-test est une sacrée bouffée d'oxygène. Vraiment. :nod:

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Coralie352 »

Le diagnostic... Et après ? Et plus de 20 ans après ?

ça me fait un peu penser au roman "Les 3 Mousquetaires" d'Alexandre Dumas et sa suite "20 ans après".

Bon... Là ça fait un peu plus de 20 ans :P

Si/Quand je regarde en arrière, ma foi, j'ai demandé à passer le test pour savoir à l'époque... Savoir si j'avais raison de vouloir faire des études, raison de lutter à contre-courant, raison de vouloir à toute force essayer de comprendre et me donner les moyens d'essayer de comprendre...
Car entre le "système" qui me poussait à toute force vers un BEP/BAC Secrétariat ou Vente ou Aide-Soignante ou travailler dans l'imprimerie (comprendre que je ne trouve aucune de ces professions "indignes" ou "ayant moins de valeur", seulement je ne me "voyais" pas les exercer), ma mère qui poussait à toute force pour que je fasse pareil et me faisait comprendre que j'étais nulle, ne valait rien alors "faire des études" ??
Pfff... Je voulais savoir si j'étais au moins "équipée pour..." ou pas. Et donc accepter de me fondre dans la masse (et j'en reste persuadée "mourir" d'une certaine manière) ou me battre pour me trouver ma place.
Trancher entre le "t'es nulle !" et le "t'es une tête, toi !" une bonne fois pour toute

Passer le test et en recevoir les résultats m'ont donné certaines réponses.
Je me suis donné le droit de faire des études ! Je me suis donné le droit de chercher à comprendre !
Pas parce que j'ai appris que mon QI dépassait la barre des 130, mais parce qu'il dépassait la barre des 115.

La différence, pour moi entre "être dans la norme" et être hors de celle-ci.
Être justifiée dans le sentiment d'être "différente".

Sauf que je ne savais pas à quel point j'étais différente, avant le test. Et que les résultats m'ont montré que je l'étais quelques crans de plus que je ne le pensais.

Les résultats m'ont montré que je pouvais devenir ce que je voulais... Je me suis toujours vue, et j'ai toujours aimé "construire" le projet, acquérir toutes les données, faire des plans, réunir les éléments des équipes et mettre le projet en route... Et rien ne m'a jamais plus fait c***r que la gestion/l'administration au jour le jour.
Qu'est-ce que ça vient faire dans le schmilblick ?

J'aimais lire... Je me suis dit : Je vais devenir bibliothécaire ! Vivre avec les livres ! Le pied !
Mais non... J'ai vu comment cela fonctionnait, les fiches à remplir, je me suis dit alors que l'on pouvait améliorer le système et je me suis tournée vers l'informatique... Mais concevoir des programmes, les coder ? Ca va un temps...
Alors j'ai appris à créer des sites web tout en faisant une spécialisation en Gestion de l'Information... Puis en ergonomie de l'information... Puis en Conception des Systèmes d'Informations... Et finalement en Architecture de Systèmes d'Informations... Et aujourd'hui ? Je m'en fous...
Le fait que j'ai été Responsable de Service Informatique dans une entreprise multi-sites de plus de 800 employés est pour moi quasi-anecdotique. J'adorais la diversité des tâches ! Le fait de pouvoir apprendre encore plus...

Et toujours le même mur ! Les relations humaines... Moi, trop franche, trop passionnée, trop rapide à apprendre les sujets dont je ne connaissais rien, trop "focus" sur les pièces du "puzzle" et comment les assembler de la manière la plus optimale... Rapide à comprendre les enjeux à long terme, alors qu'autour de moi on ne cessait de me parler d'objectifs à 1 mois, 3 mois, 6 mois... Les gens autour de moi qui ne suivaient pas, ne comprennaient pas : si tu as ce poste et cette responsabilité, comment tu peux en savoir encore plus sur celui-là ? C'est pas normal ! Et en plus tu lis ? Mais ce n'est pas le même livre qu'hier ! Et tu fais encore telle ou telle chose ? Et tu... ? Mais quel genre de "monstre" es-tu ? Et tu lis tels magazines de psychologie ? Et d'Histoire ? Et de... Mais où trouves-tu le temps ?"
Les gens... Qui parlent dans ton dos... Qui commencent à ne plus être dispo pour le café... Qui t'évitent... Parce qu'entre autre tu refuses de parler de rumeurs... Tu refuses de faire le "commerce d'informations" et que tu refuses d'entrer dans le jeu "politique". Et puis tu entends les rumeurs qui commencent à courir sur toi... Et tu es de plus en plus mal à l'aise... Et tu cherches à comprendre... Et au final, ben au final tu quittes ce boulot dont tu as fait le tour, et des gens et des tâches et tu cherches autre chose...
Je n'ai jamais su comment combattre la "rumeur"... Je me suis toujours sentie désarmée... Et toujours ce sentiment de "décalage"...

