Adulte Surdoué

Bonjour,
je lance ce topic car la question se pose à moi : mais en fait comment on joue à ce jeu là? A quoi, il sert?
On parle beaucoup de comment on prend conscience de la douance, de comment vivre avec. Dans ce topic, je propose de se demander à quoi cela nous est utile? En quoi cela nous apporte-t-il du bonheur? Quel est pour simplifier, le bon côté de la douance?
Je suis pour ma part dans la phase de découverte, je ne sais donc pas quoi répondre pour l'instant, mais je promets de le faire dès que j'ai des éléments de réponse...Mais je suis justement très intéressée de savoir ce que vous y voyez, vous, de positif?

A quoi ça sert d'être blond ?
Ben : pareil.

Sinon Ambre il y a quand même pas mal de sujets qui traitent de ça en filigrane (les côtés positifs), pas en ces termes, parce que ce n'est pas une question de "servir" ou pas....

Tu peux peut-être aller voir du côté du sujet "Depuis que je suis intelligent, ça va mieux". Je pense qu'il te permettra d'y trouver ce que tu cherches, tout ce positif associé à la douance.

Je ne peux m'empêcher de rajouter une petite réponse facile et inutile : "La douance ça sert à ce que tu veux"

Je ne manquerai pas d'aller me ballader sur les posts dont vous me parlez.

Néanmoins, je persiste à croire que, la douance, sur certains aspects, est quelque chose -de particulier à chacun- qui lui sert. Il ne s'agit pas là de vous demander une généralité de à quoi ça sert en général, mais de savoir pour chacun de ceux qui auraient envie de se poser la question, de savoir à quoi ça lui sert, dans sa vie. Je ne pense pas trouver ma propre réponse dans vos témoignages, il ne s'agit là que de curiosité.

Je ne crois pas, pour ma part, que la douance se rapporte uniquement à l'état d'être blond ou brun, mais plutôt à un état particulier qui a pour caractéristiques, entre autres, certaines capacités propres à chacun, (et aussi difficultés propres à chacun). Il en résulte, je crois que chacun d'entre nous se sent plus particulièrement à l'aise, particulièrement doué en ceci ou en cela, comme une facilité pour faire de la bonne cuisine ou pour jouer au scrabble. C'est la raison pour laquelle je propose ce sujet de à quoi ça sert à chacun, et comment chacun joue à son propre jeu.Histoire d'identifier et de se réjouir de ce que l'on sait bien faire...

D'autres témoignages aussi dans La douance a-t-elle pris place dans votre quotidien ?.

Personnellement, je ne saurais pas dire à quoi me "sert" la douance, je suis née avec, c'est une partie de moi, je ne sais pas comment je serais sans. Par contre, le savoir m'a "servi" à m'assumer davantage : j'assume mon perfectionnisme, je cherche des situations dans lesquelles il sera profitable, par exemple. Je n'ai pas peur de m'engager dans des voies qui paraissent trop nombreuses, comme apprendre à faire différents trucs qui n'ont rien à voir avec ma formation d'origine ou continuer les études.

Ca y est j'ai fait un petit tour en suivant tes liens Kayeza.
J'y ai trouvé des choses intéressantes, mais pas ce que je cherche ici. Il s'agit plus d'un introspection sur ce en quoi on se sent particulièrement capable, que cela soit dû à la douance ou pas, en fait.

Ton message y répond d'ailleurs très bien quand tu dis :

Ambre a écrit :j'assume mon perfectionnisme, je cherche des situations dans lesquelles il sera profitable, par exemple. Je n'ai pas peur de m'engager dans des voies qui paraissent trop nombreuses, comme apprendre à faire différents trucs qui n'ont rien à voir avec ma formation d'origine ou continuer les études.

Après justement j'aimerais bien savoir quelles sont par exemple les situations dans lesquelles ton perfectionnisme est profitable. Et ce qui te parait plus facile à apprendre...

