Adulte Surdoué

Depuis un mois maintenant, je viens d'apprendre que je suis diabétique (je ne sais pas encore si c'est un type I ou II, je ne me fais pas trop d'illusion, une de mes soeurs est diabétique de type I, insu-lino-dépendant, diabète qui s'est déclaré vers la trentaine, il y a un an mon taux de sucre dans le sang était normal...). Actuellement, je dois prendre deux types de médicaments, faire attention aux sucres et aux graisses. C'est un peu un grand chamboulement dans ma vie, bien qu'il peut y avoir encore plus grave comme chamboulement dans une vie, mais bon mon exemple est simplement là pour ouvrir le débat. Il faut faire attention à ce que je mange... et toujours avoir du sucre sur soi en cas d'hypoglycémie avec le traitement médicale. Pour ma part, après 24 heures de réflexion, j'ai pris directement cela sur le ton de l'humour avec des blagues du genre: ''je vais faire attention à ne pas rester près d'un radiateur sinon cela va sentir le caramel dans la pièce;-)". J'ai l'impression que l'humour m'aide énormément à mettre en place des stratégies pour arriver à s'adapter à ce nouveau type de régime (ou plutôt ce nouveau défi;-)). J'ai maintenant un but précis à refaire du sport régulièrement. Bref, j'ai retourné le problème en essayant de mettre en évidence les avantages et en donnant peu d'importance aux inconvénients (c'est la même chose avec ma dyslexie, qui est plutôt un trouble de apprentissage qu'une maladie;-), je l'ai toujours considéré comme étant un avantage dans mon évolution). Je me prépare également psychologiquement à un éventuel traitement à l'insuline, qui serait beaucoup plus contraignant. Sur mes capacités, je suis parfois (pour ne pas dire souvent;-)) pessimiste mais là très curieusement face à la maladie, je suis optimiste sur ma stratégie que j'ai mis en place et sur sa continuité dans le temps. Je ne sais pas si parmi vous il y en a qui sont aussi confronté à la maladie (il n'est pas nécessaire de rentrer dans les détails comme je l'ai fait). Comment réagissez-vous face à la maladie qui vous frappe personnellement? Est-ce que quelqu'un de surdoué a plus facile à vivre avec que les autres ou non tout simplement?

Salut, pour avoir vu ma femme être sous insuline durant sa grossesse, j'ai été surpris.
Bien moins contraignant que ce que je croyais, les piqures sont super simples, pas de problèmes de dosage, très transportable, très discret. Elle ne supporte pas les piqures et elle avait un taux de stress incroyable. Après la première piqure elle s'est dit "c'est tout ??? On ne voit même pas l'aiguille!"

Bon après c'était du diabète gestationnel, ce n'est peut-être pas pareil.


Désolé, je n'ai pas de retour personnel à te faire sur le sujet, mise à part un rhume de temps en temps (ce qui a d'ailleurs tendance à bien m'énerver...). Mais, je ne suis pas convaincu, qu'être surdoué ou quoique ce soit d'autre change le comportement face à la maladie. Chacun est différent dans ce domaine, et personne ne peu dire comment il réagirai dans ce genre de situation.

j'y reviendrais plus longuement plus tard, mais globalement il y a des étapes très universelles face à la maladie, ce sont un peu les mêmes étapes que face à un deuil: déni, colère, dépression, puis acceptation! Ces différentes phases peuvent se chevaucher et ne pas être bien séparées, maid l'ensemble de ces 4 facettes se retrouvent chez tout le monde.

Tout à fait Cox, ce sont les mêmes étapes de ce qu'on appelle, en fac de médecine, "l'annonce d'un diagnostic grave" (attention, "grave" ici ne veut pas forcément dire que c'est une maladie mortelle hein, pas "grave" pour la personne. Exemple : une patient qu'on doit opérer de l'épaule, mais dont le mari a déjà subit la pose d'une prothèse et a eu des complications malheureusement, elle s'attend donc au pire).

Je te laisse développer, tu ne le feras que bien mieux
En tous cas courage Aly, même si c'est un type I (probablement d'après ce que tu dis mais sait-on jamais...)!

Je suis tout à fait d'accord, il y a plusieurs étapes dans l'acceptation de la maladie. Je ne suis pas diabétique mais j'ai mon lot aussi et j'en ai pris pour perpèt'. Ca fait onze ans maintenant et les premières années ont été difficiles mais il faut laisser le temps au temps. Au final, on apprend à apprécier les moments où tout va bien.
Bon courage!

Moi j'me demandais si on ne pouvait pas simplement rester dans le déni ?! Ou alors cette succession "déni, colère, dépression, acceptation" n'est qu'un cycle perpétuel ?

Pour ma part, l'épilepsie, j'ai fini par l'accepter, mais à chaque crise, ça recommence, ça me met en colère, me déprime et puis ça passe finalement avec le temps... Peut-être pas si accepter que ça alors !

Quand à mon infection, c'est pas vraiment une maladie chronique comme l'asthme, le diabète... Mais c'est là que je passe par toute les étapes en l'espace d'une heure !
Ce qui est sûr c'est que je n'accepte pas, j'ai pas envie d'être malade (qui a envie, je sais !), parfois je me dis même que demain je serai guérie alors que je sais que ce n'est pas le cas... ou bien alors que l'amputation serait un soulagement...
Moi je crois que plutôt d'être dans le déni, la colère... Je suis dans la peur, car dans la maladie nous n'avons aucun contrôle sur notre corps et il devient dépendant de la médecine, antibios...