Je n'ai jamais eu de mal à quitter, complètement, aussi bien les gens que les entreprises. Pareil d'ailleurs pour les histoires amoureuses. Je garde très peu de contacts, quand c'est fini, c'est fini ! Ce n'est même pas que "la page est tournée" mais carrément que le livre est refermé, posé, rangé, classé dans le rayonnage. Et la plupart du temps je n'y reviens pas. L'expérience a été faite et elle reste en moi.
Quand je glisse dans les conversations du Spinoza, du Kant, du Socrate associé à du Lao Tseu, combien de fois on me demande : "Mais tu as fait Philo et études orientales ?" et moi de répondre que non, mais j'ai lu (beaucoup de choses) et cogité. Mais toujours le même "Ah ben tu n'as pas étudié alors ? Mais qu'est ce que t'en sais alors ?". Comme si le diplôme dnas telou tel domaine était le sésame ultime donnant l'autorisation de parler de tel ou tel sujet...

Toujours ce besoin qui me pousse en apprendre toujours plus, pour comprendre plus... Me comprendre, tenter de me reconstruire, tout en sachant que certaines choses ne peuvent être changées, car je n'en ai pas (encore ?) les clefs.
Mais je sais que, dans ma tête et dans mon coeur, je suis réellement une "Architecte"... J'aime gravir les montagnes, aussi bien avec mes pieds, que dans ma tête... Comprenne qui pourra ^o^ ! Même si mon corps m'a "lâchement laché" il y a quelques années et que je réapprends aujourd'hui à reconstruire cette endurance de la marche qui était la mienne :)

Alors après le test ? Même plus de 20 ans après... Toujours plus de routes qui s'ouvrent devant moi... De pistes à explorer et savoir au final que plus j'en sais et moins j'en sais... Que plus je comprends et moins je comprends... Que je ne suis pas "nulle" et que la vie est un passionnant jeu de pistes, avec parfois de belles rencontres. Que je n'ai pas à attendre de reconnaissance de quiconque quant à mes réalisations, car avant tout ce n'est pas pour cela que je les ai faites, et aussi plus on en attend et moins on en reçoit.
Je suis celle que je suis, avec mes qualités et mes défauts, je travaille doucement sur ceux que je peux, au fur et à mesure, et que les relations vont et viennent mais qu'au final la seule personne avec laquelle je suis obligée de vivre, c'est moi-même ! Alors autant apprendre à vivre en bonne compagnie :P
Et surtout, SURTOUT, j'ai découvert que l'aventure la plus merveilleuse (et la plus difficile...) que j'ai choisi de vivre est d'avoir un enfant, de l'aider à grandir et d'être à côté d'elle pour lui montrer les chemins qui lui sont possibles, qu'elle puisse faire SES propres choix.

Souvent je me suis demandée si j'étais/suis dans un trip de "réparation" avec elle (réparation de mon passé, de ma relation à la mère, de l'enfant que j'étais, etc.), mais en fait non... Même si je sais que cette question me reviendra (très) souvent.
Elle est un challenge permanent. Elle est une motivation permanente... Elle est aussi une source d'apprentissages permanents... Et la perfectionniste que je suis essaie de faire du mieux qu'elle peut... Mais surtout elle est la source inépuisable de l'amour que je lui porte, et ça... CA ! C'est... indescriptible :)

Voilà mon "bilan" après test ;)
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arizona
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par arizona »

Le test m'a confirmée que : je suis paresseuse, je zappe ce qui me demande trop d'effort, et j'y suis très vite, à cette barre de : c'est trop d'effort. Ce que j'ai fourni suffit amplement pour l'objectif à atteindre. ( Sauf dans le travail, mais j'ai un travail particulier, dans une entreprise particulière ).
Mais il m'a aussi confirmé que cela me frustre un peu. Que cela ne me plait pas vraiment d'être comme cela.