Je propose ici peut-être de dire ce en quoi on se sent fort ou beau ou agréable et aussi comment on peut profiter de ces capacités pour se sentir bien.

Je me dis que ce nouveau regard peut aider à prendre confiance en soi. Ce dont, j'ai pour ma part grand besoin et je ne suis peut-etre pas forcément la seule?

je l'ai appris récemment, j'avais passé bcp de temps sans me douter de rien ;

connaitre la douance me sert à mieux m'accepter telle que je suis, à me positionner dans certaines situations même si ça ne semble pas la position la + répandue (en clair : mieux assumer mes choix qui semblent parfois bizzares ; ex : deuxième fois que je démissionne de postes "enviables" )

elle me sert à prendre conscience de mes possibilités, moins douter de moi et donc moins procrastiner par ex.

elle me sert à mieux accepter ma tendance à me disperser dans des projets divers que je laisse tomber dès que je sais "comment il faudrait faire" ...je fais ou je fais pas, point final. mais si je fais, je vais au bout.

voila qqs idées du moment

Ambre a écrit :Après justement j'aimerais bien savoir quelles sont par exemple les situations dans lesquelles ton perfectionnisme est profitable. Et ce qui te parait plus facile à apprendre...

Je mets mon perfectionnisme au service de quelqu'un qui me semble le mériter Je m'explique : je travaille comme traductrice d'un médecin américain qui fait des stages en France, on va dire pour faire simple dans le domaine de la spiritualité (si ça vous titille, son site est là). Je fais ça depuis deux ans et demi et entre-temps, je suis aussi devenue assistante et secrétaire. Je reprends notamment tous les documents écrits qu'il distribue pendant ses stages, je traque la moindre faute de frappe, de traduction, le moindre double espace, histoire d'avoir des documents à l'aspect professionnel. Je suis aussi en train de reprendre tout le site internet en français et là, même crime, même punition, je traque tous les petits détails qui font pas propre. Mais bon, de manière générale, mon perfectionnisme s'exprime dans (presque) tout ce que je fais. Ce qui ne veut pas dire que le résultat est toujours parfait (loin s'en faut) mais en général je considère que j'ai fait de mon mieux. J'ai appris au passage à m'en distancier : j'arrive à ne pas faire de mon mieux (genre, niveau ménage, c'est la transhumance dans mon escalier en ce moment), comme j'arrive à me dire que j'ai fait de mon mieux mais que ça n'a pas suffi / pas été vu.

Quant aux choses qui me paraissent faciles à apprendre, ce sont finalement toutes les choses qui m'intéressent depuis longtemps, la littérature par exemple. J'y suis plongée jusqu'au cou dans le cadre de mon master de lettres et j'envisage la thèse... J'ai certes repris ces études avant la découverte de la douance, mais depuis que je "sais", j'ai moins de scrupules à jouer l'éternelle étudiante. Je me plonge ainsi régulièrement dans les domaines du savoir qui m'interpellent - tout en continuant à en ignorer d'autres (par exemple l'économie et la (géo) politique). Parfois je pars donc en mission plongée sur la durée (je suis dans ma 6e année de reprise d'études), d'autres fois c'est une heure ou deux sur internet sur un sujet précis qui ne me servira peut-être jamais à rien (ce soir : les abbés coquets aux XVIIe et XVIIIe siècles).

L'ai-je bien répondu ?

@Kayeza-->Oserais-je dire parfaitement répondu? Merci d'avoir partagé tout ça. Cela donne la sensation que tu t'éclates bien dans ton quotidien, c'est chouette!

@ Amalia-->Merci pour ta réponse.

Ayant le même métier que Kayeza, je confirme l'histoire du perfectionnisme. Je m'en sers (de mon côté qui est parfois perçu comme chiant dans d'autres domaines) quand j'ai un travail de relecture à faire. Dans ces cas, j'ai non seulement le droit d'être casse-pied, pointilleuse, tout ça, mais en plus je suis payée pour - que demande le peuple!