Le test m'a aussi permis de mieux me situer dans ma fratrie. A savoir, j'ai trois frère et soeur, et ils sont tous diplômés ( tous scientifiques ), licence spéciale en, premier au concours de, premier à l'agrégation et j'accouche en même temps. Directeur de recherche..., mais en même temps, je parle arabe et j'écris dans des revues ésotériques, j'ai une culture juste immense, et le tout en ayant 5 enfants, une femme schizophrène.... quand moi, j'ai quitté l'école au premier trimestre de seconde. ( j'ai un peu mélangé toutes leur compétences héhé ).
Je savais déjà, je n'ai jamais pensé être idiote, mais mon assise est plus confortable maintenant. Même si je n'ai l'ai dit qu'à ma mère et à un seul de mes frêre. En même temps c'est celui qui est le plus proche de moi, et celui avec qui toujours on se dispute et je finis par pleurer. Parce que justement, il adopte toujours ce côté : ce que tu dis n'est pas rigoureux. Prouve le. Les études prouvent le contraire. Cette étude est mal faite, il y a trop de biais. ( Attention, il a souvent raison, je le reconnais. Et souvent je lui demande des trucs pour justement avoir cet oeil rigoureux. Ici, je parle juste d'attitude ). C'est dans ta tête. Impossible de lui faire comprendre que ce qu'il y a dans ma tête est pour moi plus important que tout ce qu'il pourra étudier. Et il y a quelques mois, il m'a dit : mais si je raisonnais comme toi, quelle autre solution aurais-je que le suicide ? Je ne peux pas raisonner comme cela.
Ca Noway, cela a été une grande victoire. Non pas de savoir qu'il avait adopté une attitude qui n'est peut-être pas son attitude naturelle, mais qu'il me le dise... Qu'enfin, il s'accorde, et m'accorde par la même occasion, le droit de dire quelque chose qui n'est pas rigoureusement scientifique, qui est purement émotionnel, et donc qui, rationellement, ne se dit pas. Depuis, il m'a dit d'autres choses. Sa peur de l'échec ( professionnel ). Ce qui me fait bien rire, a-t-il jamais échoué en quoi que ce soit ? Son irritation - un mélange de frustration, de jalousie - devant les gens qui raisonnent mieux et plus vite que lui. Jamais il ne m'aurait dit cela avant. Il prend plus en compte ce que je dis, même si ce n'est pas prouvé scientifiquement. Comme si ce chiffre que j'avais obtenu - il le connaît -, m'autorisait à pouvoir ressentir les choses justement. Tout ce qu'il prenait pour des défauts chez moi, sont maintenant potentiellement des qualités.

Le test, je le dis ailleurs, a énormément accéléré une attitude que je cherchais à modifier chez moi, et qui est ma relation au temps. Je suis capable de modifier ce qui ne me plaît pas chez moi, mais cela prend du temps. Il faut pour cela que j'introduise la demande à l'intérieur de mon corps ( partout, la tête ne suffit pas ), puis attendre. Et me nourrir pour que cela marche. Me nourrir, c'est : dormir, faire des choses que j'aime, m'isoler. Au plus je fais cela, au plus cela va vite. Mais cette chose là, par rapport au temps, cela faisait un petit temps que j'étais dessus, et ça bloquait. Quelques mois après le test, un jour je me suis rendue compte que paf ! Cela avait changé, sans même que je m'en rende compte. Un jour, je me suis rendue compte que c'était fini, j'avais changé. Et c'est juste génial.

Le test m'a donné un chiffre qui m'a autorisé dans un sentiment qui m'habite depuis toujours, la solitude. Je suis solitaire, par choix, mais je n'ai pas choisi ce sentiment de solitude. Et souvent, je m'en voulais d'être ainsi, je me disais que je devais changer cela. Et j'ai réussi à l'apprivoiser. Mais ce que le test m'a appris, c'est que je ne peux pas faire plus que l'apprivoiser. Et que j'avais déjà fait tout ce qu'il est possible de faire.

Et ce n'est pas tout, mais je vais arrêter ici. Alors non, il ne m'a pas appris que j'avais une bonne mémoire alors que je pensais en avoir une mauvaise.... Je peux avoir une bonne mémoire, mais elle n'est rien comparée à ma mémoire d'avant, donc je sais que par rapport à moi-même, j'ai une mauvaise mémoire, même si le test me dit qu'elle est bonne.
Il ne m'a pas appris ci ou ça précisément.
Mais surtout, je ne vois pas pourquoi si le test dit que j'ai des aptitudes en saut à l'élastique, je dois absolument faire du saut à l'élastique. Quid de : je n'aime pas le saut à l'élastique ? A cette question, j'ai toujours répondu : je n'y ai pas pensé, parce que je n'aime pas cela. Point barre. Et si j'ai des aptitudes partout, je dois tout faire, alors ? Maintenant, si la personne en face de moi pose la question réellement, par interêt personnel, et que j'apprécie cette personne, je vais donner une vraie réponse. Mais ce n'est pas pour me justifier, c'est pour échanger quelque chose avec elle.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Cyrielle »

Tab a écrit :J'assume aussi ma phrase culte du forum AS, avant le test je n'aurais jamais avoué cette histoire de perte des os :lol:
C'est bien dommage, parce que je crois vraiment que c'est LA phrase qui peut remonter le moral à toutes les copines enceintes ! Je compte l'utiliser abondamment (avec ou sans copyright ? :P ).
arizona a écrit :Le test m'a donné un chiffre qui m'a autorisé dans un sentiment qui m'habite depuis toujours, la solitude. Je suis solitaire, par choix, mais je n'ai pas choisi ce sentiment de solitude. Et souvent, je m'en voulais d'être ainsi, je me disais que je devais changer cela. Et j'ai réussi à l'apprivoiser. Mais ce que le test m'a appris, c'est que je ne peux pas faire plus que l'apprivoiser. Et que j'avais déjà fait tout ce qu'il est possible de faire.
Ouah.
Tout ton texte est magnifique, mais cette phrase, là, elle m'a fait vraiment beaucoup de bien, tant elle me correspond !
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Y'a trop de monde sur les gradins... Le spectacle du monde nous appartient !

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Grabote »

arizona a écrit : si la personne en face de moi pose la question réellement, par interêt personnel, et que j'apprécie cette personne, je vais donner une vraie réponse. Mais ce n'est pas pour me justifier, c'est pour échanger quelque chose avec elle.
Moi j'aime bien celle là :ensoleillé:
et me retrouve dans d'autres ... merci Ari pour ce partage.
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Armie »

noway a écrit : Mais je voulais savoir, pour ceux qui ont passé le test, est-ce que le compte-rendu vous a vraiment appris des choses sur vous-même (genre "ah mais en fait j'aime bien manipuler les chiffres, on m'a toujours dit que j'étais une buse en maths du coup je-le-croyais-vraiment" ), et notamment (on y arrive) sur le plan professionnel, genre:
Psy- "mais avec de tels résultats à tel subtest, n'avez-vous jamais pensé à devenir ***** ?
Vous- Ben, non...."
Le test ne m'a pas "révélé" mes forces et mes faiblesses. Je les connaissais déjà, au fond, et peut-être que toi aussi. Mais étrangement il m'a autorisée à aller vers ce qui m'est plaisant et facile, et à fuir ce qui m'est pénible et laborieux. Pas besoin de passer la WAIS pour ça, tu me diras, au final c'est tout bête: il suffit de s'accepter et d'avoir confiance en soi. Certes.
Mais... parfois, ce n'est pas simple, quand on s'est embourbé dans un chemin professionnel qui n'est pas le notre, d'avoir le courage de changer de voie pour tenter d'être en cohérence avec soi-même, et de plus sans douter de ses capacités à y parvenir.
Or là, une instance extérieure qui te connait finalement très peu et te voit interagir à peine une heure se met à te décrire un fonctionnement parfois intime, et relire ta trajectoire professionnelle et ton mal-être au boulot à l'aune de tout cela... Ça fait drôle.
Tout à fait le genre de dialogue que tu imagines. "Evidemment que vous avez souffert dans tel domaine!... C'est logique... (ah bon?!)... ça aurait été tellement plus simple en faisant ci ou ça!"
J'ai eu l'impression qu'on me disait: "en fait, ce serait vraiment plus facile de courir en utilisant vos deux jambes au lieu de vous tuer à essayer d'avancer à cloche-pied."
Alors, les métiers auxquels elle a pensé ne plaisent pas pour d'autres raisons, mais j'ai bien saisi l'idée qui était: pourquoi souffrir? Va vers tes forces, va vers ce qui t'attire.
Il paraît que j'ai le droit. Et qu'en plus, j'en suis capable. Incroyable. Bon. Ben allons-y alors ;)