D'ailleurs, depuis que je sais, j'ai appris à faire le tri aussi, pour décider quand un brin de perfectionnisme est pertinent ou pas. Et s'agissant du ménage, j'ai donc décidé qu'être perfectionniste reviendrait à ne faire que ça pour finir avec un ulcère ou en dépression quand même, vu que c'est un éternel recommencement.

Pareil, le fait de m'intéresser à tout et rien me facilite parfois grandement la vie, ça m'évite des moments de panique à l'image d'une copine, pétrifiée en voyant une porte automatique se refermer sur sa fille, alors que j'avais glané l'info quelque part que tout dispositif de fermeture automatique doit disposer d'un limiteur de couple arrêtant la course en cas de résistance supérieure à 15 N-m, ce qui correspond à la résistance opposée par une main, un enfant ne risque donc rien.

Ou l'autre jour quand je me suis entendue dire à une cliente qui venait de m'envoyer 140 pages de doc' sur l'électrotechnique (domaine où je ne connais fichtrement rien) pour m'aider à boucler en toute vitesse un boulot dans le dit domaine: "On a du bol que je lis plutôt vite, sinon je dépasserais le délai rien qu'à lire tout ça."

J'ai compris aussi que je peux être d'une redoutable efficacité quand je me plonge vraiment dans une tâche, tête en première, en fermant tous les récepteurs dont je n'ai pas besoin. Ça fait qu'il est suicidaire pour moi de travailler en open space (je gaspille trop d'énergie à me fermer aux bruits environnants et à replonger après chaque fois qu'on m'a dérangée), mais je me régale quand je suis seule, quand je me sens faire. Un peu à l'image de la Renault 25 Turbo D que j'avais à une époque: une fois lancée sur l'autoroute, j'appuyais sur l'accélérateur et au-delà d'une certaine vitesse, le turbo s'enclenchait et se mettait à ronronner, une sensation que j'adore.

Pour résumer, je pense que ce n'est pas tant le fait d'être surdouée qui joue dans tout ça, mais plutôt celui de mieux me connaître pour être capable d'aménager ma vie selon mes points forts et faibles.

J'ai le même principe de fonctionnement que lady space.
Je nuance tout de même la fin en me demandant si justement le fait d'être surdoué ne faciliterait pas le fait de mieux se connaître?

Une différence que j'ai pu aussi noter avec la majorité des gens est qu'un rien peut m'émerveiller, m’enthousiasmer. Tout comme il peut m'enflammer.

Ambre a écrit :@Kayeza-->Oserais-je dire parfaitement répondu? Merci d'avoir partagé tout ça. Cela donne la sensation que tu t'éclates bien dans ton quotidien, c'est chouette!

Certes, mais il y a aussi des jours où tout ça fonctionne nettement moins bien, des jours où j'ai juste envie de rien, où j'arrive pas à me lever avant onze heures ou midi, etc. Mais dans l'ensemble, la moyenne est plus que correcte.

Joebar a écrit :Une différence que j'ai pu aussi noter avec la majorité des gens est qu'un rien peut m'émerveiller, m’enthousiasmer. Tout comme il peut m'enflammer.

Yes. Une certaine intensité. Mais en même temps, difficile de dire si c'est plus ou moins que les autres, vu que c'est très intérieur...

Tout comme toi, je n'en suis qu'au début mais je commence à comprendre mon fonctionnement ...

- Je me rend compte que mon perfectionnisme est utilisé à mauvais escient ;
- et du coup Je commence à comprendre le "pourquoi" de ma procrastination et à agir "contre";
- Je ne culpabilise plus d'être une éternelle étudiante ;
- Je prends conscience que mon cerveau est une formidable machine ; après l'avoir mis entre parenthèse pendant plus de 2 ans, je recommence à l'utiliser, je le sens fonctionner et c'est ouffff;

lady space a écrit :J'ai compris aussi que je peux être d'une redoutable efficacité quand je me plonge vraiment dans une tâche, tête en première, en fermant tous les récepteurs dont je n'ai pas besoin.

lady space a écrit :mais je me régale quand je suis seule, quand je me sens faire. Un peu à l'image de la Renault 25 Turbo D que j'avais à une époque: une fois lancée sur l'autoroute, j'appuyais sur l'accélérateur et au-delà d'une certaine vitesse, le turbo s'enclenchait et se mettait à ronronner, une sensation que j'adore.