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Zéphyr
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Zéphyr »

noway a écrit :Mais je voulais savoir, pour ceux qui ont passé le test, est-ce que le compte-rendu vous a vraiment appris des choses sur vous-même (genre "ah mais en fait j'aime bien manipuler les chiffres, on m'a toujours dit que j'étais une buse en maths du coup je-le-croyais-vraiment" ), et notamment (on y arrive) sur le plan professionnel, genre:
Psy- "mais avec de tels résultats à tel subtest, n'avez-vous jamais pensé à devenir ***** ?
Vous- Ben, non...."
Il n'y a pas eu de "grosse" révélation, dans le sens où ce que j'ai appris au test résonnait en moi, me semblait logique par rapport à mon vécu. C'est plus subtil que ça. Ça ressemble plus à une pièce de puzzle qui permet de réajuster les autres pièces entre elles.

Par exemple, je savais que je manquais de confiance en moi. Je me trouvais lente aussi. Aucun rapport entre les deux, j'aurais dit avant. Ce que le test m'a montré, c'est l'ampleur des dégâts : je n'avais pas compris avant que je n'avais pas du tout confiance en moi en fait, ni comment ça se matérialisait. Et que si j'étais lente, c'était lié à ce manque de confiance. Ben oui, forcément, vérifier de toutes les façons possibles et imaginables (et ça, j'en ai, de l'imagination) une réponse avant de la donner, ça prend du temps ! Donc en gros, il m'a permis de quantifier le problème, de me rendre compte de ce que ça me met comme bâtons dans les roues au quotidien et de ce sur quoi ça a une influence. Mais le problème en lui-même, je le connaissais déjà. Ça m'a surtout donné le coup de pied au derrière nécessaire, pour me dire qu'il était plus que temps de m'attaquer au problème :diabloo:.

Après là où le test aurait pu me montrer le contraire de ce que je pensais, c'est par rapport au fait que je pensais être nulle/idiote. Là, c'est le chiffre en lui-même (surtout celui du verbale) qui m'a fait un électrochoc : je n'ai plus le droit de dire que je suis idiote ! C'est marqué noir sur blanc. Je ne peux plus me cacher derrière cette remarque. Parce que oui, je m'y cachais derrière... C'était presque rassurant. Mais en fait, je le savais bien, tout au fond de moi, même si je me croyais idiote, je me qualifiais de "moyenne" devant les autres. Et on ne peut pas être les deux en même temps. Donc je le savais bien, que je n'étais pas bête. Je n'étais juste pas prête à l'admettre. Le fait de passer le test, c'est une façon de dire "je suis prête à l'entendre" (c'est pas le test qui m'a apporté ça, mais la démarche en amont : j'ai attendu d'être prête pour passer le test).

Ce que m'a apporté le test, c'est d'oser en parler avec ma famille, et d'apprendre plein de choses sur mon frère et ma sœur. De se rendre compte qu'on n'a pas forcément le même vécu des mêmes événements. Autant, j'enviais mon frère pour ses facilités, autant lui m'enviait pour ma sociabilité (mes masques). Autant, je pensais ma sœur ultra sociable (elle connaissait tous les élèves des deux lycées de la ville), autant elle, se trouvait très seule et m'envie ma relation stable avec mon compagnon. Ça permet de réajuster son regard sur la réalité (et que chaque personne à la sienne, de réalité). Et de comprendre certaines réactions, qui du coup semble plus logiques.

Ce que m'a apporté le test, c'est une remise en question de la position où je plaçais la barre de la "normalité". Ben oui, je la plaçais au niveau de mon entourage proche, qui en fait n'est pas si "normal" que ça...

Je retiens une remarque de la psy aussi :
- Ce n'est pas parce que vous expliquez mal que certaines personnes ne comprennent pas !
- ben si, y'a toujours une façon d'expliquer...
- non, certaines personnes ne comprendront jamais certaines notions.
- mais si...
- non...
- ... ah bon (d'un ton pas convaincu du tout)...

Bon, en fait, les derniers points, ce n'est pas sur moi-même, mais plutôt sur les autres. Le test m'a beaucoup appris sur les autres, et ma position par rapport à eux.

Je me retrouve beaucoup dans le texte d'Arizona aussi.
Hors-sujet
Tab a écrit :J'assume aussi ma phrase culte du forum AS, avant le test je n'aurais jamais avoué cette histoire de perte des os
Je l'avais déjà entendue celle-là, je pense que c'était aux cours de prépa à la naissance pour mon aînée. Donc non, ce n'est pas une question bête, et tu n'es pas la seule à te l'être posé ;). Je pense que je n'ai pas bloqué dessus parce que j'ai du rencontrer l'expression par écrit la première fois.

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SylDa
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par SylDa »

Je suis encore dans ma phase de digestion, j'ai identifié des points forts et des faiblesses dont je me doutais déjà mais pas à ce point.
J'ai pas encore dépassé le syndrome de l'imposteur ça se fait petit à petit ça prendra du temps.
Je me retrouve un peu dans le discours de zéphyr. Je manquais aussi de confiance en moi mais j'avais pas identifié que c'était à ce point ! Du coup je reprend confiance en moi et en mon potentiel. Pareil ça va demander du temps.
Pour la gestion de mes émotions c'est un gros point à travailler, laisser tomber quelques masques histoire de comprendre que même si je suis différente c'est normal et que j'ai aussi mon mot à dire !

Je règle mes comptes en rêve aussi en clouant le bec à ceux qui m'ont rabaissée enfant :lol: c'est que mon inconscient digère, tout va bien :p

Ça me travaille sans doute plus profondément que je l'admet et je pense travailler sur moi avec l'aide d'un psy (en tant qu'étudiante en psycho, j'ai le droit à un suivi psychologique gratuit avec la fac), je vais tester et on verra bien ce que ça donne :)

Sinon ma famille l'accepte plutôt bien, j'avais peur qu'ils me voient encore plus bizarre mais non. J'les aime pour ça :)
Le diag aide mes parents à déculpabiliser d'avoir galéré à me gérer enfant.
J'en ai parlé à peu de personnes, quelques amis.

professionnellement je me sens plus calme, et en même temps j'ai jamais été aussi déterminée à devenir psychologue. J'en suis capable et je le sais. c'est déjà pas mal !
Quelle est la différence entre un corbeau ?

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par EdgarTheBat »

Je ne sais pas quoi faire maintenant que j'ai eu mon diagnostic :roll: . J'ai l'impression que rien ne va bien chez moi et que je dois tout retravailler avec un psy :roll: . Et je ne sais pas si je peux voir un psy spécialisé dans la douance parce que mon qi est hétérogène et que même si le psy qui m'a fait passé le test me classe parmi les hpi, je ne sais pas si un autre dira la même chose (en d'autres termes, je ne me sens pas légitime d'aller faire un suivi chez un psy spécialisé dans la douance ).
:nesaitpas: :nesaitpas: :nesaitpas: :nesaitpas:

hahaha, tous ces doutes et ces remises en question. Je crois que je vais tout oublier et partir en VACANCES :ensoleillé:

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par PointBlanc »

Consulter un psy spécialisé dans la douance serait-il vraiment un plus ? J'imagine que pas mal de psys sont maintenant sensibilisés à la question, ne serait-ce que pour coller aux préoccupations de leur patientèle, et j'aurais du mal à donner tort à un psychologue qui me dirait qu'être diagnostiqué HPI n'est qu'un facteur parmi de nombreux autres dans le tableau clinique. Je doute en tout cas qu'il y ait un type de suivi à ce point spécifique pour les HPI ; si c'est le cas, je serais bien curieux de savoir en quoi il consiste.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Grabote »

Perso, j'ai choisi de me faire accompagner quelques temps par un genre de "coach" (je n'aime pas du tout cette appellation mais bon je vois pas mieux). Diag + elle même, elle est aussi spécialisée en science de l'éducation. Elle a une approche pas du tout psy, elle m'a bien aidée à intégrer les infos du test, à changer de point de vue, à évoluer ... c'était cool et je pense que ça m'a fait gagner du temps et surtout évité de tomber dans une psychologisation stérile. Par ailleurs ma psy qui me suis pour des pb psy ;-) évoque de temps à autre le profil hpi. Elle m'a dit un jour m'expliquer plus en détail certains processus en disant que c'est plus efficace avec un profil comme le mien, pour lequel comprendre amplifie l'effet . Elle sait aussi me ramener quand je deviens trop intellectuelle et ne se laisse pas avoir par mes belles paroles :huhu: Elle n'est pas spécialiste mais elle est intelligente, compétente et s'est visiblement renseignée sur le sujet.
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char

EdgarTheBat
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par EdgarTheBat »