C'est tout à fait ça !!!


et cela également :

amalia a écrit :connaitre la douance me sert à mieux m'accepter telle que je suis, à me positionner dans certaines situations même si ça ne semble pas la position la + répandue

amalia a écrit :elle me sert à mieux accepter ma tendance à me disperser dans des projets divers que je laisse tomber dès que je sais "comment il faudrait faire" ...je fais ou je fais pas, point final. mais si je fais, je vais au bout.

J'ai donc décider de faire des choix et de m'y tenir ...

Et il y a du boulot

Ambre a écrit :Bonjour,
je lance ce topic car la question se pose à moi : mais en fait comment on joue à ce jeu là? A quoi, il sert?
On parle beaucoup de comment on prend conscience de la douance, de comment vivre avec. Dans ce topic, je propose de se demander à quoi cela nous est utile? En quoi cela nous apporte-t-il du bonheur? Quel est pour simplifier, le bon côté de la douance?
Je suis pour ma part dans la phase de découverte, je ne sais donc pas quoi répondre pour l'instant, mais je promets de le faire dès que j'ai des éléments de réponse...Mais je suis justement très intéressée de savoir ce que vous y voyez, vous, de positif?

Pourquoi un attribut doit-il nécessairement impliquer une notion d'utilité ? Dans notre société il est question de performances et de résultats, la notion d'utilité est sollicitée de partout, elle est conditionnée et corrompue par/pour le profit et le désir qu'on s'attache à soi. Dans ton cas quel est le but visé ? Le bonheur ? C'est vaste.
C'est difficile de parler d'éveil ou de prise de conscience pour parler de quelque chose que l'on possède, un individu qui se rend compte de son intelligence ne fait qu'utiliser un programme qui pense pour lui. Peut-être vas-tu trouver ma réponse idiote mais je pense qu'un éveil véritable c'est s'étonner de ce que l'on est capable de faire alors que d'une certaine manière l'on était pas conditionné à le faire. Car quand on se libère de son intelligence on se rend compte que justement l'on est pas limité à elle. Et l'on peut explorer de nouveaux horizons.

Je me demande comme ça, que veux tu dire par "se libérer de son intelligence"?
Quelqu'un s'est fait emprisonné par l'intelligence?

Un peu plus haut, Rose c'est teinte en blonde. Était ce pour se libérer de sa noirceur d'esprit?... euh!! de cheveux? (dsl, c'était plus fort que moi )

Enfin je vois bien pour le coup se libérer de sa blondeur. Mais pour d'autres attributs, comment s'en libérer?

Parce que je ne crois pas que le fait de se servir de quelque chose le rende forcément utile. Mais une fois un attribut découvert, que peut il apporter? En bien ou non. A quoi peut il servir? Quelle autre vision peut il amener?
Je me trompe peut être, mais je pense que la question ne serait pas de le mettre de côté (l'attribut) pour voir derrière comme si c'était un mur mais plutôt de voir au travers, et au niveau de chacun (donc très personnel) ce que l'on en fait ou ce que l'on voit.
Cela reviendrait à comment se servir d'une petite ou grande taille pour voir les choses de manière plus positives.

Mais cela reste mon interprétation de la question.