Merci pour vos réponses :).
[mention]PointBlanc[/mention] Je ne sais pas, mais étant tombée sur des psy qui me faisaient des réflexions bizarres sur la douance ("c'est une mode, ce n'est pas important", "c'est pour les gens qui veulent se sentir important" ou encore "on s'en fiche, ça ne change rien de se faire tester"), je crois que je préfèrerais aller chez quelqu'un qui maîtrise un peu le sujet

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Napirisha »

[mention]EdgarTheBat[/mention] , les vacances, c'est une excellente chose à faire :)
Pour avoir testé (habile jeu de mots :D) psy-qui-s'en-fout (avant test), psy spécialisée (autour du test) et psy-qui-prend-en-compte-sans-plus (après), c'est chez la troisième que j'ai trouvé mon compte. Parce qu'il n'y a pas que la douance dans la vie. (Y a la dépression et l'anxiété, aussi :mrgreen: ) Et tout un tas de choses, positives ou un peu moins, qui font qu'on est humain et que globalement ça peut être cool. Et compliqué. Et beau. Et tout et tout...
Bref, un.e psy qui n'aborde pas tout par le petit bout de la lorgnette de la douance, c'est important, ça évite de passer à côté d'autre chose. C'est important aussi d'avoir quelqu'un qui prend en compte quelques spécificités de fonctionnement qui peuvent être liées à la douance, si c'est de ce côté là que ça coince.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Traum »

Dans le monde vaste des psys, on peut trouver de tout. Malheureusement, et c'est surtout vrai (il me semble) du côté de ceux d'orientation analytique, il y a encore beaucoup de psy qui tendent à évacuer la douance, pour des tas de raisons : déni de l'existence des surdoués (cela relève du pathologique : c'est du surinvestissement intellectuel, vivement une bonne psychanalyse qui permette de remettre tout ça dans l'ordre, ou alors cela relève de la psychose… :fubar: , voire tout simplement : surdoués ? ça n'existe juste pas du tout), minimisation des singularités propres à la douance, voire de la souffrance psychique qui peut en découler (pauvre petit tamanoir des steppes, la vie est trop inzuste, toussa toussa, problème de riche et j'en passe…), etc., etc.
À l'inverse, certains postulent que la douance serait la cause de tous les problèmes (mais bien sûr…).
Bref, toutes ces possibles positions sont toutes aussi problématiques les unes que les autres, à des degrés divers.
Il n'y a pas de thérapie pour surdoué et penser que la douance peut être la cause de tout est juste nuisible, par l'identification rigide qu'elle induit comme par le fait que cela empêche aussi de se poser des questions utiles et nécessaires.

Lorsque j'ai commencé à m'interroger, adolescente, sur une possible douance, j'aurais bien aimé que ma psy de l'époque tienne compte de mes questionnements. Au lieu de ça, juste le fait que je puisse me sentir différente a été balayée d'un bon revers de main et je n'ai plus jamais osé en parler.
Bien plus tard, j'ai atterri chez un psy qui ne connaît a priori à peu près rien à la douance, psychanalyste de surcroît, mais qui ne m'a jamais paru me juger dans mon questionnement. Je crois qu'il a attendu comme d'habitude avec patience que je fasse mon petit bout de chemin, que j'aille chercher mes réponses moi-même et que je travaille la question. Et c'était très bien comme ça pour moi.
Il en a peut-être parfois mal de m'entendre parler de douance, mais bon… Je suppose qu'il prend ça comme une donnée de moi à intégrer, et tant que c'est en mouvement, eh bien, ça ne semble pas le déranger même si c'est peut-être un peu loin de son domaine théorique habituel.
Napirisha a écrit : lun. 5 mars 2018 23:53Parce qu'il n'y a pas que la douance dans la vie. (Y a la dépression et l'anxiété, aussi :mrgreen: ) Et tout un tas de choses, positives ou un peu moins, qui font qu'on est humain et que globalement ça peut être cool. Et compliqué. Et beau. Et tout et tout...
Bref, un.e psy qui n'aborde pas tout par le petit bout de la lorgnette de la douance, c'est important, ça évite de passer à côté d'autre chose. C'est important aussi d'avoir quelqu'un qui prend en compte quelques spécificités de fonctionnement qui peuvent être liées à la douance, si c'est de ce côté là que ça coince.
Je plussoie tout à fait.
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par 1Dastre »

Bonjour à tous,

Le diagnostic a permis de mettre en lumière un fonctionnement différent. C'était en novembre dernier. J'ai longtemps pensé que c'était possible d avancer tout seul. Livres, articles, sites Web. Une foule d'informations à la disponibilité de tout le monde. J'ai constaté que.... L'adulte surdoué existe, qu'il vit plus ou moins bien ses différences, avec ou sans les autres .... Ce n'est pas pour autant que l'on apprend à s'accepter et accepter le monde dans lequel on évolue.