Pour détailler mon message précédent, la vue d'une chose qui passe pour insignifiante pour la majorité peut m'émerveiller. Ainsi, il me suffit de tomber sur, je ne sais pas moi... une lueur nuancée dans le paysage pour me sentir apaisé, profondément bien. Et ça c'est cool parce que j'en trouve très souvent de ces petites choses. Du bien être facile! J'adore et en plus ça ne me coûte rien. (je vous assure, je n'ai rien fumé)

Je ne sais pas si je suis clair

Joebar a écrit :Pour détailler mon message précédent, la vue d'une chose qui passe pour insignifiante pour la majorité peut m'émerveiller. Ainsi, il me suffit de tomber sur, je ne sais pas moi... une lueur nuancée dans le paysage pour me sentir apaisé, profondément bien. Et ça c'est cool parce que j'en trouve très souvent de ces petites choses. Du bien être facile! J'adore et en plus ça ne me coûte rien. (je vous assure, je n'ai rien fumé)

Je ne sais pas si je suis clair

Très clair pour moi ( t'es sur Joebar t'as rien fumé? Même pas un ptit truc insignifiant pour la majorité ?

sanders a écrit :

Joebar a écrit :Pour détailler mon message précédent, la vue d'une chose qui passe pour insignifiante pour la majorité peut m'émerveiller. Ainsi, il me suffit de tomber sur, je ne sais pas moi... une lueur nuancée dans le paysage pour me sentir apaisé, profondément bien. Et ça c'est cool parce que j'en trouve très souvent de ces petites choses. Du bien être facile! J'adore et en plus ça ne me coûte rien. (je vous assure, je n'ai rien fumé)

Je ne sais pas si je suis clair

Très clair pour moi ( t'es sur Joebar t'as rien fumé ? Même pas un ptit truc insignifiant pour la majorité ?

Parfaitement clair pour moi aussi !
Un ciel rose à la campagne : le pire... enfin le mieux, le plus beau, le plus "remplissant"...

Rien fumé non plus, suis tombée dans la marmite quand j'étais petite.
Don't bogart that joint, faites tourner !

Joebar a écrit :(je vous assure, je n'ai rien fumé)

C'est quand même fou de voir comment on se sent obligé de se justifier dès qu'on décolle un tout petit peu au-dessus de l'ordinaire tout gris...

S'émerveiller devant la beauté d'un paysage, ça devrait être normal. Je suis même sûre que tout le monde le fait. Si on osait l'avouer simplement, tout le monde s'en porterait sans doute mieux.

Et na.

je ne sais pas si la Douance sert à quelque chose mais elle permet certainement de vivre et de ressentir plus fort ce qui nous entoure. Qu'il s'agisse de la beauté d'un paysage (comme Joebar je bloque souvent sur la beauté de paysages ou sur le vol des oiseaux dans le ciel...) ou des émotions des gens à proximité. Personnellement je suis très perméable aux émotions, aux ambiances, aux atmosphères.
Et je m'en sers pour apaiser les autres, je sais les écouter. C'est ce qu'on me dit en tout cas...
Sinon, je suis très grande: ça me sert à attraper la boite de conserve tout en haut de l'étagère pour la mémé dans le supermarché...

Kayeza a écrit :S'émerveiller devant la beauté d'un paysage, ça devrait être normal. Je suis même sûre que tout le monde le fait. Si on osait l'avouer simplement, tout le monde s'en porterait sans doute mieux.

Le petit truc qui cloche avec ce sujet, c'est justement comment vous arrivez à faire la part des choses, comment vous arrivez à savoir que quelque chose en vous est dû à la douance alors que vous avez toujours été surdoué(e)(s)...
Ce n'est pas votre douance qui vous a « servi » à accepter votre perfectionnisme mais le fait de savoir que vous étiez surdoué(e)(s), non ?