Après 11 ans de psychothérapie arrêtée il y a 5 ans, je tire le bénéfice d'un nouveau travail, cette fois ci avec un psychologue. Comprendre, sentir, apprendre. C'est un soulagement de pouvoir communiquer avec une personne qui vous aide à discerner des modes de fonctionnement singuliers, à comprendre comment fonctionnent la majorité des personnes qui nous entourent.
Avoir les modes d'emploi.
S'accepter, en comprenant qu'on ne changera pas, mais mieux le vivre.
Bonne journée !
"Dieu a créé des hommes forts et des hommes faibles.
Je les ai rendus égaux."
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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Bulle d'o »

J'ai envie de vous parler mais nous ne sommes pas IRL, nous sommes entre virtuels et bien présents...

J'ai envie de vous parler car je digère. Et c'est bon, c'est vraiment très bon.

Malgré mes désarrois et ma sensibilité exacerbée sur ce mois, mes emmerdes dans le réel, mes discussions de vie avec orientation de la suite, et ces doutes sur "que vais je donc faire maintenant que j'ai posé une nouvelle pierre dans ma vie"... malgré cela, je sens que je savoure enfin, une sérénité.

Je suis moi et je crois que j'ai enlevé une chose : la honte d'être soi.

Et du coup, zou, je passe doucement à autre chose mais je n'ai plus envie de fuir, pour exemple : de vous fuir.

J'arrive à tenir ma réalité et mes aspirations, en même temps, au même moment. Je me sens rassemblée en un même point.

J'ai même réussi aujourd'hui à m'exposer professionnellement (en opposant mon point de vue) à une de mes cadres, sans trembler, sans emprunter la défiance/méfiance, sans me dire "ca ne servira à rien", j'ai réussi à être calme, trouver mes mots, les freiner, j'étais simplement "confiante" et à la bonne place, bonne mesure. Je savoure cette nouvelle posture étrange pour moi.

J'ai réussi à dire à mon grand que la douance ne fait pas tout, qu'elle aide parfois, mais qu'elle ne saurait enfermer et qu'il s'égare s'il le pense et qu'il a aussi à "y mettre du sien dans la vie". Grandir aide, grandir, surtout aide.

J'en suis là, j'ai grandi, en fait. et c'est bon, vraiment très bon.

Mais le travail de "recherche de soi", le travail psychologique (j'ai refusé de passer en psychanalytique), le travail béhavioriste, le travail de reconstruction, je l'avais déjà fait à 4 reprises sur 20 ans avec 4 psys, c'est peut être pour cela que j'en suis là : entre mes points forts et mes points faibles, je m'autorise à être moi, sereinement et c'est le "sereinement" qui est nouveau.
Ces utilisateurs ont remercié l’auteur Bulle d'o pour son message (4 au total) :
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"Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."

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Re: Le diagnostic...et après ?

Message par Rianne »

Tiens je n'avais pas vu ce topic.
Ca fait maintenant quelques mois que j'ai été diag THQI et ce que j'en ai retiré... bah en fait pas grand chose.
Enfin si, déjà je me suis inscrit à MENSA et j'espère y trouver des activités sympas. Je vais également faire plus attention à mes enfants du coup. Je relativise un peu plus et fais des efforts en plus quand j'explique quelque chose à quelqu'un si il ne me comprends pas ou pas bien. Je fais également un peu plus attention à mes réactions face aux agressions sonores par exemple. Je culpabilise un peu moins pour mes envies de faire des choses ou d'être seul.
Et c'est à peu prés tout :D
Je continue a voir un spy (2eme séance lol) pour mon introversion qui me joue des tours, tout en laissant complétement de côté mon THPI car il n'y a pas forcement de lien et ça me gène plus que d'être THQI lol
Je ne suis pas sur de continuer longtemps car ca coute un bras et je ne sais pas si c'est très efficace ou si je ne pourrai pas me changer tout seul comme un grand :)
On va dire que je me connais un peu mieux maintenant et que j'ai des petites particularités qui peuvent m'aider dans le travail ou la vie si je m'en sers mais qui si je ne m'en sers pas ou peu ne changeront rien. Donc depuis comme avant le diag, ca va pas trop mal pour moi :)

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