Moi shuis pas surdouée et j'aime bien regarder les pitits cailloux par terre

Je vois le problème comme une machine obsolète qui carbure sous processeur ultra puissant et qui fait tourner masse d'applications. Le computer pour désigner les émotions; le processeur la douance (ouais ma métaphore est un peu spécieuse). Du coup c'est l'implosion. En plus des problèmes de l'identité et de l'ego vont se manifester (qui suis-je et suis-je capable ?), car quand on apprend que l'on a de telles capacités, des motivations d'ordre egotiques vont faire surface. Du coup pour résoudre le problème il faudra faire quelques ajustements au processus. Ici c'est mental que ça se passe (méditation, philosophie etc.). Il est pas impensable qu'une personne qui ne fait aucun "effort" pour s'émerveiller devant un paysage est en plein dans les programmes de sa douance, comme un lambda qui ne fait aucun effort pour s'intégrer socialement, d'où cette impression d'être en désaccord avec soi-même quand il y a là prise de conscience.

Il est vrai qu'en ayant toujours été surdoué, ce n'est pas évident de déterminer ce qui relève ou non de la douance. Par contre oui, se savoir surdoué permet de mieux se rendre compte des écarts, de les accepter et de les adapter.

Par exemple le perfectionnisme, n'importe qui peut l'être. La douance peut permettre d'être perfectionniste sur le global (par exemple un fil logique d'histoire) et jusqu'au moindre détail, là ou la majorité s'arrêterait à quelques détails. Le fait de se savoir surdoué permettrait de mieux prendre conscience de son degré de perfectionnisme et de l'adapter à la situation.

Pour le paysage, ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. N'importe quoi en rapport avec les cinq sens peut procurer ces sensations. Comme le dit Kayeza, je crois aussi que tout le monde le fait mais peut être avec un ressenti moins intense (moins d'associations d'idées?...).

[EDIT suite à la réponse de Nash postée en même temps:]
Pourquoi cela va forcement créer des problèmes et non juste un approfondissement de sa connaissance avec quelques réajustements? Tu généralises en te basant sur ce que tu penserais ressentir non?

Pis je ne suis pas d'accord sur la comparaison "émerveillement sur un paysage" et "s'intégrer socialement". Dans le premier cas, il n'y a aucun effort à fournir, ça prend le corps. Dans le deuxième, la notion d'effort est réelle donc de travail.
Pour rester dans ta métaphore, les sens seraient plus comme des cartes d'entrées gérées en temps réel alors que l'intégration serait comme un processus à part entière géré par le processeur.
Heureusement, il existe des processeurs multi-coeurs avec une capacité de multi tâches accrue

alicesmartise a écrit :comment vous arrivez à faire la part des choses, comment vous arrivez à savoir que quelque chose en vous est dû à la douance alors que vous avez toujours été surdoué(e)(s)...

Surdoué depuis la naissance, oui, mais on l'apprend parfois fort tard ... à partir de la "révélation" il y a tout un travail de découverte, d'analyse de soi ... les caractéristiques du haut potentiel sont définies dans les livres ou sur internet mais varient de l'un à l'autre ... on passe le test et puis on travaille sur les résultats et, avec l'aide du psy, on voit ce qui nous caractérise plus particulièrement ...
Même quand on ne le sait pas encore, on se rend compte que l'on est différent, que l'on ne perçoit pas de la même façon ... on perçoit un "décalage" mais l'explication, la clé on ne l'a pas ...
Pour l'instant je suis au début, parfois difficile de dire c'est du à la douance mais tous les ressentis que je lis sur le forum m'aident à y voir plus clair ...
J'espère pouvoir assumer entièrement un jour et me dire c'est comme ça (comme je suis blonde aux yeux bleus )

Joebar a écrit :Pour le paysage, ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. N'importe quoi en rapport avec les cinq sens peut procurer ces sensations. Comme le dit Kayeza, je crois aussi que tout le monde le fait mais peut être avec un ressenti moins intense (moins d'associations d'idées?...).

J'adhère

Oui Tinou, mais dans ce cas le titre du sujet ne colle pas à la question, puisque les réponses qu'attendait Ambre étaient plutôt celles à « À quoi à sert de savoir qu'on est surdoué(e) ? »....
Ou alors c'est encore moi qui suis à côté de la plaque, pardon si c'est le cas.